Mésogée N°62 2006 - Muséum d`Histoire Naturelle de Marseille

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Mésogée Volume 62 l
2006
Bulletin du Muséum d’histoire naturelle de Marseille
Ic Muséum d’histoire naturelle
Marseille 2006
ISSN 0985-1016-X
dépôt légal : décembre 2006
Conception - impression
Ville de Marseille - Ceter
Directeur de la revue :
Review director
Anne MEDARD-BLONDEL
Directrice du Muséum d'histoire naturelle, Marseille
Comité international de parrainage
International sponsorship board
:
Louis BIGOT, Muséum d'histoire naturelle, Marseille, France.
Mohamed BRADAI, INSTM, Salammbô, Tunisie,.
Michel BRUNET, Laboratoire de Paléontologie des Vertébrés, Poitiers, France.
France DE BROIN, Institut de Paléontologie, MNHN, LA CNRS, Paris, France.
Dominique DOUMENC, Laboratoire de Malacologie et Biologie des Invertébrés marins,
MNHN, Paris, France.
Giuliano FIERRO, Institut des Sciences de la Terre, Gênes, Italie.
Patrice FRANCOUR, Laboratoire Environnement marin littoral, Université de Nice, France
André LANGANEY, Musée de l'Homme, Paris, France.
Louis OLIVIER, Parc National du Mercantour, Nice, France.
Panayotis PANAYOTIDIS, Centre Hellénique de Recherche Marine, Anavissos, Grèce.
Jean-Claude QUERO, IFREMER, La Rochelle, France.
Rachid SEMROUD, ISMAL, Wilaya de Tipaza, Algérie.
Philippe TAQUET , Département Histoire de la Terre, MNHN, Paris, France.
Denise VIALE, Laboratoire de Biologie marine, Université de Corté, France
Nardo VICENTE, CERAM, Marseille, France.
Comité de rédaction :
Redaction board
Denise BELLAN-SANTINI, Station marine d'Endoume, Marseille, France.
Gilles BONIN, Laboratoire de Biosystématique et d'Ecologie méditerranéenne, Marseille, France
Alain JEUDY DE GRISSAC PAMU, Sharm-El-Sheik, Egypte
Marc LAFAURIE, Laboratoire de Toxicologie Marine, Université de Nice, France.
Jean PHILIP, Laboratoire de Sédimentologie et Paléontologie, Marseille, France.
Comité d'édition :
Edition board
Sylvie PICHARD, Muséum d'Histoire Naturelle, Marseille, France.
Philippe SIAUD, Muséum d'Histoire Naturelle, Marseille, France.
MESOGEE, revue scientifique méditerranéenne, est la continuité du Bulletin du Muséum d'histoire naturelle de
Marseille. Ce périodique publie en français ou en anglais, au rythme d'un volume annuel, des articles inédits dans les
différents domaines des sciences naturelles.Les manuscrits doivent être conformes aux instructions aux auteurs et
adressés, ainsi que toute correspondance, à :
MESOGEE
Muséum d'histoire naturelle
Palais Longchamp
F-13004 - MARSEILLE
Téléphone : 04 91 14 59 50
Télécopie : 04 91 14 59 51
e-mail secrétariat d'édition: [email protected]
Les manuscrits seront soumis par le comité de rédaction à l'examen de spécialistes français ou étrangers du sujet traité.
Le Directeur de la publication fixe la liste des articles retenus pour chaque volume annuel. Tous les manuscrits doivent
impérativement parvenir au Museum avant le 31 mai de l'année de parution.
Les articles parus dans Mésogée sont listés et analysés dans la Base Pascal de l'INIST-CNRS.
MESOGEE, Mediterranean scientific review, is the prolongation of the " Bulletin d'histoire naturelle de Marseille ". It publishes, in
French or in English, original papers in the different Natural Sciences matters, at the rate of one annual volume. Papers must be conform
to the Guidelines of authors and send, with all other correspondence, to the Museum of Marseille (address over)
The redaction committee will subject papers to international specialised referees. The review director fixes the list of agreed articles in each
annual volume. All papers must imperatively be sent to the Museum before the 31st may of the publication year.
Papers published in Mésogée are listed and analysed in the Pascal data base of INIST-CNRS.
EDITORIAL
C'est peu de dire que la Ville de Marseille entretient avec les pays du Maghreb des
liens privilégiés. C'est donc dans une logique à la fois historique et géographique, qu'après le
succès rencontré à Annaba, la Ville de Marseille et son Muséum d'histoire naturelle accueille
le 2ème Colloque euroméditerranéen de Biologie environnementale. Le rôle de la culture et
plus précisément ici de la recherche scientifique ne sera jamais assez rappelé dans le cadre de
la coopération euroméditerranéenne.
Depuis 1866, la notion d'écologie telle que l'a définie Ersnt Haeckel, à savoir les interrelations des organismes vivants, animaux et végétaux avec leur milieu, " incluant au sens large
toutes les conditions d'existence ", a connu un fort développement au cours des dernières
décennies dans la communauté scientifique et fait l'objet d'une prise de conscience croissante
et continue de la part des citoyens. La conférence de Rio en 1992 a initié une réflexion collective et internationale sur l'état et l'avenir de notre Planète. Depuis, les aléas des conférences, comme celle de La Haye en 2000, les victoires relatives du protocole de Kyoto, entre autres, illustrent l'importance des enjeux et les difficultés d'un consensus sur un tel sujet.
Il est intéressant de revenir à l'étymologie grecque de ce terme : “Eco” ou “Habitat”.
Notre “chez-soi” ne doit pas se limiter à notre stricte intimité, pas plus qu'à une sphère urbaine ou rurale structurée autour d'autres “chez-soi”. Il est impératif que l'habitat soit appréhendé dans sa sphère la plus large, véritables fusion, échanges et interactions entre biosphère,
êtres vivants, flux d'énergie, échanges de matière, selon les différents niveaux d'organisation
du vivant, et ce à l'échelle planétaire. L'impact de l'Homme sur la biodiversité s'accroît de
manière quasi exponentielle. L'expansion démographique s'accompagne à moyen et long termes d'aménagement liés aux progrès technologiques et industriels avec un fort impact sur l'environnement. Mais comment concilier les exigences de la croissance avec la notion de développement durable ? Quels aménagements pourront optimiser le développement sans détruire ou nuire ? De ce fait, l'écologie se préoccupe de plus en plus de la nature des actions humaines sur le patrimoine naturel. Il est fondamental de conserver un esprit ouvert, en parfaite
cohérence avec la définition de l'écologie. Si l'Homme est un élément pensant et structurant
de nombreux écosystèmes mondiaux, il n'en n'est pas pour autant l'unique élément. Pourtant,
son influence croissante et constante ne peut être niée.
“Il ne doit pas exister de dogmes en écologie, et il n'est guère de règles biologiques
qui ne doivent être nuancées pour mieux coller à la réalité des faits” (Pr. F. Bourlière, 1994) :
accélération des technologies, accélération économique… Les sciences fondamentales et
appliquées sont également victimes de ce développement constant. La recherche est de plus
en plus spécialisée, sectorisée (chimie, physique, physiologie, biologie moléculaire…).
L'écologie est une science interdisciplinaire, synthèse de ces connaissances en mouvement,
cherchant à expliquer la diversité et la complexité du monde vivant.
Un Colloque euroméditerranéen de Biologie environnementale permet des échanges
et un travail d'équipe pour des chercheurs francophones venus de l'ensemble du pourtour
méditerranéen. Autour de trois sessions, Ecotoxicologie, Ecologie générale et Ecophysiologie,
les chercheurs de ce jeune réseau croisent leurs travaux, favorisant les “interactions”, dans le
respect des identités et la confiance mutuelle, développant ainsi un sentiment d'appartenance
à un destin méditerranéen commun.
Anne MEDARD-BLONDEL
Directrice de publication
Directrice - Conservatrice du Patrimoine
du Muséum d’histoire naturelle de Marseille
AVANT-PROPOS
Ces rencontres euroméditerranéennes de Biologie environnementale sont nées d'une
vision utopique et d'une volonté de quelques chercheurs de prolonger leurs travaux au niveau
d'une zone géographique unique au monde : la région méditerranéenne. En effet, cette région
présente une biodiversité naturelle et culturelle exceptionnelle, au cœur de tous les problèmes
environnementaux : pollutions industrielles et agricoles, changement climatique, désertification, pression démographique et urbanisation du littoral. La compréhension du problème
méditerranéen ne peut se suffire d'une juxtaposition d'études ponctuelles. Seule la réalisation
d'études globales portant sur l'ensemble du bassin méditerranéen permettra l'émergence et la
compréhension des problèmes majeurs d'écologie, d'écotoxicologie et de mettre en évidence
les réponses adaptatives écophysiologiques de la faune et de la flore à ces variations environnementales.
Notre conviction est qu'il est de notre devoir de scientifiques d'unir nos efforts, nos
expériences et nos compétences afin de pouvoir fournir aux décideurs de chaque nation, des
rapports d'expertises pertinents sur les différents dangers environnementaux qui touchent
notre région, notre civilisation méditerranéenne, mère de toutes les civilisations. Pour cela
nous avions imaginé une collaboration internationale impulsée par les chercheurs eux-mêmes,
pour la recherche et non par des structures étatiques pour des raisons de stratégie internationale. Cette utopie est difficile à construire, mais a pris forme avec la création d'un réseau euroméditerranéen de chercheurs en Biologie environnementale dont le congrès fondateur eut lieu
à Annaba en Algérie voici deux ans grâce au Professeur Mohamed Guellati, qui nous a malheureusement quitté prématurément et à l'Université Badji Mokhtar d'Annaba. Devant le succès de cette manifestation et la concrétisation d'accord bilatéraux Nord-Sud issus de ces
contacts entre les différents acteurs du réseau, cette deuxième rencontre a été organisée.
Malgré les difficultés rencontrées, une centaine de chercheurs sont aujourd'hui présents pour
échanger autour des grands problèmes écologiques de notre région et des nouvelles découvertes issues de leurs recherches.
Le colloque s'organise autour de quatre sessions : deux d'écologie, une d'écophysiologie et une d'écotoxicologie, comprenant des communications orales et affichées, chacune
ouverte par une conférence plénière. Deux conférences-débats, s'adressant à un public élargi,
sont programmées avec trois intervenants et un modérateur par conférence, sur deux thématiques d'actualités : “Changement climatique et désertification” et “Conservation du patrimoine naturel et biodiversité”. Cette manifestation permettra d'aborder dans une perspective
pluridisciplinaire les problèmes de Biologie environnementale inhérents à cette zone géographique particulièrement sensible.
Philippe SIAUD
Secrétaire scientifique du
2ème Colloque euroméditerranéen de Biologie environnement
Muséum d’histoire naturelle de Marseille
IN MEMORIAM
Vétérinaire, agronome et neuroendocrinologiste reconnu,
Vice-Doyen de l'Université Badji Mokhtar d'Annaba, le Professeur
Mohamed Guellati nous a quitté prématurément au mois de mai
2006.
Fort d'une brillante et complète formation initiale reçue en Algérie, Mohamed
Guellati a réalisé sa thèse de Doctorat d'Etat en physiologie à l'Université de Montpellier II
sous la direction du Professeur Jean-Dominique Baylé dans le laboratoire du Professeur Ivan
Assenmacher. L'originalité de son travail princeps dans le domaine de l'immuno-neuroendocrinologie portant sur les conséquences immunitaires et endocriniennes de la bursectomie chez
le poulet lui avait donné une reconnaissance internationale. A la suite de sa thèse de doctorat,
conscient du rôle qu'il pouvait jouer au sein de son Université d'Annaba, il avait décider sans
hésitation d'accepter un poste de Maître de conférences à Annaba parmi d'autres propositions.
Rapidement il apparut comme un élément moteur et fut successivement nommé Directeur du
Département des sciences de la vie, puis Vice-Doyen de l'Université Badji Mokhtar d'Annaba.
La nouvelle de son décès nous a tous bouleversé et a été reçue comme une injustice.
Comment accepter qu'un tel homme de progrès, ayant échappé à tant d'écueils aux heures les
plus noires de l'Algérie, pensant et construisant un avenir qu'il voulait radieux pour ses proches, son université et son pays, ne voit pas l'aboutissement de son travail. Ses combats furent
nombreux : pour la défense de sa spécialité, la physiologie, pour la défense de la francophonie dans les universités algériennes pour faire face à l'uniformisation anglophone de la science, pour les valeurs humanistes auxquelles il croyait. Ses collaborateurs et étudiants se rappelleront de Mohamed Guellati comme un Professeur, vecteur d'un savoir et participant à la
transmission d'un patrimoine universel qu'est la connaissance scientifique, mais surtout
comme un Maître capable de donner du sens à une recherche et de transformer l'enseignement et l'éducation scientifique en outils d'émancipation citoyenne et de progrès philosophique. D'autres se souviendront de ce travailleur infatigable, à la paillasse ou derrière son
ordinateur, toujours disponible.
Pour notre part, nous avons apprécié Mohamed Guellati pour son esprit d'ouverture
qui, au delà des différences nationales, politiques et religieuses avec ses partenaires internationaux, avait su conserver comme valeur essentielle la foi dans le progrès scientifique et en
l'homme. Jamais dogmatique, il aimait participer aux débats scientifiques qui, au bout de la
nuit, aboutissaient à augmenter nos convictions de l'intérêt de la remise en question des idées
reçues en matière d'adaptation à l'environnement, fondement de nos recherches.
Nos pensées vont aussi et surtout à sa famille, sa femme et son fils Mustapha. Nous
les assurons de notre profonde sympathie et de notre soutien. Le souvenir de Mohamed restera toujours dans nos mémoires et continuera à animer notre groupe de chercheurs.
Le Comité d'Organisation et
le Comité Scientifique du colloque
et le Réseau euro-méditerranéen de
chercheurs en Biologie environnementale
2ème Colloque euroméditerranéen
de Biologique environnementale
Comité Scientifique
BEN SAAD M.
BENSOUILAH M.
BENYACOUB S.
BOULAKOUD M.
BLONDEL J.
CECCALDI H.-J.
CHABI Y.
MAUREL D.
MEDARD-BLONDEL A.
PICHARD S.
ROLLAND T.
SIAUD P.
SICARD B.
SOLTANI N.
et
GUELLATI M.
décédé en juin 2006
(Professeur, Université de Tunis, Tunisie)
(Professeur, Université d’Annaba, Algérie)
(Professeur, Université d’Annaba, Algérie)
(Professeur, Université d’Annaba, Algérie)
(Directeur de Recherche CNRS, Montpellier, France)
(Directeur de Recherche EPHE, Université d’Aix Marseille, France)
(Professeur, Université d’Annaba, Algérie)
(Chargé de Recherche CNRS, Marseille, France)
(Conservateur du patrimoine, Muséum de Marseille, France)
(Docteur, Muséum de Marseille, France)
(Maître de Conférence, Université d’Aix Marseille, France)
(Docteur, Muséum de Marseille, France)
(Directeur de Recherche, IRD, Mali ; CBGP Montpellier, France)
(Professeur, Université d’Annaba, Algérie)
(Professeur, Université d’Annaba, Algérie)
Secrétariat scientifique
SIAUD Philippe
(Docteur, Muséum de Marseille, France)
Comité d’organisation
ARRIGHI S.
BAÏT L.
BRUN-FRANDJI H.
DEGLI-ESPOSTI A.
MAUREL D.
MEDARD-BLONDEL A.
PABA C.
PICHARD S.
SALLEN C.
SIAUD P.
SICARD B.
(Muséum de Marseille, France)
(Université d’Annaba, Algérie)
(Muséum de Marseille, France)
(Muséum de Marseille, France)
(CNRS Marseille, France)
(Muséum de Marseille, France)
(I.U.F.M. d’Aix-Marseille, France)
(Muséum de Marseille, France)
(Muséum de Marseille, France)
(Muséum de Marseille, France)
(IRD, Mali ; CBGP Montpellier, Fr)
Le Muséum d’histoire naturelle de la Ville de Marseille, le comité d’organisation et le comité scientifique du 2ème Colloque euroméditerranéen de Biologie environnementale remercient pour leur
contribution la Société France-Télécom, la Société Ricard, l’Institut de Recherche et de
Développement (IRD).
Conférence d’ouverture
du 2 Colloque euroméditerranéen
de Biologique environnementale
ème
L'émergence de l'écologie scientifique moderne
et son rôle dans un monde qui change.
BLONDEL Jacques
Directeur de Recherche au CNRS
De l'histoire naturelle à l'écologie scientifique
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
BLONDEL Jacques
Se promenant un jour dans la campagne Sicilienne, Hutchinson observa attentivement la manière dont plusieurs espèces de punaises d'eau, notonectes, corises et naucores se partageaient l'espace et les
ressources dans un petit bassin qui jouxtait une chapelle dédiée à Sainte Rosalie. Ces observations et les
réflexions qu'elles suscitèrent conduisirent le promeneur à écrire un texte fameux intitulé “Hommage à
Sainte Rosalie ou pourquoi y a-t-il tant de sortes d'animaux ? “ (“Homage to Santa Rosalia of why are there so
many kinds of animals ?”, American Naturalist 93, 145-159) . Une petite analyse épistémologique permettrait de démontrer comment ce texte célèbre établit les fondements d'une nouvelle manière de regarder
la nature et de concevoir l'écologie. Il est en particulier à l'origine d'un renouveau de la vieille théorie de
la niche, renouveau qui fit adhérer l'écologie aux canons de la recherche scientifique moderne fondée sur
la mise à l'épreuve d'hypothèses alternatives. Cette théorie de la niche déboucha sur une autre théorie célèbre, dite des équilibres dynamiques puis à son prolongement encore plus célèbre qu'est la théorie de biogéographie insulaire (MacArthur & Wilson 1963, Evolution). Toutes ces théories reposent sur un certains nombre de présupposés qui, à l'époque, paraissaient aller de soi : tout système écologique est réputé être en équilibre et cet équilibre est “dynamique”, ce qui veut dire qu'il ne reste pas figé, indéfiniment
semblable à lui-même dans sa composition. Une communauté habitant un morceau de forêt, un pré, une
mare ou un segment de ruisseau, est saturée en espèces, ce qui veut dire que les ressources offertes par
le milieu sont entièrement exploitées, qu'il n'y a pas de “niches vacantes”. Toujours d'après cette théorie,
le moteur qui régit les relations entre espèces est la compétition et le système est dit en “équilibre dynamique” parce qu'il y a toujours des espèces qui quittent le système pour une raison quelconque, déficit
démographique ou émigration, ce qui permet à d'autres de les remplacer. On dit qu'il y a équilibre entre
extinctions locales et immigration. La logique de cette approche est de considérer la communauté d'espèces comme un système clos, plus ou moins indépendant des autres communautés de son voisinage et
dans lequel les perturbations ne sont qu'un bruit de fond qui gêne l'étude du système mais n'y joue pas
L'émergence de l'écologie scientifique moderne
et son rôle dans un monde qui change
L'écologie scientifique qui est la source de toute connaissance sur la structure et le fonctionnement des systèmes naturels a mis beaucoup de temps à pénétrer le monde universitaire puis les écoles, les
collèges ainsi que les organismes qui sont directement en prise avec le concret quotidien de la gestion des
espèces et des espaces naturels. Bien qu'étant une discipline déjà ancienne puisqu'elle date de la fin du
19ème siècle et que d'importants développements aient eu lieu tout au long du siècle dernier, surtout dans
le monde Anglo-saxon, l'écologie n'est vraiment devenu une discipline scientifique majeure que dans la
seconde moitié du 20ème siècle. Comme toujours, c'est à quelques pionniers qu'on doit ce renouveau au
premier rang desquels il faut citer George Evelyn Hutchinson qui, avec ses disciples et continuateurs, fut
l'un des principaux artisans des fondations de l'écologie moderne.
9
de rôle essentiel. Le succès de cette théorie fut considérable, d'abord parce que pour la première fois, l'écologie passait d'un stade descriptif à un stade explicatif, ensuite parce qu'elle permettait de faire des prédictions que l'on pouvait tester expérimentalement dans la nature. En somme on passait du discours à l'expérience. Elle a donné lieu à des centaines de publications dans le sillage des travaux pionniers des élèves
de Hutchinson au premier rang desquels figure Robert MacArthur.
