Introduction - WordPress.com

publicité
Forum : AG4 – Forum sur la santé
Sujet : Comment développer des synergies efficaces et équitables entre
les médecines traditionnelles ancestrales et la biomédecine
contemporaine ?
Membre de l’État-major : Claire Pinto Dos Santos Almeida
Position : Facilitateur
Introduction
Les médecines traditionnelles existent depuis des millénaires et découlent des
croyances et des cultures des différents pays dont elles sont originaires. Avant l’apparition de
la médecine moderne, seule la médecine naturelle existait, c’est pourquoi chaque pays dans le
monde a développé sa propre forme de médecine traditionnelle. Or, en Europe, en Océanie, et
en Amérique la médecine moderne a pris le pas sur la médecine traditionnelle, c’est pourquoi
celle-ci est bien souvent oubliée ou mise de côté. De nos jours, la médecine traditionnelle qui
subsiste et qui est la plus répandue provient bien souvent d’Asie ou d’Afrique.
Les pratiques de la médecine traditionnelle sont très diverses, on en dénombre plus de 400
dans le monde.
Ceci dépasse donc le simple cadre de la santé, et présente des enjeux socioculturels, religieux,
politiques et économiques.
En outre, la médecine traditionnelle est en pleine expansion ; en effet, aujourd’hui les termes
tels qu’acupuncture, hypnose, ou encore yoga sont connus d’un très grand nombre.
Le savoir-faire de la médecine traditionnelle se transmettant de générations en générations,
elle est plus ancrée dans les cultures, les habitudes et ainsi plus acceptée par certaines
populations. Ces populations sont donc plus réticentes à la médecine moderne qui est très
récente. De plus la médecine moderne est bien plus chère et donc moins accessibles aux
populations plus pauvres.
A l’inverse, dans les pays où la médecine moderne est prépondérante, les populations font de
plus en plus appel aux médecines traditionnelles car elles sont parfois déçues par la médecine
moderne ; ainsi leur confiance a été érodée par plusieurs scandales sanitaires (sang contaminé,
le Médiator, thalidomide (médicaments donné aux femmes enceintes, responsables de
malformations fœtales...). De plus, la médecine traditionnelle prend bien souvent en compte le
patient dans son ensemble (il le questionne sur son environnement, ses habitudes...) alors que
la médecine moderne ne s’occupe que de la pathologie du patient.
C’est pourquoi nous sommes amenés à nous interroger sur l’efficacité et la sûreté de ces
pratiques, et d’étudier comment nous pourrions faire collaborer ces deux approches médicales
afin de mieux répondre aux besoins des populations.
1
Définition des termes clefs
Médecines traditionnelles ancestrales :
Désigne l’ensemble des pratiques thérapeutiques résultant des croyances ancestrales
propres à une culture. On en dénombre plus de 400 , qu’on classe souvent dans la famille des
médecines douces ou alternatives, comme par exemple, l’acupuncture, l’ostéopathie, la
sophrologie, l’hypnose, la chiropraxie, l’homéopathie, l’hydrothérapie, le jeûne, la
phytothérapie, l’aromathérapie…
Il existe de nombreuses appellations pour la médecine traditionnelle (MT ou MTR), elle est
aussi connue sous le nom de médecine complémentaire, alternative...
Biomédecine contemporaine :
Désigne la médecine moderne basée sur des connaissances scientifiques, qui résulte
d’expérimentations. Elle étudie le fonctionnement du corps humain afin de maintenir en
bonne santé la population par la prévention des pathologies mais également par des thérapies
adéquates en cas de maladie. Ce type de médecine utilise les nouvelles technologies telles
que l’imagerie médicale afin de diagnostiquer les pathologies des patients ; la chirurgie, les
antibiotiques, les vaccins, les médicaments… afin de traiter les patients. Elle reste en
constante évolution grâce aux avancées scientifiques notamment en biologie et en chimie.
La biomédecine contemporaine est également connue sous le nom de médecine moderne ou
encore médecine conventionnelle (MC).
Praticien ou tradipraticien :
Est une personne pratiquant la médecine traditionnelle, un guérisseur par exemple. Un
praticien peut à la fois être un personnel de la santé tel qu’un médecin, un infirmier, une sagefemme, un pharmacien, un physiothérapeute ayant reçu un enseignement supérieur sur la
médecine traditionnelle. Mais très souvent, ces praticiens n’ont pas reçu de formations
académiques reconnues par les autorités de santé.
La médecine anthroposophique :
Ce fut Ita Wegman et R.Steinar qui créèrent la première clinique anthroposophique en
Suisse. La médecine anthroposophique prend en considération la globalité de l’être humain
pour faire un pronostic, ils étudient les causes physiques, psychiques et personnelles qui ont
pu déclencher la maladie. Les médicaments anthroposophiques sont fabriqués à base de
plantes (en grande partie de type homéopathique), qui stimulent les forces d’auto-guérison de
l’organisme.
