DIBOUK
FRANÇOIS MECHALI / MARC PRIN
CHARLOTTE PRODUCTIONS
d'après Shlomo Anski
théâtre musical - création 2016 contact BECABEL
06 37 24 90 34
charlotte.productions@wanadoo.fr
UNE SCÈNE NATIONALE • UN SERVICE PUBLIC • DEUX THÉÂTRES D’AGGLOMÉRATION
- OPÉRA DE POCHE -
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DIBOUK
FRANÇOIS MECHALI / MARC PRIN
d'après Shlomo Anski
- OPÉRA DE POCHE -
RÉPÉTITION PUBLIQUE
mardi 12 janvier 2016  19h
à L’apostrophe - Théâtre des Arts, place des Arts / Cergy-centre
CRÉATION AVRIL 2016
mercredi 6 avril  20h30, jeudi 7 avril  19h30 &vendredi 8 avril  20h30
à L’apostrophe - Théâtre des Arts, place des Arts / Cergy-centre
réservation professionnelle 01 34 20 14 15 • invitation@lapostrophe.net
“Pourquoi, pourquoi, du haut des sommets,
l'âme se précipitetelle vers les gouffres ?
Mais la chute porte en elle l'élan de la remontée... “
Composition et direction musicale
FRANÇOIS MECHALI
Mise en scène, scénographie
MARC PRIN
Écriture, adaptation
AGNÈS MARIETTA
Création lumière
PIERRE MONTESSUIT
>musiciens
contrebasse - FRANÇOIS MECHALI
flûtes à bec - BENOÎT SAUVÉ
claviers, MAO - JOZEF DUMOULIN
chant - CHLOÉ CAILLETON, MANU DOMERGUE
>comédienne
VALÉRIE CROUZET
coproduction
Charlotte Productions, L’apostrophe scène nationale
de CergyPontoise et du Val d’Oise
avec le soutien de la SPEDIDAM
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notes d’intention
LA MUSIQUE
J’ai choisi de traiter cette fable à la manière d’un opéra de Poche avec deux personnages chantés
et trois musiciens présents sur scène. Ainsi l’interaction musicale entre les différents protagonistes
pourra être préservée. C’est un choix artistique permettant de développer un objet sonore vivant.
Les deux personnages principaux (Léa et Hanan) sont identifiés musicalement par la flûte à bec
pour l'un et la contrebasse pour l'autre. Cela permet de traiter d'autres éléments spécifiques à
chaque personnage (en les évoquant, les soulignant et les suggérant) sans altérer le déroulement
orchestral interne à la partition.
Le choix des claviers dans l'écriture me permet d'aborder d'autres couleurs sonores et mélanger
dans la conception des instruments acoustiques avec un traitement numérique de la matière
sonore. Le rapport rythmique, très présent dans la partition, est lui aussi développé par des
textures sonores travaillées au moyen de séquenceurs (batterie et percussions pré-enregistrées, sons
numérisés....).
Tout cet épisode de préparation de la texture sonore sera travaillé et enregistré en studio avant les
premières répétitions afin que le dispositif puisse être au service de l’œuvre musicale et de la par-
tition définitive.
La partition écrite peut par moments incorporer des séquences improvisées cadrées en liaison avec
la mise en scène.
Le travail orchestral en liaison avec la masse sonore proposée pour la dramaturgie de l’œuvre
pourra à contrario être opposé à un minimalisme nécessaire dans d'autres situations musicales.
François Mechali
LA MISE EN SCÈNE
Légende dramatique en trois actes, Le Dibbouk - ou entre deux mondes - est un grand classique de
la littérature yiddish. C’est en 1920 que Sholom Anski, auteur Biélorusse, écrit cette fable d’amour
et de mort. Léa et Hanan, deux êtres prédestinés à s’aimer, voient leur projet contrarié. C’est seu-
lement dans l’au-delà, dans le grand tout, que leur amour prendra corps, d’âme à âme.