De l'euphorie au désenchantement
La simplicité et la valeur heuristique considérable de ce modèle le firent d'emblée, et avec enthousiasme, adopter aux Etats-Unis par les responsables de la création et de la gestion d'espaces protégés. On
avait enfin trouvé un moyen indiscutable et définitif, une sorte de boîte à outils idéale, pour asseoir une
stratégie efficace de protection de la nature sur des bases solides. Ils suffisait de connaître la niche des
espèces, la manière dont elles se déploient dans l'espace, la technique pour conserver les habitats, pour
garantir à tout jamais l'avenir et la sécurité de la biodiversité. Mais c'était oublier ce que nous avait opportunément enseigné le philosophe des sciences Karl Popper, à savoir que “La base empirique de la science objective ne comporte rien d'absolu. La science ne repose pas sur une base rocheuse. La structure audacieuse de ses théories s'édifie en quelque sorte sur un marécage” ce qui signifie que l'état des connaissances est toujours provisoire et sujet
à révision, propos qui invite à la modestie si l'on veut éviter les préjugés et dogmatismes. De fait quelques
expériences cuisantes comme la chute désespérée, et inattendue à l'époque, de la biodiversité de la célèbre île de Barro Colorado, dans l'état de Panama, eut l'effet d'une douche froide. La contestation du modèle des équilibres dynamiques ne se fit pas longtemps attendre et dégénéra dans la fameuse polémique
SLOSS (Single Large Or Several Small, une seule grande réserve ou plusieurs petites) qui fit couler des litres
d'encre.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
BLONDEL Jacques
L'émergence de l'écologie scientifique moderne
et son rôle dans un monde qui change
Un regard nouveau et plus réaliste sur le fonctionnement des systèmes naturels
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La remise en cause du paradigme des équilibres dynamiques fut associée à ou causée par plusieurs
tournants dans la manière de concevoir et pratiquer l'écologie. Je n'en citerai que deux qui ne sont d'ailleurs
pas indépendants l'un de l'autre. Le premier tournant concerne la prise en compte explicite de l'espace
dans l'analyse des communautés. Leur voisinage et ce qui s'y passe sont désormais jugés comme jouant un
rôle déterminant dans leur histoire et leur fonctionnement. Ce qu'on observe à l'échelle locale, le Pouillot
véloce qui installe son nid en lisière du chablis d'un grand chêne, est déterminé par les processus qui opèrent à l'échelle régionale, à savoir dans le cas de ce Pouillot véloce de la sélection qu'il fait de son habitat
au sein d'un grand massif forestier quand il revient de migration. Le second tournant concerne le glissement de l'attention des biologistes en direction des populations aux détriment des peuplements. Cette
réorientation s'explique par des raisons théoriques et pratiques que je ne ferai qu'esquisser. Il est vite apparu que plusieurs prémisses de la théorie des équilibres dynamiques sont biologiquement irréalistes. Tout le
monde sait qu'un paysage est composé d'une mosaïque d'habitats et que la communauté d'espèces qui
habite chacun d'eux ne fonctionne pas en autarcie, repliée sur elle-même. Les habitats changent de structure au fil du temps parce que les végétaux qui les structurent croissent et se complexifient en prenant de
l'âge. Quand leur habitat change, les espèces qui l'occupent doivent en trouver un autre, à une distance qui
n'excède pas leurs moyens de dispersion. La diversité des habitats au sein du paysage doit donc bien être
créée et entretenue par quelque chose.
Les perturbations, moteur de la création et du maintien de la biodiversité
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
L'écologie est donc passée au fil de ces dernières décennies d'une approche qualitative et descriptive à un science explicative et prédictive. Les développement en cours d'une biologie intégrative
seront nécessaires pour aborder les problèmes considérables qui attendent la communauté scientifique et
les gestionnaires dans le cadre des changements globaux dont les conséquences nous poseront à tous de
redoutables défis.
BLONDEL Jacques
Pourquoi mettre davantage l'accent sur les populations que sur les peuplements ? Tout simplement pour des raisons techniques parce que c'est à l'échelle de la population qu'on peut examiner les
mécanismes précis d'extinction et de recolonisation locale, de dispersion et de démographie qui assurent
le fonctionnement au jour le jour des populations. C'est à cette échelle qu'on peut analyser et valoriser les
théories d'histoire de vie dans leurs composantes démographique, génétique, physiologique et comportementale, bref faire le diagnostic de l'état de santé des populations et la manière dont elles répondent, par
ajustement phénotypique ou par adaptation micro-évolutive, aux contraintes de l'environnement. Les
développement récents de la biologie des populations intègrent l'espace dans leur approche à travers la
théorie des métapopulations dont l'objectif est d'analyser et de prédire les liens qui s'établissent entre une
série de sous-populations éclatées dans l'espaces et liées entre elles par des échanges d'individus. Cet
ensemble de sous-populations n'est autre que les habitants de la série d'habitats semblables dans leur
structure que les perturbations ont générées à l'échelle du paysage, par exemple l'ensemble des chablis que
la population de Pouillots véloces de la forêt occupera. Mutatis mutandis, le concept de métapopulation
s'applique aussi à l'échelle du peuplement, on parlera alors de métapeuplement pour désigner l'ensemble des
assemblages d'espèces (collection de populations) qui caractérisent les habitats de même structure à l'échelle du paysage. Pour aller encore plus loin et boucler la boucle, le métaclimax sera l'ensemble des habitats générés et entretenus par les perturbations à l'échelle du paysage et nécessaires au maintien de l'héritage, à savoir le capital d'espèces léguées par l'histoire et que l'évolution a construites sur le long terme en
réponse aux perturbations. C'est cet héritage que nous avons précisément le devoir de protéger. La notion
de métaclimax étend dans l'espace le concept traditionnel du climax ; il implique nécessairement que les
différentes successions qui se terminent par le climax régional soient déclenchées de manière asynchrone
pour que tous les habitats qui caractérisent une succession soient présents en même temps dans le paysage à l'échelle du rayon de dispersion des espèces.
L'émergence de l'écologie scientifique moderne
et son rôle dans un monde qui change
Ce quelque chose, ce sont les perturbations dont il existe une infinité de formes, tant par leur
nature, d'origine biotique (parasites, ingénieurs écologiques comme les castors) ou abiotique (tempêtes ou
incendies), que par leur ampleur, de la taupinière qui aère et bosselle le sol au gigantesque incendie qui
ravage d'un coup plusieurs dizaines de milliers d'hectares dans la taïga sibérienne. A la théorie des équilibres dynamiques se substitua alors ce qu'on peut appeler la théorie des déséquilibres permanents pour signifier le
rôle éminent des perturbations qui empêchent les communautés d'atteindre un équilibre stable et durable.
Le paysage naturel, un vaste massif forestier par exemple, est un système biologique spatialement hétérogène même si les conditions de sol et de climat sont homogènes sur toute son étendue. Cette hétérogénéité, générée et entretenue par les perturbations, détermine la diversité des niches, donc des espèces.
Cette diversité d'espèces n'est autre que l'héritage légué par l'histoire, c'est-à-dire par l'évolution qui a spécialisé les espèces chacune dans sa niche. On peut alors dire que les perturbations sont créatrices de diversité sur le temps évolutif et qu'elles sont régulatrices de cette diversité sur le temps écologique, celui qui fait fonctionner les systèmes au jour le jour.
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N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Session d’écotoxicologie
SESSION D’ÉCOTOXICOLOGIE
2ème Colloque euroméditerranéen
de Biologique environnementale
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Conférence d’ouverture de la Session d’Ecotoxicologie
du 2ème Colloque euroméditerranéen
de Biologique environnementale
Les pesticides à faibles risques écotoxicologiques :
les inhibiteurs de la synthèse de la chitine et
les mimétiques de l'hormone de mue
SOLTANI Noureddine
Laboratoire de Biologie Animale Appliquée
Faculté des Sciences, Université d'Annaba
23000-Annaba, Algérie
En conséquence, les recherches agrochimiques ont abouti à la découverte de nouvelles classes
de RCIs. Les dérivés de la benzophenylurée (diflubenzuron, flucycloxuron, et teflubenzuron) perturbent
le processus de mue en interférant avec la formation de la cuticule via la synthèse de la chitine. Ils sont
généralement des larvicides, mais présentent également une activité ovicide réduisant ainsi le potentiel
reproducteur des insectes. Les représentants de la classe de la bisacylhydrazine (tebufenozide, halofenozide, methoxyfenozide), la plus récente, sont des composés à structure non stéroïdale qui induisent des
mues précoces et incomplètes via une interaction avec les récepteurs des ecdystéroïdes en compétition
avec l'hormone de mue naturelle. Des informations sur le marché mondial des pesticides, l'importance
numérique et commerciale et les cibles des différentes classes d'insecticides sont d'abord données. Puis,
les régulateurs de croissance des insectes (analogues et inhibiteurs de l'hormone juvénile, inhibiteurs de la
synthèse de la chitine, agonistes et antagonistes de l'hormone de mue), plus particulièrement les nouvelles molécules sélectives utilisées dans le monde, sont présentés.
Le mécanisme d'action au niveau moléculaire de ces deux nouvelles classes de RCIs, les inhibiteurs de la synthèse de la chitine et les agonistes de l'hormone de mue, est précisé. L'efficacité de quelques
inhibiteurs de la synthèse de la chitine et mimétiques de l'hormone de mue est testée à l'égard de quelques
insectes à intérêt agricole et médical.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Parmi ces nouveaux insecticides, il existe deux importantes classes : les inhibiteurs de la synthèse de la chitine et les analogues de l’hormone de mue. Chez les insectes, la chitine, un haut polymère du
N-acétyl glucosamine est le composé majeur des cuticules des Arthropodes. L'hormone de mue (ecdystéroïdes) est un stéroïde polyhydroxylé qui constitue avec l’hormone juvénile les deux pricipales hormones contrôlant le développement et la reproduction. De ce fait, la chitine et l’hormone de mue représentent des cibles privilégiées dans le cadre des programmes de développement de molécules insecticides.
SOLTANI Noureddine
Les insectes sont des ravageurs majeurs des cultures et des denrées stockées et des vecteurs de
nombreuses maladies pour l'homme et les animaux domestiques. Ils sont généralement controlés par différentes classes d’insecticides neurotoxiques qui ont eu à long terme des effets secondaires pour la santé
publique et l'environnement. Les impératifs environnementaux ont encouragé la recherche de méthodes
alternatives de lutte et le développement par l’industrie phytosanitaire de molécules plus sélectives, notemment à l’égard des auxiliaires et des organismes non visés, les régulateurs de croissance des insectes
(RCIs). Ils perturbent la croissance et le développement en agissant sur des processus physiologiques et
biochimiques spécifiques aux organismes visés (Insectes/Arthropodes).
Les pesticides à faibles risques écotoxicologiques : les inhibiteurs de la synthèse de
la chitine et les mimétiques de l'hormone de mue.
email : [email protected]
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Les résultats obtenus in vivo et in vitro montrent que ces nouvelles molécules sélectives perturbent
le développement en agissant sur la formation de la cuticule (évènements épidermo-cuticulaires et structure fine de l'endocuticule) et les taux des ecdystéroïdes. Ils affectent également la composition biochimique des ovaires, la morphométrie des ovocytes, la nature et les taux hormonaux des œufs et le potentiel reproducteur (réduction de la fécondité et éclosion). Le mécanisme de leur sélectivité vis-à-vis des
auxiliaires s'explique par une incorporation/accumulation et élimination rapides, une dégradation en métabolites non actifs et par une modification des sites cibles. Enfin, leur accumulation et dégradation dans
l'eau et divers tissus ou organes d'organismes ciblés (insectes) ou non (poissons), sont déterminées par
chromatographie liquide haute performance. L'analyse des résidus révèlent une accumulation élevée des
inhibiteurs de la synthèse de la chitine dans les organes reproducteurs et les corps gras des insectes ravageurs et une dégradation relativement rapide dans l'eau de mer comparativement à l'eau douce. Les mimétiques de l'hormone de mue ne manifestent pas d'effets secondaires chez un poisson auxiliaire, Gambusia
affinis (indices métriques, activités enzymatiques).
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
SOLTANI Noureddine
Les pesticides à faibles risques écotoxicologiques : les inhibiteurs de la synthèse de
la chitine et les mimétiques de l'hormone de mue.
Le mécanisme d'action unique et spécifique, la sélectivité et les faibles risques écotoxicologiques
de ces molécules nouvelles rendent leur utilisation compatible dans les programmes de lutte intégrée et de
gestion de la résistance aux pesticides.
16
Mots-clés :
Chitine - Croissance (régulateur de) - Cuticule - Développement - Ecdystéroïdes - Ecotoxicologie - Hormones -Insectes - Pesticides - Reproduction
Bioindicateurs de pollutions aquatiques : vers une évolution
des méthodes classiques de diagnostic pour les rivières
urbaines méditerranéennes ?
MAUGHAN N. et THIÉRY A.
ER Biodiversité et Environnement, Université de Provence, case 18,
3 place Victor Hugo, 13331 Marseille cedex 3
Mais, plusieurs questions se posent quant à la pertinence de cet outil de diagnostic. Dépendant
des zones biogéographiques et climatiques considérées, cette méthode nécessite une adaptation ainsi
qu'une interprétation différente de ses résultats, par exemple en région méditerranéenne en raison des
particularités physiologiques originales des espèces. D'autre part, les indices IBGN de milieux très fortement anthropisés et pollués comme les rivières urbaines (“Urban Stream Syndrome”), pouvant être souvent très bas sur une grande partie de leur cours, nécessitent la définition d'indicateurs différents plus discriminants.
MAUGHAN N. et THIÉRY A.
Parallèlement, le développement de biomarqueurs de stress cellulaire est envisagé comme approche complémentaire pour affiner des résultats provenant d'indicateurs biocénotiques ou pour détecter
d'éventuelles perturbations ponctuelles non perceptibles à court terme.
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Mésogée Volume 62| 2006
L' Indice Biologique Global Normalisé ou "”IBGN“ (N.F T90-350: 2004) est couramment utilisé comme méthode d'évaluation de la qualité générale d'un cours d'eau à partir de la présence ou non
de certains macro-invertébrés benthiques utilisés comme bioindicateurs. Cet indice attribue une note de
0 à 20, au niveau d'une station de mesure, après étude du peuplement faunistique. La valeur de cet indice dépend à la fois de la qualité du milieu physique (structure du fond, hydrologie,...) et de la qualité chimique de l'eau.
Bioindicateurs de pollutions aquatiques : vers une évolution des méthodes classiques de diagnostic
pour les rivières urbaines méditerranéennes ?
email : [email protected]; [email protected]
17
Mots-clés :
Benthique - Bioindicateur - Biomarqueur - IBGN - Invertébré (macro-) - Rivière - Urbaine
Mise au point d’un biomarqueur d’exposition chronique aux
métaux pour la surveillance de la qualité
des eaux fluviales en région méditerranéenne
SAEZ G.*, SCHEMBI T.**, MOREAU X.*, LAGADEC V.**,
THIERY A.* et DE JONG-MOREAU L.*
*E.R. Biodiversité & Environnement, Université de Provence, Marseille, France
** Lab. Hydrologie & de Molysmologie aquatique, France
email : [email protected]
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
SAEZ G., SCHEMBI T., MOREAU X., LAGADEC V., THIERY A. et DE JONG-MOREAU L.
Mise au point d’un biomarqueur d’exposition chronique aux métaux pour la surveillance
de la qualité des eaux fluviales en région méditerranéenne
Parmi les pollutions chroniques les plus fréquentes en rivière, les métaux sont particulièrement
préoccupants, eu égard à leur rémanence, bioaccumulation et toxicité. Les larves aquatiques d'insectes,
connues pour leur capacité à accumuler les métaux traces, font partie du régime alimentaire des poissons.
La bioamplification des métaux dans la chaîne trophique peut présenter des risques pour l'Homme.
Nos travaux s'inscrivent dans la “calibration” de biomarqueurs, mesurés chez les invertébrés
aquatiques d'eau douce, pour une utilisation in situ. Parmi ces biomarqueurs, les métallothionéines (MTs)
sont connues comme étant de bons indicateurs d'exposition métallique. Toutefois, il n'existe aucun protocole permettant l'utilisation des MTs en rivière.
Une réflexion sur ce thème est proposée pour la mise au point d'un protocole normalisé utilisable en routine sur le terrain et applicable aux rivières méditerranéennes urbanisées. La Cadière, cours d'eau
de 12 km, recevant des eaux urbaines et des rejets industriels est retenu pour l'étude. Le biomarqueur
(MTs) est étudié chez les larves aquatiques de chironomes (Diptères), taxon indicateur, polluo-résistant et
représentatif (forte densité).
Notre étude est l'interdisciplinaire (Biologie/Chimie): les réponses biomarqueurs seront
confrontées aux paramètres abiotiques (température, oxygène dissous, conductivité, pH, concentrations
en métaux). La réponse biologique sera corrélée, en intégrant les variations saisonnières liées au climat
méditerranéen, avec la pollution métallique.
Nos recherches contribuent au suivi de la qualité des eaux par l'utilisation de mesures sur les
organismes pour développer de nouveaux concepts en matière de biosurveillance de l'environnement.
18
Mots-clés :
Bioaccumulation - Biomarqueur -Biosurveillance - Chéronomes - Diptères - Eaux Urbaines - Insectes - Larves aquatiques Métallothionéines - Métaux - Rejets industriels -
Nouveau test écotoxique
utilisant des levures spécifiques
ESTEVE K., MIETTON-PEUCHOT M. et MILISIC V.
Pourcentage d'inhibition (30-45min de contact)
89%
87%
88%
72%
35%
Ce test en cours d'élaboration s'appliquera à déterminer rapidement l'efficacité des dispositifs de traitement des résidus de produits phytosanitaires. D'autres applications peuvent aussi être envisagées comme
par exemple l'étude de la pollution des nappes phréatiques, des sols ou des bassins versants.
Sapah, 2002. Mise en place d'outils permettant de limiter les pollutions liées à l'utilisation de produits phytosanitaires Licence métiers de la vigne et du vin - Université de Bordeaux Il. 47 pages.
Schontz, 2003. Caractérisation quantitative et qualitative des effluents de produits phytosanitaires en Aquitaine.
Expérimentations sur le traitement et la collecte des effluents de produits phytosanitaires - GPAP Aquitaine 2003 - DESS
environnement vitivinicole - Université de Bordeaux Il. 51 pages.
Mots-clés :
Levures - Nappes phréatiques - Pesticides - Pollution - Test écotoxicologique - Viticulture
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Teneur en pesticides testés
750 mg/l
500 mg/l
250 mg/l
125 mg/l
75 mg/l
ESTEVE K., MIETTON-PEUCHOT M. et MILISIC V.
Aujourd'hui, on estime qu'il y a plus de 100 000 produits chimiques utilisés régulièrement en
agriculture et en industrie. Certaine substances chimiques, comme par exemple les pesticides, sont rejetées directement dans les écosystèmes. Toutes ces substances sont plus ou moins toxiques pour l'environnement. Ainsi en France, avec 107 000 tonnes de produits phytosanitaires consommés par an, dont
50% pour la viticulture, la prise en compte des enjeux environnementaux s'est imposée au secteur viticole comme une nécessité (Sarah, 2002). L'évolution de la réglementation, les attentes sociales et institutionnelles les conduisent progressivement à la mise en place de différents dispositifs de traitements des
effluents vitivinicoles qui doivent être contrôlés par des tests d'écotoxicité (exemple : inhibition de la
mobilité de Dophnia tnaqna norme AFNOR NF ISO 6341).