2
Aperçu général
De nos jours, il existe deux systèmes de santé distincts: la médecine traditionnelle
ancestrale et la biomédecine contemporaine. La médecine traditionnelle est exercée dans de
nombreux pays mais elle ne fait pas toujours partie intégrante des systèmes de santé reconnus
par l’Etat.
Cependant, la médecine traditionnelle constitue une partie importante du service médical
mondial, puisque 40 à 60% de la population mondiale y a recours ; de plus, la demande des
services dans ce domaine est en pleine progression. Celle-ci a par ailleurs un rôle économique
important dans de nombreux pays.
La place de la médecine traditionnelle dans le monde
La médecine traditionnelle fait partie de l’héritage culturel de chaque société. En effet,
elle est le résultat de siècles d’expérimentations et de croyances populaires. Elle a, donc
évoluée en même temps que les cultures et les modes de vie.
Néanmoins, la médecine traditionnelle est bien souvent discréditée car elle ne repose sur
aucune base scientifique comme c ‘est le cas pour la médecine moderne.
Dans certaines régions du monde elle constitue le mode principal de prestation de soins de
santé. Ces pays sont habituellement ceux où la médecine basée sur la science n’est pas bien
développée, donc inaccessible et généralement plus chère. C’est le cas des pays en
développement où 60 à 90% des habitants ont recours à la médecine traditionnelle pour des
soins de santé primaire. Dans les pays africains par exemple, 80% des habitants ont reconnu
en 2002 y avoir eu recours au moins une fois. C’est le cas également dans les pays asiatiques
où la médecine traditionnelle constitue le moyen le plus répandu pour se soigner. Au
contraire, dans les pays occidentaux ces pratiques sont négligées au profit de la biomédecine
contemporaine.
Il existe également des pays où le système de santé conventionnel est relativement établi,
cependant pour des raisons historiques et culturelles, la population préfère se tourner vers la
médecine traditionnelle. C’est le cas pour Singapour et la République de Corée où
respectivement 76% et 86% recourent encore couramment à la médecine traditionnelle.
Au contraire dans les pays développés elle ne constitue qu’un complément à la biomédecine
contemporaine comme c’est le cas par exemple en Amérique du Nord et dans une grande
partie de l’Europe, (où le système de santé est en général très avancé). La médecine
traditionnelle manque alors d’encadrement et de réglementation.
3
Finalement dans des pays tels que la Chine, la République de Corée, le Japon ou encore le
Vietnam, la médecine traditionnelle est intégrée dans le système de soin et possède les mêmes
réglementations que la biomédecine contemporaine. D’après une enquête réalisée en Chine, le
nombre de consultations médicales en médecine traditionnelle chinoise était de 907 millions
en 2002, ce qui représente 18% de l’ensemble des consultations médicales dans l’ensemble
des établissements interrogés. De plus, 90% des hôpitaux généraux comportent un
département de médecine traditionnelle, tant pour les patients traités en ambulatoire que pour
ceux hospitalisées, signe que la médecine traditionnelle est parfaitement intégrée dans le
système de santé chinois. En outre, nous pouvons généraliser ce phénomène dans de
nombreux pays car en 2007, 62 pays avaient des instituts de médecine traditionnelle, contre
12 en 1970.
Figure 1. Différents modes d’utilisation de la médecine traditionnelle par la population dans
différents pays en pourcentage, selon Einsenberg DM, 1998, Fisher P&Ward A, 1994 ;
Health Canada, 2001 ; l’Organisation mondiale de la santé, 1999, et les rapports de
gouvernements soumis à l’OMS
Les populations de nombreux pays en voie de développement ont recours à la médecine
traditionnelle pour satisfaire leurs besoins en matière de soins de santé tandis que les
populations de nombreux pays développés ont eu recours au moins une fois à la médicine dite
complémentaire qui désignent ces médecines non conventionnelles.
L'essor de la médecine traditionnelle et son impact économique
La médecine traditionnelle se propage à travers le monde par la diffusion de pratiques
ancestrales venues de pays étrangers, par exemple, d’après les rapports de 129 pays, 80%
d’entre eux reconnaissent désormais l’utilisation de l’acupuncture (pratique venue de Chine).
Les praticiens de cette technique médicale se multiplient dans les pays développés. Plus de
4
100 000 millions d’Européens recourent actuellement à la médecine traditionnelle. De plus,
certaines pratiques nécessitent certains soins (traitements à base de plantes pour la
phytothérapie) ou ustensiles (aiguilles pour l’acupuncture). Dans le cadre de la phytothérapie,
certains médicaments à base de plantes doivent être importés. En effet, ceux-ci sont souvent
fabriqués dans un pays autre que celui où ils sont vendus. Par exemple la production de
matériel médical chinoise se montait à US$ 83,1 milliards en 2012, soit une hausse de 20%
par rapport à l’année précédente. Aux Etats-Unis, les dépenses directes des ménages
consacrées à des produits naturels se sont chiffrées à US$ 14,8 milliards en 2008.