François Mechali, compositeur et contrebassiste de jazz, Agnès Marietta auteur dramatique et
Marc Prin metteur en scène, s’emparent de ce drame mystérieux et fantastique, étrange et univer-
sel, pour une création originale.
Texte, musique, sons, chants, lumières et images opèrent sur le mode de l’échange, de l’antago-
nisme, de la superposition, de la surexposition pour une réalisation monochrome et contempo-
raine. Il s’agit de rendre visible l’invisible ou du moins le suggérer. Une narratrice nous y aide, en
faisant ressurgir du passé ? du présent ? figures, ombres, fantômes, voix, sons… pour une proposi-
tion kaléidoscope.
Une comédienne, deux chanteurs et trois musiciens, à l’ouvrage pour la représentation de l’indici-
ble fantastique, où l’âme d’un mort s’installe dans un être vivant,… pour le meilleur.
Marc Prin
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DE L’ORIGINE...
En véritable ethnologue de la culture yiddish, Schlomo Anski a recueilli soigneusement les fables
colportées de bouche à oreille, de shtetel en shtetel à travers toute l’Europe de l’est. En poète, il
s’est emparé de cette matière pour faire œuvre personnelle et sous sa plume, le dibbouk – tradition-
nellement esprit vengeur qui vient sanctionner les mauvaises actions - est devenu la voix sublime
de l’amour éternel. Tout au long de cette fable secouée de sanglots, parcourue de frissons et
d’éblouissements, le dibbouk résiste aux injonctions de la collectivité, oppose aux implacables lois
de la raison les seuls élans du cœur et même quand nous le croyons vaincu par l’anathème, se
relève de ses cendres et emporte la victoire, par-delà le bien et le mal. Vivace et obstiné, pur et inso-
lent, ce mystérieux spectre nous chuchote, puis nous affirme que l’amour est la seule voie possible,
sans calcul d’aucune sorte.
…À LA « TRAHISON» FIDÈLE.
Pour ma première expérience d’adaptation, je me mets d’emblée du côté de la trahison, sincère
et respectueuse. De cette pièce foisonnante d’anecdotes et de personnages hauts en couleur, je
garde : Léa et Hahnan, le père, Fradé et Rabbi Azriel pour resserrer l’intrigue au plus près des
fiancés. Cependant, le motif sera brodé sur la trame d’Anski, point par point, acte après acte. De
même, les accusations du poète contre une société aveuglée par l’argent, éblouie par les dorures
de la possession matérielle, résonneront tout au long du drame. J’irai puiser dans son imaginaire,
sa façon d’entre-mêler le “très-concret” et le “très-mystique” qui rend son œuvre si touchante, si
accessible.
L’ENJEU THÉÂTRAL ET MUSICAL
En me présentant le projet, François Mechali n’a pas fait mystère de ce qui l’inspirait principale-
ment dans Le dibbouk, à savoir la destinée de Léa et Hahnan. Pour souligner leur dimension mys-
tique, hors-réel, il nous est apparu évident que ces âmes pures devaient être confiées à deux chan-
teurs. Par contraste, la narratrice - tour à tour Sender ou Fradé ou encore le rabbin -, se chargera
de les ramener à une réalité concrète pour faire obstacle à leur amour. A mon sens, cette fable traite
de la possession matérielle, qui nous aveugle, tandis que l’âme, libre et légère voit au travers des
apparences, au-delà du bien et du mal, et de la mort.
Ma vision du dibbouk, très proche de celle du compositeur, est celle d’un antagonisme irréconci-
liable entre deux mondes :
• le monde matériel versus le monde spirituel
• le confort versus l’extase
• le temporel versus l’éternel
• le contrat versus la promesse
Par provocation, je pourrais rajouter « le théâtre versus la musique» tant il est vrai que nos deux
écritures vont nécessairement s’opposer, se tordre pour passer du chant au parler et de la narration
à l’incarnation. Malgré l’apparence tranchée de la fable, personne n’est jugé coupable.