Les résidus de produits phytosanitaires (ou effluents viticoles), fortement toxiques, proviennent
du lavage et du rinçage des pulvérisateurs et représentent un volume d'effluents de 3.106 à 6.106 m3 par
an (Schontz, 2003). Pour leurs traitements, il existe différents dispositifs physico-chimiques tels que l'évaporation - déshydratation, la coagulation - floculation, l'osmose inverse et la photocatalyse et des procédés biologiques tels que la dégradation biologique aérobie, le phytobac et les lits plantés de roseaux. Ces
différents dispositifs de traitement sont actuellement suivis par des mesures d'écotoxicité dans des laboratoires spécialisés, ce qui représente un coût non négligeable.
Ce nouveau test écotoxicologique est rapide, ne nécessite pas de compétence particulière pour
l'utilisateur et peut être fait directement sur le terrain. Il permet de déterminer l'effet d'un ou plusieurs
produits sur les microorganismes qui ont été sélectionnés et dans des conditions expérimentales préalablement définies. Il mesure l'inhibition des levures, par ATPmétrie, en contact avec un micropolluant et
détermine un pourcentage d'inhibition de la biomasse. Des premières expérimentations ont montré que
les levures sont sensibles au contact d'un effluent phytosanitaire :
Nouveau test écotoxique utilisant des levures spécifiques
Laboratolre Génie des Procédés et Environnement, EA 3673, Faculté
d'Oenologie, 351, Cours de la Libération, 33400 TALENCE
19
Recherche de potentiels agents de lutte biologique
contre les champignons phytopathogènes.
KILANI FEKI O., ZOUARI N. et JAOUA S.
Laboratoire des biopesticides, centre de biotechnologie de Sfax, BPK3038, Sfax, Tunisie
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
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KILANI FEKI O., ZOUARI N. et JAOUA S.
Recherche de potentiels agents de lutte biologique contre les champignons phytopathogènes
Les antifongiques chimiques posent de plus en plus de problèmes à cause de leur forte toxicité
(vis à vis de l'Homme et de l'environnement) et leur manque de spécificité, d'où la nécessité de rechercher une alternative durable qui est La lutte biologique.
20
Les activités des bactéries isolées à partir de l'environnement ont été testées en premier lieu sur
plusieurs espèces de champignons indicatrices comme Aspargillus niger, Rhizopus nigricans et Candida
albicans pour une première sélection des bactéries qui ont une activité antifongique. Par la suite des tests
d'activité ont été réalisés sur des champignons phythopathogènes comme, Fusicoccum amygdali, Fusarium
oxysporum, Rhizoctonia solani, Fusarium graminearum, Fusarium culmorum, Alternaria alternata, Sclerotinia sclerotirum,… Nous avons mis en évidence une grande spécificité d'action. Pour identifier ces bactéries, nous
avons utilisé la méthode biochimique et la méthode moléculaire par amplification, séquençage et alignement de l'ARN 16S. Notre collection de bactéries se compose de plusieurs espèces, seules les bactéries
qui présentent des fortes activités ont été retenues : Burkholderia cepacia, Pseudomonas spp., Bacillus subtilis,
Bacillus amyloliquefaciens.
Pour caractériser les molécules antifongiques, nous avons procédé à la recherches des gènes qui
sont impliqués dans leurs biosynthèses par PCR grâce à des oligonucléotides qui ont été choisis dans des
zones conservées chez les bactéries appartenant aux mêmes espèces et qui sont disponibles sur la base de
donnée. Plusieurs molécules ont été retrouvé (pyrrolnitrin, pyoluteorin et chitosanase) et qui jouent un
rôle majeur dans la lutte biologique contre les champignons phytopathogènes et qui présentent des originalités au niveau de leurs séquences en acides aminés.
Activité antifongique de Burkholderia cepacia CS5 sur Fusicoccum amygdali.
Mots-clés :
Antifongique - Bactéries - Champignon phytopathogène -Lutte biologique
Pollution par les métaux lourds du sédiment
marin dans la région de Skikda (Algérie).
GUEDDAH D.* et DJEBAR A.B.**
*Département de Biologie, Faculté des Sciences et Sciences de l'Ingénieur, Université du 20 août 55,
Route d'El Hadaiek- Skikda 21000, Algérie
**Laboratoire d'Ecobiologie des Milieux Marins et Littoraux, Département des Sciences de la mer,
Faculté des sciences, Université Badji Mokhtar, Annaba, BP 12, El Hadjar, Annaba 23000, Algérie.
email : *[email protected] ; **[email protected]
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L'évaluation de la teneur du sédiment superficiel de la zone côtière de la région de Skikda en 9
métaux lourds nous a permis de mettre en évidence des concentrations élevées de polluants, dépassant
les valeurs limites fixées par la réglementation algérienneen vigueur, ainsi que les normes hollandaises qui
ont été prises comme référence et ce pour certains effluents. Des zones vierges dépourvues de toute pollution ont également été mises en évidence.
GUEDDAH D. et DJEBAR A.B.
Les micro-organismes aquatiques introduisent ces micro-polluants dans la biosphère. Ils sont les
premiers maillons des chaînes alimentaires le long desquelles les polluants rémanents vont s'accumuler
dans les tissus des mangeurs successifs et ce par bio-accumulation. Selon les prédateurs et les métaux, les
concentrations peuvent augmenter au fur et à mesure que l'on progresse dans la chaîne trophique, comme
c'est le cas pour le plomb et surtout le mercure sous sa forme méthylée. Ce dernier s'accumulant à chaque
étape, se retrouve ainsi concentré en bout de chaîne alimentaire selon le phénomène de bio-amplification.
La toxicité des métaux lourds est très variable et elle est fonction du niveau trophique, du facteur de bioconcentration (BCF) de chaque espèce, du phénomène de bio-amplification, ainsi que de la forme même
sous laquelle le micro-polluant est ingéré. Les intoxications les plus importantes et les plus graves, notamment pour le mercure, ont souvent été liées à la consommation de poissons. En effet, le mercure est
extrêmement toxique sous forme de vapeur et sous la forme de ses sels solubles dans l'eau, qui rongent
les membranes cellulaires. Lorsque de faibles quantités du métal ou de ses sels solubles dans les graisses
(tel le méthyl-mercure) sont ingérées de façon répétitive sur de longues périodes, un empoisonnement
chronique au mercure se produit chez l'homme. Cette intoxication provoque des dommages spectaculaires et quasi irréversibles dans le cerveau, le foie et les reins.
Pollution par les métaux lourds du sédiment marin dans la région de Skikda (Algérie)
Les micropolluants minéraux, ne s'accumulant pas dans l'eau (réceptrice) elle-même, sont assez
rapidement transférés dans les sédiments, où ils sont en partie métabolisés par les organismes vivants et
mis en circulation dans les chaînes alimentaires où leur toxicité s'épanouit. L'irréversibilité de cette pollution est particulièrement préoccupante du fait qu'il est pratiquement impossible de récupérer aisément ces
métaux, une fois dissipés dans la nature ; leur rémanence est la cause même d'une accumulation difficilement contrôlable.
21
Mots-clés :
Bioaccumulation - Bioamplification - Chaîne alimentaire -Littoral - Métaux lourds (cadmium, chrome...) - Pollution - Sédiments marins
Utilisation de l'activité Acétylcholinestérase chez la
palourde Ruditapes decussatus dans la surveillance
d'un écosystème lagunaire El Mellah - Algérie
ABBES A., SOLTANI N. et DJEBAR A.B.
Département de Biologie, Centre universitaire d’El Tarf, 36000 Algérie
Laboratoire de Biologie Animale Appliquée, Faculté des sciences, Université d’Annaba, 23000 Algérie
Laboratoire d’Ecobiologie des Milieux Marins et Littoraux, Université d’Annaba, 23000 Algérie
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Le concept de la biosurveillance est aujourd'hui en plein essor. Il repose sur l'utilisation d'indicateur biologique de pollution, communément appelés biomarqueurs qui procure comparativement aux
autres méthodes de Biomonitoring l'avantage d'une évaluation intégrée dans le temps et dans l'espace des
polluants biodisponibles. Cette approche est originale et spécifique aux problèmes environnementaux,
plus appropriée pour les études de terrain et pour l'estimation des risques engendrés par la pollution sur
la santé de l'écosystème. Les biomarqueurs sont définis comme étant un changement observable et /ou
mesurable au niveau moléculaire, biochimique, cellulaire, physiologique ou comportemental, qui révèle
l'exposition présente ou passé d'un individu à au moins une substance chimique à caractère polluant. La
caractérisation de ces marqueurs peut permettre la mise en évidence précoce de pollutions avant l'altération de la structure des organismes, et surtout avant que toute la population ou l'écosystème soient perturbés.
ABBES A., SOLTANI N. et DJEBAR A. B
Utilisation de l'activité Acétylcholinestérase chez la palourde Ruditapes decussatus
dans la surveillance d'un écosystème lagunaire El Mellah - Algérie
email : [email protected]
Les variations de l'activité acétylcholinestérase (AChE), considérée comme un biomarqueur dont
l'activité est inhibée par les composés organophosphorés et carbamates, ont été suivies chez un
Mollusque Bivalve : la palourde (Ruditapes decussatus) pendant une année dans deux sites au Sud et a l'Est
de la lagune El Mellah ( Algérie).
Nos résultats montrent que l'activité de l'acétylcholinestérase chez Ruditapes decussatus peuplant la
station Sud ou se jettent les oueds Belaroug et El Mellah drainant des rejets urbains et agricoles présente une valeur maximale pendant le mois de Juillet correspondant à la période estivale, alors qu'une valeur
minimale a été observée pendant le mois de Mars, qui va en augmentant progressivement pour les mois
qui suivent correspondant à la période printanière. Le même profil de l'activité de l'AChE a été relevé
dans la station Est de la lagune pour la même espèce. La comparaison des moyennes mensuelles et l'analyse de la variance a deux critères de classification (station, mois) montrent l'existence d'un effet station
significatif (P<0,05), et un effet mois et interaction station /mois hautement significatif (P<0,001).
En conclusion, les fluctuations spatio-temporelles de l'activité de l'acétylcholinestérase sont liées
aux variations saisonnières des paramètres physico-chimiques du milieu et aux apports des oueds. Le
niveau de réponse de l'acétylcholinestérase dans l'organisme de la palourde traduit une exposition probable à des agents polluants de type agents chimique ou bactériologique.
22
Mots-clés :
Acétylcholinestérase - Bactériologique - Biomarqueur - Biosurveillance - Carbamates - Ecosystème - Lagune - Mollusques bivalves -Organophosphorés Palourde - Pollution - Ruditapes decussatus
Réponse biochimique de deux biomarqueurs du stress
environnemental chez la palourde Ruditapes decussatus.
KHATI W.* et NOUACER S.**
Université de Skikda, 03 rue Said Bentouatti BP 69 St Cloud, Annaba 2300, Algérie.
Dans un premier temps, chez l'organisme modèle choisi : la palourde Ruditapes decussatus, mollusque bivalve, nous avons étudié l'influence des facteurs abiotiques sur la réponse “biomarqueur”. En
effet les paramètres physico-chimiques de l'eau sont très importants en milieu lagunaire où vit l'espèce
modèle. La réponse bio marqueur a concerné l'activité enzymatique glutathion S-transférase : GST et la
concentration en glutathion réduit : GSH. Nous avons suivi mensuellement pendant un cycle annuel ces
réponses qui montrent une variation saisonnière significative.
KHATI W. et NOUACER S.
Sur la base de ces résultats, nous pourrons, dans de prochains travaux, évaluer si la réponse bio
marqueur diffère des valeurs “normales”, dans ce cas nous pourrons mettre en évidence une pollution.
Les métaux lourds tels le cuivre et le mercure ainsi que certaines substances organochlorées provoquent,
d'après les données de la littérature, une modification de l'activité GST (augmentation) et du taux de GSH
(diminution).
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Les mollusques bivalves représentent une richesse dont l'exploitation rationnelle constitue un
intérêt tant par leur richesse en protéines que par leur utilisation comme espèces sentinelles dans la bio
surveillances de la pollution des milieux aquatiques. En effet, ces mollusques concentrent micro-organismes toxiques et polluants chimiques. L'environnement marin est très complexe et les interactions entre
les différents compartiments biotiques et abiotiques sont nombreuses: L'accent est mis aujourd'hui sur
l'utilisation de bio-marqueurs qui sont des changements moléculaires, biochimiques et cellulaires mesurables dans des milieux biologiques. Ces changements constituent un système d'alarme précoce de la santé
des organismes.
Réponse biochimique de deux biomarqueurs du stress environnemental chez la palourde
Ruditapes decussatus
email : * [email protected] ; **[email protected]
23
Mots-clés :
Biomarqueurs - Biosurveillance - Glutathion GSH - Glutathion-S-tranférase GST - Métaux lourds - Mollusques bivalves - Palourde Pollution - Ruditapes decussatus - Stress environnemental
Biosurveillance de l'environnement par la mesure de
biomarqueurs chez Donax trunculus dans
le Golfe d'Annaba (Algérie)
SIFI K.*, CHOUAHDA S.** et SOLTANI N.*
*Département de Biologie, Institut des Sciences et des Sciences de l'Ingénieur,
Centre Universitaire de Souk-Ahras, 41000-Souk-Ahras, Algérie
**Laboratoire de Biologie Animale Appliquée, Département de Biologie,
Faculté des Sciences, Université d'Annaba, 23000-Annaba,Algérie
email :[email protected]
SIFI K., CHOUAHDA S. et SOLTANI N.
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Biosurveillance de l'environnement par la mesure de biomarqueurs chez
Donax trunculus dans le Golfe d'Annaba (Algérie)
Le golfe d'Annaba est le plus important pôle touristique et économique installé sur la côte Est
algérienne et il représente une zone de grande importance halieutique. Cependant, ces ressources se trouvent menacées par la pollution liée à une activité économique en plein essor. En effet, les apports quotidiens et parfois incontrôlés d'origine domestique et industrielle affectent les organismes marins et fragilisent leur écosystème.
Parmi ces ressources les Mollusques Bivalves, en plus d'être des espèces à haute importance économique, représentent l'avantage d'être des bioindicateurs de la pollution d'où leur utilisation dans les programmes de biosurveillance. Actuellement les bioindicateurs et les biomarqueurs biochimiques sont largement utilisés comme outil de biosurveillance de la qualité des eaux littorales.
Ainsi, dans le cadre d'un programme de biosurveillance de la qualité des eaux de la baie
d'Annaba, l'activité spécifique de deux biomarqueurs, l'acétylcholinestérase (AChE) et la glutathion Stransférase (GST), a été mesurée au niveau du manteau d'un Mollusque Bivalve comestible, Donax trunculus. Les échantillons ont été collectés mensuellement durant toute l'année 2005 au niveau de deux sites :
El Battah, éloigné des sources polluantes, et Sidi Salem situé près du port au voisinage des des sources de
diffèrent rejets.
Les résultats obtenus montrent une inhibition significative (p< 0,05) de l'activité de l'AChE chez les individus provenant de Sidi Salem comparativement à ceux d'El Battah. Ces différences ont été enregistrées
au cours de l'automne, l'hiver et le printemps, alors qu'aucune différence significative n'a été enregistrée
en été. Les données relatives à l'activité spécifique de la GST indiquent une augmentation très significative (p< 0,01) chez les individus récoltés au niveau de Sidi Salem, comparativement à ceux d'El Battah.
Cette augmentation a été observée également durant la saison automnale, hivernale et printanière, tandis
qu'aucune différence significative n'a été enregistrée durant la saison estivale. L'inhibition de l'AChE et
l'augmentation de la GST chez les individus récoltés au niveau du site de Sidi Salem au cours de l'année
2005 sont plus importantes que celles observées en 2003 au niveau des mêmes sites.
Ces résultats suggèrent que le niveau de pollution a augmenté au cours de ces deux dernières
années. Les principales pressions exercées sur cette espèce sentinelle pourraient être dues à la présence de
certains pesticides et/ou métaux lourds issus des activités portuaires et du complexe ASMIDAL usine
spécialisée dans la production de fertilisants et de produits phytosanitaires. En effet, les différences enregistrées entre les deux sites d'étude dans le golfe sont en rapport avec leur niveau d'exposition à la pollution.
24
Mots-clés :
Acétylcholinestérase - Bioindicateurs - Biomarqueurs - Biosurveillance -Donax trunculus -Glutathion-S-transférase GST - Golfe - Mollusques bivalves Pollution - Stress environnemental
Métaux traces chez Donax trunculus dans le
Golfe d’Annaba, Algerie Nord-Est
BELDI H.*, SCHEIFLER R.** et SOLTANI N.*
*Laboratoire de Biologie Animale Appliquée, Département de Biologie, Faculté
des Sciences, Université d'Annaba, 23000 Annaba, Algérie
**Université de Franche-Comté, Laboratoire de Biologie Environnementale, EA
3184 MR USC INRA, Place Leclerc, 25030 Besançon Cedex
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Mésogée Volume 62| 2006
BELFI H., SCHEIFLER R. et SOLTANI N.
La zone côtière reçoit une importante pollution métallique d'origine agricole et industrielle.
L'utilité des bivalves comme organismes sentinelles dans la bio surveillance de la pollution a été démontrée dans diverses études. En tant qu'organismes sédentaires et filtreurs, les bivalves reflètent les conditions locales vue leurs capacités à accumuler dans leurs tissus divers contaminant organiques ou inorganiques. Le bivalve Donax trunculus (Bivalvia : Donacidae) colonise les plages sablonneuses. Cette espèce a
été trouvée avec de fortes densités au niveau des plages du Golfe d'Annaba en Algérie et largement
consommées par la population locale. Les concentrations de quatre métaux traces potentiellement
toxiques (cadmium (Cd), cuivre (Cu), plomb (Pb) et zinc (Zn)) ont été déterminées dans les tissus mous
des D. trunculus prélevés au niveau de deux stations situées dans le Golfe d'Annaba (Nord-Est de l'Algérie)
et à différentes saisons. La première station, El Battah, est considérée comme un site de référence et la
seconde, Sidi Salem, est caractérisée par sa proximité à des zones industrielles. Les concentrations moyennes des métaux ont le même profil dans les deux stations et suivent l'ordre décroissant suivant : Zn, Cu,
Pb, Cd. L'analyse de la variance a révélé un effet saison pour tous les métaux mesurés ; les plus hautes
valeurs sont enregistrées en hiver pour le Zn et en été pour les autres métaux. Les valeurs les plus élevées
coïncident avec un faible hydrodynamisme et la reproduction de cette espèce dans le Golfe. Bien que les
plus hauts niveaux aient été détectés dans la plage de Sidi Salem, il n'y aurait aucune différence significative dans les concentrations des métaux traces entre les deux sites, à l'exception du Cd. Les résultats obtenus sont discutés par rapport aux données bibliographiques et aux caractéristiques écologiques des
milieux prospectés.
Métaux traces chez Donax trunculus dans le Golfe d'Annaba, Algerie Nord-Est
email : [email protected]
25
Mots clés :
Biosurveillance - Donax trunculus - Golfe - Métaux traces - Mollusques bivalves - Pollution - Reproduction - Variations saisonnières
Effets d'un insecticide sélectif (Halofenozide) sur la composition biochimique et le contenu en acide gras de la chair et
de l'hémolymphe chez un organisme non visé, la crevette :
Penaeus kerathurus, crustacé décapode
KHEBBEB M.E.H., GHEID S., MORSLI S. et SOLTANI N.
Laboratoire de Biologie Animale Appliquée, Département de biologie, Faculté des sciences,
Université d'Annaba, 23000, Annaba, Algérie
Dans le cadre d'une étude portant sur la pollution du littoral, ce travail consiste à évaluer les
effets secondaires d'un agoniste non stéroïdal des ecdystéroïdes, le halofénozide (RH-0345) sur la composition biochimique (protéines, glucides, lipides) et celle des acides gras des lipides totaux de la chair et
de l'hémolymphe d'un organisme non visé : Penaeus kerathurus, (Crustacé décapode), pêché dans le golfe
de Annaba.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Immédiatement après la pêche, les crevettes sont transférées en laboratoire. Après une période
d'acclimatation, le traitement est effectué en aquarium à deux doses : 12,58 µg/l (dose létale 50) et 3,14
µg/l (1/4 de la DL50) sur des crevettes femelles nouvellement exuviées. Après un cycle de mue complet,
les crevettes sont sacrifiées et l'hémolymphe et la chair sont récupérées. Les protéines, lipides et glucides
sont estimés par colorimétrie et la composition en acides gras des lipides totaux est effectuée par chromatographie en phase gazeuse.