Bio piraterie
La médecine traditionnelle fait l’objet de nombreuses recherches, notamment sur les
plantes médicinales dans le but d’évaluer leur efficacité biologique. Nous pouvons citer le
programme de l’association d’AVERTAM, à Madagascar, qui, grâce à des outils
biomédicaux, veut valoriser les connaissances phyto thérapeutiques des individus ou des
tradipraticiens. Cette association aspirait par ce biais à valider scientifiquement des
connaissances vernaculaires (indigènes) spécifiques (c’est ce que l’on appelle
l’ethnopharmacologie). Cette science fait appel à de nombreuses disciplines comme
l’anthropologie, la botanique, la pharmacologie, l’écologie… En outre, d’un point de vue
économique, la biomédecine, s’intéressent à la médecine traditionnelle pour la recherche de
nouvelles molécules, de nouveaux médicaments commercialisables dans les pays du Nord.
Nous pouvons ainsi nous poser la question
de l’appropriation des connaissances
traditionnelles, c’est-à-dire ce que l’on appelle la bio piraterie. Pat Mooney propose une
définition de la bio piraterie : « l’utilisation des systèmes de propriété intellectuelle pour
légitimer la propriété et le contrôle exclusif des connaissances et des ressources
biologiques sans reconnaître, récompenser ou protéger les contributions des
communautés indigènes et paysannes. » Il est donc nécessaire d’établir des règlementations
efficaces pour garantir la reconnaissance et la protection des droits de propriété intellectuelle.
En fait, des lois existent déjà, toutefois, ces réglementations ne peuvent pas s’appliquer
facilement pour protéger le savoir traditionnel d’un détournement ou de l’octroi de brevets.
Des organisations telles que l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, ou encore
l’Office des Patentes des Etats-Unis ou de l’Union européenne, sont chargées de vérifier que
les populations premières soient justement compensées. Ainsi, la pression des grandes
compagnies pour « harmoniser » les systèmes de brevets permet aux chercheurs indépendants
ou aux compagnies de breveter une molécule ou une plante.
Dans les pays du sud, en Amérique latine, en Afrique et en Asie, les compagnies
pharmaceutiques financent des recherches sur les plantes et minéraux utilisés dans la
médecine traditionnelle par les autochtones. Même s’ils sont soumis à des contrôles des
comités d’éthique et de recherche, ils n’ont toutefois, pas l’obligation de partager les brevets
avec les populations autochtones ni de leur faire bénéficier de leurs découvertes
pharmaceutiques. Il leur sera seulement peut-être proposé un brevet en échange de paiement.
Nous sommes donc confrontés non seulement au problème d’appropriation du savoir de ces
populations, mais également, à leur inaccessibilité face aux avancées pharmaceutiques
5
auxquelles ils ont contribué. Le principe de responsabilité des chercheurs et des compagnies
pharmaceutiques sont alors également mis en cause.
Par ailleurs, le système de brevet est méconnu et incompris par la plupart des cultures
autochtones. En effet, ceux-ci, perçoivent la terre et ses produits comme faisant partie de la
vie, et elles ne peuvent par conséquent appartenir à un individu. D’autre part, ces populations
sont souvent fortement touchées par la pauvreté et sont prêtes à accepter de l’argent que les
compagnies proposent en échange d’un brevet. Ils méconnaissent les lois nationales qui
protègent leur savoir.
En Inde, l’exemple du neem ou margousier, illustre ce risque. En effet, les propriétés de cette
plante étaient connues depuis près de 2000 ans en Inde, mais elle a fait l’objet d’un dépôt de
brevet auprès de l’Office européen des brevets. Le procès dura cinq ans, et finalement, les
droits de brevet ont été révoqués sur la base de connaissances antérieures en Inde.
D’autre part, l’exploitation industrielle de certaines plantes pourrait mener à la disparition des
ressources indispensables aux soins de santé de ces populations et à la détérioration de leur
environnement.
Les risques liés à l'expansion de la médecine traditionnelle
L’expansion de la médecine traditionnelle comporte des risques sanitaires : le marché
des produits de la médecine traditionnelle s’étant internationalisé il s’avère difficile de
contrôler leur innocuité et leur qualité, il peut donc il y avoir en circulation libre des produits
de mauvaise qualité, falsifiés ou contrefaits, entrainant des effets secondaires ou des
interactions thérapeutiques indésirables. Finalement, la plupart des praticiens n’ont aucune
formation académique en soins de santé primaires. C’est le cas dans la région africaine où le
savoir des praticiens de la médecine traditionnelle se transmet oralement entre tradipraticiens
depuis des générations. En outre, d’après une enquête réalisée par l’OMS seuls 39 pays
proposent des programmes d’enseignement de haut niveau pour la médecine traditionnelle,
notamment des diplômes de premier cycle, des masters ou des doctorats à l’université. De
plus, la libre circulation des personnes à travers les pays, notamment des praticiens rend
urgent une réglementation internationale de leurs pratiques afin de les homogénéiser en vue
de la sécurité des patients.
