« Demain, dès l`aube... » Travail d`analyse préalable au commentaire :

« Demain, dès l'aube... »
Travail d'analyse préalable au commentaire :
a) Observations et hypothèses de lecture :
-Quelle est l’histoire racontée ? (Voyage / Amour / Deuil…)
-En quoi la date d’écriture de ce poème est-elle importante par rapport à la biographie de
Victor Hugo ? (Mort de Léopoldine le 4 septembre 1843.)
-Voyage /pèlerinage : Comment le récit marque le déplacement, le temps et l’espace ?
-Voyage /pèlerinage : Aspects sentimentaux du voyage.
-La poésie comme moyen d’aimer après la mort, pouvoir d’immortalité du VERBE.
-Poème d’amour ?
-Image de la nature ?
- Poème autobiographique / universel ?
b) Observations / Interprétations :
Temps des verbes : Futur de l’Indicatif = certitude / solitude
Temps des verbes : vers 2 au présent car il actualise le dialogue avec le TU : « Vois-tu
/ je sais » = complicité
Premier verbe du poème en position de rejet : verbe polysémique (départ / mort)
Indications de temps précises ? « Demain, dès l’aube » + formule périphrastique « à
l’heure où blanchit la campagne » = voyage spirituel / matériel.
Lieux précis ? ce voyage prend la forme du pèlerinage.
Vers 3 : « J’irai / j’irai » = construction sur un parallélisme qui renforce la volonté du
poète d’atteindre son but. Rien ne pourra l’empêcher de parvenir au terme de son
voyage = VOLONTE.
Forme négative : « puis » (ind. présent) forme plus soutenue que « peux » : la
négation est double car elle porte sur le lieu / temps « loin » / « plus longtemps ».
Thème mis à jour = l’absence, la mort et la douleur.
Verbes d’action qui renforcent l’idée de VOLONTE : « partir, aller, marcher »
Caractérisation de l’attitude du poète par rapport à la nature : contemplation (titre
du recueil)
« les yeux fixés sur mes pensées » = intériorité
« Sans rien voir en dehors, sans entendre aucun bruit » Négation
totale sur deux verbes de perception essentiels : Voir / entendre =
Idée de quête et de méditation. Fermeture au monde. Le poète est
hermétique par rapport à la nature (celle-ci lui rappelle la fuite du
temps et donc la mort. Cf. Lamartine, « Le lac »)
Vers 7 : Gradation rythmique dans les adjectifs
Attitude de pénitent = dos courbé / mains en prière.
Vers 8 : « Triste » = Rejet qui marque l’état « mental du poète » par rapport à
l’attitude physique. Cet adj. permet de caractériser moralement l’attitude du poète et
renvoie ici à l’idée obsédante de la mort.
Vers 8 : Comparaison le jour = la nuit : il ferme les yeux ? Comme si le chagrin
éclipsait le soleil. Il traduit par cette image les effets de la tristesse de manière
concrète. Sa peine est si forte qu’elle éclipse l’astre du jour.
+ « pour moi » cette forme d’insistance permet de renforcer l’expression des
sentiments personnels. Ce qu’il perçoit est le résultat de sa peine.
Vers 9 et 10 : accumulation négative « ni/ni » qui porte sur le ciel et sur la mer. Le
regard du poète doit être fixé sur la terre (« la tombe »).
« l’or du soir » = coucher de soleil. Construction périphrastique qui permet de
comprendre la longueur du voyage. Différent de « dès l’aube ». Cycle du jour qui
rappelle le cycle éternel de la nature et qui contraste avec la finitude de l’homme et la
mort. Encore une fois le poète semble vouloir ignorer ces indices temporels afin de
préserver l’image de sa fille vivante.
Harfleur = près du Havre. Seul lieu précis (différent de « forêt » et « montagne ») qu
permet de comprendre quel est le but précis de ce voyage. On indique le but du
pèlerinage = ex : la Mecque / Rome … Portée symbolique de ce lieu pour le poète tout
aussi important à ces yeux que les grands lieux de culte.
Vers 11 : « Je mettrai » dernier verbe du poème . Ce n’est plus un verbe de
mouvement. Le voyage est fini, le but est atteint. Offrande.
Effet de retardement : le complt de lieu est placé avant le COD.
Effet de « chute » : « sur ta tombe » on connaît désormais le but du
voyage. Poème d’amour ?
Vers 12 : Symbole :
« houx vert » = plantes très résistantes qui persiste en hiver et
qui est utilisé à noël.
« bruyère » = plante qui pousse tardivement : fin du printemps
jusqu’à fin de l’automne.
Ces deux plantes vont permettre de traverser l’année jusqu’au
prochain pèlerinage.
L’association de ces plantes permet de lutter contre le cycle des
saisons, donc de lutter contre la mort.
Poème à valeur universelle comme ceux que l’on a déjà vu ? Pourquoi ?
Dans ce cas qui pourraient être JE et TU ?
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