KHEBBEB M.E.H., GHEID S., MORSLI S. et SOLTANI N.
Effets d'un insecticide sélectif (Halofenozide) sur la composition biochimique et le contenu en acide gras de la
chair et de l'hemolymphe chez un organisme non visé, la crevette : Penaeus kerathurus, crustacé décapode
email : [email protected]
Les principaux résultats obtenus montrent que le RH-0345 provoque une augmentation significative de la concentration des glucides et une diminution significative de la concentration des lipides dans
la chair et dans l'hémolymphe. Par contre, il n'induit une chute des concentrations en protéines qu'au
niveau de la chair. Ces modifications sont significativement corrélées avec les doses utilisées.
Par ailleurs, la composition en acides gras des lipides de la chair des témoins est composée d'acides gras saturés (AGS : C14 :0, C16 :0, C18 :0 et C20 :0), mono insaturés (AGMI : C16 :1, C18 :1 et
C20 :1) et poly insaturés (AGPI : C18 :2, C18 :3, C20 :2, C20 :3, C20 :4 et C22 :6). Cette composition
montre une prédominance des poly insaturés (61% des acides gras totaux). Le traitement au RH-0345
entraîne une réduction significative des AGPI et une augmentation des AGS. Cette diminution des AGPI
pourrait avoir des répercussions sur le processus de la reproduction sachant le rôle important joué par les
lipides en général et les prostaglandines en particulier, dans les processus de la reproduction et de la vitellogénèse.
Ce travail montre que les crustacés, largement consommés en Algérie, peuvent être affectés par
divers polluants et pourraient être considérés comme bio indicateurs de la pollution marine.
26
Mots-clés :
Acides gras - Bioindicateurs - Crustacés - Halofénozide (RH-0345) - Hémolymphe - Insecticide - Lipides - Penaeus kerathurus -Pollution
-Protéines - Reproduction
Réponse au stress oxydatif chez Gambusia affinis exposée à
différentes doses de méthylparathion et de cadmium.
ROUACHDIA R., OUALI K., DJABOURABI A. et BENSOUILAH M.
Laboratoire d'Ecobiologie des Milieux Marins et Littoraux, Université Badji
Mokhtar. BP 12 Annaba 23000, Algérie.
email : [email protected]
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Les résultats des dosages montrent que les teneurs des biomarqueurs varient en fonction de la
dose et de la durée d'exposition aux xénobiotiques. Nous notons en effet, que l'exposition des poissons
à des doses de 1 mg/l de méthylparathion et de 5 µg/l de cadmium provoque une activation du système
de détoxification qui se traduit, à partir du 7ème jour d'exposition, par la diminution du taux de GSH et
l'augmentation du taux de GST. En ce qui concerne la catalase une augmentation significative est notée
au 21ème jour d'exposition au méthylparathion. Les poissons exposés à 1mg/l de méthylparathion montrent une baisse de l'activité de l'acétylcholinestérase significative et hautement significative à partir du
7ème et du 30ème jour respectivement.
ROUACHDIA R., OUALI K., DJABOURABI A. et BENSOUILAH M.
Ce travail vise à évaluer l'impact de ces xénobiotiques, utilisés séparément, dilués à différentes
doses dans l'eau de divers lots de Gambusia affinis, par le dosage de certains biomarqueurs indicateurs de
pollution : la GSH, la GST, la catalase (au niveau du foie) et l'acétylcholinestérase (au niveau du cerveau).
Les concentrations létales (100% de mortalité) sont égales à 2 mg/l de méthylparathion et 10 µg/l de
cadmium. Les doses auxquelles sont exposés les poissons sont de 0,25 ; 0,5 et 1 mg/l de méthylparathion
et de 0,1 ; 1 et 5 µg/l de cadmium.
Réponse au stress oxydatif chez Gambusia affinis exposée à différentes doses de
méthylparathion et de cadmium
Dans cette étude expérimentale nous nous sommes intéressés à deux xénobiotiques : le méthylparathion, un pesticide organophosphoré utilisé dans la lutte contre certains organismes nuisibles, et le
cadmium, un métal lourd fréquemment rencontré dans les écosystèmes aquatiques situés dans des zones
urbanisées et industrialisées.
27
Mots-clés :
Acétylcholinestérase - Biomarqueur - Cadmium - Catalase - Gambusia affinis - GSH - GST - Méthylparathion Poissons - Pollution - Stress oxydatif
Effets de divers groupes d'insecticides sur le profil
d'hydrocarbures cuticulaires chez la blatte germanique
KILANI-MORAKCHI S.*, ARIBI N.*, FARINE J.P.**, SMAGHE G.*** et SOLTANI N.*
*Département de Biologie Animale, Université de Annaba, 23000 Annaba, Algérie
**Laboratoire de Zoologie, CNRS-UMR 5548, Université de Bourgogne, 21000 Dijon, France
***Laboratory of Agrozoologie, Departement of Crop Protection, Faculty of Bioscience Engineering.
Ghent University, B-9000 Ghent, Belgium.
Chez de nombreux insectes, les hydrocarbures cuticulaires (H.C) représentent les principaux
composants de la cuticule. Ils assurent une protection contre la déshydratation, régulent la perméabilité
cuticulaire et protègent contre les microorganismes entomopathogènes. De plus, les hydrocarbures cuticulaires jouent des rôles variés dans la communication chimique chez les insectes en agissant comme phéromones sexuelles, phéromones d'aggrégations et comme signaux de reconnaissance intra et inter-espèces. Ces molécules sont également un excellent critère chimiotaxonomique.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
KILANI-MORAKCHI S., ARIBI N., FARINE J.P., SMAGHE G. et SOLTANI N.
Effets de divers groupes d'insecticides sur le profil d'hydrocarbures cuticulaires chez la blatte germanique
email : [email protected]
Dans le but de compléter nos études antérieures sur la blatte la plus communément associée à
l'Homme, Blattella germanica, quatre insecticides appartenant à différents groupes sont évalués sur le profil cuticulaire : l'acide borique, un insecticide inorganique, l'acétamipride un néonicotinoïde, le benfuracarbe un carbamate et l'halofénozide un agoniste non-stéroïdien de l'hormone de mue. L'acide borique
(8,2%, DL50), l'acétamipride (2%, DL50) et le benfuracarbe (2%, DL50) sont administrés par voie orale,
sous forme de mélange alimentaire, aux adultes mâles et femelles de B. germanica nouvellement éxuviés.
Enfin, l'halofénozide (10 µg, DL50) est utilisé par application topique. L'extraction des hydrocarbures
cuticulaires des séries témoins et traitées est réalisée, après 6 jours de traitement, dans du pentane bidistillée contenant de l'octadécane (C18) comme standard interne. Les extraits obtenus sont analysés par
chromatographie en phase gazeuse (CPG varian CP3900) sur colonne capillaire CP-sil 5CB et avec l'hélium comme gaz vecteur.
Les résultats obtenus montrent une similitude qualitative des profils cuticulaires pour toutes les
séries étudiées. En effet, les treize composés majoritaires mis en évidence et représentant des n-alkanes,
monométhylalkanes et des diméthylalkanes (Rivaut et al., 2002) sont retrouvés sur tous les chromatogrammes. Sur le plan quantitatif, une nette séparation entre les sexes chez les séries témoins a été mise en
évidences. Chez les traités, l'acide borique et l'acétamipride semblent entraîner, chez les mâles, une modification du profil cuticulaire qui tend à être similaire à celui des femelles avec une réduction de certains
composés. Chez les femelles, le profil des H.C. n'est pas affecté par ces deux molécules. Enfin, le benfuracarbe et l'halofénozide réduisent significativement la quantité chez les deux sexes avec des effets plus
marqués pour le benfuracarbe. La réduction des quantités d'H.C et la similitude des profils mâles et femelles sous l'effet des divers insecticides pourraient affecter secondairement le processus de reproduction.
Les résultats sont discutés par rapport à une bibliographie récente.
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Mots-clés :
Acétamipride - Acide borique - Benfuracarbe - Blatte - Blattella germanica - Cuticule - Halofénozide - Hydrocarbures cuticulaires Insectes - Insecticide - Phéromones - Reproduction
Chronotoxicité de l'Hexachlorobenzène chez le rat :
exploration de quelques paramètres biochimiques
DRIDI I., BEN SAAD M. et BITRI L.
Mots-clés :
Cholestérol - Chronobiologie - Chronotoxicité - Glycémie - Hexachlorobenzène - Métabolisme glucidique - Phosphatase alcaline Rat Wistar - Transaminases ( ALAT, ASAT)
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
DRIDI I., BEN SAAD M. et BITRI L.
La chronotoxicité de solvants et de la majorité des substances chimiques d'usage courant,
domestique ou agricole, a bénéficié relativement de peu d'attention. L'hexachlorobenzène (HCB) est un
biocide dont la toxicité a été largement évoquée dans un grand nombre de travaux scientifiques. Bien que
prohibé, le HCB continu à contaminer l'environnement soit directement, en tant que sous produit de certaines industries chimiques, soit indirectement à cause de sa rémanence.
Dans cette étude, nous présentons certains résultats relatifs à la chronotoxicité du HCB particulièrement focalisés sur la fonction hépatique. Le travail a porté sur des rats wistar répartis en deux groupes : un groupe témoin et un groupe traité, recevant par gavage une forte dose de HCB (16mg/kg/j) en
suspension dans de l'huile d'olive. Le traitement a duré un mois sous un régime photopériodique
12L/12D. Deux séries d'animaux ont reçu ce traitement (série AM : traitée en début de la phase de repos
(9h) ; série PM : traitée en fin de phase de repos(16h)). A la fin du protocole, les animaux ont été sacrifiés, les plasmas ont servi aux différents dosages et les résultats comparés à ceux des témoins. Nous avons
étudié l'évolution de certains indicateurs d'hépatotoxicité par la détermination des concentrations
sériques de certaines enzymes hépatiques (transaminases : ALAT et ASAT ; phosphatase alcaline) et de
certains produits du métabolisme hépatique (Cholestérol, triglycérides, glycémie).
Les activités transaminasiques montrent des variations similaires. Une diminution significative
(p<0,05) est révélée par le traitement en début de la phase de repos comparativement aux témoins (traités AM vs témoins AM : 49,3±8,73 U/ml vs 73,6±8,95 U/ml pour l'ASAT et 59,6±3,28 U/ml vs
87,4±1,98 U/ml pour l'ALAT) et comparativement aux animaux traités à la fin de la phase de repos (traités AM vs traités PM : 49,3±8,73 U/ml vs 71,08±1.47 U/ml pour l'ASAT et 59,6±3,28 U/ml vs
73,91±4,47 U/ml pour l'ALAT).
L'activité de la phosphatase alcaline montre une augmentation significative en rapport seulement
avec le traitement en fin de phase de repos, entre le lot traité PM par rapport au lot témoin PM
(368,72±42,67 U/L vs 276,09 U/L±29,64 U/L) et par rapport au lot traité AM (368,72 U/L±42,67 vs
263,17 U/L±14,96 U/L).
L'évolution de la cholestérolémie (cholestérol total) ne montre pas de variations causées par le
traitement au HCB par rapport aux témoins. En revanche, une augmentation significative (p<0,05) est
notée chez les animaux traités en fin de phase de repos par rapport au lot traité au début de la même
phase (0,7±0,02 g/L vs 0,51±0,08 g/L).
La détermination des triglycérides sériques ne présente pas de variations notables entre les animaux traités (lot AM/lot PM). Cependant on remarque une augmentation significative (p<0,05) chez les
animaux traités PM comparativement à leurs témoins (1,33±0,18 g/L vs 0,6 ±0,09 g/L).
Enfin, l'évaluation du métabolisme glucidique au travers de l'étude de la glycémie ne montre
aucune variation qui puisse être corrélée au traitement à l'hexachlorobenzène.
Chronotoxicité de l'Hexachlorobenzène chez le rat : exploration de quelques paramètres biochimiques
Laboratoire de Physiologie Animale, Département des Sciences Biologiques, UR
Physiologie Environnementale et Biorythmes, Faculté des Sciences de Tunis,Tunisie
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Mise en évidence des retombées d'une intoxication par
le chlorobenzène chez la rate gestante Wistar
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Mise en évidence des retombées d'une intoxication par le chlorobenzène chez la rate gestante Wistar
SAKRAOUI. F., BOUAKKAZ. A., BOUZIDI N., MERZOUG S., MAUREL D., OUALI. K., TAHRAOUI A.K., BAIRI A.M., GUELLATI. M. A.
SAKRAOUI F.*, BOUAKKAZ A.*, BOUZIDI N.*, MERZOUG S.*, MAUREL D.**,
OUALI K.*., TAHRAOUI A. K.* , BAÏRI A.M.*, GUELLATI M. A.*
*Laboratoire de biologie appliquée. Université Badji Mokhtar. Annaba, Algérie
**Physiologie et Action Thérapeutique des Gaz sous Pression, EA 3280, Faculté de Médecine Nord,
Marseille, France
Lors d'une contamination par un xénobiotique, l'organisme développe une stratégie adaptative
qui s'illustre par la production de radicaux libres dont les effets sont proportionnels à l'intensité et à la
durée de leur production. Ainsi, une production transitoire et modérée des radicaux libres correspond à
un mécanisme de défense de la cellule. Lorsque cette production est récurrente ou chronique (tout en restant modérée dans son intensité), la balance entre production des radicaux libres et systèmes de détoxification de la cellule est perturbée de manière continue, et on parle alors de stress oxydatif. Ces phénomènes radicalaires sont d'autant plus pernicieux lorsqu'ils sont associés à la gestation car ils affaiblissent l'organisme et le prédisposent aux différentes pathologies. Dans ce contexte, nous avons étudié l'impact nociceptif de l'intoxication par le chlorobenzène, xénobiotique utilisé massivement dans l'industrie et l'agriculture, sur la phase cruciale de gestation chez le rat femelle de la souche Wistar.
L'expérimentation consiste tout d'abord à obtenir des femelles gestantes. A cet effet, des frottis
vaginaux ont été effectués afin d'identifier les différentes phases du cycle oestrien. Après accouplement,
48 rates gestantes ont été réparties en 4 lots à raison de 12 rates gestantes par lot : un lot témoin (recevant de l'huile d'olive à un volume équivalent à la dose intermédiaire) et des lots traités au chlorobenzène
à raison de 100, 200 et 300 mg/kg de poids corporel. Le traitement consiste à mélanger le chlorobenzène dans de l'huile d'olive (V/V), et de l'administrer par voie de gavage une fois par jour du 6ème au 15ème
jour de gestation. Des coupes histologiques ont été réalisées à partir des organes prélevés et pesés au
20ème jour de gestation, selon le protocole décrit in Martoja et Martoja (1967). Les foies prélevés au
12ème et au 20ème jour de gestation ont été destinés au dosage du glutathion hépatique, selon la technique de Weckbeker et Coy (1988) et du glutathion-S-transférase selon la technique de Habig et al.,
(1974). Les prélèvements d'embryons ont été effectués par section au niveau de l'utérus et nous ont permis de calculer les taux de fertilité et d'embryoléthalité. Les embryons prélevés ont été pesés et mesurés.
Les résultats obtenus sont exprimés en moyenne ± écart type et comparés par l'analyse de l'ANOVA 1
voie. Les résultats obtenus révèlent une altération tissulaire importante qui s'exprime de façon dose
dépendante aux niveaux des organes métaboliques, immunitaires et excréteurs, accompagnée d'une perturbation importante des taux de GSH et de GST et de l'apparition de caractères tératologiques (réduction du taux de fertilité, augmentation de l'embryolétalité et diminution de l'état pondéral et de la taille du
squelette fœtal).
30
Mots-clés :
Chlorobenzène - Gestation - GSH - GST - Immunitaires - Rat Wistar - Tératogènes
Etude de l’effet du benzène sur la reproduction
chez le rat femelle Wistar : aspects toxicologique,
hématologique, métabolique et tératogène
BOUZIDI N.*et **, SAKRAOUI F.*et ** et GUELLATI M.A.**
*Institut de biologie, Centre universitaire d’El Tarf, Algérie
** Laboratoire de biologie animale appliquée, Faculté des sciences, Université d’Annaba, Algérie
Les résultats obtenus ont montré que l’administration per os du benzène aux doses de 50, 100
et 150 mg/kg de poids corporel provoque une immunodépression illustrée par la chute du taux de neutrophiles et monocytes chez les deux lots traités aux deux doses les plus importantes. Ces mêmes lots ont
révélé une toxicité hématologique illustrée par une élévation significative (p<0,001) de l’hémoglobine et
de l’hématocrite.
Cette étude met également en évidence le potentiel détoxifiant par la diminution du taux de GSH
hépatique : l’organisme répond à cette agression par une variation pondérale et l’apparition de manière
dose-dépendante de lésions importantes au niveau du foie, de la rate et du rein.
La toxicité du benzène affecte le développement embryonnaire par la réduction du taux de fertilité et par l’augmentation de l’embryolétalité.
Enfin le benzène induit de manière significative (p<0,001) une diminution du poids foetal et de
la taille du squelette.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Notre étude tend à mettre en évidence les effets d’une agréssion chimique par le benzène au
cours de la gestation. Les rates, après une période d’adaptation de trois semaines aux conditions de l’animalerie, ont été réparties en trois lots traités au benzène aux doses de 50, 100 et 150 mg/kg de poids corporel et un lot témoin n’ayant subi aucun traitement. Le xénobiotique préparé sous forme d’un mélange
d’huile d’olive et de benzène (volume à volume) est administré par voie de gavage aux femelles gestantes
du premier au 15ème jour de gestation, à raison d’une adminstration tous les trois jours.
BOUZIDI N., SAKRAOUI F. et GUELLATI M.A.
Le benzène est un xénobiotique qui occupe une place privilégiée en se distinguant par une nocivité particulièrement importante sur l’environnement et la santé publique. De nombreuses études indiquent que le benzène est métabolisé essentiellement au niveau du foie mais aussi au niveau d’autres tissus
riches en lipides notamment la moelle osseuse. Le benzène peut stimuler son propre métabolisme et augmenter par conséquent le taux de formation de métabolites toxiques. L’absorption de ce xénobiotique
constitue une agression chimique pouvant s’exprimer, à court, moyen ou long terme, par des lésions plus
ou moins réparées, des déficiences ou des maladies aigües ou chroniques. L’organisme développe une
stratégie adaptative qui s’illustre par la production de radicaux libres dont les effets sont proportionnels à
l’intensité et à la durée de leur production.
Etude de l’effet du benzène sur la reproduction chez le rat femelle Wistar : aspects
toxicologique, hématologique, métabolique et tératogène
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31
Mots-clés :
Benzène - Détoxification - GSH - Hématologique - Immunodépression - Rat Wistar - Reproduction - Tératogène - Toxicité
Evaluation de l’intoxication au mercure chez le rat Wistar :
approche biochimique et endocrinienne
MERZOUG S.* , BOUKHRIS N.**, SAKRAOUI F.*, TAHRAOUI A.*,
OUALI K.* et GUELLATI M.A.*
Le mercure est un métal lourd important trouvé abondamment dans l'environnement. Il est un
composant très utile grâce à ses propriétés uniques. Il existe sous une large variété de formes physiques
et chimiques (le mercure élémentaire métallique, les sels mercuriels inorganiques et le mercure organométallique), chacune avec ses organes cibles et ses caractéristiques uniques cytotoxiques.
Le chlorure de mercure (HgCl2), un sel mercuriel inorganique, a été utilisé :
- dans l'agriculture comme fongicide,
- dans la médecine comme antiseptique d'actualité et désinfectant
- dans la chimie comme un produit intermédiaire dans la production d'autres composés de mercure.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
MERZOUG S., BOUKHRIS N., SAKRAOUI F., TAHRAOUI A., OUALI K., et GUELLATI M.A.
