La lettre n°10

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La lettre du
N° 10 / septembre / novembre 2002
forum
LA LETTRE DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE
Le Voyage
de monsieur Perrichon
d’Eugène Labiche
mise en scène Laurent Pelly
ESPACE 44
DU 27 SEPTEMBRE
AU 14 OCTOBRE 2002
S o m m a i r e
EN BREF
Avignon, côté cour
ou côté grenier
Villégier révise ses classiques
Instantanés d’une longue nuit
Un espace jeune festivalier
Dreyfus et le Loup…
Une master class
pour Chéreau
Vache à plumes
et autres poules à pis
Les mercredis du spectateur
2
2
2
2
2
2
2
2
EXPOSITIONS
Ricardo Mosner
Quinzaine
photographique nantaise
2
2
THÉÂTRE
Le Voyage de
monsieur Perrichon
Hedda Gabler
Une Visite inopportune
Ay ! Quixote
3
5
5
8
Hilda
9
Le Rire des asticots
Les Bijoux de la Castafiore
Théâtre à l’écran
9
10
10
DANSE
Valser
Babelle heureuse
4
4
D É C E N T R A L I S AT I O N
Battements de cœur
pour duo de cordes
11
2500 à l’heure
11
En bref
Avignon,
côté cour ou côté grenier
Dreyfus et le Loup…
Vous n’étiez pas en Avignon cet été.
Ce n’est pas bien grave, vous verrez cette
saison quelques unes des pièces les plus in
du off. A savoir Battements de cœur pour
duo de cordes qui a enchanté les spectateurs
du Grenier à sel, haut lieu du théâtre de la
région Pays de la Loire au festival. Mais aussi
La Nuit des temps… de Patrick Conan qui a
pu voir le jour grâce notamment à l’aide du
Centre national des écritures de spectacle
de Villeneuve-lès-Avignon.
De même vous pourrez voir Derrière chez moi
de Daniel Soulier, un projet en gestation du
côté de la cité des papes.
Nous avons le plaisir de coproduire et
d’accueillir ces spectacles cette saison.
■
Villégier révise
ses classiques
Jean-Marie Villégier, le metteur en
scène des Philosophes amoureux
les connaît par cœur et bien
évidemment n’a pas besoin de
les réviser (ses classiques). Mais
il aime à faire partager son goût
pour les textes. Après avoir donné
à entendre (avec quel talent!) une
pièce de Rétif de La Bretonne, en
novembre 2000 au Studio Théâtre,
il sera à la Chapelle de l’Espace 44,
les 26 et 27 novembre pour lire
une sélection d’auteurs des 1 7e et
18 e siècles. ■
Instantanés
d’une longue nuit
C’était en juin, lors de la Longue nuit du
court, un moment entre deux rasades de
courts métrages. Après avoir présenté chacun
leur film et débattu en liberté de l’écriture du
scénario, Valérie Mréjen, Mathieu Demy et
Didier Flamand ont entamé en trio la lecture
d’un scénario. Fous rires, émergence d’un récit,
leçon de mise en voix, l’exercice avait la légèreté
et la magie de l’impromptu.
L’idée depuis a fait son chemin. A coup sûr
il y aura de nouveaux lecteurs lors de la
quatrième longue nuit du court ! ■
Un espace
jeune festivalier
Du 25 novembre au 4 décembre,
le Forum du passage Pommeraye
sera investi par les jeunes cinéphiles.
A l’initiative de la cellule cinéma
du Conseil Général, l’espace jeune
festivalier est le point de rencontre
de tous les cinéphiles en herbe qui
aiment et découvrent le cinéma des
Trois Continents. ■
La lettre du forum
2
Expositions
Yvon Lapous, membre fondateur de
l’ex-Chamaille s’attaque à l’affaire
Dreyfus. Après avoir mis en scène
Les Mains sales, l’homme du Théâtre
du Loup travaille sur Dreyfus de
Jean-Claude Grumberg.
Propos sur le métier d’acteur, sur
l’identité juive, l’intégration ou le
repli, l’assimilation ou l’éternelle
errance, la pièce sera à l’affiche
du Théâtre Universitaire de Nantes
en novembre. Renseignements au
02 40 14 12 79. ■
Ricardo Mosner
Une exposition présentée en collaboration avec
le centre d’arts contemporains La Rairie.
Affichiste, peintre, sculpteur, graveur, Ricardo
Mosner a signé le visuel de la saison 2002-2003.
Du vendredi 18 octobre au samedi 23 novembre,
vous pourrez découvrir toutes les facettes de
son œuvre au Forum – passage Pommeraye et
à la Rairie (Pont-Saint-Martin). ■
Une master class
pour Chéreau
En juillet, il tournait pour Arte sur la côte.
En octobre, il sera ici le vendredi 25 à 20 h30.
En effet, la Maison de la Culture de LoireAtlantique, le Conseil général et le Conseil
Régional ont mis sur pied une master class
avec Patrice Chéreau. Au programme de cette
rencontre exceptionnelle avec le metteur en
scène, la projection d’une des Leçons de théâtre
autour du travail de Chéreau avec les élèves
du Conservatoire national d’art dramatique sur
Shakespeare, suivie d’une discussion-débat.
Renseignements et inscriptions en septembre
au 02 51 88 25 20. ■
Vache à plumes
et autres poules à pis
C’est le nom du très joli spectacle
qui sera proposé aux enfants des
maternelles par la compagnie
Bouffou Théâtre. De quoi vous
faire regretter d’avoir grandi ! ■
Les mercredis du spectateur
C’est désormais une habitude. Un moment en
amont et au-delà, une rencontre informelle,
instructive et chaleureuse. Ce sont les mercredis
du spectateur. Premiers rendez-vous à noter
pour cette saison, à 18 h au forum :
• 25 septembre: conférence de Daniel Lemahieu
sur Labiche. Ceci à propos de la création du
Voyage de monsieur Perrichon. Cette rencontre
sera suivie le 9 octobre d’une conversation
avec Laurent Pelly et les comédiens.
• 13 novembre : rencontre avec Omar Porras,
le metteur en scène de Ay ! Quixote d’après
Cervantès.
• 27 novembre : rencontre avec le metteur en
scène Frédéric Bélier-Garcia et la comédienne
Zabou Breitman autour de Hilda.