Quand la narratrice a fini de raconter son histoire, la mémoire lui revient.
Au contraire de Léa et Hahnan, elle n’a pas tenu sa promesse.
Elle est du côté ordinaire. À l’endroit du regret - de l’humain trop humain, - là où il me semble
entendre l'auteur pleurer son amour perdu.
Agnès Marietta
biographies
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SCHLOMO ANSKI
auteur
Shloyme Zanvl Rappoport (1863, Vitebsk, Biélorussie – 1920, Otwock,
Pologne), connu sous le pseudonyme de Sh. Anski et le prénom posthume
de Shalom (quelquefois transcrit par « Salomon / Shlomo » « An-ski
/Ansky »), est un écrivain, journaliste et ethnographe, spécialiste du fol-
klore juif et de la culture yiddish. Il est l'auteur d'un grand classique de la
littérature yiddish : la pièce de théâtre intitulée Le Dibbouk.
Né à Vitebsk en Russie (dans l'actuelle Biélorussie), Shalom Anski reçut
une éducation juive traditionnelle et s'initia au russe lui-même. Il apprit les
métiers de relieur, puis de serrurier ou de tailleur (sur ce point les indica-
tions des biographes divergent). En tant que membre des Narodniki russes,
il eut vite maille à partir avec la police, qui le surveilla d'abord et finit par
l'expulser de Russie en 1891.
En 1894 il arriva à Paris, où il commença par travailler comme relieur. Par la suite il fut secrétaire
du révolutionnaire social russe Piotr Lavrov et secrétaire du Parti socialiste révolutionnaire russe
à Paris. Pour le mouvement judéo-socialiste, le « Bund », il écrivit deux hymnes connus : Di Shwu'e
(Le Serment), et In salziken Jam fun menschleche Trern (Dans la mer salée des larmes humaines).
Il voyagea ensuite dans les provinces occidentales de l'Empire russe en s'intéressant aux traditions
populaires du monde juif. Entre 1911 et le début de la Première Guerre mondiale, il organisa plu-
sieurs expéditions ethnographiques dans les shtetls de Volhynie et de Podolie, où il recueillit toutes
sortes de documents et de témoignages.
En 1919, il se rendit à Vilnius et à Varsovie libérées par les troupes polonaises, et il collabora au
journal juif Der Moment. C'est en russe qu'il écrivit sa pièce la plus célèbre, Le Dibbouk, sous-titrée
“Entre deux mondes”. Constantin Stanislavski voulut la mettre en scène dans cette version au
Théâtre d'art de Moscou. Anski la traduisit lui-même en yiddish pour lui donner un ton encore
plus authentique. La guerre civile qui sévissait alors en Russie cependant empêcha de la monter.
La première eut lieu le 9 décembre 1920 au Théâtre de l'Elyseum, à Varsovie, trente jours après la
mort d'Anski à Otwock, dans les environs de la capitale polonaise, le 8 novembre 1920.
Les collections d'objets qu'il avait rapportés de ses voyages d'études dans les villages juifs restèrent
longtemps inaccessibles au public sous le régime soviétique, puis les autorités russes les exposèrent
à partir des années 1990, en particulier au Musée ethnographique de Saint-Pétersbourg. De même,
quelques-uns des nombreux enregistrements qu'il effectua à cette occasion, désormais transférés
sur CD, sont disponibles à l'Académie nationale des sciences de Kiev, en Ukraine.
En 1938 Le Dibbouk fut filmé en Pologne par MichałWaszyński, en yiddish. Ce film montre le
monde juif d'Europe de l'Est, juste avant sa destruction par la Seconde Guerre mondiale et le
nazisme. C'est ce film qui a amené Rachel Michali à créer en 2005 l'opéra The Dybbuk à partir de
l'œuvre d'Anski.
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