Evaluation de l’intoxication au mercure chez le rat Wistar : approche biochimique et endocrinienne
*Laboratoire de Neuroendocrinologie Appliquée, Université Badji Mokhtar - Annaba - Algérie.
** Service de médecine interne CHU Ibn Sina - Annaba- Algérie
Dans ce contexte, une étude expérimentale a été menée au laboratoire sur des rats blancs de la
souche wistar, exposés à une faible dose d'HgCl2, afin d'apprécier son effet toxique sur l'activité thyréotrope et la capacité adaptative évaluée par le profil de quelques biomarqueurs tissulaires.
L'étude de la variation pondérale montre une diminution significative des poids absolus et relatifs de la thyroïde et du cerveau chez les rats traités comparativement aux témoins. Inversement, les poids
absolus et relatifs du foie augmentent significativement chez les rats traités par rapport aux contrôles.
D'après nos conditions expérimentales, les taux plasmatiques de la thyroxine (T4) augmentent
significativement à J45 du traitement (p = 0,018) puis diminue à J60 (p = 0,001) par rapport aux témoins
de la même période.
Nos résultats révèlent que le traitement des rats par l'HgCl2 diminue significativement le glutathion hépatique à J45 (p = 0,020), et cérébral à J30 (p = 0,001) et J45 (p =0,001) du traitement comparativement aux contrôles de la même période.
A partir de cette analyse, nous pouvons conclure que le mercure, classé parmi les facteurs pouvant entraîner des réactions de type stress oxydatif, perturbe à la fois l'activité endocrinienne de la thyroïde et le système de détoxification au niveau du foie et du cerveau.
32
Mots-clés :
Chlorure de mercure (HGCl2 ) - Glutathion - Poids - Rat Wistar - Thyroxine (T4) - Stress oxydatif
Etude biochimique de l'effet de la toxicité
mercurielle chez le rat Wistar
TAHRAOUI A., MERZOUG S., OUALI K. et GUELLATTI M.A.
Laboratoire de Biologie Animale Appliquée, Université Badji Mokhtar - Annaba Algérie
L'objectif de cette étude est de montrer l'effet du mercure sur les paramètres biochimique plasmatiques et sur la teneur en glutathion hépatique durant une période de 60 jours (15, 30, 45 et 60 jours)
chez le rat Wistar mâle adulte. Les paramètres plasmatiques étudiés incluent la phosphatase alcaline, le
cholestérol, les triglycérides, les protéines, le glucose et l'urée.
Les résultats de ce travail montrent une perturbation significative de l'activité de la phosphatase alcaline
et de l'urée durant toute la période du traitement. L'altération de la concentration plasmatique en cholestérol, en protéines et en triglycérides suite au traitement par le chlorure de mercure est très significative
au 30ème jour. L'adminitration chronique du HgCL2 induit une hypoglycémie au 45ème et au 60ème jour
de traitement.
Nos résultats montrent aussi une toxicité hépatique du HgCL2 révélée par une diminution du
glutathion hépatique.
Ainsi cette étude montre que le mercure perturbe à la fois le métabolisme biochimique et le système de détoxification.
Mots-clés :
Chlorure de mercure (HgCl2) - Cholestérol - Détoxification - Glucose - Glutathion - Métabolisme biochimique - Phosphatase alcaline Protéines - Rat Wistar - Toxicité - Triglycérides - Urée
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
La présence dans l'environnement de polluants à effets modulateurs endocriniens provoque chez
les animaux des perturbations diverses de la fonction sexuelle et de la reproduction. L'impacte sur l'homme via son alimentation n'est certainement pas négligeable . De nombreux auteurs ont signalé les effets
nocifs sur la fonction sexuelle des facteurs toxiques présents dans l'environnement. On peut citer les pesticides, les xénohormones, le cadmium, le mercure, le plomb et le nickel.
TAHRAOUI A., MERZOUG S., OUALI K. et GUELLATI M.A..
Les xénobiotiques, substances de faible poids moléculaire étrangères à l'organisme , sont souvent
hydrophobes et/ou chimiquement réactifs. L'organisme doit donc disposer d'un moyen de protection
capable de neutraliser ces groupements réactifs et de les rendre hydrophiles. Ce moyen de défense est
connu sous le nom d'enzymes du métabolisme des xénobiotiques (EMX).
Etude biochimique de l'effet de la toxicité mercurielle chez le rat Wistar
L'industrialisation et l'utilisation d'un nombre croissant de produits chimiques et médicamenteux
dans la vie courante sont responsables de la dissémination dans l'environnement de substances variées
(xénobiotoques) dont les effets à court terme ont pu être généralement limités grâce aux travaux des toxicologues. En revanche, les effets à long terme n'ont été que progressivement mis en évidence, en particulier par des étude épidémiologiques (cancers professionnels ...) ou des accidents (thalidomide et tératogenèse…). La prise de conscience de l'intervention des xénobiotiques au niveau des réseaux endocriniens a donc conduit à un développement dans ce domaine.
33
Polluants et fonction cochléaire
SIAUD P.* et MAUREL D.**
*Muséum d’histoire naturelle, Palais Longchamp, Marseille, France
**Physiologie et Action Thérapeutique des Gaz sous Pression, EA 3280, Faculté de Médecine Nord,
Marseille, France
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
SIAUD P. et MAUREL D.
Polluants et fonction cochléaire
L'étiologie de certains dysfonctionnements de l'oreille interne, apparaissant sous forme de pertes de la sensibilité auditive, d'acouphènes ou de vertiges, n'est pas toujours établie. En effet, parallèlement aux pathologies d'origine génétique, microbienne ou vasculaire, des études ont mis en évidence d'autres facteurs de risques liés à l'environnement. Parmi ces derniers, le bruit et ses effets sur la fonction
cochléaire ont été particulièrement étudiés, mais depuis une décennie certains polluants présents dans
notre environnement sont suspectés d'avoir des propriétés ototoxiques. Cependant, les effets de la plupart de ces composés chimiques sur la fonction cochléaire n'ont jamais été étudié. En effet, des milliers
de principes actifs, produits chimiques ou métaux lourds, ayant pour origine les produits phyto-sanitaires,
les résidus industriels ou les rejets médicamenteux, sont présents dans l'environnement. La cochlée de par
la complexité et la fragilité de son organisation cellulaire et la multitude de ses régulations neuro-hormonales est un organe particulièrement sensible aux polluants. La finesse des mesures de la fonction
cochléaire fait de cet organe un excellent marqueur biologique de l'exposition à certains polluants.
34
Afin de tester cette hypothèse, des rats de souche Sprague-Dawley ont été exposés à deux polluants : l'hexachlorobenzène, polluant industriel introduit dans l'environnement sous forme d'un sousproduit de fabrication des solvants chlorés, et le chrome hexavalent, qui est également un résidu industriel. Ces polluants sont administrés per os pendant quatre semaines à différentes doses : de 0.16 à 16 mg/
kg pour l'hexachlorobenzène et de 100 à 500 ppm pour le chrome VI. Les effets de ces deux polluants
sur l'audition sont évalués à différents intervalles de temps en mesurant les pertes auditives à différentes
fréquences de stimulation (de 1 à 32 kHz). Les mesures se font sur les rats non anesthésiés et libres de
leurs mouvements grâce une électrode d'enregistrement implantée à demeure à proximité du nerf auditif.
En fin d'expérimentation, les animaux sont sacrifiés et une évaluation morphologique, histologique et cellulaire de la cochlée est réalisée à partir de préparations de surface et par microscopie électronique à
balayage.
Nos résultats montrent que :
1. L'hexachlorobenzène entraîne après deux semaines de traitement, un déficit auditif pour les
doses de 4 à 16 mg/kg pour les fréquences comprises entre 2 et 16 kHz et réversible uniquement à la
dose de 4 mg/kg.
2. L'administration de chrome VI induit des pertes auditives dès la première semaine d'exposition à la dose 500ppm et à partir de la seconde semaine pour les autres doses.
3. Ces deux polluants n'entraînent pas de perte de cellules ciliées au niveau de la cochlée et cela
quelle que soit la dose administrée.
Les conséquences de ces résultats sur la physiopathologie de l'oreille interne chez l'homme et sur
la faune sauvage seront discutées.
Mots-clés :
Rat - Hexachlorobenzène (HCB) - Chrome - Pollution - Cochlée
Effet d’un traitement subaigu à l’hexachlorobenzène
sur l’activité testiculaire chez le mérion de Mongolie
(Meriones unguiculatus)
DARRAGI W.*, OUERTANI L.**, MAUREL D.***, BITRI L.* et BEN SAAD M.*
*Laboratoire de Physiologie Animale, Département des Sciences Biologiques, U.R. Physiologie
Environnementale et Biorythmes, Faculté des Sciences de Tunis, Tunisie
** Service d'Anatomo-Pathologie, Hôpital Menzel Bourguiba, Tunisie
***Physiopathologie et Action Thérapeutique des Gaz sous Pression, EA 3280, Faculté de Médecine
Nord, Marseille, France
email : [email protected]
Nos résultats montrent que le traitement au HCB n'affecte ni l'évolution du poids corporel ni le
poids relatif des vésicules séminales. Cependant, une diminution significative du poids relatif des testicules est enregistrée pour les 3 lots traités par rapport au groupe témoin.
Le traitement par les doses de 1,6 ou 4 mg/kg/j ne semble pas affecter l'architecture des testicules dont l'aspect ne montre aucune différence par rapport aux témoins avec des tubes séminifères renfermant les différents stades de la spermatogenèse. Par contre, chez les animaux du lot III (16 mg/kg/j),
on note une absence presque totale de spermatozoïdes dans la lumière des tubes séminifères, ce qui suggère l'implication du HCB dans la perturbation du déroulement de la spermatogenèse.
Le traitement au HCB affecte également la testostéronémie dont les taux montrent une diminution nette chez les animaux des lots II et III par rapport au lot témoin (0,6 ± 0,14 et 0,61± 0,1vs 1,00
± 0,16 ng/ml).
En conclusion, il semble que le HCB altère l'activité sexuelle endocrine et exocrine mâle chez
Meriones unguiculatus.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Nos observations sont faites sur 4 lots de Mérions mâles adultes : un lot témoin (T), et trois lots
traités (I, II, III) gavés pendant un mois par différentes doses de HCB. Le pesticide en solution dans un
volume de 0,25 ml d'huile d'olive est administré à raison de 0 (lot T) ; 1,6 (lot I) ; 4 (lot II) et 16 (lot III)
mg par kilogramme de poids corporel et par jour.
DARRAGI W., OUERTANI L., MAUREL D., BITRI L. et BEN SAAD M.
Ce travail s'intéresse à l'exploration d'éventuels effets du HCB sur l'activité sexuelle chez Meriones
unguiculatus mâles en étudiant l'impact d'une intoxication subaiguë par ce pesticide sur l'architecture du testicule ainsi que sur les variations de la testostéronémie déterminée par dosage radioimmunologique.
Effet d'un traitement subaigu à l'hexachlorobenzène sur l'activité testiculaire
chez le mérion de Mongolie (Meriones unguiculatus)
L'hexachlorobenzène (HCB) est un pesticide appartenant à la famille des organochlorés. Il fût
longtemps utilisé comme agent antifongique lors de l'entreposage de graines (blé, d'orge…etc.). Cette utilisation a été interrompue à la suite d'un empoisonnement accidentel survenu en Turquie en 1954.
Actuellement, la fabrication et l'utilisation du HCB sont interdites. Cependant ce pesticide continu à être
détecté dans l'environnement. Deux sources sont généralement impliquées : Les sous produits de la fabrication des solvants chlorés et la rémanence dans l'environnement.
35
Mots-clés :
Hexachlorobenzène (HCB) -Mérion de Mongolie - Meriones unguiculatus -Pesticide - Spermatozoïdes - Testiculaire -Testostérone Toxicité
Toxicité de l'hexachlorobenzène chez Meriones unguiculatus :
incidence sur le tissu hépatique et sur l'activité thyroïdienne
DHAOUADI N.*, OUERTANI L.**, MAUREL D.***, BITRI L.* et BEN SAAD M.*
*Laboratoire de Physiologie Animale, Département des Sciences Biologiques, UR Physiologie
Environnementale et Biorythmes, Faculté des Sciences de Tunis, Tunisie
**Service d'Anatomo-Pathologie, Hopital Menzel Bourguiba, Tunisie
*** Physiopathologie et Action Thérapeutique des Gaz sous Pression, EA 3280, Faculté de Médecine
Nord, Marseille, France
email: [email protected]
L'hexachlorobenzène appartient à la famille des PCB (polychlorinated biphenyls). Il a été longtemps utilisé pour prévenir les mycoses lors de l'entreposage des graines. Bien que sa fabrication ait été
prohibée, le HCB continue à contaminer l'environnement sous forme d'un sous produit de la fabrication
de solvants ou de l'incinération de déchets industriels.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Toxicité de l'hexachlorobenzène chez Meriones unguiculatus :
incidence sur le tissu hépatique et sur l'activité thyroïdienne
DHAOUADI N., OUERTANI L., MAUREL D., BITRI L. et BEN SAAD M.
L'effet du HCB sur la fonction hépatique et thyroïdienne a été recherché chez Meriones unguiculatus. Ce mammifère, connu sous le nom de mérion de Mongolie, qui vit, à l'état sauvage, à proximité des
exploitations agricoles pourrait représenter un biomarqeur naturel. Dans ce travail, les animaux, répartis
en quatre lots, ont reçu par gavage 0, 1,6, 4 et 16 mg/kg/j de HCB pendant un mois.
Le HCB ne semble pas affecter significativement l'évolution du poids corporel. Il entraîne par
contre chez les animaux des deux sexes une hypertrophie hépatique très accentuée particulièrement chez
les animaux traités par la plus forte dose. Des modifications de l'architecture hépatique sont également
observées : Une nécrose cellulaire apparaît déjà chez les animaux recevant 1,6 mg/kg/j ; elle est accompagnée de congestions centrolobulaires et péri portales ainsi que de vacuolisations cytoplasmiques chez
les animaux traités avec 4mg/kg/j. Ces mêmes lésions sont accentuées avec la dose la plus forte.
L'intoxication au HCB perturbe certaines activités enzymatiques hépatiques (notamment les
transaminases). A forte dose ce pesticide entraîne une augmentation de l'activité ALAT dont le taux plasmatique est triplé chez les mâles par rapport aux témoins (170 ± 24,7 U/l vs 52,66 ± 8,29 U/l) et doublé chez les femelles (120 ± 12,47 U/l vs 56 ± 5 U/l). En revanche ce même traitement augmente l'activité ASAT uniquement chez les femelles (259 ± 29 U/l vs 244,66 ± 18 U/l).
L'impact de cette même dose de HCB sur les hormones thyroïdiennes se manifeste par une baisse très significative de la TT4 (21,95 ± 7,46 nmole/l vs 40,59 ± 1,08 nmole/l) chez les mâles et de la
TT3 (1,42 ± 0,11 nmole/l vs 3,96 ± 0,48 nmole/l) chez les femelles comparativement aux témoins. Ce
résultat met en évidence un dimorphisme sexuel qui mérite d'être approfondi.
36
Mots-clés :
Biomarqueurs - Foie - Hexachlorobenzène (HCB) - Mérion de Mongolie - Meriones unguiculatus - Pesticide - Poids corporel - Thyroïde
- Thyroxine (T4) - Toxicité - Transaminases (ALAT, ASAT) - Tri-iodothyronine (T3) -
Les solvants (polluants industriels) provoquent la
stérilité masculine chez le lapin Cuniculus lepus
DJABALI N.*, HAMDI L.* et KHELILI K.**
*Institut de Biologie, Centre Universitaire d’El-Tarf, 36100 El-Tarf, Algérie
**Laboratoire d’Ecophysiologie Animale, Département de Biologie, Faculté des
Sciences Badji Mokhtar, 23000, Annaba, Algérie
Les paramètres étudiés sont: le poids testiculaire, le nombre total et la mobilité des spermatozoïdes, le taux des malformations morphologiques au niveau des trois parties du corps spermatique, ainsi
que le taux de la testostérone.
Les résultats obtenus révèlent qu'il existe une diminution significative (p<0.05) dans le poids testiculaire (atrophie) chez les individus traités par rapport aux témoins, une diminution significative
(p<0.001) dans le nombre et la mobilité des spermatozoïdes chez les individus traités par rapport aux
témoins et une augmentation significative (p<0.001) dans le taux des malformations au niveau de la pièce
intermédiaire et le flagelle chez les individus traités.
DJABALI N., HAMDI L. et KHELILI K.
Enfin, l'administration du solvant a provoqué une diminution significative (p<0.01) dans le taux
de la testostérone.
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Mésogée Volume 62| 2006
Le solvant a été appliqué a raison de 3 doses : 50 ppm, 100 ppm et 150 ppm pendant 4 semaines successives.
Les solvants (polluants industriels) provoquent la stérilité masculine chez le lapin Cuniculus lepus
Ce travail a pour objectif d'illustrer l'effet toxique d'un solvant (Ethylène Glycol Monométhyl
Ether : EGME) sur les paramètres de la fertilité masculine chez le lapin Cuniculus lepus.
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Mots-clés :
Cuniculus lepus - Lapin - Toxicité - Pollution - Reproduction - Solvants - Spermatozoïdes - Testicules - Testostérone - Toxicité
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Session d’écologie
SESSION D’ÉCOLOGIE
2ème Colloque euroméditerranéen
de Biologique environnementale
39
Conférence d’ouverture de la Session d’Écologie
du 2ème Colloque euroméditerranéen
de Biologique environnementale
L'adaptation des oiseaux au milieu urbain,
à travers l'exemple de la ville de Marseille
BAYLE Patrick
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
BAYLE Patrick
Les oiseaux et “l'écosystème urbain” : La ville est le plus souvent perçue comme un désert
faunistique où seules quelques espèces animales parasites ou commensales de l'homme réussissent à survivre, voire à proliférer. Cette image est totalement erronée : “l'écosystème urbain” n'est jamais complètement isolé du milieu naturel et, si on peut parler d'un “gradient d'urbanisation”, il n'est guère possible
de définir une frontière nette entre milieu urbain et espace naturel. Ceci est tout particulièrement le cas à
Marseille. La commune, qui occupe un territoire de 24.000 ha, peut être divisée en trois zones concentriques : à l'extérieur, une série de massifs calcaires inhabités, qui couvrent plus de 9.000 ha et encerclent
la zone urbanisée ; au pied de ces collines, une zone périurbaine composée d'une mosaïque de vestiges
de terrains agricoles et de parcs bastidaires, de lotissements, de quartiers pavillonnaires, de grands ensembles et de sites industriels ; centré autour du Vieux-Port et s'étirant le long du littoral, le centre ville, composé d'immeubles avec, parfois, des petits jardins et quelques grands parcs publics. Les zones habitées
(périphérie et centre ville) abritent une population de plus de 800.000 habitants et représentent une superficie d'environ 15.000 ha, soit plus de 60 % du territoire communal. Sur cette surface, de très nombreux
éléments artificiels (édifices et habitations humaines, parcs et plans d'eau) constituent des habitats qui peuvent
se substituer à des biotopes naturels et constituer des milieux de vie favorables à de nombreux oiseaux.
L'étude des oiseaux de Marseille : La première étude sur la communauté avienne de Marseille
a été réalisée en 1974-75 dans la seule partie urbaine et a dénombré 50 espèces d'oiseaux. Cet inventaire
a été complété par la suite par des enquêtes ornithologiques ponctuelles. Ceci permet aujourd'hui de dresser une liste de 67 espèces observées de manière régulière dans la zone habitée de Marseille, dont 46 espèces nicheuses. Sont exclus de cette liste les oiseaux qui, à Marseille, ne fréquentent que les espaces naturels (y compris le milieu marin), et tout ceux qui n'y sont que de passage. Dans un “écosystème” aussi
modifié et perturbé qu'une grande ville comme Marseille, l'homme introduit de nombreux animaux.