• 11 décembre: conférence sur Thomas Bernhard
par Guy-Claude François autour de Minetti :
« A propos de Minetti ». Suivi le mercredi 8
janvier d’une rencontre avec Claudia Stavisky
et Michel Bouquet (sous réserve) autour de
cette même pièce. ■
septembre / novembre 2002
■
N° 10
Quinzaine
photographique
nantaise
Pour la deuxième saison consécutive, la Maison
de la Culture de Loire-Atlantique accueille
la Quinzaine photographique nantaise avec
des œuvres proposées par Madeleine MillotDurrenberger. Du jeudi 19 septembre au samedi
5 octobre au Forum – passage Pommeraye. ■
Théâtre
Le Voyage de monsieur Perrichon de Labiche
ESPACE 44
AUTEUR
Eugène Labiche
Un grand spectacle
entre rêve et cauchemar
MISE EN SCÈNE
Laurent Pelly
DRAMATURGIE
Agathe Mélinand
SCÉNOGRAPHIE
Chantal Thomas
LUMIÈRES
Joël Adam
COSTUMES
Laurent Pelly
C’est la première création de la saison. Après Souingue, Orphée aux enfers et La Belle Hélène
d’Offenbach, Vie et mort du roi Jean de Shakespeare, dans la cour d’honneur d’Avignon,
le metteur en scène Laurent Pelly retrouve Labiche pour une folle excursion…
Fragments d’une conversation.
Labiche et moi, c’est une longue histoire. Le premier
spectacle de la compagnie en 1981, c’était déjà une pièce
de Labiche Si jamais j’te parle. C’est un auteur que
j’ai beaucoup fréquenté pendant les dix années à suivre.
De même que Feydeau, Courteline, Henri Becque, Ancey,
Christophe… J’aime beaucoup son regard à la fois tendre
et méchant sur la famille, le couple, la bourgeoisie, les
institutions, son ironie, sa drôlerie et sa méchanceté
implacable. Chez Feydeau, il y a des personnages qui se
livrent au spectateur, un rythme soutenu, une mécanique
complexe. Et, j’aime bien les choses agitées et sportives.
Par la suite, je suis allé vers d’autres formes, la comédie
musicale, l’opéra, Strindberg, Marivaux… mais avec
un même regard.
Comme un opéra. L’idée, c’est de faire un grand spectacle
à partir d’une épopée ordinaire et dérisoire. Plus encore
que le théâtre musical, la mise en scène d’opéra m’a
apporté beaucoup. Cela demande une très grande précision, mais autorise une vraie folie. On est dans la
convention absolue, dans l’exigence du spectaculaire
et en même temps on peut s’éloigner le plus possible
du réalisme.
AVEC (distribution en cours)
Bruno Raffaelli
sociétaire de la Comédie-Française
avec une truculence et un charme
étonnant ! Depuis, il a abordé tous
les registres. Il est passé d’un ton
léger chez Savary, à la gravité avec
Bruno Raffaelli
la Comédie-Française. C’est un acteur
remarquable. A ses côtés, on retrouve une vraie troupe:
Claire Wauthion, Patrick Zimmermann avec qui j’ai
beaucoup travaillé… et puis des jeunes comédiens de
l’ENSATT et du conservatoire de Saint-Étienne.
Un résumé ? C’est toujours réducteur. On pourrait
dire comme ça: qu’est-ce qui paye le plus, la sincérité
ou la flagornerie. C’est une pièce sur l’honnêteté. C’est
un vaudeville où rôde la peur, la mort, la folie. Mais
c’est aussi un grand spectacle joyeux, vivant qui se
déroule sur un grand plateau. En, fait c’est une pièce
qui offre des directions multiples, au metteur en scène
comme au spectateur. Me concernant, je n’ai qu’une
hâte, me retrouver en situation avec les comédiens.
Vivement les répétitions ! ■
Rémi Gibier
Karim Qayouh
Patrick Zimmermann
Claire Wauthion
Audrey Fleurot
Emmanuel Daumas
Grégory Faive
Vincent Deslandes
Yann Garnier
COPRODUCTION
Centre dramatique national des Alpes
Maison de la Culture de Loire-Atlantique
Du vendredi 27 septembre
au lundi 14 octobre
RELÂCHE
dimanche 29 et lundi 30 septembre
dimanche 6 et samedi 12octobre
Matinées scolaires à 14 h
lundi 7 et vendredi 11 octobre
Représentations à 20 h 30
sauf les mardis à 2 0 h et
les dimanches à 15 h
ABONNEMENTS THÉÂTRE
ET DÉCENTRALISATION
TARIFS : 22 E / 19 E / 9 E
juillet 2002
Fantasme et fantôme. Pour mettre en scène, je pars du
point de vue d’un personnage. Ce voyage, c’est le rêve
ou le cauchemar de monsieur Perrichon. En tout cas,
c’est son fantasme. Il voit le danger partout. C’est le
monde extérieur, ce sont les prétendants. Son point
de vue me sert techniquement de cadre comme celui
d’une caméra et me sert ensuite pour envisager le reste.
On est ici du côté de la vanité, de la bêtise universelle
et de la peur qui va avec. Quand je discute avec le
scénographe et l’éclairagiste, j’insiste beaucoup sur cette
notion de peur, sur l’idée de labyrinthe, de gouffre, de
train fantôme.
Equilibre précaire. Les acteurs vont évoluer dans un
d é c o r extrêmement “ludique”. On n’est pas dans
l’illustration, mais dans un lieu inquiétant et bizarre.
Un plateau en pente, des escaliers, des allées, un décor
qui se transforme au fil des quatre actes et qui laisse
apparaître une montagne comme un chromo… c’est le
dispositif étonnant au sein duquel vont évoluer les
comédiens. Ce ne sera peut-être pas toujours confortable
pour eux mais ce devrait être surprenant et très drôle.
Bruno Raffaelli, je l’ai rencontré il y a quinze ans. J’étais
assistant sur Lola Montès mis en scène par Jean-Louis
Martin Barbaz. Il tenait le rôle de Monsieur Loyal,
N° 10
■
septembre / novembre 2002
3
La lettre du forum
Danse
ESPACE 44
Valser
C ie Catherine Berbessou
CHORÉGRAPHIE
Catherine Berbessou
ASSISTANT
Federico Rodriguez Moreno
SCÉNOGRAPHIE& LUMIÈRES
Marc Oliviero
COSTUMES
Cidalia Da Costa
AVEC
Rachel Benitah
Catherine Berbessou
Moira Castellano
Isabelle Teruel
Eric Affergan
Christophe Apprill
Alberto Colombo
Federico Rodriguez Moreno
COPRODUCTION
Les Gémeaux / scène nationale de Sceaux
Compagnie Quat’zarts
Avec le soutien de l’ADAMI, de la Caisse
es Dépôts et Consignations, de l’AFAA
(Association française d’action artistique)
– Ministère des Affaires étrangères,
de la Direction Régionale des Affaires
Culturelles d’Ile-de-France – Ministère
de la Culture et de la Communication
Création en résidence au
Théâtre des Gémeaux à Sceaux
Jeudi 17octobre
Vendredi 18 octobre
Représentations à 20 h 30
ABONNEMENTS
DANSE ET COMPLICE
Du tango,
du vrai !
