L’intercommunalité de projet
contre l’intercommunalité
de la RGPP
rard Le Cam, sénateur et président de l’ADECR des Côtes-d’Armor, a adressé un
courrier aux maires et présidents d’EPCI de son département pour leur faire part de
son désaccord face aux logiques qui guident l’élaboration des SDCI. Son appel traduit
les craintes que nourrissent de nombreux élus en France.
En tant qu’élus et membres de l’Association départementale des élus communistes
et républicains (ADECR) des Côtes-d’Armor, réunis le 14 mai 2011, nous avons sou-
haité faire part de notre position eu égard à la mise en œuvre du schéma dépar-
temental de coopération intercommunale (SDCI). Après avoir rappelé notre ferme
opposition à la réforme territoriale adoptée de justesse au Parlement le 16 décembre
2010, nous considérons que cette loi vise à :
G
appliquer la rigueur de la révision générale des politiques publiques (RGPP) aux col-
lectivités locales, réduire le nombre de collectivités, éloigner le concitoyen des lieux de
décision et porter atteinte à la démocratie de proximité ;
G
concentrer les populations et les moyens vers les métropoles et les pôles métropo-
litains, au détriment de la ruralité ;
G
porter un coup fatal aux services publics au profit du secteur privé ;
G
amplifier le bipartisme politique et réduire la pari;
G
réduire de façon conséquente le nombre de personnels territoriaux ;
G
affaiblir l’autonomie financière des départements et des régions ;
G
créer un nouvel élu, professionnel, bicéphale et multicarte : le conseiller territorial,
dans une circonscription artificielle.
Nous, élus de l’ADECR, exprimons par ailleurs notre conception de la vie démocratique
des territoires. Nous sommes favorables :
G
à une intercommunalité où les regroupements sont basés sur le volontariat, le pro-
jet collectif de coopération et les solidarités ;
G
au rapprochement des citoyens, des pouvoirs locaux par la démocratie de proxi-
mité ;
G
au développement du rôle et des moyens financiers des communes et des établis-
sements publics de coopération intercommunale (EPCI) ;
G
à l’application d’une réelle péréquation nationale des dotations financières de
l’État vers les collectivités locales (DETR…);
G
au maintien et au développement des services publics de qualité et de proximité ;
G
au renouvellement des emplois dans l’enseignement, la santé, la sécurité, les collec-
tivités, la petite enfance…
Nous allons à nouveau sensibiliser les élus locaux des Côtes-d’Armor, les personnels
territoriaux, les services publics, le monde économique et la population.
ÉDITORIAL
SOCIAL
Économie sociale et
solidaire et développe-
ment des territoires
Mercredi 8 juin
CIDEFE national Montreuil
Avec :
Jean-Paul Pla,
conseiller municipal de
Toulouse (31), universitaire ;
Jean-Philippe Milesy,
délégué général de
Rencontres sociales ;
Sophie Sprirzglas,
architecte du cabinet
Methodus.
SOCIAL
Laïcité et violences
faites aux jeunes
Jeudi 9 juin
CIDEFE national Montreuil
Avec :
Patrice Leclerc,
conseiller municipal de
Gennevilliers (92), conseiller
général des Hauts-de-Seine ;
Jacqueline Costa-Lascoux,
sociologue, directrice
de recherches au CNRS
(intégration, discrimination,
laïcité, citoyenneté).
BLOC-NOTES
FORMATIONS
CIDEFE
LaLettredu
Cidefe
No1328 G
3 JUIN 2011
Lettre 1328_Mise en page 1 01/06/11 12:04 Page2
A C T U A L I T É S
Le seuil de 4 000 euros HT correspond au
seuil à partir duquel des mesures de publi-
cité et de mise en concurrence sont exigées,
tandis que le seuil de 20 000 euros HT est
relatif à la forme du marché et à sa notifica-
tion. Il ne saurait être exigé, en effet, de
notifier un marché conclu oralement.
Question écrite de Pascal Terrasse, n° 100134,
réponse publiée au JO de l’Assemblée natio-
nale du 17 mai 2011.