L'inventaire ne comptabilise que les espèces autochtones ou acclimatées de façon permanente et ayant
constitué des populations viables. En particulier, il n'a pas été tenu compte des nombreux oiseaux exotiques relâchés ou échappés de captivité qui n'ont pas fait souche, ni des variétés domestiques ou d'ornementation implantées dans les parcs.
Les oiseaux nicheurs du centre ville : D'une manière générale, le nombre moyen d'espèces
d'oiseaux augmente de façon régulière, du centre ville aux zones périurbaines, pour se stabiliser en milieu
rural. Cette variation est déterminée par les exigences biologiques (en particulier d'alimentation et de
reproduction), mais aussi par la plasticité comportementale de chacune d'entre elles. A Marseille, 15 espèces se reproduisent communément dans le tissu urbain dense. Il s'agit pour l'essentiel d'espèces granivores qui y bénéficient de ressources alimentaires liées aux activités humaines, en particulier dans les secteurs où transitent des denrées (entrepôts, port), ou fournies directement par les citadins. Les plus communes sont Columba livia (dom.), Streptopelia decaocto et Passer domesticus, ainsi que, dans les secteurs arborés, Serinus serinus, Carduelis chloris, C. carduelis et Fringilla coelebs. Parmi les espèces se nourrissant dans les
buissons et les arbres, on rencontre à Marseille les ubiquistes Sylvia atricapilla et Parus major, mais un seul
passereau endémique de la zone méditerranéenne, Sylvia melanocephala. D'autres espèces (Apus apus,
Phoenicurus ochruros et Corvus monedula) trouvent dans les bâtiments du cœur de la ville des sites de nidification favorables. L'implantation spontanée de nouvelles espèces d'oiseaux dans le milieu urbain est un
phénomène récurrent et Marseille n'y fait pas exception : C. monedula est apparu dans la ville vers 1960 et
L’adaptation des oiseaux au milieu urbain, à travers l'exemple de la ville de Marseille
Direction des Parcs et Jardins - 48, avenue Clot-Bey -13008 Marseille, France
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L'adaptation des oiseaux au milieu urbain, à travers l'exemple de la ville de Marseille
Patrick BAYLE
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S. decaocto vers 1975 ; Pica pica s'est installé dans le centre ville de Marseille à la fin des années 1980 et Larus
michahellis en 1990. En zone périurbaine, on a constaté la nidification de Corvus corone depuis 2000 environ
et de Sturnus vulgaris depuis 2002.
Les oiseaux nicheurs des parcs : Dans l'environnement anthropisé, les grands parcs urbains
constituent des sites particuliers, favorables à certains oiseaux. En effet, ces espaces artificiels sont parsemés de grands arbres qui offrent un habitat de substitution à de nombreuses espèces forestières. On y
retrouve, bien entendu, toutes celles qui fréquentent les milieux arborés du centre ville, mais également
des passereaux plus exigeants quant à leur milieu de vie (par exemple Phoenicurus phoenicurus, Parus caeruleus
et Certhia brachydactyla dans les secteurs plantés en futaie ou Cettia cetti et Luscinia megarhynchos dans des zones
plantées de buissons denses). Un seul rapace, Strix aluco, niche jusqu'au cœur de Marseille. Cette chouette
d'origine forestière affectionne tout spécialement les grands parcs, mais elle s'est également installée au
centre ville dans des combles ou greniers.Une acquisition récente de l'avifaune marseillaise est une espèce
exotique : Psittacula krameri. Une demi-douzaine d'individus est “apparue” vers 1995 dans le 8e arrondissement ; l'espèce s'y est établie et reproduite quelques années plus tard. Cette perruche est maintenant bien
implantée dans les quartiers sud de la ville (7e, 8e et 9e arr.) et un dortoir d'environ 150 individus se forme
chaque hiver depuis 2002 dans la vallée de l'Huveaune (10e arr.). Certains parcs, enfin, possèdent des surfaces en eau qui attirent des espèces inféodées au milieu aquatique. La plus répandue est Anas platyrhynchos.
Tachybaptus ruficollis et Gallinula chloropus sont plus localisés.
Les oiseaux nicheurs des quartiers périurbains : L'avifaune de la zone périurbaine est composée en majeure partie des mêmes espèces que celles rencontrées dans le centre ville, bien que dans des
proportions sensiblement différentes : les fringilles (surtout S. serinus, C. chloris et C. carduelis) supplantent
P. domesticus et les effectifs de passereaux insectivores augmentent sensiblement. Néanmoins, la grande
variété de milieux que l'on rencontre dans la périphérie marseillaise explique la diversité des oiseaux que
l'on peut y trouver. Parmi les particularités de Marseille on peut citer : depuis 1998, une petite colonie
d'Ardea cinerea (5 nids minimum) dans le 11e arr. ; un petit noyau de population de Clamator glandarius dans
les pinèdes et jardins du 13e arr. ; depuis 2005, un couple d'Accipiter nisus dans le 13e arr. ; plusieurs dizaines de couples d'Athene noctua et d'Otus scops ; des populations relictuelles d'Hirundo rustica (étroitement
associées aux dernières fermes qui subsistent) et de Delichon urbica (limitées à quelques anciens noyaux
villageois, notamment du 11e arr., et à une colonie d'installation récente en face des plages du 8e arr.).
Les oiseaux en hiver : La région méditerranéenne offre des conditions climatiques qui permettent à beaucoup d'oiseaux d'y séjourner pendant la saison hivernale. D'autres y transitent à l'automne en
grand nombre avant de continuer leur migration vers le Sud. On note ainsi la constitution de dortoirs de
plusieurs dizaines de milliers d'individus de S. vulgaris dans différents secteurs du centre de Marseille,
chaque année, de mi-octobre à mi-novembre. Une enquête réalisée pendant l'hiver 1997-98 fournit des
informations très détaillées sur l'hivernage des oiseaux dans les jardins périurbains de Marseille. Elle montre que ces aménagements y sont particulièrement attractifs en hiver pour les petits passereaux. Parmi les
36 espèces d'oiseaux observées, 32 sont des espèces habituelles en hiver dans les jardins de Provence. Huit
sont des hivernants stricts en Basse-Provence. Treize autres ont des effectifs hivernants très supérieurs aux
populations nicheuses.
Conclusion : Peu de Marseillais réalisent les richesses naturelles que renferme le territoire de leur
commune, que ce soit dans les espaces naturels qui les entourent ou dans le milieu urbain où ils évoluent
quotidiennement. Pourtant, les oiseaux sont non seulement dans la “nature” mais bien souvent au cœur
même de la ville. En 1994, L'Institut Français de L'Environnement a comparé l'avifaune nicheuse de 8
villes françaises : Marseille se situait en 2e position après Rennes. On recense aujourd'hui 86 espèces
nicheuses sur l'ensemble de son territoire (dont des espèces à forte valeur patrimoniale telles que Hieraaetus
fasciatus, Circaetus gallicus, Falco peregrinus et Bubo bubo parmi les rapaces, Calonectris diomedea, Puffinus yelkouan,
Hydrobates pelagicus et Phalacrocorax aristotelis parmi les oiseaux marins). L'exemple de Marseille montre donc
qu'on peut voir, sur un même territoire, se développer une grande agglomération et se maintenir une diversité faunistique.
Mots-clés :
Adaptation - Ecosystèmes - Hivernant -Oiseaux - Urbain
Eutrophisation et état de l'herbier de posidonie
Posidonia oceanica dans le Golfe d'Annaba
MAMMERIA A.B. et DJEBAR A.B.
Laboratoire Ecobiologie des Milieux Marins et Littoraux (EMMAL) Département des Sciences
de la Mer, Faculté des Sciences, Université Badji Mokhtar, Annaba, BP 12 Annaba, Algérie
Ainsi, nous pouvons confirmer l'existence d'une quantité importante d'herbiers de posidonie
avec 226.3 faisceau/m2 dans la baie d'Annaba. Cet indicateur fondamental de l'état de santé du littoral
nous permet également de considérer que le littoral d'Annaba est à ce jour pas ou peu pollué, et le restera à condition de le protéger contre l'impact de l'eutrophisation déjà produite à l'Est du littoral.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Nos résultats montrent que :
- Les températures et les salinités annuelles moyennes des eaux sont stables depuis une décennie avec respectivement 22°C et 37 ‰.
- Les épiphytes qui couvrent les feuilles de posidonie sont plus nombreux, les longueurs et le
nombre de feuilles sont plus élevés aun niveau du site de la Caroube que dans celui du Club de la mer.
- Les résultats de l'étude phénologique comparés montrent que la longueur des feuilles dans le
Golfe d'Annaba, qui atteint souvent les 500 mm, est plus importante que celle rencontrée généralement
en Méditerranée .
- Le nombre élevé de feuilles broutées dans les deux stations d'étude montre que l'herbier à P.
oceanica, constitue un lieu de frayères et de nurseries particulièrement pour les poissons et les oursins.
- La concentration en chlorophylle est de 8.91 mg/g de matière fraîche pour le site de la Caroube
et de 11.99 mg/g pour celui du Club de la mer.
- L'extraction de la chlorophylle montre que le ratio a/b indicateur de tolérance est plus élevé
pour le site de la Caroube que dans celui du Club de la mer (1.42 mg/g de matière fraîche vs 1.36 mg/g
de matière fraîche).
MAMMERIA A.B. et DJEBAR A.B.
L'étude comparative entre différents sites dans la baie d'Annaba, sur la prolifération de la posidonie qui est endémique en Méditerranée, nous permet d'aborder l'étude du phénomène d'eutrophisation.
Ainsi deux sites ont été retenus dans la région Ouest de la baie d'Annaba pour leur abondance
en posidonie : la Caroube, plage protégée des vents et le Club de la mer qui subit un important hydrodynamisme et le 3ème site qui est la plage Echatte complètement désertique située à l'Est.
Pour l'étude de la phénologie de l'herbier à posidonie P. oceanica, nous avons analysé sa morphologie ainsi ses concentrations en chlorophylle.
Nous avons mesuré préalablement la température et la salinité, importants paramètres abiotiques
dans lesquels P. oceanica vit et se développe.
Eutrophisation et état de l'herbier de posidonie Posidonia oceanica dans le Golfe d'Annaba
E-mail : [email protected]
43
Mots-clés :
Chlorophylle - Eutrophisation - Golfe - Herbier - Littoral - Posidonia oceanica - Pollution - Posidonie - Salinité
Etat trophique d'un lac fortement envasé
(lac Oubeira, Algérie Nord-Est)
MESSERER Y., RETIMA A. et KARA M. H.
Laboratoire de bioressources marines, Université Badji-Mokhtar, Annaba, Algérie.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Le lac Oubeira est l’un des plus grands lacs naturels d’eau douce d’Algérie situé à l'extrême nordest (36°50'N - 38°23'E) à 5 km à vol d'oiseaux de la Méditerranée. De par son importance sur le plan
international, la Convention de Ramsar zones humides de 1971 liu a conféré le statut de zone intégrale
au sein du Parc National d’El-KalaI (PNEK). Il présente une organisation spatiale typique en ceinture de
végétation avec une importante superficie d’eau colonisée par des plantes flottantes.
Son ichtyofaune autochtone est représentée essentiellement par les carpes, l'anguille et le mulet.
Il est aussi fréquenté par une avifaune diversifiée (oiseux migrateurs et autres espèces sédentaires) et c’est
un lieu où 40000 à 80000 canards et foulques viennent hiverner.
Le lac a fait l’objet de nombreuses investigations dans le cadre de l’exploitation de sa ressource
ichtyologique. Toutefois les travaux sur les caractéristiques hydrologiques et sédimentaires sont ponctuelles
MESSERER Y., RETIMA A., et KARA M.H.
Etat trophique d'un lac fortement envasé (lac Oubeira, Algérie Nord-Est).
email : [email protected]
Ce travail s'inscrit dans une problématique générale visant la compréhension du fonctionnement
écologique du lac, d'une part avec son cycle hydrologique, et d'autre part avec la nature de la vase qui le
compose.
Dans une première étape nous avons pu déterminer la superficie du lac qui est de 2290 ha alimenté par un réseau hydrographique lâche et immature constitué de 4 oueds qui ne dépassent l’ordre 4.
Il reçoit à partir de son bassin versant une lame d'eau moyenne annuelle de 22 .106 m3 avec une profondeur moyenne de 1 mètre. Il totalise un volume de vase de 30.106 m3 d'une profondeur moyenne de 1,3
mètres, ce qui indique un envasement important.. L’étude sédimentologique indique la présence d’une
sédimentation fine avec un taux moyen de matière organique qui n’excède guère la valeur de 19%.
Dans une seconde étape, nous avons réalisé un suivi des sels nutritifs et des pigments phytoplanctoniques réalisés à l'échelle de deux prélèvements par mois et pendant un cycle annuel à partir de 5
stations réparties raisonnablement sur la surface du lac. Les phosphates (PO4) avec des teneurs qui varient
entre 0 à 0,26 mol.1-1, l'ammonium (NH4) 0,24 à 15,2 mol.1-1, les nitrites (NO2) 0,08 à 0,6 mol.1-1 , les
nitrates (NO3) 0,27 à 17,9 mol.1-1 révèlent l'état eutrophe du milieu où les concentrations en chlorophylle Chl. a : 21 à 265 mg.1-1, en Chl. b : 12 à 60 mg.1-1 et en Chl. c : 26 à 106 mg.1-1 sont extrêmement élevées.
44
Mots-clés :
Biomasse - Chlorophylle - Eaux continentales - Eutrophisation - Hydrologie - Lac - Oiseaux - Phytoplancton - Poissons - Sels nutritifs
Résilience post-incendie d'une zoocénose aquatique
dans une mare temporaire de la région méditerranéenne
(Forêt de Palayson, Var, S.E. France)
THIERY A.*, MARSOL L**. et JOYEUX A***
*Biodiversité & Environnement, Université de Provence, case 18, 3 place Victor Hugo, F13331 Marseille cedex 3
**Office National des Forêts, Agence Départementale du Var, 83220 Le Pradet
***Association Reptil'Var, 83100 Toulon
email :[email protected]
THIERY A., MARSOL L. et JOYEUX A.
La présente étude résume les données hydrologiques, hydrochimiques et faunistiques (invertébrés, amphibiens) collectées durant un cycle hydrologique complet 2 ans après le passage de l'incendie.
L'analyse des peuplements selon une fréquence mensuelle, montre la réactivité de l'écosystème et son
potentiel de résilience. Les capacités de recolonisation sont analysées en fonction des caractéristiques de
résistance et de migration des espèces. Des perspectives de gestion sont proposées en tenant compte de
l'effet mosaïque des habitats aquatiques temporaires ou pérennes régionaux.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Lors de l'incendie de juillet 2003 de la Forêt de Palayson, plusieurs écosystèmes aquatiques temporaires ont été ravagés par les flammes. Les sols ayant été particulièrement touchés, le suivi dynamique
des communautés végétales et animales d'une mare temporaire a été initié par l'O.N.F., puis par
l'Université de Provence, pour comprendre les mécanismes de recolonisation d'un habitat temporaire,
réputé pour sa richesse et son originalité faunistique.
Résilience post-incendie d'une zoocénose aquatique dans une mare temporaire
de la région méditerranéenne (Forêt de Palayson, Var, S.E. France)
En région méditerranéenne, les incendies provoquent régulièrement des conséquences importantes sur la structure et la dynamique des communautés végétales et animales, tant invertébrée (vers,
mollusques, insectes...) que vertébrée (reptiles, mammifères). Si les impacts sur la végétation ont fait l'objet de nombreux travaux, la faune quant à elle n'a été étudiée que par sa composante terrestre sensu stricto
(Insectes, Reptiles...). A ce jour, très peu d'études se sont intéressées aux faunes aquatiques qui, en région
méditerranéenne, compte tenu du caractère temporaire des habitats, peuvent également être impactées
par des passages de feux.
45
Mots-clés :
Amphibiens - Ecosystème - Habitat aquatique - Hydrologie - Incendie - Invertébrés - Mare temporaire - Recolonisation - Résilience Zoocénose
Association des bioindicateurs animaux et végétaux
dans le diagnostic d'un aménagement en zone
périurbaine en région méditerranéenne
MASOTTI V., MAUGHAN N., SCHWOB I., FAURE E. et THIÉRY A.
E.R. Biodiversité et Environnement, Université de Provence, case 17, 3 place Victor Hugo,
13331 Marseille cedex 3, France
Dans le cadre de l'étude d'impact d'une jonction routière à Apt (84), commandée par le Conseil
Général de Vaucluse, un diagnostic botanique et entomologique a été établi sur un secteur riche et écologiquement sensible de la réserve MAB du Luberon, au printemps 2005. Le croisement des indicateurs
botaniques avec des indicateurs entomologiques est une démarche originale qui nous permet de bénéficier, par l'étude des plantes et des habitats, de marqueurs s'exprimant sur un pas de temps assez long, alors
que l'étude des papillons de jour permet une approche plus réactive, avec un pas de temps pouvant être
inférieur à l'année.
Plus de 150 espèces de plantes ont été identifiées. La plupart des habitats naturels s'inscrivent
dans la série du chêne pubescent, et de nombreux milieux strictement liés à l'activité humaine ont également été recensés (haies, cultures, bord de routes, jardins). Ces milieux s'expriment sur de petites surfaces, et leur imbrication constitue une mosaïque étroite d'habitats.
MASOTTI V., MAUGHAN N., SCHWOB I., FAURE E. et THIÉRY A.
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Association des bioindicateurs animaux et végétaux dans le diagnostic d'un aménagement en zone
périurbaine en région méditerranéenne
email : [email protected]
Pour la partie entomologie, nous avons recensé la présence de 45 espèces de Rhopalocères.
Environ un tiers des espèces présentes dans le Parc du Luberon a été observé sur le site. La diversité est
notable pour une zone périurbaine et pourrait en partie s'expliquer par la diversité floristique de cette
zone et son caractère " semi naturel ". La plupart des espèces observées sont des marqueurs d'espaces
ouverts.
En conclusion, la complémentarité des 2 approches nous a amené à un diagnostic précis des
enjeux botaniques et entomologiques. Nous avons proposé sur la base de ce diagnostic un trajet routier
alternatif, accompagné d'un protocole de déplacement des plantes rares menacées et un suivi de la biodiversité nouvelle qui pourrait accompagner la création d'une route (plantes rudérales, nitrophiles, et/ou
invasives).
46
Mots-clés :
Biodiversité - Bioindicateurs - Habitat naturel - Insectes - Rhopalocères - Urbain(e)
Résilience d'une biocénose aquatique asséchée
consécutive à un événement pluvieux de type convectif
de méso-échelle (système en V) sous climat méditerranéen
MARTIN C*., EMBLANCH C.** et THIERY A.***
*E.R. Biodiversité, & Environnement, Univ. Avignon et Pays de Vaucluse, 84000 Avignon, France
**E.A. Hydrogéologie Univ. Avignon et Pays de Vaucluse, 84000 Avignon, France
***E.R. Biodiversité & Environnement, Univ. Provence, 3 pl. V. Hugo, case 18, 13331 Marseille,France
Des propositions d’aménagements en mosaïque au niveau de la plaine de Pujaut associant,
milieux stagnants permanents, stagnants temporaires et roubines (milieux lotiques d’eau douce) représenteraient une possibilité de maintenir un pool d’invertébrés en inter-connexion capable de recoloniser
l’étang lors d’événements pluvieux comme celui de l’année 2003.
Références
Thiery A., Moreau X. & De Jong, L. 2005. La Biodiversité dormante : une biodiversité sous-estimée.
Congrès International UNESCO Biodiversité Science et Gouvernance Paris 24-28 janvier.
Nepel L., Bouvier C., Vinet F. & Desbordes, 2003. Sur l'origine de l'augmentation apparente des
inondations en région méditerranéenne. Rev. Sci. Eau, 16(3): 475-494.
Vinet F., 2003. Crues et inondations dans la France Méditerranéenne. Les crues torrentielles des 12 et 13 novembre
1999 (Aude, Tarn, Pyrénées-Orientales, Hérault). Ed. du Temps, 224 p.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
La grande capacité de résilience de cette “biodiversité dormante” telle que définie par Thiery et
al (2005) est interprétée en terme de conservation et de gestion des écosystèmes aquatiques temporaires
en région méditerranéenne. Les effets d'un changement climatique sur les fréquences régionales des
pluies ou sur la variabilité spatiale de leur occurrence sont considérés.