Pas de malentendu ! C’est du tango,
du vrai, sensuel, charnel, enivrant,
intense.
Q
uand elle met en scène le mot Valser,
la chorégraphe Catherine Berbessou
entend le mot “valdinguer”. Elle cherche
la bagarre, la violence dans l’affection, le désir
dans la répulsion… Tout cela dans une même
pièce en un même temps comme si les mots
furieux, emporté, tendre, gai, beau, sage, gifles,
éclaboussé, séduisant, intime, fragile, désordre,
acharné, fier, sale, déglingué, animal, dualité
se mêlaient en un même geste. ■
TARIFS : 18 E / 15 E / 9 E
ESPACE 44
C Montalvo-Hervieu
Babelle heureuse
ie
DIRECTION ARTISTIQUE
& CONCEPTION VIDÉO
José Montalvo
CHORÉGRAPHIE
José Montalvo
et Dominique Hervieu
MUSICIENS
Saeid Shanbehzadeh
Habib Meftahboushehri
Un conte chorégraphique
pour
tout public
LUMIÈRES
Vincent Paoli
COSTUMES
Alexandra Bertaud
Il était une fois une tribu pleine
d’énergie qui parlait toutes
les langues de la danse.
SON
Patrick Arnault
COPRODUCTION
Centre chorégraphique national
de Créteil et du Val-de-Marne /
Compagnie Montalvo-Hervieu
Maison des Arts et de la Culture / Créteil
Théâtre National de Chaillot
Théâtre National de Bretagne
BITE: 03 Barbican London –
Atelier Chorégraphique National
Le Théâtre / scène nationale de Narbonne
Roma Europa Festival
Het Muziektheater Amsterdam
our sa nouvelle création, José Montalvo,
le chorégraphe de Paradis et du Jardin Io
Io Ito Ito, propose un conte et une fantaisie débridée où s’exprime avec ivresse
et légèreté, poésie et générosité, son
goût pour l’hétéroclite, le collage et le
mélange des genres. Ici, la chorégraphie
est le langage partagé par une tribu qui
voyage parmi les danses orientales, africaines, classiques
ou urbaines.
P
Mercredi 18 décembre
Jeudi 19 décembre
Représentations à 20 h 30
ABONNEMENTS
DANSE ET COMPLICE
TARIFS : 18 E / 15 E / 9 E
La lettre du forum
Ici, avec un rare bonheur, tous les styles cohabitent :
hip-hop, baroque, classique, traditionnel. Et l’on se
moque des frontières dans un échange virtuose, drôle,
époustouflant. Oui, Babelle heureuse a tout pour rendre
heureux. ■
4
septembre / novembre 2002
■
N° 10
Théâtre
Hedda Gabler d’Ibsen
ESPACE 44
AUTEUR
Henrik Ibsen
En quête du bonheur
MISE EN SCÈNE
Alain Milianti
TEXTE FRANÇAIS
Michel Vittoz
ASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE
Il y a tant de possibilités de bonheur au monde, mais elle ne peut les entrevoir.
Ayesha Carmody
DRAMATURGIE
Yannick Butel
e temps souvent joue de drôle de tours et renverse
les perspectives, avec un bel aplomb. Prenez par
exemple ces critiques qui datent de la création
d’Hedda Gabler, la pièce d’Ibsen aujourd’hui considérée
comme un des piliers du théâtre contemporain. Elles
sont terribles, au point de donner aujourd’hui une véritable envie de découvrir cette œuvre considérée alors
comme « une fantasmagorie sinistre, un monstre créé
par l’auteur sous forme de femme, sans modèle dans
le monde de la réalité ». « Un dessin psychologique obscur, bizarre et insane », « une pièce pessimiste à l’extrême
dans son ennuyeux chaos de gredins et d’imbéciles ».
« Une insidieuse grossièreté d’études photographiques
de vice et de morbidesse ».
Fors l’honneur il y eut en France, où la pièce fut jouée
pour la première fois le 17 décembre 1891, un certain
Jules Lemaître qui, de manière très pertinente, établit
un rapport confondant entre le personnage d’Hedda
Gabler et celui d’Emma Bovary.
Et puis il y eut le public, celui qui s’enthousiasma pour
cette pièce considérée par la critique bien pensante
L
comme le témoin de la décadence de la fin du XIXe siècle.
Et puis il y eut tous ceux qui se passionnèrent pour
Hedda Gabler, cette femme étrange à propos de laquelle
Ibsen écrivit dans ses nombreuses notes : « Le désespoir
d’Hedda tient à l’idée qu’il y a sûrement tant de
possibilités de bonheur au monde, mais qu’elle ne
peut les entrevoir. C’est l’absence d’un but à la vie
qui la torture ». ■
DÉCOR & SCÉNOGRAPHIE
Giulio Lichtner
COSTUMES
Isabelle Périllat
LUMIÈRES
Joël Hourbeigt
SON
José Michel
AVEC
Elsa Lepoivre
Pascal Elso
Martine Schambacher
Olivier Rabourdin
Monique Hermant-Bosson
Céline Carrère
Jérôme Derre
PRODUCTION
Le Volcan / scène nationale du Havre
Mardi 22 octobre
à 20 h
Mercredi 23octobre
à 20 h 30
Jeudi 24 octobre
à 20 h 30
ABONNEMENT COMPLICE
TARIFS : 22 E / 19 E / 9 E
Une Visite inopportune de Copi
ESPACE 44
Une farce sublime
entre rire et détresse
Copi
AUTEUR
MISE EN SCÈNE & LUMIÈRES
Lukas Hemleb
ASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE
Sophie Metrich
DÉCORS & COSTUMES
Jane Joyet et Alice Laloy
AVEC
Le retour de la Comédie-Française dans une farce sublime entre rire et détresse.
onnaissez-vous Copi ? Si oui, vous ne manquerez
sous aucun prétexte Une Visite inopportune. Sinon
lisez ces quelques mots que ses amis avaient écrits
à son propos. C’est Cavanna qui aimait tant les dessins
et notait : « Déconcertant, voilà. Déconcertant, mais
pas que. Copi est en outre : cynique, cruel, faux naïf,
arrogant, désespéré, aristocrate et homosexuel.
N’oublions pas ».
