CON'T'RIBUTION A L'ÉTUDE
DE
LA
FAUNF, DES CÔTES DU VIET-NAM
En 1953, Monsieur le Professeur Roger HEIM, Membre de l'Institut, Directeur du
Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris, accompagné du Professeur Th. MONOD,
avant de se rendre au 8e Congrès des Sciences du Pacifique, à Manille, où il devait présider
la délégation française, visitait l'Institut Océanographique de Nhatrang.
A Saïgon, il obtenait que M. Gilbert RANSON, Sous-Directeur du Laboratoire de Mala-
cologie du Muséum de Paris, y vienne en mission. Ce dernier, au retour du Congrès de
Manille, y travailla deux mois, récoltant d'importantes collections. La collaboration étroite
entre le Muséum de Paris et l'Institut Océanographique de Nhatrang allait trouver une
raison nouvelle de se développer.
En 1946, l'Institut Océanographique de Nhatrang reprenait son activité sous l'impul-
sion de M. SERÈNE. Ce fut, tout d'abord, la remise en état des collections ou plutôt de ce
qu'il en restait, car la période de guerre et d'occupation japonaise avait été assez sévère
pour cet organisme. Puis, en 1948, les récoltes reprenaient dont l'enrichissement des collec-
tions devait profiter. Avec les moyens encore faibles dont il disposait et en présence des
difficultés de l'heure, M. SERÈNE pensa que l'activité de l'Institut devait s'orienter plus
spécialement vers le développement de la connaissance de la faune et de la flore des côtes du
Viet-Nam en commençant par les environs de Nhatrang. Un véritable Musée d'Histoire
Naturelle réunissant en collections tous les éléments de cette faune et de cette flore allait
peu à peu s'étendre.
M. RANSON décida de faire tout ce qui était en son pouvoir pour aider M. SERÈNE à
poursuivre cette tâche et il s'engagea à convaincre ses collègues spécialistes de collaborer à
cette oeuvre.
Ensemble, ils firent un examen des matériaux existant déjà dans l'Institut et suscep-
tibles d'être remis à des spécialistes. L'attention de M. RANSON fut particulièrement attirée
sur tous les matériaux planctoniques récoltés autrefois et triés. Il se mit de suite en relations
avec le Professeur ROSE, de la Faculté des Sciences d'Alger, qui accepta d'étudier les
Copépodes et de faire étudier les Chétognathes.
Puis ils envisagèrent la récolte d'autres matériaux susceptibles d'être étudiés de suite
par des spécialistes. L'expérience acquise par M. RANSON démontra que l'ancienne pros-
pection par la drague n'avait donné que des résultats médiocres. Tout un monde reste à
découvrir dans les récifs coralliens par la pratique de la plongée sous-marine. M. RANSON
récolta avec l'aide de plongeurs vietnamiens 50o échantillons d'Alcyonaires parmi lesquels
il apparaît déjà qu'il y aura plus de cinquante espèces nouvelles! On verra qu'avec les
Hapalocarcinidae, M. SERÈNE et Madame rIZE ont fait connaître une riche faune inconnue
également à ce jour.
Poursuivant leurs travaux et leurs efforts l'un à Nhatrang, l'autre à Paris, les signataires