MARTIN C., EMBLANCH C. et THIERY A.
Sous climat méditerranéen, les puissants systèmes convectifs de méso-échelle, ou systèmes en V,
sont à l'origine de précipitations intenses dont la gravité dépend de la mobilité des cellules de précipitation autoalimentées par l'air chaud et humide venant de la méditerranée (Vinet, 2003). Ces brusques
inondations de type 'cévenoles' ou 'nimoises', submergent des terres parfois drainées depuis plusieurs
décennies. Lors d'un tel évènement en septembre 2002 (50 à 100 mm.h-1 durant 36 heures, centrées sur
le bassin de Pujaut, Gard), correspondant à une période de retour des lames précipitées (isohyètes 250300 mm) de l'ordre de 110 à 140 ans (Nepel et al, 2003), les terres cultivées, vignes principalement, ont
été inondées sous plus de 3 mètres d'eau en quelques heures. L'apparition brutale d'une faune zooplanctonique composée de 12 espèces : Rotifères (5 espèces), Crustacés Cyclopoïdes et Harpacticoïdes, et
Crustacés Cladocères (5 espèces), issue de sédiments asséchés depuis plus de 50 ans, illustre la capacité
de résistance d'une faune d'invertébrés aquatiques. Nous décrivons la structure biocénotique ainsi que les
adaptations écophysiologiques des espèces pour résister à l'assèchement.
Résilience d'une biocénose aquatique asséchée consécutive à un événement pluvieux
de type convectif de méso-échelle (système en V) sous climat méditerranéen
email :* [email protected] ; **[email protected] ; ***[email protected]
47
Mots-clés :
Biocénose - Biodiversité - Changement climatique - Crustacés - Ecosystème - Inondations - Invertébrés Résilience - Précipitations - Rotifères - Zooplancton
Structure démographique et croissance de deux espèces
de mollusques bivalves Perna perna (Linnaeus, 1758) et
Mytilus galloprovincialis (Lamarck, 1819) de la région de
Sidi Medjdoub (Mostaganem, Algérie)
* Département des Sciences de la Mer et des Ressources Halieutiques, Faculté des Sciences et
Sciences de l'Ingénieur - Université de Mostaganem. Rue Hocine Hamadou. BP 300 Mostaganem
(27000) - Algérie
** Faculté des Sciences Biologiques, Université des Sciences et de la Technologie Houari
Boumediene, BP 32 El Alia, Bab Ezzouar / Alger (16000)- Algérie
email :[email protected]
Très peu de travaux ont été entrepris sur les mollusques bivalves de la région ouest algérienne.
Des études biométriques et démographiques ainsi que des analyses modales par décomposition
en classes de tailles (d'âges) ont été établies par les méthodes de décompositions indirectes sur deux populations de mollusques bivalves composés de 290 individus de Perna perna (L.) et de 283 individus de
Mytillus galloprovincialis (LmK.). L'échantillonnage a été effectué au mois d'octobre 2004 dans la zone côtière et rocheuse de Sidi Medjdoub (Mostaganem, Algérie).
La relation biométrique établie à révélé l'existence d'une relation d'isométrie entre le poids humide du corps et sa longueur pour les deux espèces. La distribution de fréquence de taille établie est unimodale pour l'espèce Perna perna et bimodale pour l'espèce Mytilus. galloprovincialis.
Les méthodes indirectes de décomposition en classes d'âges ont donné en général des résultats
similaires montrant l’existence de trois cohortes pour les deux espèces.
Par ailleurs, notre étude a montré que la mortalité des espèces de moules étudiées est supérieure à leurs croissance.
Les résultats obtenus sont discutés et comparés à ceux obtenus chez d'autres populations de
moules dans d'autres sites méditerranéens.
MEZALI K.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
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Structure démographique et croissance de deux espèces de mollusques bivalves Perna perna Linnaeus, 1758) et
Mytilus galloprovincialis (Lamarck, 1819) de la région de Sidi Medjdoub (Mostaganem, Algérie)
MEZALI K.*et **
48
Mots-clés :
Biométrie - Démographie - Molllusques bivalves - Mytilus galloprovincialis - Perna perna - Poids - Taille
Etude écologique et systématique des Anophèles
de l'extrême Nord-Est de l'Algérie.
BENDALI F. et SOLTANI N.
Laboratoire de Biologie Animale Appliquée, Département de Biologie, Faculté des
Sciences, Université d'Annaba, 23000 Annaba, Algérie
email : [email protected]
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Actuellement la biométrie des différentes structures des génitalia des Culicidae règle beaucoup
de problèmes taxonomiques. Chez les mâles et les femelles Anopheles maculipennis , on a déterminé respectivement la longueur et la largeur du coxite droit et gauche, la longueur du style droit et gauche, la longueur et la largeur des cercles droits et gauches. Auparavant, les systématiciens proposaient la chétotaxie
des stades prématurés pour séparer les sous-espèces. Chez les Culicidae, le quatrième stade larvaire présente la chétotaxie la plus évoluée. Dans notre étude, nous nous sommes intéressés aux adultes et précisément à la répartition des soies sur les génitalia de la même espèce chez les deux sexes, sur le côté dorsal et le côté ventral des cercles, des coxites et sur le huitième segment abdominal.
BENDALI F. et SOLTANI N.
Les espèces capturées pendant une période de quatre mois d'échantillonnage ont été identifiées.
Une étude morphométrique a été réalisée sur les critères les plus importants. Les résultats obtenus indiquent la présence de cinq espèces : Anopheles multicolor, Anopheles maculipennis,Anopheles hispaniola, Anopheles
d'thali et Anopheles coustani, cette dernière espèce étant relativement rare. Le mois de mai était le plus doux
d'après les données météorologiques et le plus favorable à la prolifération des Anophèles avec la prédominance d'Anopheles multicolor. L'analyse statistique de la morphométrie des quinze critères (longueur :
pronotome, palpes, thorax, abdomen, ailes, fémur, tibia et les cinq tarses. de la troisième paire de pattes ;
largeur : thorax, abdomen, ailes) sélectionnés selon la clé d'identification a révélé des différences significatives en comparant les critères deux à deux entre les cinq espèces. Une étude similaire a été réalisée sur
l’espèce complexe Anopheles maculipennis. La répartition des tâches sur les oeufs a mis en évidence quatre
sous-espèces Anopheles maculipennis mculipennis, Anopheles maculipennis lavbranchie, Anopheles maculipennis messeae et Anopheles maculipennis atroparvus. De plus, une étude biométrique a été réalisée.
Etude écologique et systématique des Anophèles de l’extrême Nord-Est de l'Algérie
La conservation de la biodiversité constitue un enjeu planétaire qui passe obligatoirement par
une parfaite connaissance de la distribution de la faune et de la flore. La réalisation d'un inventaire des
Anophèles de la région d'El-Kala (Nord-Est ,Algérie) s’inscrit dans cette perspective.
49
Mots-clés :
Anophèles - Anopheles - Culicidae - Inventaire - Morphométrie - Moustique - Systématique
Quelques aspects de la biologie de la daurade royale
Sparus aurata (L., 1758) (Sparidae)
dans le golfe d'Annaba (Algérie)
NOUACER S.
Département de biologie, Université de Skikda, 03 rue Said Bentouatti BP n° 69 St Cloud,
Annaba 2300, Algérie
email : [email protected]
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Nous nous proposons d'étudier quelques aspects de sa biologie afin de répondre à ce manque
d'information. La morphologie, la croissance ainsi que la reproduction ont été étudiées entre avril 2003
et avril 2004. Cette étude a porté sur 1229 individus qui ont été pêchés par filet maillant. La longueur
totale individuelle est comprise entre 130 mm et 556 mm pour un poids total individuel variant de 27 à
3600 grammes .
L'étude de la morphologie montre que la majorité des paramètres métriques étudiés présentent
une allométrie de croissance majorante (p < 0,001 ).
La daurade du golfe d'Annaba a une longévité de 6 ans. La relation taille totale/poids éviscéré
est établie globalement et mensuellement. Dans l'échantillon global, l'allométrie de croissance est majorante (b = 3,244, p < 0,001). La période de reproduction de Sparus aurata s'étend d'octobre à janvier dans
le golfe d'Annaba. Les valeurs du sex-ratio indiquent une dominance numérique des mâles pendant la
période d'étude. La longueur à la première maturité est de 171 mm pour les mâles, alors qu'elle est de 185
mm pour les femelles.
NOUACER S.
Quelques aspects de la biologie de la daurade royale Sparus aurata (L., 1758)
(Sparidae) dans le golfe d'Annaba (Algérie)
Situé au Nord-Est algérien, le golfe d'Annaba est caractérisé par une richesse ichtyologique très
diversifiée et parmi tous ces poissons la famille des Sparidés est la mieux représentée. Appartenant à cette
famille, la daurade royale Sparus aurata (L., 1758) constitue une importante ressource sur les côtes est algériennes. Cependant, il existe très peu d’informations disponibles concernant sa biologie et l’écologie
de cette espèce dans le Sud de la Méditerranée en général et sur les côtes algériennes en particuliers.
50
Mots-clés :
Daurade - Golfe - Poissons - Sparus aurata - Reproduction - Sex-ratio
Premières données sur la reproduction du mulet doré Liza
aurata (Risso, 1826) dans la lagune du Mellah
(Algérie nord-est)
GROUD L.*, BOUREHAIL N.*, CHAOUI L.*, KARA M. H.* et FAURE E.**
*Laboratoire Bioressources Marines, Université d'Annaba, Algérie
**Laboratoire de systématique évolutive, Université de Provence, France
Liza aurata mesure au plus 55 cm. C'est un poisson pélagique en eaux côtières qui pénètre dans
les lagunes et les estuaires, mais rarement en eau douce. C'est un poisson détritivore dont le régime alimentaire reste méconnu. Il est signalé dans tout le bassin méditerranéen et en Mer Noire. En Atlantique,
sa répartition va des côtes du Sénégal (où il est rare) à celles de la Scandinavie méridionale (très rare). Liza
aurata a franchi le canal de Suez et envahi la Mer Rouge (Farrugio, 1975). Elle a, par ailleurs, été introduite avec succès dans la Mer Caspienne où elle alimente actuellement une pêche florissante.
Nous présentons dans ce travail les premières données sur la reproduction de Liza aurata dans
la lagune du Mellah, à partir d'un suivi annuel. Cette espèce est gonochorique. L'évolution temporelle de
son sex-ratio montre une dominance des femelles. Les variations mensuelles des rapports gonado-somatique, du rapport hépato-somatique et de l'adiposité indiquent que la saison de reproduction s'étale de la
fin du printemps jusqu'au début de l'été et mobilise les réserves métaboliques au niveau du foie et du mésentère. Les variations du poids des gonades en fonction de la taille des poissons, au cours de la période
de reproduction, montre que seule une partie de la population adulte semble participer à la reproduction.
Cependant la question du succès de la reproduction de cette espèce dans la lagune reste posée.
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Le Mellah est une lagune de 865 ha.. Elle communique avec la mer par un chenal long de 900
m, profond d'environ 0,6 m et de 10 m de large. Sa profondeur est de 3,5 m en moyenne. Ses conditions
thermiques et halines varient considérablement au cours de l'année. Le mulet doré Liza aurata y est pêché
essentiellement au cours du mois d'août à l'aide de filets maillants. La bordigue ne capture que les individus de plus de 30,5 cm, mais reste peu efficace.
GROUD L., BOUREHAIL N., CHAOUI L., KARA M. H. et FAURE E.
Au sein des poissons, la famille des Mugilidés compte sept espèces en Méditerranée. Parmi elles,
cinq habitent la lagune du Mellah: Liza aurata, Chelon labrosus, Mugil cephalus, Liza saliens et Liza ramada,
classées par ordre décroissant d'abondance. Les trois premières constituent l'essentiel de la production
halieutique de la lagune et contribuent généralement par les trois quarts au tonnage pêché (Chaoui et al.,
2006). Les deux dernières sont peu abondantes et irrégulièrement pêchées.
Premières données sur la reproduction du mulet doré Liza aurata (Risso, 1826) dans la lagune du
Mellah (Algérie nord-est)
email : [email protected]
51
-
Mots-clés :
Lagune Liza aurata - mulet doré - Poids - Poisson - Reproduction - Sex-ratio - Sexualité - Taille
Contribution à la connaissance du peuplement
d'Ardéidés hivernant au lac Tonga
(Parc National d'El-Kala, Algérie)
ZIANE N., TIAR G., CHABI Y. et ROUAG R.
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L'étude de l'hivernage des Ardéidés a été réalisée au lac Tonga durant la période qui s'étale du
mois de septembre 2004 au mois de mars 2005. Les résultats obtenus montrent que le site étudié abrite
sept espèces de cette famille dont deux espèces sont des hivernants stricts : le Héron cendré et la grande
Aigrette, deux espèces estivantes nicheuses : les Hérons bihoreau et pourpré et trois sont sédentaires :
l'Aigrette garzette, le Héron garde-bœuf et le Héron crabier. L'évolution des effectifs des espèces étudiées montre des similitudes chez certaines et des différences chez d'autres. Ces dernières sont liées d'une
part aux différences des traits d'histoire de vie des espèces tels que le régime alimentaire, l'habitat, le statut migrateur et le degré de tolérance vis-à-vis du dérangement, et d'autre part à l'influence des facteurs
environnementaux externes (précipitation, vent) et locaux (niveau d'eau et abondance de ressource alimentaire).
ZIANE N., TIAR G., CHABI Y. et ROUAG R.
Contribution à la connaissance du peuplement d'Ardéidés hivernant au lac Tonga
(Parc National d'El-Kala).
Laboratoire d'Ecologie des systèmes terrestres et aquatiques : Département de
Biologie, B.P.12, 23000 Annaba, Algérie
Les espèces hivernantes strictes (grande Aigrette et Héron cendré) présentent les effectifs les
plus faibles au mois de septembre, ils culminent par contre en décembre. Les sédentaires (Aigrette garzette, Héron garde-bœufs, Héron crabier), ont les effectifs les plus élevés du peuplement; ces deniers sont
importants en fin de saison avec l'arrivée massive des populations nicheuses. Les espèces estivantes
nicheuses, représentées par le Héron pourpré et le Bihoreau gris, sont les moins fréquentes et les moins
abondantes du peuplement, elles ne se manifestent qu'en début et fin de la période estivale (mars - septembre).
L'étude des paramètres de structure du peuplement montre que le mois de février présente la
valeur minimale de la richesse spécifique, en raison de l'absence de trois espèces. Au mois de mars la
richesse atteint son maximum avec sept espèces. La diversité et l'équitabilité atteignent leurs pics en
novembre. Ce mois est caractérisé par peu d'espèces mais la distribution de leur abondancesrespective est
homogène. D'une façon générale le peuplement d'Ardéidés est dominé par le Héron garde-bœuf et
l'Aigrette garzette. Les espèces les plus rares sont le Héron pourpré et le Bihoreau gris.
Cette étude sur l'hivernage des Ardéidés, véritables indicateurs des zones humides, est une première dans la région pour la majorité des espèces. Il est à signaler que peu d'études existent sur les oiseaux
d'eau coloniaux hivernants et particulièrement sur les espèces continentales. Celle-ci mériterait d'être
poursuivie pour apporter de plus amples connaissances sur l'utilisation des zones humides par les oiseaux
d'eau et servir surtout, à des fins de gestion et de conservation.
52
Mots-clés :
Aigrette - Ardéidés - Bihoreau - Colonie - Héron - Hivernage - Lac - Oiseaux -Parc National d’El Kala (PNEK) - Peuplement - Variations saisonnières
Prédation au nid chez la Mésange bleue
(Parus caeruleus ultramarinus) dans les formations
forestières du nord-est de l'Algérie
BOULAHBAL R.* ; BENYACOUB S.* et GIRAUDOUX P.**
*Laboratoire des écosystèmes terrestres et aquatiques. Université d'Annaba. BP12.
23000 Annaba, Algérie
** Laboratoire de biologie environnementale. Place Leclerc. 25030 Besançon cedex, France
Le taux de prédation global (pourcentage de nids attaqués) varie entre 36 % et 50 % entre 2003
et 2006. Sur l'ensemble des attaques recensées, 41 % correspondent à des déstructurations totales des nids
avec disparition des poussins. Dans ce modèle, lorsque l'attaque est enregistrée sur des pontes, les œufs
sont retrouvés au fond du nichoir. Dans les modèles suivants, 29 % correspondent à des disparitions
simultanées d'au moins deux poussins, le matériel de construction du nid étant retrouvé en partie sorti
par le trou d'envol ; 25 % correspondent à la disparition des œufs, le nid étant retrouvés intacts. Enfin,
près de 04 % des attaques correspondent à la destruction des œufs dans le nid.
Sur les 4 années, la prédation est responsable en moyenne de près de 73 % de la mortalité totale, constituant la principale source de mortalité au nid chez les mésanges bleues.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Les premiers résultats montrent que 6 modèles de prédation sont observés sur les nids de mésanges. L'identification des prédateurs reste encore sujette à discussion.
BOULAHBAL R., BENYACOUB S. et GIRAUDOUX P.
Cette étude constitue la première source de données sur la prédation des nids de mésanges au
Maghreb. Elle a été réalisée sur 4 saisons successives, entre 2003 et 2006 dans les maquis arborés de la
région d'El Kala, dans le nord-est de l'Algérie, région boisée de formations de chêne liège. Les données
sont recueillies dans des nichoirs en bois.
Prédation au nid chez la Mésange bleue (Parus caeruleus ultramarinus) dans les formations
forestières du nord-est de l'Algérie
La prédation est une des interactions biotiques les plus tardivement reconnues pour son rôle
dans le façonnement des traits d'histoire de vie des populations animales. La compétition et la limitation
des ressources trophiques furent pendant plusieurs décennies les notions clés sur lesquelles se sont penchés les écologistes dans l'étude de la biologie des populations d'oiseaux notamment.
53
Mots-clés :
Forêt - Mésange bleue - Mortalité - Nid - Oiseaux - Parus coeruleus ultramarinus - Prédation
Biologie de la reproduction de la Mésange bleue
(Parus caeruleus ultramarinus) dans un habitat caducifolié :
caractérisation du régime alimentaire
et inventaire des ectoparasites
ZIANE N., CHABI Y. et ROUAG R.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Les résultats obtenus sur les paramètres de la reproduction de la Mésange bleue (Parus caeruleus
ultramarinus), nichant dans une chênaie caducifoliée située au sud du Parc National d' El-Kala à 900 m d'altitude montrent que la date de ponte moyenne se situe vers le 22 avril et la période de ponte est étalée sur
21jours. La grandeur de ponte est en moyenne de 6,47 œufs par femelle, les pontes les plus fréquentes
étant de 6 oeufs. La masse des poussins à 15 jours est en moyenne de 10,36 g, elle varie de 9,33 à 11,33
grammes. Le nombre moyen d’oeufs éclos est de 5,06 oeufs et le succès moyen de la reproduction est de
62,79%. Le nombre moyen de jeunes envolés par nichée est de 3,94 et le succès moyen à l'envol est de
82,69%.
ZIANE N., CHABI Y. et ROUAG R.
Biologie de la reproduction de la Mésange bleue (Parus caeruleus ultramarinus) dans un habitat caducifolié :
caractérisation du régime alimentaire et inventaire des ectoparasites
Laboratoire d’Ecologie des systèmes terrestres et aquatiques, Département de
Biologie, BP 12, 23000 Annaba, Algérie
Les résultats obtenus sur la quantification de la biomasse des chenilles durant les deux années
d’étude montre que la zeenaie est un milieu riche. En effet, nous avpons enregistré en moyenne 1076+62
mg de crottes/m2/jour et il existe une bonne synchronisation entre la date de ponte des mésanges, la
période d’élevage des jeunes et le pic d’abondance des chenilles. En effet, dans le chêne zeen, la date de
ponte moyenne est le 22 avril et le pic d’abondance des chenilles est atteint le 15 mai soit 24 jours après
la date de ponte; d’une manière générale, on estime que chez les mésanges le pic de demande de nourriture est atteint 28 jours après la date de ponte (12 jours d’incubation, 6 jours pour la grandeur de ponte
et 10 jours pour l’âge des poussins).