DOMAINE PUBLIC
Autorisation d’occupation :
pas de mise en concurrence
préalable obligatoire
L
es autorisations d’occupation du domaine
public doivent-elles être mises en concur-
rence avant d’être attribuées ? Comme l’a
affirmé le Conseil d’État dans son arrêt du
3 décembre 2010, « aucune disposition
législative ou réglementaire ni aucun prin-
cipe n’imposent à une personne publique
d’organiser une procédure de publicité préa-
lable à la délivrance d’une autorisation ou à
la passation d’un contrat d’occupation d’une
dépendance du domaine public, ayant dans
l’un ou l’autre cas pour seul objet l’occupa-
tion d’une telle dépendance […] même
lorsque l’occupant de la dépendance doma-
niale est un orateur sur un marché
concurrentiel ». En l’espèce, la ville de Paris
avait signé avec l’association Paris Jean-
Bouin une convention d’occupation du stade
municipal Jean Bouin, pour une durée de
vingt ans. La société Paris tennis qui souhai-
tait se porter candidate à l’attribution de
cette convention a formé un recours contre
la décision de la ville, estimant qu’elle avait
enfreint les règles de passation de la com-
mande publique. Elle soutenait que la
convention devait être qualifiée de déléga-
tion de service public et donc respecter une
mise en concurrence préalable avant d’être
attribuée.
Le Conseil d’État a rejeté cette requête et n’a
pas retenu la qualification de délégation de
service public. Il a affirmé dans un second
temps qu’il n’existait pas de principe général
imposant à une personne publique qui attri-
bue une autorisation d’occupation de son
domaine public de mettre en œuvre une pro-
cédure préalable de publicité et de mise en
concurrence. Toutefois, la haute juridiction a
indiqué que la personne publique gestion-
naire gardait la faculté de mettre en œuvre
une procédure de publicité. Par ailleurs,
dans le cas la convention serait requali-
fiée en délégation de service public, la pro-
cédure relative à la passation de ce type de
contrat prime. Elle doit donc, dans ce cas,
être mise en concurrence.
Question écrite de Jean-Louis Masson,
n° 15978, réponse publiée au JO du Sénat du
25 mai 2011.
ÉLECTIONS
mission d’un conseiller
néral pour des raisons
personnelles
U
n conseiller général peut-il démissionner
pour des raisons personnelles ?
Dans sa rédaction antérieure à la loi du
16 décembre 2010, l’article L. 221 du Code
électoral pvoyait le remplacement du
conseiller général démissionnaire pour des
causes limitativement énumérées « en appli-
cation des articles L. 46-1, L. 46-2, L.O. 151
ou L.O. 151-1 » du Code électoral. L’article 4
de la loi du 16 décembre 2010 de réforme
des collectivités territoriales a modifié l’arti-
cle L. 221 du Code électoral. Il a introduit la
possibilité pour le conseiller général élu qui
démissionne « pour tout autre motif », par
exemple pour des raisons personnelles,
d’être remplacé par « la personne élue en
même temps que lui à cet effet ». Cette dis-
position s’applique, dès l’intervention de la
loi, aux mandats en cours. Les conseillers
généraux dont le mandat a été renouvelé à
l’occasion des élections cantonales des 20 et
27 mars 2011 peuvent par conséquent béné-
ficier de ces dispositions dès leur élection.
Question écrite de Marcel Rainaud, n° 16947,
réponse publiée au JO du Sénat du 19 mai
2011.
COMMANDE PUBLIQUE
Modalité de conclusion orale
d’un marc
U
n marché compris entre 4 000 et
20 000 euros hors taxes (HT) peut-il être
conclu oralement mais notifié par écrit pour
être exécuté au plan financier par le compta-
ble public ?
L’article 11 du Code des marchés publics
impose une forme écrite pour les marchés et
accords-cadres d’un montant égal ou supé-
rieur à 20 000 euros HT. En dessous de ce
seuil, les marchés ou accords-cadres peuvent
être conclus oralement. Le cinquième alinéa
de l’article 28 du Code des marchés publics
fixe à 4 000 euros HT le seuil à partir duquel
un marché public doit, sauf circonstances le
justifiant, faire l’objet de mesures de publi-
cité et de mise en concurrence. L’article 81
du Code des marchés publics fixe à
20 000 euros HT le seuil à partir duquel les
marchés ou accords-cadres doivent être
notifiés avant tout commencement d’exécu-
tion.