Figure 2. Le pourcentage des
pays appliquant ou non une
réglementation aux praticiens de
la MT/MC
6
Il est donc impératif de trouver des solutions afin de permettre aux populations d’avoir
facilement accès à ces soins et en toute sécurité. Pour cela il faudra établir une base de
données des différentes connaissances et pratiques afin d’aboutir à une réglementation
commune pour harmoniser les médecines traditionnelles dans le monde. Il doit également être
mis en place un système d’intégration de la médecine traditionnelle qui permettra aux deux
systèmes d’œuvrer efficacement côte à côte.
Pays et organisations concernées
ASIE ET PACIFIQUE
En Asie la MT a atteint un degré très élevé de reconnaissance ; certains pays disposent
d’un système de santé qui combine les deux médecines, tels que :
Corée du sud :
La MT est proposée dans les hôpitaux et cliniques publics et privés ; les soins sont
remboursés par l’assurance médicale (depuis 1987).
Vietnam :
Les praticiens de MT sont autorisés à exercer dans tous les hôpitaux et cliniques
(publics ou privés) et l’assurance-maladie couvre intégralement les traitements MT,
l’acupuncture et les médicaments à base de plantes.
Chine :
Ici, la MT et la MC coexistent, se pratiquent et se développent côte à côte à tous les
niveaux du système de soins de santé. La médecine traditionnelle chinoise a été
intégrée au système national de santé. L’enseignement de la médecine intègre, en
Chine, la formation aussi bien en MT qu’en médecine moderne. Dans 90% des
hôpitaux généraux existe un département de MT pour tous les patients. Les
établissements médicaux de MT sont soumis à la même législation nationale que les
établissements médicaux conventionnels. L’État et l’assurance privée remboursent
intégralement la MT. Les patients sont libres de choisir la médecine qu’ils souhaitent
pour bénéficier des soins de santé.
Selon l’OMS, en Chine, la production totale de médicaments à base de plantes
représentait 17,57 milliards de yuan chinois (US$ 2,3 milliards) en 1995 ce qui
représentait 33,1 % du marché des médicaments.
Japon :
7
La MT bénéficie du soutien du système de santé du pays ; en effet, la médecine
traditionnelle est proposée dans les hôpitaux qui assurent ainsi les soins secondaires et
les soins tertiaires et plus de 140 médicaments à base de plantes sont remboursés par
l’assurance santé. On peut donc dire que la médecine traditionnelle est relativement
bien intégrée dans ce pays.
Australie :
La MT était négligée par le gouvernement australien, elle jouait donc un rôle moindre
au sein des systèmes nationaux de prestations de soins, néanmoins depuis le 1er juillet
2012, l’enregistrement des praticiens de la médecine traditionnelle chinoise à base de
plantes, des acupuncteurs, et les vendeurs de médicaments chinois, a commencé à
l’échelle nationale. La réglementation de cette pratique a été décidée au sein du conseil
des gouvernements australiens. Cette réglementation répond à une forte demande des
australiens vis-à-vis de la médecine traditionnelle ; en effet d’après une étude de
l’OMS qui date de 2003, 41% de la population australienne a recours à la médecine
traditionnelle
Nouvelle-Zélande :
La médecine traditionnelle est peu reconnue dans le système de santé national à part
pour les maoris, dont la médecine ancestrale a été reconnue et réglementée par le
gouvernement en 1999. De plus, la Nouvelle-Zélande est un grand exportateur de
produits de santé à base de plantes : en 2007 ce secteur d’activité représentait NZ $760
millions (chiffre qui a doublé depuis 2004).
Inde :
En Inde la forme de MT la plus pratiquée et reconnue est la médecine ayurvéda
(sciences de la vie), dont les traitements visent à rétablir l’équilibre entre le corps,
l’esprit et la conscience du patient. Pour cela on utilise des traitements purificatoires e
des traitements apaisants qui sont complétés par le yoga, la méditation, la prière et les
incantations. Cette médecine dispose de centres de recherches et est enseignée dans
près de 400 établissements d’enseignement supérieur. Elle est pratiquée dans environ
3000 hôpitaux et 20000 dispensaires.
Le gouvernement de l’Inde (2003) a créé un département chargé de réfléchir au
développement de programmes d’éducation et recherche, ainsi qu’au contrôle de la
qualité des médicaments traditionnels et réfléchit au niveau international à une forme
de protection du savoir vis-à-vis de ses médecines qui font partie de son patrimoine
culturel.
