- David Ricardo (1772-1823), montre qu’un pays produisant avec des coûts absolus plus
élevés qu’un autre peut néanmoins participer aux échanges. Ce qui est important pour
Ricardo, ce sont les coûts relatifs (théorie des avantages comparatifs) enregistrés dans la
production d’un bien par rapport à un autre.
- Pour Eli Heckscher (1919) et Bertil Ohlin (1933) l’origine du commerce international se
trouve dans l’abondance relative des facteurs de production (théorie des dotations en
facteurs de production).
Paul Anthony Samuelson (1948) complète l’analyse en montrant que le prix des facteurs de
production a tendance s’égaliser. Comme dans chaque pays, on utilise plus le facteur
abondant, il devient rare et son prix monte...
L’échange international est un échange de facteurs abondants contre des facteurs rares : un
pays exporte des biens dont la production réclame une grande quantité du facteur qu’il
possède en abondance.
Le « théorème HOS », pour Hecksher Ohlin Samuelson, est particulièrement favorable au
libre échange puisqu’il indique que non seulement l’échange procure un gain pour tous les
pays mais qu’en plus il permet l’égalisation des rémunérations des facteurs de production
dans tous les pays participant à l’échange.
Mais cette analyse repose sur des hypothèses particulièrement fortes :
- les méthodes de production sont les mêmes partout
- les rendements sont constants
- les facteurs de production ne se déplacent pas d’un pays à l’autre...
- et elle ne permet pas de comprendre pourquoi des pays qui ont des dotations factorielles
semblables échangent des produits d’une même catégorie (l’Allemagne et la France
échangent des voitures), ni pourquoi des pays choisissent des spécialisations qui se révèlent
rapidement défavorables (toutes ne se valent pas).
Pour aller plus loin :
Voir aussi sur le présent site les articles de compléments :
Retour sur l’opposition Smith Ricardo
Les avantages comparatifs : présentation élémentaire