Chapitre 3 La théorie de la tectonique des plaques.
Introduction :
La lithosphère constitue la partie superficielle du globe terrestre, elle est formée de la croûte
terrestre qui surmonte le manteau lithosphérique. Selon le type de croûte on distingue, lithosphères
océanique et continentale.
La lithosphère est découpée en un certain nombre de plaques rigides qui se déplacent les unes par
rapport aux autres, s’écartant au niveau des dorsales, s’affrontant ou se chevauchant dans d’autres
régions. L’ensemble de ces mécanismes constitue la tectonique des plaques.
Problèmes scientifiques :
- Comment la tectonique des plaques a-t-elle été élaborée ?
- Comment peut-on déterminer les mouvements des plaques et les quantifier ?
I- Les fondements de la tectonique des plaques
A- Mise en évidence des plaques lithosphériques.
La superposition de la répartition mondiale des séismes et celle du volcanisme montre que de vastes
surfaces sont limitées par des frontières géologiquement très actives.
Les zones géologiquement actives peuvent être mises en relation avec différents reliefs :
- les dorsales océaniques : reliefs des fonds océaniques pouvant atteindre 2000 m de hauteur.
- les chaînes de montagne : reliefs continentaux (de 1000 à plus de 8000m d’altitude)
- les fosses océaniques : dépressions allongées et étroites des fonds océaniques bordant des
continents ou un ensemble d’îles. (de –4500 à –11000 m)
Ces zones géologiquement actives, étroites et serpentant à la surface de la Terre sont des limites de
plaques et divisent la surface de la Terre en calottes sphériques rigides : les plaques.
B- Wegener : la théorie de la dérive des continents.
En 1912, le météorologue allemand, Alfred Wegener présente la théorie de la dérive des continents.
Il suggère qu’au début de l’ère secondaire un super continent qu’il nomme Pangée se serait disloqué.
Chaque masse continentale issue de cette fragmentation dériverait depuis à la surface de la Terre.
Il s’appuie sur différentes observations naturalistes :
- Morphologie des continents : Les continents de part et d’autre de l’Atlantique ont des
formes complémentaires. En accolant les bordures des plates-formes continentales,
l’emboîtement est parfait.
- Arguments paléontologiques : L’étude comparée des faunes et flores d’âge primaire, en
Amérique du Sud et en Afrique fait apparaître des similitudes, notamment l’aire de
répartition de certains reptiles terrestres.
- Preuves pétrographiques : Des massifs de roches anciennes présentant d’étonnantes
ressemblances (nature des roches, type de plissements, orientation des structures…)
montrent une répartition complémentaire d’un continent à l’autre.
- Arguments paléoclimatiques : la répartition de moraines glaciaires, de sables désertiques
et de formations récifales âgées de 200 Ma sur différents continents ne s’explique que si
ceux-ci étaient rassemblés en une masse continentale unique.
Les physiciens de l’époque ne pouvant expliquer le mouvement des masses continentales, l’ensemble de
cette théorie fut rejeté pendant près de 50 ans.