En conséquence, un marché public compris
entre 4 000 et 20 000 euros HT doit faire
l’objet de mesures de publicité et de mise en
concurrence. Il peut être conclu oralement
et n’est pas soumis à une obligation de noti-
fication avant commencement d’exécution.
J O U R N A L
O F F I C I E L
n
Décret du 17 mai 2011
portant convocation des
collèges électoraux pour
l’élection des sénateurs ;
publié au JO du 18 mai.
Les collèges électoraux pour
l’élection des sénateurs sont
convoqués le dimanche
25 septembre 2011. Les
candidatures seront reçues en
préfecture à partir du lundi
5 septembre 2011 et jusqu’au
vendredi 16 septembre 2011.
n
Décret n° 2011-541 du
17 mai 2011 modifiant
certaines dispositions
relatives au recrutement et
aux positions des
fonctionnaires
territoriaux ; publau JO
du 17 mai.
Ce décret précise certaines
dispositions de la loi dite de
mobilité du 3 août 2009. Il
revient sur les conditions de
détachement des
fonctionnaires. L’interdiction
de détachement au sein d’une
même collectivité est
notamment supprimée. Le
texte revient sur la mise à
disponibilité d’office ainsi que
sur l’intégration directe.
n
Décret n° 2011-515 du
10 mai 2011 relatif au calcul
des modalités de
remboursement des frais
de fonctionnement des
services mis à disposition
dans le cadre de l’article
L. 5211-4-1 du CGCT ; publié
au JO du 12 mai 2011.
La loi du 16 décembre 2010 de
réforme des collectivités
territoriales a précile cadre
dans lequel peut se faire la
mise à disposition de services
entre communes et EPCI. Le
décret fixe les modalités de
calcul pour le remboursement
des frais de fonctionnement
des services mis à disposition
dans le cadre de l’article
L. 5211-4-1 du CGCT. Celui-ci
s’effectue désormais sur la
base d’un coût unitaire de
fonctionnement multiplié par
le nombre d’unités de
fonctionnement.
Lettre 1328_Mise en page 1 01/06/11 12:04 Page1
COMMANDE PUBLIQUE
Le régime des SPL et SPLA crypté
L
e ministère de l’Inrieur a publié une circu-
laire sur le gime juridique des socs
publiques locales (SPL) et des sociétés
publiques locales d’aménagement (SPLA).
Ces instruments sont régis par l’article L. 327-1
du Code de l’urbanisme (SPLA) et l’article
L. 1531-1 du Code général des collectivités ter-
ritoriales (CGCT) (SPL). Les SPLA ont été
créées par la loi du 13 juillet 2006 portant
engagement national pour le logement. Les
SPL, de leur côté, ont été mises en place par la
loi du 28 mai 2010 ; elles ont un champ de
compétence plus large que celui des SPLA.
« Selon l’esprit de la loi, les SPL et les SPLA sont
de nouveaux outils mis à la disposition des col-
lectivis territoriales leur permettant de recou-
rir à une société commerciale sans publicité ni
mise en concurrence préalables, dès lors que
certaines conditions sont remplies. Ainsi, elles
ont vocation à intervenir pour le compte de
leurs actionnaires dans le cadre de prestations
intéges (quasi-régie ou “in house”). » La cir-
culaire détaille dans une première partie le
gime juridique de ces deux types de sociétés
publiques. La seconde partie expose les projets
ayant vocation à être mis en place.
La création de la SPL « Eau du Ponant » par
l’EPCI Brest Métropole Océane (BMO)
témoigne de l’utilisation de ces outils en
matière de gestion des services publics locaux.
La société publique s’est substituée à la déléga-
tion de service public consenti à Veolia dans le
domaine de l’eau.
Circulaire du ministère de l’Inrieur du 29 avril
2011, n° COT/B/11/08052/C
STATUT DE L’ÉLU
Indemnité et augmentation de la population
U
n conseil municipal peut-il prendre une
libération visant à revaloriser les indem-
nités des élus en cas d’augmentation de la
population de la collectivité ?