C
De même, Jacques Sternberg, chez qui revient le mot
“déconcerté" et qui poursuit : « Je fus fasciné par les
piécettes enlevées en quelques répliques, avec un art
du suspens et de la chute absurde ou saugrenue qui
tombait comme un couteau ».
Idem pour le metteur en scène Jorge Lavelli : « Avec Copi
disparaît un grand dramaturge de notre temps. Son
théâtre, inscrit dans une expression à la fois irrévérente
et poétique n’a pas cessé de croître et d’évoluer ».
Et Guy Hocquenghem : « Molière, si mes souvenirs de
classe sont exacts mourut en scène en jouant Le Malade
imaginaire. Copi, au contraire est tellement vivant
qu’il n’hésite pas à nous faire éclater de rire
avec la plus terrible des situations, celle d’un
homme, d’un malade qui voit venir la mort ».
Tel était donc Copi, mais la pièce me direzvous ? Elle est comme lui « Dans sa gaîté
et sa modestie Une Visite inopportune
est une pièce immense. Elle provoque
le rire. Elle ratisse la détresse. C’est très
rare un sommet du théâtre comme
celui-là ». (Michel Cournot.). ■
N° 10
■
septembre / novembre 2002
5
Simon Eine
Dominique Constanza
Gérard Giroudon
Sylvia Bergé
Eric Génovèse
Jérémie Lippmann
PRODUCTION
Comédie-Française
PRODUCTION DÉLÉGUÉE
Maison de la Culture de Bourges
Du lundi 4 novembre
au jeudi 7 novembre
Représentations à 20 h 30
sauf le mardi à 2 0 h
ABONNEMENT COMPLICE
TARIFS : 22 E / 19 E / 9 E
La lettre du forum
Musique
ESPACE 44
Stradivaria
Ensemble Stradivaria
DIRECTION
Daniel Cuiller, violon
Vendredi 8 novembre
à 20 h 30
ABONNEMENT COMPLICE
TARIFS : 22 E / 19 E / 9 E
Simphonies
pour les festins royaux
Avec Stradivaria, on goûte ici le raffinement et l’esprit des fêtes royales.
Un délice baroque à écouter sans modération.
C
réé en 1987 par Daniel
C u i l l e r, l’ensemble
Stradivaria implanté
en Loire-Atlantique a depuis
longtemps franchi
les frontières
du département
pour devenir
l ’un des pl us
remarquables
ambassadeurs
du baroque sur les
scène musicales
européennes.
L’orchestre, qui joue sur des instruments de facture originale, a notamment remis en lumière parmi les plus belles
pages de la musique française, avec une exigence qui
n’exclut ni l’inspiration, ni ce que le critique Stéphane
Perreau nomme « une profonde tendresse ».
Avec ce nouveau programme, l’ensemble Stradivaria
invite à redécouvrir quelques unes des plus symphonies
d’opéra telles, Les Indes galantes qui fut représenté sans
interruption ou presque de 1735 à 1775 dans tous
les théâtres de France ; les fameuses Simphonies pour
les festins royaux de Monseigneur le comte d’Artois
de François Francœur ; et le 25 e concerto comique
Les Sauvages de Michel Corrette. Un festin musical
royal ! ■
Daniel Cuiller
Amarillis
Passions baroques
Un bouquet musical offert par trois jeunes femmes passionnées et virtuoses :
Violaine Cochard, Héloïse et Ophélie Gaillard.
ESPACE 44
Amarillis
SOPRANO
Salomé Haller
FLÛTES À BEC
& HAUTBOIS BAROQUE
Héloïse Gaillard
CLAVECIN & ORGUE
Violaine Cochard
VIOLONCELLE
Ophélie Gaillard
Mercredi 4décembre
à 20 h 30
ABONNEMENT COMPLICE
TARIFS : 22 E / 19 E / 9 E
marillis est né en 1994, de la rencontre de trois
jeunes musiciennes, déjà riches de leurs multiples expériences au sein des ensembles les
plus prestigieux: une flûtiste à bec et hautboïste, une
claveciniste et une violoncelliste. L’ensemble, parrainé
par Pierre Hantaï, Christophe Rousset et Christophe
Coin a remporté plusieurs prix internationaux. Ainsi le
premier prix du concours de musique ancienne de York
en juillet 1995, le premier prix “Musique ensemble"
avec la participation de la mezzo-soprano Maryseult
Wieczorek en avril 1997. Enfin, en septembre 1997
l’ensemble a obtenu le premier prix et le prix du public
en se présentant avec la soprano Patricia Petitbon et
le ténor Jean-François Novelli au concours Sinfonia,
présidé par Gustave Léonardt.
A
Distingué par les révélations classiques de l’Adami en
1999, Amarillis donne de nombreux concerts en
Europe : St James Church en Angleterre, Festival Bach
de San Sebastian, Festival de musique ancienne de
Barcelone, Utrecht. On a également pu les entendre
en région notamment au festival de Sablé-sur-Sarthe.
La lettre du forum
6
septembre / novembre 2002
■
N° 10
La passion baroque du trio a donné lieu a quatre disques
pour le label Ambroisie : Furioso ma non
troppo, Amour et mascarade,
Jeux de dames à la cour
et Aria, tous chaleureusement salués
par la critique.
A l’Espace 44,
Amarillis se
produira avec la
soprano Salomé
Haller. ■
Salomé Haller
Musique
Dracula de Pierre Henry
Pierre Henry
joue avec Dracula
Jouer avec ce personnage-objet sonore a été un régal pour le compositeur que je suis.
Trois questions à Pierre Henry
On vous connaît à travers des œuvres musicales
majeures : Concerto pour une porte et un soupir,
Messe pour le temps présent… On se souvient de
vous au côté de Pierre Schaeffer au début de la
musique concrète. Vous êtes une référence pour les
nouvelles générations qui découvrent et pratiquent
la musique électro-acoustique. Mais on sait moins
le processus intime de vos créations, les sources de
votre inspiration. Qu’en est-il par exemple pour
Dracula, votre dernière création ?
Dracula, animal insatiable, corps transpercé,
présence érotique en perpétuelle évanescence,
m’intéresse. Je sens qu’il a partie liée avec
mon travail et mon univers intérieur.
Son mythe pourrait d’ailleurs
fort bien se lire comme celui de
la musique. Dans le roman de
l’Irlandais Bram Stroker qui
fit naître le personnage à la
fin du XIX e siècle, l’apparence
prise par le vampire lors de
ses apparitions est celle du
brouillard, du nuage, du vent,
de la fumée qui se glisse sous
les portes. Sa présence se
signale par le son : cri du
corbeau, hululement de la
chouette, battement d’ailes de
la chauve-souris, hurlement des
loups, et l’orage, la mer, le feu.
