A l'école élémentaire
DESROCHES Michèle, LEGLISE Anne, SAUJAT Frédéric. Enseigner en ZEP. EPS 1, n°
80, novembre-décembre 1996, pp. 11.
Les auteurs proposent quelques règles et principes pouvant être appliqués en EPS
et destinés aux maîtres exerçant en ZEP : établir avec les élèves un minimum de
règles de fonctionnement non négociables et se montrer intransigeant en cas de
non respect de celles-ci ; ne pas rabaisser le niveau d'exigences ; utiliser des
dispositifs clairs permettant la mise en activité rapide des élèves ; organiser des
séquences courtes avec gestion précise du temps, des groupes, de l'espace ; faire
alterner phases de jeu et phases de non jeu ; s'appuyer sur la dimension
émotionnelle (peur, vertige, exploit, défi, etc.) ; organiser l'activité de réflexion et de
prise de distance ; favoriser le réinvestissement des compétences acquises
(spectacles, rencontres sportives, etc.).
EPS en zones sensibles : une contribution à la réussite scolaire. EPS 1, n° 80,
novembre-décembre 1996, pp. 3-17.
Qui sont les enfants en difficulté ? Quelles sont leurs attentes et leurs demandes ?
Comment les motiver pour le travail scolaire et quel rôle l'EPS peut-elle jouer ?
Pour répondre à ces questions, le dossier de la revue donne la parole à des
chercheurs (Pierre Therme, Pascal Duret, Laurent Néri) et à des enseignants de
terrain qui confrontent leurs analyses et rendent compte de leurs expériences
(règles et principes lorsque l'on enseigne pour la première fois en ZEP, spécificité
de l'enseignement de l'EPS en ZEP et en zone sensible, éducation du corps et
structuration de l'espace, approche concrète de l'articulation des différents
moments d'une séquence d'EPS, activités à conduire dans les différents cycles).
KLEIN Gilles, SAN JOSE Annie. Le poids des contextes sociaux sur les représentations
du curriculum : les particularités de l'éducation physique à l'école primaire. STAPS, n° 45,
avril 1998, pp. 19-35.
Les auteurs rendent compte de leur recherche sur les représentations de
l'éducation physique en tant que variable déterminante dans les pratiques
d'enseignement et les processus d'adaptation qu'elle induit en fonction des publics
scolarisés. Ils ont mené leur enquête dans des écoles primaires de quartiers
favorisés et défavorisés au moyen d'entretiens semi-directifs. La comparaison fait
apparaître des oppositions marquées. Ainsi, dans les milieux favorisés, les maîtres
privilégient le long terme, évoquent le développement de l'enfant selon une
continuité, mettent en avant les perspectives d'hygiène et de santé, le
développement personnel et le goût pour l'effort. Pour eux, le rapport aux règles
implique l'idée de maîtrise individuelle qui se réalise par la vigilance sur le contrôle
de la classe. Par contre, dans les milieux défavorisés, les enseignants mettent en
avant le court terme qui leur apparaît porteur de sécurité, explicitent peu leurs
représentations du corps de leurs élèves et des façons de l'entretenir, associent
davantage l'apprentissage des règles à la communication et à la coopération. En
conclusion, si les enseignants des milieux favorisés visent des objectifs
d'apprentissage-développement à long terme, ceux des milieux défavorisés visent
© INRP, Centre Alain Savary – Mai 2002 Page 4