Les indemnités de fonction des élus municipaux
sont fixées par libération du conseil munici-
pal selon la strate de population de la com-
mune. Jusqu’à l’intervention du cret du 8 juil-
let 2010 portant modifications du CGCT, toute
évolution de population constatée par un
recensement était appliqe imdiatement au
gime indemnitaire des élus. Il appartenait au
conseil municipal de prendre une nouvelle déli-
ration fixant les indemnités de fonction des
élus en fonction de la nouvelle strate de popu-
lation de la commune.
Afin de stabiliser les effets du recensement
annuel de la population et de figer, pour la
durée du mandat, les droits dont ficient les
élus dans l’exercice de leurs fonctions, le décret
du 8 juillet 2010 prévoit que la population de
férence, pour toute la durée du mandat, est
celle qui a été authentifiée avant le renouvelle-
ment ingral du conseil municipal. Larticle 4
de ce texte introduit une clause conservatoire
qui permet au conseil municipal de maintenir,
de façon rogatoire jusqu’au prochain renou-
vellement, les gles relatives aux conditions
d’exercice des mandats qu’il a fies préalable-
ment à l’intervention de ce décret.
Aussi, une commune qui, à l’issue de la publica-
tion des chiffres de la population 2009 ou 2010,
a vu sa population augmenter, a dû en tirer les
conséquences en prenant une libération qui
indexe les indemnités de fonction des élus à la
nouvelle strate de population de la commune.
En application de la clause conservatoire du
cret du 8 juillet 2010, cette commune peut,
par délibération, décider de maintenir sa popu-
lation de référence au niveau de 2009 ou de
2010. En l’absence d’une telle délibération, la
population de rence pour déterminer les
indemnis de fonction des élus est, conformé-
ment aux dispositions du décret du 8 juillet
2010, celle qui a été authentifiée avant le
renouvellement général du conseil.
Question écrite de Dominique de Legge, 16986,
ponse publiée au JO du nat du 12 mai 2011.
ÉLECTIONS
Calendrier électoral des douze prochains mois
L
e Conseil des ministres du 11 mai dernier a
arrêté la date des trois prochaines écances
électorales : les élections sénatoriales en 2011,
l’élection présidentielle et les élections législa-
tives en 2012. La date du 25 septembre 2011 a
été retenue pour l’organisation des prochaines
natoriales. S’agissant de l’élection présiden-
tielle, le premier tour se tiendra le 22 avril 2012
et le second tour le 6 mai.
La riode de parrainage débutera le lende-
main de la publication du cret convoquant
les électeurs, qui interviendra au plus tard en
vrier 2012.
Les élections législatives se dérouleront les 10
et 17 juin 2012. Lors de ce scrutin, 11 nou-
veaux députés seront sigs par les Français
établis hors de France.
Les trois lois du paquet électoral adoptées en
avril par le Parlement, s’appliqueront à ces scru-
tins. Ces textes fixent notamment de nouvelles
gles du jeu en matière de compte de cam-
pagne, propagande électorale, conditions d’éli-
gibilité, financement des campagnes ou encore
claration de patrimoine des candidats (voir la
Lettre du CIDEFE 1321 du 15 avril 2011).
CONSTITUTION
Propositions pour
une VIeRépublique
À
loccasion dune proposition
de loi visant à former l’ar-
ticle 7 de la Constitution, le
puté de Seine-Saint-Denis
Jean-Pierre Brad a rappe les
mesures avancées par son
groupe en matière de réforme
constitutionnelle. En 2006, les
dépus communistes et répu-
blicains ont déposé une propo-
sition de loi constitutionnelle
tendant à renforcer l’expres-
sion mocratique et citoyenne
du peuple français. Ils y préco-
nisent une VIepublique.
Celle-ci « devrait s’inscrire dans
la continui d’une tradition
mocratique née en 1789,
mais elle devrait être enme
temps la premre publique
dun nouvel âge mocratique
[] », explique le député.