Présence fluide, sensuelle en constante
mutation, Dracula comme la musique ne
fait pas peur, ni mal, mais force l’imagination
à travailler sur les représentations les plus folles de la
terreur et de la profanation. Son pouvoir est celui du
rêve flou, du frôlement suspect, du bruit dont on ignore
la source. Jouer avec ce personnage-objet sonore a été
un régal pour le compositeur que je suis.
A l’origine du mythe Dracula, il y a un prince aux
méthodes sanguinaires sans grand rapport avec le
roman de Bram Stoker. Puis il y a le cinéma qui a
donné un visage ou plutôt des visages au maître de
la nuit. Vous avez-vu, je suppose ces petits bijoux
du cinéma fantastique ?
Je me souviens avoir composé en 1950 Musique sans
titre comme un film sonore, prémonitoire d’une musique
à programme, formule qui a été souvent mienne. Ce que
j’ose nommer aujourd’hui mon Dracula est un film sans
images. J’y ai mis mes souvenirs des films de Terence
Fisher et de leurs scènes d’épouvante. J’ai pensé aussi
au Nosferatu de Murnau, parce que la splendeur de
son noir et blanc, le mystère de ses intertitres m’ont
subjugué. Ah ! si l’on disait un jour de ma musique
ainsi qu’on peut le lire sur l’un des cartons du film
Ici commence le pays des fantômes… N’est-cepas, tout simplement la définition de la
poésie ?
ESPACE 44
AUTEUR
Pierre Henry
EN COLLABORATION AVEC
le CREA
MUSIQUE &
RÉALISATIONS PICTURALES
Pierre Henry
ASSISTANTE MUSICALE
Bernadette Mangin
INGÉNIEUR DU SON
Etienne Bultingaire
assisté de Julien Clauss
SONORISATION
Son/ Ré
ÉCLAIRAGES
Marie-Christine Scaglia
assistée de Xavier Siwiorek
A propos de Dracula, ou la
musique troue le ciel, votre
dernière création, vous citez
Julien Gracq qui écrit
« Wagner est une source
inépuisable d’orgie
émotive ». C’est dire que
vous faites musicalement
référence au compositeur
de La Tétralogie ?
RÉGISSEUR
Henry-Pierre Pascal
APPARITEURS
Pierre Lefèvre
David Aziza
et une équipe
de 6 personnes
CHARGÉE DE PRODUCTION
& COORDINATION GÉNÉRALE
Isabelle Warnier
COPRODUCTION
Son/ Ré
Les Spectacles Vivants – Centre Pompidou
L’œuvre que vous allez entendre s’est bâtie selon ses
exigences propres: mélanges de
sons électroniques entendus
comme une science-fiction intime
et d’un autre “Dracula”. J’ai nommé
Wagner, extraordinaire explorateur
des sensations abyssales.
C’est donc Wagner que j’ai choisi pour
soutenir l’édifice de mon D r a c u l a, le Wa g n e r
bruitiste et rythmicien dont j’admire le génie précurseur,
celui des épisodes strictement symphoniques de La
Tétralogie.
Avec le soutien de la SACEM,
avec le concours du Ministère de la Culture
et de la Communication (DMDTS et DAP)
Son/Ré reçoit le soutien de la Direction
générale des affaires culturelles
d’Ile-de-France et de la Ville de Paris
Vendredi 6 décembre
Concert à 20 h30
HORSABONNEMENT
TARIFS : 22 E / 19 E / 9 E
Avec Wagner et sa technique du leitmotiv, apparaît au
milieu du XIX e siècle un nouveau type de construction
musicale, “la mélodie infinie".
Ces extraits, je les ai soumis à ma dynamique habituelle,
coupés, ralentis, accélérés, transposés, non comme des
leitmotivs narratifs mais comme des paysages oniriques. ■
N° 10
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La lettre du forum
Théâtre
ESPACE 44
D’APRÈS
Cervantès
MISE EN SCÈNE
Omar Porras
TEXTE FRANÇAIS
Omar Porras
et Marco Sabbatini
DÉCORS, COSTUMES
& MASQUES
Fredy Porras
MUSIQUE
Robert Clerc
William Fierro
Omar Porras
Andrés Garcia
Sartén
LUMIÈRES
Ay ! Quixote
L’utopie poétique
d’un esprit fou
C’est au théâtre qu’il revient tout naturellement de recréer l’univers utopique et poétique,
l’esprit fou et illuminé de Quixote.
Jean-Marc Bassoli
et Laurent Prunier
SON
Ludovic Guglielmazzi
Une histoire éternelle
Richesse baroque
Voici l’histoire d’un homme, Alonso Quijano qui, ayant
lu tant de livres de chevalerie, décide de devenir Don
Quijote de la Mancha, le dernier des chevaliers errants.
Il entraîne son écuyer Sancho à la recherche chimérique
d’exploits dignes de Dulcinea. Sa silhouette d’acteur
vagabond et d’extravagant hidalgo, accompagnée par
Sancho, sillonne en tous sens des tableaux aux rideaux
ouverts de petits théâtres, au prix des bastonnades, des
coups de pierres et des marques de mépris…
Il ne s’agit pas de reproduire sur scène le texte de
Cervantès sous forme de discours, mais d’en extraire
les images profondes et conflictuelles qui se déploient
entre la raison et la folie.
AVEC
Juan Antonio Crespillo
Jean-Marc Bassoli
Claire Delaporte
Cathy Jane Emmanuelle
Caroline Filipek
Philippe Gouin
Joan Mompart
Emiliano Suárez
Isabelle Turschwell
Caroline Weiss
Stéphanie Wahli
Martial Meyer
(voix du tournesol)
PRODUCTION
Teatro Malandro
COPRODUCTION
Théâtre de la Ville / Paris
Théâtre Vidy / Lausanne E.T.E.
Théâtre Forum de Meyrin / Suisse
Equinoxe / Grande Scène de Châteauroux
Avec le soutien de D.I.P. Etat de Genève,
la Ville de Genève, Corodis, la Fondation
Pro Helvetia, l’Organe genevois de
répartition de la Loterie Romande,
Migros Kulturprozent, Loterie Romande
de Vaud et la participation artistique
du Jeune Théâtre National, France
Du mardi 12 novembre
au mardi 19 novembre
Exceptionnellement
les mardis à 20h 30
RELÂCHE dimanche 17 novembre
Représentations à 20 h 30
ABONNEMENTS COMPLICE
ET DÉCENTRALISATION
TARIFS : 22 E / 19 E / 9 E
Dans son délire et sa démence, Don Quijote voit partout
la silhouette de celle qui le hante et lutte pour ressusciter les vieilles illusions chevaleresques.