AFRIQUE:
Dans ce continent la MT est prédominante (1 guérisseur pour 500 habitants ; 1
médecin pour 40 000 habitants). Cela s’explique par la difficulté d’accès à d’autres types de
traitements (souvent plus chers) et par l’importance des traditions culturelles.
Maroc :
8
La médecine traditionnelle marocaine résulte de la fusion de la tradition locale, du
savoir médical arabo-islamique et d’influences diverses (berbères, andalouses,
africaines, hébraïques, occidentales). Ici, les difficultés liées à la mise en place d’un
système de santé pour tous, amène les populations à se soigner chez des guérisseurs
traditionnels. Cette pratique est très répandue au Maroc. Elle n’est pas, pourtant,
associée au système public de santé.
Mali :
La médecine traditionnelle fait partie intégrante du vécu quotidien des maliens. Pour
les autorités, la médecine traditionnelle est un élément de leur patrimoine culturel et
l’exploitation judicieuse de leurs ressources doit contribuer à l’amélioration de l’état
de santé des populations et au développement économique et social de ce pays. Au
Mali, il existe sept médicaments traditionnels améliorés (MTA) vendus aujourd’hui en
pharmacie.
Sénégal :
La médecine traditionnelle africaine est, pour les autorités du pays, perçue comme
un «dernier recours», quand le parcours des patients à travers la médecine moderne
ne répond pas à leurs attentes. En effet, le statut de guérisseur n’est pas reconnu par les
autorités. Le Sénégal se contente de tolérer la pratique de la médecine traditionnelle :
le processus d’homologation des plantes, par exemple, est long et compliqué. La
population, quant à elle, continue d’y avoir recours.
AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES
Les pratiques médicales traditionnelles dans cette région du monde sont très diverses.
En effet, la MT est influencée par une multitude de pratiques liées aussi bien aux croyances et
pratiques des nombreux groupes autochtones qu’aux savoirs traditionnels de millions de
migrants venant de toutes les régions du monde.
En Amérique latine et Caraïbes, la pauvreté, la distance géographique, l’isolement social, les
obstacles linguistiques et les différences culturelles sont autant de difficultés à l’accès aux
soins médicaux (MC) pour la majorité des populations locales.
Néanmoins dans ces pays, la médecine moderne est considérée comme la norme de soins. Les
réseaux publics de soins se développent et la majorité des populations locales utilisent de plus
en plus les traitements modernes (MC), tout en restant fidèles à leur médecine traditionnelle
(souvent la plus accessible).
Certains pays, dans le cadre de l’OMS, évoluent dans la reconnaissance et réglementation de
la MT. Ainsi, par exemple, la réglementation et l’enregistrement des médicaments à base de
plantes, ont été mise en œuvre en Bolivie, au Chili, au Costa Rica, en Équateur, au Honduras,
au Guatemala, au Mexique, au Pérou et au Venezuela.
9
Mexique :
La médecine traditionnelle au Mexique bien que très fréquemment utilisée par les
populations pauvres, qui n’ont pas les moyens de se soigner par la médecine
conventionnelle, elle n’est que tolérée par le gouvernement mexicain et est très peu
réglementée.
La loi générale de santé (article 79) ne reconnaît que la pratique des professionnels
médicaux conventionnels, exceptée la pratique des accoucheuses (parteras) de la
médecine traditionnelle, expérimentées et reconnues par un médecin conventionnel.
Cependant, des autorisations d’exercice sont octroyées sporadiquement et très
rarement aux thérapeutes traditionnels.
EUROPE
Union Européenne :
La médecine moderne est le fondement des systèmes de santé en Europe et en
Amérique du Nord. Cependant, les traitements traditionnels et alternatifs suscitent un
intérêt croissant auprès de ces populations. Cette apparition remarquée, depuis les
années 1990, dans les pays européens a obligé les gouvernements à réglementer pour
assurer la sûreté, la qualité et l’efficacité, notamment des médicaments à base de
plantes (Directive THMPD, adoptée en 2004, par l’UE). Cependant, le coût élevé de
l’enregistrement, les critères sévères d’éligibilité et l’ensemble des procédures
techniques que cette directive impose, découragent les tradipraticiens : le nombre de
phyto médicaments, autorisés sur le marché, a largement baissé. De même, comme les
directives en UE sont laissées à l’appréciation de chaque pays membre, son application
diffère donc, d’un pays à l’autre. Certains pays (Hongrie, Israël, Norvège, Belgique, la
Fédération de Russie ou la Turquie) ont pris des mesures d’intégration des pratiques
traditionnelles, en établissant des règles sur la formation des praticiens, les conditions
et modes d’utilisation, ainsi que délimitant le champ autorisé de leur pratique.