Dans ce cadre, la souveraineté
populaire sera renfore « par
un rapprochement significatif
des élu(e)s et de la population
qu’ils représentent. La pari
sera généralisée et rendue obli-
gatoire dans tous les scrutins.
La proportionnelle sera généra-
lie à toutes les élections. La
due des mandats sera duite
et leur cumul strictement
limi. La citoyenneté de si-
dence sera établie. Des comités
ou des conseils locaux veille-
ront à linformation, à lexer-
cice de la participation
citoyenne et au contle de
lactivi des élus.
La logique des institutions sera
celle de la ppondérance du
législatif sur l’exécutif. Les pra-
tiques qui rabaissent la repré-
sentation nationale telles que
le vote bloq ou le recours à
larticle 49-3 seront abandon-
nées. Le le de l’Assemblée
nationale sera revalori. Le
Sénat ne sera plus une seconde
chambre, mais assurera le lien
entre l’initiative citoyenne et la
représentation parlementaire.
La responsabilité de l’exécutif
incombera d’abord au Premier
ministre et à son gouverne-
ment. Le rôle du président de
la publique sera duit. Il
faudra aller vers son élection
pour cinq ans au suffrage uni-
versel indirect. »
A C T U A L I T É S
Lettre 1328_Mise en page 1 01/06/11 12:04 Page3
CULTURE
L’organisation d’un festival de musique
requalifiée en marché public
D
ans un arrêt du 23 mai 2011, « Commune
de Six-Fours-les-Plages », le Conseil d’État
a requalifié en marché public la convention
conclue entre la commune et la société Adam
Concert pour l’organisation d’un festival de
musique.
La commune du Var a, depuis 1996, mis en
place un festival de musique sur son terri-
toire. En 2007, elle décide de passer une
convention avec la société Adam Concert
pour lui confier la poursuite de l’organisation
de cet événement local. Dans ce cadre, elle
accorde une subvention de 495 000 euros à la
société. La collectivité n’a cependant procédé
à aucune mesure de publicité ni de mise en
concurrence pour attribuer cette somme. La
délibération municipale est attaquée sur ces
motifs devant le juge administratif. La com-
mune pouvait-elle externaliser ce festival en
s’exonérant des règles relatives à la com-
mande publique ?
La cour d’appel de Marseille saisie de l’affaire
a répondu par la négative. Selon elle, l’orga-
nisation du festival peut être qualifiée de ser-
vice public. La commune aurait donc res-
pecter les règles relatives à la passation des
délégations de service public pour attribuer
l’activité à la société.
Le Conseil d’État a lui aussi invali la
convention, mais sur un autre fondement que
celui de la cour d’appel. Selon lui, l’activité
culturelle ne peut pas être qualifiée de service
public. En effet, l’absence de contrôle exercé
par la commune sur l’organisation du service
mais aussi sur ses tarifs, ne permet pas au fes-
tival d’être érigé en service public. Dans un
arrêt d’assembe du 22 vrier 2007,
« Association du personnel relevant des éta-
blissements pour inadaptés » (APREI), le
Conseil d’État a détaillé le faisceau d’indices à
l’appui duquel un service public peut être
qualifié. Ainsi, la mission d’intérêt général, les
conditions de création de l’activité, son orga-
nisation, les obligations imposées au déléga-
taire mais aussi le contrôle qu’exerce la per-
sonne publique sont autant d’indicateurs per-
mettant de révéler l’existence d’un service
public. En l’espèce, le festival n’étant pas un
service public, la convention passée ne rele-
vait pas des règles relatives aux délégations
de service public.
Le Conseil d’État a toutefois annulé la délibé-
ration. Selon la haute assemblée, la transac-
tion doit être requalifiée en marché public.
L’article 1 du Code des marchés publics les
définit comme des contrats conclus à titre
onéreux entre un pouvoir adjudicateur et des
opérateurs publics ou privés pour répondre à
leurs besoins en matière de travaux de fourni-
tures ou de service. En l’espèce, la commune
a confié à un prestataire privé des prestations
« d’exploitation de billetterie et de promotion
du festival ». Ces activités ont été qualifiées
par le juge de marché de service. Le prix de ce
contrat était assuré par les recettes du festival
et la subvention municipale. La commune
aurait donc dû mettre en place une procédure
de publicité et de mise en concurrence pour
attribuer cette prestation, conformément aux
dispositions du Code des marchés publics.