Le Théâtre Malandro est convaincu
que l’heure de transposer ces
idéaux en une autre
dimension est arrivée.
Là où les chevaliers
errants ont encore leur
place : le Théâtre Malandro.
Du nom de Malandro
La compagnie s’appelle ainsi parce que je
viens de la rue; je suis autodidacte, même
si j’ai rencontré des grands maîtres dans
mon parcours. Au Brésil, Malandro
est un personnage de carnaval, un
homme bien habillé, une sorte de
tombeur qui vit par et pour la
séduction. Dans d’autres pays
d’Amérique latine, le personnage est moins bien vu, parce
que c’est davantage un voleur.
On retrouve un mot presque
équivalent en français : le
malandrin.
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Porter sur les planches l’impressionnante démesure de
ce trésor de la littérature, l’esprit fou et illuminé de
Quijote est aujourd’hui une étape nécessaire de notre
parcours créatif. C’est un choix que nous assumons à
la fois avec “irresponsabilité” et audace.
Un chemin de liberté
Le théâtre Malandro
c’est un groupe
de gens fidèles
à leur passion
qui construisent
une mélodie appelée
théâtre.
La lettre du forum
Il s’agit de restituer non le verbe, mais l’esprit de
Cervantès : les songes et les visions de Quijote. De faire
revivre certains épisodes de ce chef-d’œuvre de la littérature dans leur richesse baroque, musicale et onirique.
Fête païenne et imagerie
chrétienne, le théâtre
d’Omar Porras est un
labyrinthe sans fin,
trompe-l’œil jalonné
de chausse-trappes,
bousculé de tempêtes
inattendues secouant de
grands draps blancs, qui une
fois apaisés redeviennent les
simples rideaux derrière lesquels respirent les ombres…
Un théâtre traversé de musique, peuplé de marionnettes
charnelles, poupées dansantes
en perpétuel état de métamorphose, habitées de tous les
désirs, les ambitions, de toutes
les émotions humaines.
Elles traversent le temps, franchissent les obstacles,
ignorent le sens même du mot “limite”…
Le théâtre chez Omar Porras est une grotte magique
sans fond, sans fin, qui englobe, la terre et les rêves.
C’est un parcours initiatique qui conduit ailleurs, vers
la raison, la folie, la sagesse des adultes, l’innocence
des enfants. C’est un parcours intense vers une sorte
d’adaptation joyeuse à l’insécurité, aux incertitudes
de la vie, c’est un chemin de liberté. ■
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Théâtre
Hilda de Marie N’Diaye
ESPACE 44
AUTEUR
En attendant Hilda
Marie N’Diaye
MISE EN SCÈNE
Frédéric Bélier-Garcia
AVEC
Zabou Breitman
Eric Savin
Céline Cuignet
Elle ne voulait plus de Françoise, Consuelo,
Monique ou Brigitte… mais elle la voulait elle,
son service, son amitié, sa vie.
COPRODUCTION
Théâtre de l’Atelier
SIC
Du mardi 26 novembre au
au dimanche 1er décembre
u tout début de la pièce écrite par Marie
N’Diaye (prix Fémina 2002), il y a cette
réplique dite par le personnage qu’interprète
de manière superbe et implacable Zabou Breitman.
Juste quelques mots en attendant Hilda.
A
Représentations à 20 h 30
sauf les mardis à 2 0 h et
les dimanches à 15 h
ABONNEMENT THÉÂTRE
Mme Lemarchand : « … Je me suis laissé dire que vous
avez une femme qui ferait mon affaire. J’espère
que votre femme est disponible, j’espère quelle est
courageuse et dure à la tâche et propre surtout. Je
ne supporte pas autour de moi ce qui ressemble, de
près ou de loin, à du laisser-aller. Mais on m’a dit
que votre femme est propre et vaillante et qu’elle
s’appelle Hilda. Est-il exact qu’elle s’appelle Hilda ?
Comment cela est-il possible? Hilda ». ■
TARIFS : 22 E / 19 E / 9 E
Le Rire des asticots de Cami
THÉÂTRE UNIVERSITAIRE
TEXTES
Humour loufoque
et burlesque garanti
Pierre Cami
et Michel Laclos
MISE EN SCÈNE
Christophe Rauck
ASSISTANTE
Régine Montoya
SCÉNOGRAPHIE & COSTUMES
Christos Konstantellos
CRÉATION LUMIÈRE
Jean-Michel Bauer
MUSIQUE
David Sighicelli
Voici un hymne au rire, à la légèreté et
à l’humour loufoque. Vive Cami !
AVEC
Marc Barnaud
Hervé Dartiguelongue
Marion Guerrero
Juliette Plumecoq-Mech
David Sighicelli
ami – inventeur décontracté d’un burlesque
surréalisant dont on trouverait des réminiscences chez Prévert, Pierre Dac, les Branquignols, Raymond Devos… – écrivait beaucoup. Des pièces
courtes, des romans, des scénarios, des opérettes ou
comme il aimait les appeler des “romans sonores”.
Sans vouloir résumer en une heure et demie toute la
richesse de cette œuvre, nous avons voulu par la
forme et le choix de textes donner toute la place à
l’humour et la vision toute particulière qu’il porte sur
la société de son époque.
C
COPRODUCTION
Terrain Vague
Nouveau Théâtre d’Angers, Centre
dramatique national Pays de la Loire
Théâtre Vidy, Lausanne E.T.E.
Avec le soutien de l’ADAMI,
de la SPEDIDAM, de la DRAC
Ile-de-France et de la Direction des
Affaires Culturelles de la Ville de Paris
Du mardi 3 décembre
au samedi 14 décembre
RELÂCHE dimanche 8 décembre
Représentations à 20 h 30
Cinq acteurs vont nous entraîner sur les traces de
Loufok Holmès, à la poursuite de Spectras, du petit
Chaperon vert, des filles de Loth, de l’A n a t o m i c
Gentleman et bien d’autres personnages qui vivent de
folles intrigues. ■
Christophe Rauck
ABONNEMENT COMPLICE
TARIFS : 12 E / 9 E / 6 E
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La lettre du forum
Théâtre
ESPACE 44
Les Bijoux de la Castafiore de Hergé
D’APRÈS
Hergé
MISE EN SCÈNE
Dominique Catton
et Christiane Suter
SCÉNOGRAPHIE
Mille sabords !
Mille sabords, Tintin, le capitaine Haddock et tous les héros de Moulinsart sont sur les planches !