Irlande et Royaume-Uni :
Les thérapeutes de la médecine traditionnelles peuvent pratiquer librement à condition
de ne pas se présenter en tant que docteurs en médecine à leur patient.
France :
En France, selon divers rapports gouvernementaux et non gouvernementaux étudiés
par l’OMS le pourcentage de la population ayant recours à la médecine qualifiée ici de
« complémentaire ou parallèle » est de 49% (statistiques 2003). Cependant, en France
la pratique de la médecine traditionnelle est illégale pour des personnes non formées et
non accréditées par les organismes publics, il n’y a aucune réglementation concernant
ce type de médecine. En effet, d’après l’article L4161_1 du code de santé, seul un
docteur diplômé en médecine reconnu par l’Etat peut exercer en se présentant comme
10
thérapeute. Néanmoins, la demande croissante venant des patients a entrainé certaines
tolérances, l’acupuncture est ainsi reconnue par l’Académie de médecine depuis 1950
mais ne peut être pratiquée que par des docteurs en médecine.
En outre, l’acupuncture ou l’homéopathie sont remboursés tout deux par la Sécurité
sociale. L’homéopathie est remboursée à la hauteur de 70% par la sécurité sociale et le
reste, par les mutuelles, en revanche, les médicaments homéopathiques sont
remboursés seulement à la hauteur de 30%
Il existe plusieurs diplômes universitaires en France pour cette discipline, reconnue par
le Conseil National de l’Ordre des Médecins depuis 1997.
Il existe également pour l’ostéopathie des formations encadrées par le Ministère de la
santé depuis 2002, et le diplôme universitaire reconnue par l’Ordre des Médecins
depuis 1996. Cependant, ces diplômes ne signifient pas que l’innocuité et l’efficacité
de ses techniques sont prouvées, la plupart des pratiques non conventionnelles ne sont
pas aujourd’hui validées, ni standardisées, ni encadrées.
D’autre part, certains hôpitaux accueillent des médecins qui pratiquent la médecine
traditionnelle pour être plus polyvalents et donner le choix à leurs patients.
Suisse :
En Suisse, le taux moyen d’utilisation de la MT était de 49% après 1990
(OMS). Les autorités suisses ont mis en place un Programme d’évaluation des
Médecines complémentaires. Certains traitements et pratiques sont actuellement
remboursés par l’assurance obligatoire des soins de santé, c’est le cas pour la
médecine anthroposophique, l’homéopathie, la thérapie neurale, la phytothérapie et la
médecine traditionnelle chinoise à partir du 1er janvier jusqu’à la fin de 2017, selon
l’article constitutionnel paru le 12 janvier 2011 par l’Office fédéral de la santé
publique de Suisse.
AMÉRIQUE DU NORD
Aux États Unis d’Amérique et au Canada, la médecine moderne est le pilier
institutionnel des soins de santé. Pourtant, la médecine traditionnelle, pour des raisons
historiques, a aussi sa place. En effet, les pratiques traditionnelles font partie intégrante de la
culture et de la vie des populations d’origine (Indiens américains, Premières Nations, Inuits et
communautés Métis). Les médecines traditionnelles nord-américaines se basent sur un
patrimoine médical ancestral et sont protégées par chaque communauté.
Canada
Selon divers rapports gouvernementaux et non gouvernementaux étudiés par l’OMS le
pourcentage de la population ayant recours à la médecine qualifiée ici de
« complémentaire ou parallèle » est de 70% au Canada (statistiques 2003). C’est
pourquoi la législation garantit le droit d’accès des communautés autochtones à la
11
MT, mais aussi l’accès à la médecine moderne pour tous ceux qui en ont besoin ou qui
le souhaitent. Ici, Les remèdes à base de plantes sont réglementés comme
médicaments et doivent donc se conformer à l'étiquetage et aux autres conditions
définies dans la Loi sur les aliments et drogues.
Etats-Unis :
Aux Etats-Unis, la pratique de la MT est légale depuis 1978 : la loi sur la liberté de
religion des Indiens leur donne le droit d’exercer leur religion ainsi que les pratiques
médicales qui y sont liées. Actuellement, plusieurs écoles de médecine offrent une
formation à la MT. De même, l'utilisation de médicaments à base de plantes aux
Etats-Unis est moins répandue que dans la majorité des pays développés.
La Food and Drug Administration (FDA) contrôle l’importation des médicaments à
base de plantes, ainsi pour qu’ils puissent être acceptés il faut qu’ils suivent les mêmes
procédures que celles requises pour un médicament chimique. La distribution de
médicaments à base de plantes se fait surtout par les magasins de produits
biologiques, qui ne sont fréquentés que par une petite partie de la population. Les
pharmaciens, quant à eux, sont généralement mal informés sur les plantes médicinales.