Décision du Conseil d’État du 23 mai 2011,
« Commune de Six-Fours-les-Plages », requête
342520.
FINANCES
Coordination ordonnateur et comptable publique
L
a Direction générale des finances
publiques (DGFiP) a publié, le 11 mai
2011, un ar relatif à la fixation des
modalités de justification des dépenses des
collectivis territoriales. Une fiche explica-
tive accompagne le texte glementaire.
Larté a é ppa en concertation avec
les associations nationales représentatives
des ordonnateurs locaux (AMF, ADF,
ARF…). Il a pour but de simplifier et fiabili-
ser les procédures d’ecution des dépenses
des collectivités locales, « en favorisant la
coordination des contrôles de lordonnateur
avec ceux du comptable gce à l’approfon-
dissement du contrôle interne. La simplifi-
cation des procédures qui en résulte dimi-
nuera le coût de gestion pour l’ensemble des
acteurs de la chaîne, et notamment pour les
collectivis locales, explique l’ar. Le
dispositif en cause ne conduit pas à suppri-
mer tous les contrôles du comptable sous un
seuil uniforme, mais à les réorienter en
fonction des contrôles opérés par les ser-
vices de lordonnateur lui-même, en amont
de la chaîne de traitement des penses. »
Le règlement général sur la comptabilité
publique du 29 cembre 1962 finit les
contrôles qui doivent être effects par le
comptable public, dont la vérification de
pièces justificatives nécessaires au paiement
des dépenses mandatées.
Arté du 11 mai 2011 pris en application du
préambule de l’annexe I du CGCT portant
fixation des modalités de justification des
penses des collectivités territoriales, de leurs
établissements publics et des établissements
publics de san.
La lettre du Cidefe
10, rue Parmentier- 93189 Montreuil Cedex
Tél.: 01 48 51 78 78 -Fax : 01 48 51 64 70
Hebdomadaire du Centre d’information,
de documentation, d’études et de formation
des élus, La Lettre du Cidefe
est en vente sur abonnement 48 numéros
par an : 130 euros TTC.
Directeur de la publication : Yves Rémy.
Rédaction : Elsa Dimicoli
Maquette-PAO : Olivier Ducroq
Commission paritaire
No CPPAP 0213 G 82935 - ISSN 0994-6888.
Impression : Grenier-Gentilly 94
AGENDA
Missions à effectuer durant la
période du lundi 6 juin au
dimanche 12 juin 1
COMMORATION : Journée
nationale d’hommage aux
« Morts pour la France » en
Indochine.
FÊTES LOCALES : Préparer les fêtes
locales estivales. Fixer et signaler
les itinéraires de viation.
S’assurer des mesures decuri
prises pour l’installation des
forains, le tir des feux d’artifice
et la circulation dans les rues
les plus fréquentées du fait de
réjouissances.
FINANCES : Préparer les lira-
tions relatives aux exonérations
ou abattements portant sur les
taxes directes locales à prendre
avant le 1er octobre.
POLICE : Faire le point sur les
mesures de sécurité en vue de la
saison estivale. Recenser l’ensem-
ble des risques.
SERVICE PUBLIC : S’assurer que les
délégataires de service public ont
bien remis chacun avant le 1er juin
leur rapport annuel comportant
les comptes et une analyse de la
qualité du service. Mettre l’exa-
men de ces rapports à l’ordre du
jour de la prochaine réunion du
conseil municipal (article L. 1441-3
du CGCT).
1/ Avec l’aide de Agenda-conseil
des mairies 2011, éditions Berger-Levrault.
AFFAIRE À SUIVRE
G
7 juin :
séminaire de la Fondation
Gabrielri, « Faire ses
devoirs : famille, école,
intervenants… qui fait
quoi ? » à Pantin (93),
11, rue Étienne-Marcel.
Lettre 1328_Mise en page 1 01/06/11 12:04 Page4
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