Gilles Lambert
LUMIÈRES
Jean-Philippe Roy
SON
Jean Faravel
AVEC
Jacques Michel
Jean Liermier
Daniel Hernandez
Claude Vuillemin
Kathia Marquis
Anne-Marie Delbart
Jacques Maeder
Ariane Catton
Claude Thébert
Jean-Marc Morel
Matteo Zimmermann
Ian Durrer
Anne-Schlomit Deonna
Michel Zimmermann
David Marchetto
Nino d’Introna
’appartiens à une génération qui est née avec un
album des aventures de Tintin dans son berceau.
Pensionnaire très jeune, j’attendais impatiemment
le samedi: à la maison, je retrouvais le journal des jeunes
de sept à soixante-dix-sept ans. Avide, je dévorais les
aventures de mes héros préférés.
J
Aujourd’hui, directeur d’un théâtre qui dédie ses créations
à la jeunesse et à leurs parents, après des années de
rêve, d’attente et enfin de fructueuses négociations,
j’ai le privilège d’être le premier metteur en scène de
théâtre autorisé à transposer dans l’univers clos mais
magique de la scène Les Bijoux de la Castafiore avec
toute la galerie des héros mythiques d’Hergé.
Le bilan fait état d’une fidélité étonnante (et même au
texte) mais en même temps d’une invention permanente dans la manière de raconter les choses. Tous les
artifices et autres machineries du théâtre sont exploités,
subtils ou spectaculaires. On passe bel et bien d’une
scène à l’autre comme d’une case à l’autre, en douceur,
grâce au décor modulable et à de délicats jeux de
lumière… L’équipe d’Am Stram Gram donne à voir
(avec quel rythme) plus que l’essentiel de l’action. Et
rend honneur à l’esprit d’Hergé. ■
Michel Caspary
(24 heures, lors de la première de la pièce à Genève)
Dominique Catton, metteur en scène
En partenariat avec le théâtre
Athénor Nantes / Saint-Nazaire
COPRODUCTION
Am Stram Gram et Moulinsart S.A.
Avec le soutien de Pro Helvétia,
fondation suisse pour la culture,
et du service culturel Migros Genève
Vendredi 13décembre
à 20h 30
Samedi 14 décembre
à 19 h
Dimanche 15 décembre
à 15 h
HORSABONNEMENT
TARIFS : 12 E / 9 E / 6 E
Ah je ris de me
voir si belle !
L’album des Bijoux de la Castafiore a une place
tout a fait à part dans la série des aventures
de Tintin. Souvent préféré des tintinophiles
avertis, cet épisode est celui dont Hergé
dit : « mon ambition était de simplifier
encore, de m’essayer à raconter cette fois
une histoire où il ne se passerait “rien".
Sans aucun recours à l’exotisme (sauf
les romanichels : l’exotisme qui vient à
domicile !). Simplement pour voir si j’étais
capable de tenir le lecteur en haleine
jusqu’au bout ».
En écho aux représentations de la
pièce Les Bijoux de la Castafiore, la
Maison de la Culture accueille, en
collaboration avec la Fondation
Hergé et l’association “Les Sept
soleils" qui a notamment remis en
mémoire la présence de Tintin à
Saint-Nazaire dans l’album
Les Sept Boules de cristal, une
exposition qui ne manquera pas
de réjouir les tintinophiles
de 7 à 77 ans.
Ici on retrouve nos héros empêtrés dans un
drame domestique qui se déroule à huis-clos,
au château de Moulinsart où habituellement ils se réfugient pour un repos bien
mérité après d’éprouvantes péripéties.
Mais le havre de paix devient vite le lieu
de tous les ennuis !
Exposition du
12 décembre au
11 janvier au
Forum, passage
Pommeraye
Théâtre à l’écran
Entre le cinéma et le théâtre
De L’Age des possibles au Pays lointains,
une mise en perspective passionnante des
relations entre théâtre et cinéma.
En collaboration avec la Bibliothèque Départementale
de prêt, la Maison de la Culture poursuit les rencontres
“théâtre à l’écran” à suivre en novembre à la Chapelle
de l’Espace 44. Destinées en priorité aux lycéens, étudiants et élèves comédiens, ces rencontres explorent les
relations complexes et passionnantes qu’entretiennent
le cinéma et le théâtre, frères ennemis, faux amis, séparés par des modes et des stratégies de représentation
différents mais unis par un même désir de vérités et
mensonges. Cette année trois thèmes seront abordés.
La lettre du forum
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L’acteur
Avec L’Age des possibles (film d’école du Théâtre
National de Strasbourg) et un film d’Emmanuel Bourdieu
sur Denis Podalydès.
En suivant les répétitions
Avec Les Pays lointains (Joël Jouanneau), Le Courage
de ma mère (Yersin, Schneider), Minetti (Stavisky).
La représentation
Avec La Serva amarosa (Goldoni/Lassalle-Douchet) et
un titre en cours. ■
Entrée libre
Décentralisation
Battements de cœur pour duo de cordes
Théâtre Nuit
CONCEPTION & MISE EN SCÈNE
Jean-Luc Annaix
Ce sont deux cordes qui se font la belle parce que ça leur chante de laisser quelqu’un sans voix.
MÉLODIES ADDITIONNELLES
Christine Peyssens
epuis plus de 40 ans, Elly et Lisa, talentueuses mais dociles cordes vocales,
vivent un enfer dans la gorge d’un
atrabilaire invétéré, Jean-Paul Lerincheux. Bien
souvent, elles se prennent à rêver d’une autre
vie. Le jour où commence cette histoire,
elles décident de passer à l’action…
Après avoir joué un dernier bon
tour à leur propriétaire, elles
prennent sans prévenir la
poudre d’escampette.
Annaix et servie au bon tempo par
Christine Peyssens et Fabrice Redor,
accompagnés de Pascal Vandenbulcke
au piano. ■
D
INTERPRÉTATION
Christine Peyssens
Fabrice Redor
Pascal Vandenbulcke, piano
SCÉNOGRAPHIE
Alain Burkarth
COSTUMES
Martine Ritz
LUMIÈRES
Christophe Olivier
Vendredi 4 octobre
à Saint-Gildas-des-Bois
Samedi 5 octobre
à La Grigonnais
Samedi 19 octobre
à La Chevrolière
Samedi 11 janvier
à Vallet
Jeudi 16 janvier
à Plessé
Samedi 18 janvier
à Saint-Mars-la-Jaille
Battements de cœur pour duo de
c o r d e s est à sa façon une sorte
de conte moral mettant en scène de
manière humoristique les relations entre
un couple de cordes vocales et leur propriétaire.