Développements récents
Le parlement européen a adopté une résolution sur le statut des médecines non
conventionnelles le 27 février 1997. Cette résolution défend :





le pluralisme médical, c’est-à-dire que le patient doit pouvoir choisir la thérapie
qu’il souhaite et la liberté pour les thérapeutes d’exercer légalement leur
profession ;
le développement d’une formation des praticiens sous forme de diplôme, pour
assurer la qualité des soins prodigués ;
la légalisation et l’harmonisation du statut des praticiens (avec code de conduite et
registre) ;
l’intégration des soins dans le système de sécurité sociale pour une prise en charge
des soins lorsque son efficacité est avérée ;
l’intégration de façon raisonnable les remèdes de la médecine non conventionnelle
dans la pharmacopée européenne, afin d’aller au bout du processus de
reconnaissance et d’intégration des médecines traditionnelles dans les systèmes de
santé.
La déclaration de Beijing le 8 novembre 2008 sur la médecine traditionnelle qui a été adoptée
par le congrès de l’OMS, appelle les Etats Membres à promulguer la connaissance, les
traitements et les pratiques de la médecine traditionnelle , à créer des réglementations afin
d’intégrer la médecine traditionnelle dans le système de santé , à favoriser la recherche sur la
12
médecine traditionnelle pour la développer , à favoriser le dialogue entre médecins et
tradipraticiens et, enfin, à accorder le droit aux praticiens d’exercer grâce à des systèmes
d’accréditation, ou de qualification.
Le protocole de Nagoya a été adopté le 29 octobre 2010 et fut mis en vigueur le 12 octobre
2014, il compte 92 signataires. Ce protocole offre la possibilité à toutes les parties prenantes
de développer une coopération équitable, il contient des dispositions sur l’accès aux
ressources génétiques et aux connaissances traditionnelles, et des partages justes et équitables
des avantages en découlant.
Le 12 janvier 2011, l’Office fédéral de la santé publique OFSP de Suisse a publié un nouvel
article constitutionnel sur la médecine traditionnelle et complémentaire qui déclare que la
médecine anthroposophique, l’homéopathie, la thérapie neurale, la phytothérapie et la
médecine traditionnelle chinoise seront remboursées par l’assurance obligatoire des soins à
partir du 1er janvier jusqu’à la fin de 2017.
Suite à la soixante-septième Assemblée mondiale de la santé qui s’est tenue à Genève du 19
au 24 mai 2014, l’assemblée de la santé a approuvée La Stratégie de l’OMS pour la médecine
traditionnelle pour 2014-2023 ».
Implication de l’ONU
L’OMS (Organisation mondiale de la santé) a publié la « Stratégie de l’OMS pour
la médecine traditionnelle pour 2014-2023 », ce document présente dans son ensemble
l’étendue de la portée de la médecine traditionnelle, et propose des solutions pour l’intégrer
dans les systèmes de santés des nombreux pays où elle est présente. Ce document est donc
une base de travail pour les politiques des Etats Membres à ce sujet.
Solutions possibles
La demande croissante du public par rapport à la médecine traditionnelle a conduit la
communauté scientifique et l’OMS à s’impliquer de plus en plus dans cette problématique
mondiale. Ainsi, de nombreuses solutions sont possibles pour permettre l’intégration de la
médecine traditionnelle dans les différents systèmes de santé des Etats Membres :
 collaboration des Etats avec l’OMS pour aboutir à des législations
13
 élaboration d’une base de donnée sur les différents savoirs, pratiques, traitements des
médecines traditionnelles, pour - par la suite - mieux contrôler les praticiens ;
 réalisation d’une enquête afin de déterminer quelles sont les formes de médecine
traditionnelle utilisées, les raisons qui poussent les utilisateurs à favoriser ces types de
soins. En définitive, les pays doivent construire leur propre profil national en matière
de médecine traditionnelle. Cette base de données leur permettra de mieux cibler les
attentes des populations ;
 répertorier, étudier et transmettre le savoir médical et pharmacologique des anciennes
cultures ;
 proposer des formations pour les praticiens (afin de mieux réglementer leurs pratiques)
et reconnaître les formations de praticiens venus de pays étrangers ;
 créer des organisations qui s’assurent du respect des contrats entre les compagnies
pharmaceutiques et les populations autochtones ;
 réaliser des campagnes d’informations pour permettre aux autochtones d’avoir
connaissance de leurs droits ;
 favoriser l’échange entre les médecins et les praticiens ;
 intégrer la médecine traditionnelle aux systèmes nationaux de santé grâce à une
couverture par l’assurance santé de l’Etat ;
 optimisation et mise à jour des compétences des tradipraticiens dans les pays en voie
de développement ;
 réglementation et enregistrement des médicaments à base de plantes. Suivi d’une
surveillance de l’innocuité des médicaments à base de plantes.
