Les Cahiers du CRIDE, Nouvelle série, Vol. 12 n° 1 Juin 2016
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de « 5P » du marketing, prend en compte le prix (élasticité-prix d’une demande à identifier), le produit (quelles
doivent être les caractéristiques du produit que la firme voudrait offrir sur le marché), la place (identification
géographique du marché), le pas (pace, rythme, allure à laquelle l’activité et le produit doivent être réalisés), et
la promotion (modalités d’information des marchés sur les activités et produits de la firme).
Epinglé par Pfahler (2000, p.14), la stratégie de marché est, selon lui, l’ensemble de stratégies qui est
inclus dans la théorie du mix marketing et qui est crucial dans la structure d’un marché oligopolistique. Il
l’explicite comme suit : c’est pourquoi en oligopole hétérogène, plusieurs prix peuvent se retrouver sur le
marché. Les offreurs cherchent grâce à la théorie dite de marketing « 4P » :
« price », « product », « promotion » et « place », c’est-à-dire à travers les politiques du prix, du produit, de la
communication et de la distribution et du lieu d’implantation, à tirer la demande à eux. Ils disposent pour cela
d’une série de possibilités de différentiation du produit et d’innovation ».
D’après Kotler (2009, p.31), pour parler de ce concept, il passe par le concept marketing intégré en
s’appuyant particulièrement sur la notion la plus connue le marketing-mix. Sous ces concepts, les différentes
actions doivent être conçues conjointement et constituent des programmes intégrés en vue de créer, de
communiquer et de fournir de la valeur aux consommateurs. Ces actions peuvent prendre des formes très
diverses. Le marketing-mix correspond à l’ensemble des outils à la disposition de l’entreprise pour atteindre ses
objectifs auprès du marché visé.
Mac Carthy a proposé de regrouper ces variables en quatre catégories, appelées les « 4P » : le produit,
son prix, sa place (ou distribution), et sa promotion (ou communication).
En considération de l’approche économique, cette stratégie est la meilleure et est l’une des stratégies
opérationnelles, la plus utilisée dans la mesure où elle permet au management de choisir, de délivrer et de
communiquer de la valeur de son entreprise ou littéralement de son produit.
1 .2 Distribution
Sophie (2006, p.180) définit la distribution comme étant : une variable obligatoire au même titre que le
produit ou le prix. On peut éventuellement vendre sans faire de publicité ou de promotion des ventes ; on ne le
peut pas sans circuit de distribution, quelle que soit la forme…une variable peu souple et difficile à modifier.
Après avoir mis en place un réseau de distribution, il est généralement impossible de le modifier brutalement
pour faire face à une évolution rapide de la concurrence ou du marché…c’est une variable difficile car le
producteur n’est plus le seul propriétaire du produit. En effet, le fabricant conçoit ses produits.
Kotler (p.530) définit la distribution comme un circuit : « on appelle circuit de distribution des
organisations indépendantes qui interviennent dans le processus par lequel les produits ou services sont mis à la
disposition des consommateurs et des utilisateurs ».
Au regard de ces définitions succinctes, la distribution est cet itinéraire que suit une marque en quittant
l’usine productrice en passant par les acteurs du marché jusqu’aux consommateurs.