C’est aussi une comédie musicale enlevée, une fable
comique et tendre imaginée par le Nantais Jean-Luc
2500 à l’heure
PRODUCTION
Théâtre-Nuit
avec l’aide de la Ville de Nantes,
du Ministère de la Culture et de la
Communication/DRAC des Pays de la Loire,
du Conseil Régional des Pays de la Loire,
du Conseil Général de Loire-Atlantique
et de la Ville d’Orvault
Représentations à 20 h 30
ABONNEMENT COMPLICE
TARIFS: 12 E / 9 E / 6 E
RÉALISATION
Théâtre de l’Unité
sous la houlette de
Jacques Livchine
et Hervée de Lafond
Une réjouissante histoire du théâtre
TEXTE
Pour redonner le goût du théâtre à une élève, ils ont imaginé un truc fou :
raconter son histoire à toute allure.
Jacques Livchine
DÉCOR
Claude Acquart
AVEC
Xavier Chavaribeyre
Hervée de Lafond
Jacques Livchine
Hugues Louagie
Laure Smadja
Pina
O
n avait été ébloui, il y a très
longtemps par l’histoire
du théâtre d’Alfredo Arias.
L’idée nous trottait de faire la nôtre,
moins luxueuse, plus charnelle…
Un spectacle également présenté
dans le cadre de Collèges au Théâtre
Mercredi 6 novembre
à Châteaubriant
Samedi 23 novembre
à Nort-sur-Erdre
Samedi 30 novembre
à Machecoul
Samedi 14 décembre
à Saint-Gildas-des-Bois
Et puis nous donnons des cours au
lycée Cuvier pour les classes de
terminales A3 et nous constatons
avec tristesse que nos élèves sont
totalement ignorantes à propos de
l’histoire du théâtre, et en particulier une élève que nous aimons
beaucoup, Camille, pourtant intelligente et cultivée.
Alors c’est le déclic, nous décidons d’instruire mais
surtout d’épater cette élève de 16 ans. La pièce sera
donc rapide, enlevée, non chronologique, plus passionnée que pédagogique, ne racontant que les grandes
charnières qui ont fait évoluer le théâtre…
Voici, racontée par Jacques Livchine, Hervée de Lafond
et leurs comparses du Théâtre de l’Unité, la genèse de
2500 à l’heure.
Le résultat: un moment de théâtre hilarant, Sophocle,
Shakespeare, Molière, Brecht et compagnie passés à
la moulinette du temps. Une course contre la montre
qui met le théâtre en pièces… courtes. ■
Représentations à 20 h 30
TARIFS : 12 E / 9 E / 6 E
Collèges au théâtre
Des spectacles, des rencontres, des stages pour les collégiens, les lycéens
et leurs professeurs.
En partenariat avec le Conseil Général de Loire Atlantique, l’Inspection académique
et la Direction diocésaine de l’Enseignement catholique, Collèges au théâtre propose
pour la troisième année consécutive à des classes de quatrième et de troisième une programmation spécifique. Dès novembre, 2500 à l’heure leur sera présenté. Dans ce cadre
un premier stage est proposé aux enseignants qui veulent approfondir et développer
la pratique pédagogique du théâtre. Ce stage Ecole du spectateur aura lieu les 15 et
16 octobre à l’Espace 44. Une aventure théâtrale qui se poursuivra en mars avec La
Nuit des temps de la compagnie Garin Troussebœuf. ■
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La lettre du forum
A suivre…
Envie de théâtre, de musique, de danse ?
Rien de plus simple : 02 51 88 25 25
Cinq temps forts à suivre
Minetti
Après avoir monté La Locandiera, Claudia Stavisky revient et met en scène Michel Bouquet.
L’acteur, qui tient ici le rôle d’un vieux comédien, est au sommet de son art dans cette pièce
signée du grand auteur autrichien Thomas Bernhard. ■
Jane Birkin /Arabesque
Un voyage musical sur les deux rives de la Méditerranée. Le répertoire de Gainsbourg réorchestré
selon les sonorités kabyles. Arabesque, c’est la magie des musiques arabo-andalouses et les paroles
inoubliables de “l’homme à la tête de chou”. ■
Littoral
Un texte magnifique de Wajdi Mouawad qui dit le parcours initiatique d’un fils, l’exil, la mort
d’un père, les racines, le chaos, la guerre, les rencontres et l’amitié. Une découverte à partager
dans une mise en scène de Guillaume Gatteau. ■
La Tempête
Shakespeare ou la puissance d’un classique qui garde toujours une part de sauvagerie et de magie.
Après avoir monté plusieurs opéras majeurs, le metteur en scène Dominique Pitoiset aborde
les rivages mystérieux de l’île des métamorphoses. ■
Concha Bonita
Catherine Ringer des Rita Mitsouko dans une comédie musicale d’Alfredo Arias.
Une aventure pleine de strass et de paillettes qui, entre tango et compositions “felliniennes”,
conte de manière hollywoodienne les tribulations d’une richissime Argentine. ■
MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-AT L A N T I Q U E
10 passage Pommeraye BP 30111 – 44001 Nantes cedex 1
Tél. 02 51 88 25 20 – Fax 02 40 47 92 04 – www.mcla.asso.fr
R é s e r va t i o ns / B i l l e t t e r i e
Tél. 02 51 88 25 25 de 11 h à 19 h
du lundi au samedi
E S PACE 44
84 rue du Général Buat – 44000 Nantes
Tél.02 51 88 25 20 – Fax 02 40 93 38 66
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N° 10
La Maison de la Culture de Loire-Atlantique est subventionnée
par le Conseil Général de Loire-Atlantique, avec le concours
du Minis t è re de la Culture – Direction Régionale des Affaire s
C u l t u relles des Pa ys de la Loire et la participation de la
Ville de Nantes et du Conseil Régional des Pa ys de la Loire .
Journal de la Maison de la Culture de Loire-Atlantique : 10 passage
Pommeraye 44000 Nantes • Directeur de publication : Philippe Coutant
• Rédacteur en chef : Valérie Contet • Conception graphique : Le Kwalé
• F a b r i c a t i o n : Coiffard Edition • D o c u m e n t a t i o n : Maryvonne Cornet
• Crédits photographiques : Jean-Paul Lozouet - Vincent Pontet/agence
Enguerand - Laurent Philippe - Ricardo Mosner - Dan Aucante Elisabeth Delestre/Le Volcan - Laurencine Lot - J.F. Mollière - Ambroisie
- Philippe Levy - Phil Journé - Théâtre de l’Unité - Guy Martin-Ravel
- Christian Ganet - Michel Figuet - Gaëlle Ghesquière • ISSN : N°1243-9487
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