Cependant, certains pays membres peuvent être réticents face à ces résolutions puisque la
médecine traditionnelle ne repose sur aucune base scientifique contrairement à la médecine
moderne qui leur apparaît comme plus fiable et plus sûre. Cependant, ils doivent veiller à la
non-discrimination des MT. De même, la défense de la tradition et de l’identité culturelle est
un droit qui ne doit pas exclure le droit à des soins de qualité quelle que soit la médecine à
laquelle on s’adresse. Il s’agit de défendre la complémentarité des deux approches, dans le
respect total des patients qui doivent être au centre des préoccupations des délégués.
14
Bibliographie et Sitographie
Définition de la médecine anthropologique :
http://www.weleda.fr/le-laboratoire/histoire/anthroposophie
http://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=medecine_anthroposophiq
ue_th
Graphique numéro 1 : http://apps.who.int/medicinedocs/fr/d/Js2294f/
Graphique numéro 2 :
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/95009/1/9789242506099_fre.pdf
Lien pour plus d’informations sur le Mali : http://maliactu.net/medecine-traditionnelle-uneefficacite-a-ameliorer/#sthash.8wciFXc4.dpuf
Lien pour plus d’informations sur la médecine traditionnelle en Afrique :
http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_2325/30344.pdf
Le cas de Madagascar :
http://www.academia.edu/11670731/Les_médecines_traditionnelles_entre_politiques_locales
_et_décisions_internationales_le_cas_de_Madagascar_-_Revue_Sociologie_Santé_n_36__2012
Lien pour plus d’informations sur la situation en Amérique latine :
http://apps.who.int/medicinedocs/pdf/s2298f/s2298f.pdf
Le cas de la Suisse (lien vers l’Office fédéral de la santé publique) :
http://www.bag.admin.ch/aktuell/00718/01220/index.html?lang=fr&msg-id=37173
Le cas de l’Amérique latine : http://www.scielo.org.mx/scielo.php?pid=S003636342001000100006&script=sci_arttext
Le cas de l’Afrique, Janvier 2006 http://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/january2006/l’action-des-guérisseurs-traditionnels
Liste des différentes médecines traditionnelles : http://medecine.douce.over-blog.com/articleliste-des-medecines-douces-de-a-a-z-77671403.html
Stratégie de l’OMS pour la médecine traditionnelle de 2014-2023 :
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/95009/1/9789242506099_fre.pdf
Organisation mondiale de la santé- Stratégie de la région du Pacifique Occidental :
http://www2.wpro.who.int/internet/resources.ashx/RCM/RC52-07_fr.pdf
15
Déclaration du congrès de l’OMS à Beijing, le 8 novembre 2008 :
http://www.who.int/medicines/areas/traditional/TRM_BeijingDeclarationFR.pdf
Rapport du Parlement Européen sur le statut des médecines non-conventionnelles :
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+REPORT+A4-19970075+0+DOC+XML+V0//FR
UNESCO, Comité de bioéthique, 2010
http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001895/189592f.pdf
http://unesdoc.unesco.org/images/0021/002174/217457f.pdf
OMS (Organisation Mondiale de la Santé)
Rapport de 2002 : http://apps.who.int/medicinedocs/pdf/s2298f/s2298f.pdf
Rapport du Secrétariat, le 31 mars 2003 :
http://apps.who.int/gb/archive/pdf_files/WHA56/fa5618.pdf
Rapport de 2005 (enquête mondiale) :
http://apps.who.int/medicinedocs/pdf/s7916e/s7916e.pdf
Rapport de 2006 (sur les médicaments essentiels) :
http://www.who.int/medicines/publications/WHO_pharma_annual_report_Fr.pdf
Le protocole de Nagoya :
https://www.cbd.int/abs/doc/protocol/nagoya-protocol-fr.pdf
https://www.cbd.int/doc/press/2012/pr-2012-02-03-abs-fr.pdf
Comité international de bioéthique (CIB), avant-projet de rapport, de 2010 :
http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001895/189592f.pdf
Compte-rendu de l’ONU :
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=23894#.VgfxzByEU9k
OMC (Organisation Mondiale du Commerce), sur la propriété intellectuelle
https://www.wto.org/french/tratop_f/trips_f/trilatweb_f/ch2d_trilat_web_13_f.htm
Pour plus d’information :
http://www.franceculture.fr/emission-science-publique-les-medecines-alternatives-sont-ellesefficaces-2015-01-02
http://www.inserm.fr/actualites/rubriques/actualites-societe/medecines-alternatives-ce-qu-endit-la-science
http://archives.science-et-vie.com/#
http://www.wma.net/fr/20activities/20humanrights/10health/
http://www.scidev.net/afrique-sub-saharienne/maladie/article-de-fond/place-de-la-m-decinetraditionnelle-dans-le-syst-me-de-sant-faits-et-chiffres.html
16
Téléchargement