Concernant le régime alimentaire des poussins 131 poirs ont été récoltées. L’analyse de la proportion des proies se compose à 90% de larves de Lépidoptères, la présence des autres items étant comparativement insignifiante: 3,62% d’arachnides et 1,44% d’Orthoptères, le reste étant contitué de poches
d’oeufs et de proies indéterminées. Les fréquences de nourrissage sont assez élevées dans la forêt à chêne
zéen où l’on enregistre 7,64 visites/heure/oisillon.
L'inventaire des ectoparasites des nids des mésanges a montré que ces nids sont infestés par des
“poux rouges” (“mite”) (Dermanyssus), des tiques (Ixodes) et des puces (Ceratophyllus) L'intensité d’infestation est différente, plus importante en ce qui concerne les “poux rouges”, suivies des tiques, et enfin des
puces. Cette infestation ne semble cependant pas affecter négativement les paramètres morphométriques
et hématologiques (hématocrite, globules rouges) des poussins.
Ceci suggère que les parents s’investissent beaucoup pour compenser les coûts potentiels infligés par les parasites et ce en augmentant, soit les fréquences de nourrissage, soit le déparasitage du nid et
des poussins.
54
Mots-clés :
Acariens - Habitat caducifolié - Hématologie -Inventaire - Mésange bleue - Morphométrie - Oiseaux - Parasites (ecto-) - Parus coeruleus ultramarinus Puces - Régime alimentaire - Reproduction - Tiques
Etude comparée de la phénologie de reproduction du
merle noir, (Turdus merula mauritanicus) nichant en milieu
urbain et forestier, dans le Nord-est algérien
KHELFAOUI F. , BOUSLAMA Z., BECIR F. et BELABED A.
En ce qui concerne les paramètres morphométriques des pullis à l'envol , des différences significatives en faveur du merle noir en milieu urbain ont pu être mises en évidence, tandis que pour les adultes, les résultats des tests pour toutes les comparaisons merle noir urbain versus forestier sont significatifs.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
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Les femelles, en milieu urbain, débutent leur reproduction plus tôt que celles du milieu forestier
et peuvent ainsi effectuer plus de tentatives au cours d'une saison. Le succès de la reproduction est largement influencé par l'habitat dans lequel les individus vivent. En milieu urbain , le succès de la reproduction est de 50%. La population de Merle noir de cette étude a un poids corporel plus faible, aussi bien
en ce qui concerne les jeunes que les adultes, et apparaît donc plus petite que les populations du nord.
KHELFAOUI F., BOUSLAMA Z., BECIR F. et BELABED A.
Le Merle noir algérien a une reproduction légèrement tardive (du début mars jusqu'à la mijuillet), mais avec un meilleur succès de la reproduction en milieu forestier : sur une grandeur de ponte
moyenne de 3,38 oeufs par nichée, seulement 1,088 jeunes vont s'envoler. Les conditions climatiques
représentent l'une des contraintes majeures à laquelle les espèces aviaires du sud méditerranéen se sont
acclimatées et concernant la reproduction, parmi les facteurs climatiques, la chaleur reste le facteur
déclenchant.
Etude comparée de la phénologie de reproduction du merle noir, (Turdus merula mauritanicus)
nichant en milieu urbain et forestier, dans le Nord-est algérien
Laboratoire d'écologie des écosystèmes terrestres et aquatiques, Université de
Annaba, Algérie
55
Mots-clés :
Forêt - Merle noir - Morphométrie - Oiseaux - Reproduction - Turdus merula mauritanicus - Urbain
Etude de la phénologie de reproduction de la tourterelle
turque (Streptopelia decaocto) espèce invasive des habitats
urbains , dans le Nord-est algérien.
CHEKAKTA A. , DJOUAK W. , OUMEDDOUR O. , GUELLATI C. et BOUSLAMA Z.
Laboratoire d'écologie des écosystèmes terrestre et aquatique, Université de Annaba, Algérie
email :
Cette étude est la pionnière du genre en Afrique du nord, s'intéressant à la phénologie de reproduction de la tourterelle turque en milieu urbain, dans le nord-est algérien.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
CHEKAKTA A. , DJOUAK W. , OUMEDDOUR O. , GUELLATI C. et BOUSLAMA Z..
Etude de la phénologie de reproduction de la tourterelle turque (Streptopelia decaocto)
espèce invasive des habitats urbains , dans le Nord-est algérien
La tourterelle turque a envahi l'Afrique du Nord, dès la fin des années 80. Actuellement, elle
connaît un succès reproductif énorme surtout dans les habitats urbanisés et à proximité d’activités
humaines.
Le suivi a révélé que la femelle pond 2 oeufs en moyenne par nichée avec un succès reproducteur avoisinant les 100 %. Les nids sont construits à partir de branchages et de brindilles. Ils sont situés
à des hauteurs variables comprises entre 4 et 11 mètres. Les mesures morphométriques réalisées sur des
“pullis” à l'envol démontrent une bonne condition corporelle.
Cependant l'étude de la formule leucocytaire présente un caractère très particulier. Cette particularité pourrait être corréler avec le caractère invasif de l'espèce et le succès de colonisation de celle-ci
en Afrique du Nord.
56
Mots-clés :
Formule leucocytaire - Habitat urbain - Morphomètrie - Oiseaux - Reproduction - Streptopelia decaocto - Tourterelle turque
Phénologie de la reproduction de l'échasse blanche
Himantopus himantopus dans une zone humide
du sud-est Algérien
ADAMOU A.E. et CHABI K.J.
Département des Sciences agronomiques, Faculté des Sciences et des Sciences
de l'ingénieur, Université de Ouargla, Algérie
Département de Biologie, Faculté des Sciences, Université d'Annaba, Algérie
ADAMOU A.E. et CHABI K.J.
C'est la première fois qu'une étude sur la phénologie de la reproduction est réalisée sur une espèce qui niche dans une région humide du Sahara algérien.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
La période de ponte est de 48 jours pour la saison 2004 et de 72 jours pour la saison 2005. En
2004 la première ponte a eu lieu le 26 avril et en 2005 le 2 avril soit une avance de 24 jours en 2005. La
grandeur moyenne de ponte est de 3.92 oeufs. Plus de 90% des nids ont une grandeur de ponte de quatre oeufs. La durée d'incubation est en moyenne de 21.34 jours et le succès moyen de la reproduction est
de 78%.
Phénologie de la reproduction de l'échasse blanche Himantopus himantopus dans
une zone humide du sud-est algérien
L'étude de la phénologie de la reproduction de la population de l'Echasse blanche Himantopus
himantopus qui niche dans le Chott Aïn Beida (sud est algérien) a concerné 67 et 177 nids respectivement
en 2004 et 2005. Les résultats ont montré qu'elle niche en colonie avec l'Avocette élégante et le Gravelot
à collier interrompu. Les nids sont disposés sur un amas de végétation à la base d'une touffe de Salicornia
fruticosa ou dans une simple dépression au sol aménagée avec des croûtes et/ou des tiges de Salicornia fruticosa, d'autres sont bâtis en forme de monticule.
57
Mots-clés :
Avocette élégante - Echasse blanche - Gravelot - Hymantopus hymantopus - Nid - Oiseaux - Reproduction - Salicornia fruticosa Variations saisonnières - Zones humides
Salinité et parasitisme par Anguillicola crassus chez
l'Anguille européenne Anguilla anguilla peuplant le complexe
de zones humides du P.N.E.K. (Algérie)
DJEBARI N., DJABOURABI A. et BENSOUILAH M.
Laboratoire d'Ecobiologie des Milieux Marins et Littoraux, Université Badji
Mokhtar Annaba. BP : 12 Annaba 23000, Algérie
email : [email protected]
Dans cette étude nous avons examiné les vessies natatoires de 225 spécimens rattachés à l'espèce Anguilla anguilla capturés dans un plan d'eau saumâtre " la lagune El Mellah " et un plan d'eau douce "
le lac Tonga ".
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Nos données montrent qu'en eau douce le nombre de parasites récoltés est 5 fois plus élevé que
celui relevé en eau saumâtre.
DJEBARI N., DJABOURABi A. et BENSOUILAH M..
Salinité et parasitisme par Anguillicola crassus chez l'Anguille européenne Anguilla anguilla
peuplant le complexe de zones humides du P.N.E.K. (Algérie)
Anguillicola crassus est un nématode parasite de la vessie natatoire de l'anguille Européenne
Anguilla anguilla.
L'évaluation des indices parasitaires montre que les taux d'infestation relevés chez les anguilles
capturées dans le lac Tonga sont 3 fois plus élevés que ceux provenant de la lagune El Mellah. En ce qui
concerne l'intensité d'infestation moyenne elle est 5 fois plus élevée chez les spécimens peuplant le plan
d'eau douce. Par ailleurs, le nématode Anguillicola crassus montre des valeurs de l'abondance 2 fois plus élevées en eau douce qu'en eau saumâtre.
D'après les résultats obtenus la salinité de l'eau semble avoir un effet sur le parasitisme de
l'Anguille par A. crassus ; toutefois d'autres observations sont nécessaires pour compléter cette étude sur
le parasitisme de l'anguille européenne du complexe de zones humides du Parc National d'El Kala.
58
Mots-clés :
Anguilla anguilla - Anguille européenne - Anguillicola crassus - Lac - Lagune - Nématode - Parasites (endo-) - Parc National d’El-Kala
(PNEK) - Salinité - Zones humides
Impact des ectoparasites sur Ia biologie de Ia reproduction
du Merle noir (Turdus merula mauritanicus) nichant à basse
altitude dans le nord-est algérien.
BECIR A.* et BOUSICIMO Z**
*Département de Biologie, Centre Universitaire d'El-Tarf, 36000 El-Tarf, Algérie ;
** Département de Biologie, Faculté des sciences, Université Badji Mokhtar,
23000 Annaba Algérie
L'identification des parasites a révélé une infestation de tous les nids, avec deux genres d'acariens, des tiques (Ixodes ricinus) et des “poux rouges” (Dermanyssus sp.), et en plus une faible présence d'un
insecte Aphaniptère. Les tiques sont les plus abondantes (80% de la charge totale de parasite dans le nid),
suivies par les mites (16%) et enfin par les puces avec un pourcentage de présence très faible (4%).
BECIR A. et BOUSICIMO Z.
Durant notre étude nous avons noté une bonne adaptation de cette sous espèce vis-à-vis a l'agression et l'altération causées par cette coexistence (hôte - parasite), qui serait la résultante d'une adaptation de type à la fois immunitaire et comportemental.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Le Merle noir est un gros passereau moyennement abondant dans la région d'El Kala, zone
représentant une fraction de la limite sud de son aire de répartition. Cet oiseau semi migrateur (migrateur partiel) est un réservoir de parasite (mites et tiques), c'est un véhicule de parasites transportés d'un
paye à un autre, et même d'un continent à un autre.
Impact des ectoparasites sur la biologie de la reproduction du Merle noir (Turdus merula mauritanicus)
nichant à basse altitude dans le nord-est algérien
email :
59
Mots-clés :
Adaptation -Hôte - Immunitaire - Insectes - Merle noir - Migrateur - Acariens - Nid - Oiseaux - Parasite(ecto-) - Reproduction - Tiques Turdus merula m a u r i t a n i c u s
Stratégie comportementale adaptée par un modèle d'oiseau sauvage pour pallier à l'impact de l'ectoparasitisme,
le Merle noir (Turdus merula mauritanicus), nichant à
basse altitude, du nord-est algérien
BOUSLAMA Z., KHELFAOUI F.*, BELABED A.* et GREGOIRE A.**
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Les parents développent une série de réponses comportementales pour réduire l'impact de la
charge parasitaire et augmenter la fitness de leurs descendants. Ainsi une étude de l'inventaire des ectoparasites des nids et de leur impact sur les poussins a été réalisée pour la première fois chez le merle noir
algérien. Elle a montré que 80 à 1 00% des nids sont infectés par des “poux rouges” (Dermanyssus sp.),
des tiques (Ixodes sp., Argas sp.), cette charge diffère selon l'habitat. Par ailleurs, cette lourde infestation
parasitaire ne semble pas affecter négativement les paramètres morphométriques des poussins et ne présente qu'un faible effet sur leur mortalité, ce qui nous emmènerait à dire que les parents se sont plus investi dans les nichées parasitées pour compenser.
BOULSAMA Z., KHELFAOUI F., BELABED A. et GRÉGOIRE A.
Stratégie comportementale adaptée par un modèle d’oiseau sauvage pour pallier à l’impact de l’ectoparasitisme,
le merle noir (Turdus merula mauritanicus), nichant à basse altitude, dans le nord-est algérien
*Laboratoire d'écologie des écosystèmes terrestres et aquatiques, Université d’Annaba,
**Ecologie spatiale des populations, CEFE-CNRS ;UMR 5175 ; Montpellier - France.
Nous nous somme intéressés à deux tâches essentielles qui sont le nourrissage représenté par
becquées ou des visites avec proies portées au bec et la “sanitation” qui se résume au déparasitage ou l'arrangement des brindilles du nid effectué par les deux parents. Le suivi effectué révèle que le nourrissage
des pullis et la “sanitation” des nids se fait simultanément. Cependant les deux tâches ne sont pas également réparties entre les deux géniteurs.
Ces résultats suggèrent que l'espèce hôte présente des stratégies de défense de type comportemental afin de résister aux pressions exercées par les parasites.
60
Mots-clés :
Comportement - Défense comportementale -Fitness - Merle noir - Nourrissage - Parasites (ecto-) - Acariens Sanitation (soins au jeunes) - Turdus merula mauitanicus
Inventaire et quantification des ectoparasites de la Foulque
macroule (Fulica atra L. 1758) durant leurs hivernages au
lac Tonga, Nord-est algérien
BOULAHBAL A. et ZIANE-ROUAG N.
La distribution des groupes d'ectoparasites sur le corps de Fulica atra est irrégulière ; on rencontre les Arthropodes sur trois parties du corps de l'oiseau : dos, ventre et ailes. Les acariens sont localisés au niveau des ailes (65.58%), les poux quant à eux, ont une distribution plus large, on les trouve sur
les plumes du ventre (18.85%), les plumes du dos (13.57%) et des ailes (1.11%). Les sangsues sont très
localisées, on les rencontre uniquement dans les cavités nasales.
Par ailleurs, cette lourde infestation parasitaire ne semble pas affecter les paramètres morphologiques de la Foulque macroule. D'autre part, il serait intéressant de connaître quels sont les endoparasites vecteurs de maladies infectieuses et qui participeraient également à des détériorations éventuelles de
l'état physiologique de la Foulque macroule.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
L'évolution mensuelle des effectifs des acariens et des poux révèle qu'ils ont une distribution
régulière au cours de la saison atteignant le pic durant le mois de février. Pour les acariens, on remarque
une baisse des effectifs uniquement durant le mois de novembre, ensuite ils augmentent pour atteindre
une stabilité au cours du mois de février.
BOULAHBAL A. et ZIANE-ROUAG N.
L'étude de l'inventaire et la quantification des ectoparasites a été réalisé pour la première fois
chez 17 individus de Foulque macroule, Fulica atra, au niveau du lac Tonga durant une saison d'hivernage (2004-2005). Les résultats ont montré que les acariens plumicoles (Grallobia fulicae) sont les plus abondants. Elles représentent 65,58% de l'effectif total, elles sont suivies par les poux (Pseudomenopon pilosum,
Rallicola fulicae, Fullicofula lurida, Incidifrons fulicae, Laemobothrion atrum) qui représentent 34,38% et des
Sangsues (Theromyzone sp.) avec 0,05%. Les individus de Foulque échantillonnés sont à 100 % infestés par
les poux, 82,4% par les mites et 41.2% par des sangsues.
Inventaire et quantification des ectoparasites de la Foulque macroule Fulica atra (L. 1758) durant leurs
hivernages au lac Tonga, Nord-est algérien
Laboratoire des écosystèmes terrestre et aquatique, Université d’Annaba, BP 12,
23000 Annaba, Algérie
61
Mots-clés :
Foulque macroule - Fulica atra - Hivernage -Inventaire - Lac - Acariens - Oiseaux - Parasites (ecto-) - Poux - Sangsues
Ixodidés parasites de bovins vivant en altitude et en basse
plaine dans le Parc National d'El Kala (Algérie)
DIB L. et BENSOUILAH M.
Laboratoire d'Ecobiologie des Milieux Marins et Littoraux, Université Badji
Mokhtar Annaba. BP: 12 Annaba 23000 (Algérie).
email : [email protected]
Ce travail vise à établir l'inventaire et la distribution des tiques de bovins vivant en altitude et en
basse plaine dans le Parc National d'El-Kala.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
DIB L. et BENSOUILAH M.
Ixodidés parasites de bovins vivant en altitude et en basse plaine dans le Parc
National d'El Kala (Algérie)
L'observation des caractères morphoanatomiques des tiques récoltées sur les bovins vivant dans
ces deux biotopes nous a permis d'identifier 12 espèces rattachées à 5 genres : Boophilus (B. annulatus),
Hyalomma (H. marginatum, H. lusitanicum, H. impeltatum, H. anatolicum, H. detritum), Rhipicephalus (Rh.
bursa, Rh. turanicus, Rh. sanguineus), Ixodes (I. ricinus), Haemaphysalis (Haem. punctata, Haem. sulcata). La présence des espèces du genre Haemaphysalis est relevée pour la première fois dans cette région.
Nous notons, par ailleurs, que la totalité des espèces recensées est présente dans le site d'altitude, mais en basse altitude les espèces du genre Haemaphysalis ne sont pas rencontrées. L'espèce Boophilus
annulatus est prédominante. Quant à l'espèce Ixodes ricinus le taux le plus élevé (96%) est relevé sur des
bovins pâturant en altitude contre seulement moins de 4% chez ceux pâturant dans le maquis arboré
dense en basse altitude.
Le calcul des indices parasitaires relatifs aux 2 sites fait apparaître que la valeur moyenne de la
prévalence est de 86,80% avec une charge parasitaire globale d'infestation de l'ordre de 16,55
tiques/bovin infesté.
L'étude de la répartition des indices parasitaires en fonction des sites montre que les charges
d'infestation des bovins par les tiques sont inversement proportionnelles à l'altitude ; plus le gradient altitudinal s'élève plus les charges sont basses.
L'analyse de la distribution temporelle des tiques recensées montre une saisonnalité très marquée
dans les 2 sites. Bien qu'elle soit présente dans les 2 sites en avril et en mai, l 'espèce Rhipicephalus turanicus marque néanmoins une légère préférence pour l'altitude.
L'association du plus grand nombre d'espèce de tiques est notée au cours du printemps.
62
Mots-clés :
Altitude - Bovins - Inventaire - Ixodidés - Parasites (ecto-) - Parc National d'EL-Kala (PNEK) - Plaine (basse) - Tiques Variations saisonnières
Inventaire et écologie des reptiles du
Parc National d'El Kala, (Algérie)
ROUAG R.
Centre universitaire d'El Tarf, 36100 El Tarf, Algérie
Mots-clés :
Inventaire - Lézards -Organisation spatiale - Parc National d’El Kala (PNEK) - Reptiles - Serpents - Tortues - Zones humides
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
ROUAG R.
Les premières investigations herpétologiques ont commencé vers la fin du 19ième siècle, avec l'apparition des
premières notes de Gervais (1835, 1836). En 1891, Boulenger publia son catalogue concernant les Reptiles et les
Amphibiens de ce qu'on appelait la "Barbarie". Un peu plus tard, paraissait l'excellent travail de Doumergue (1901) sur les
Reptiles de l'Oranais, qui reste une référence en la matière pour beaucoup d'espèces, et dans lequel figure plusieurs notes
sur l'ensemble de l'Algérie. En dehors de cette période, les seuls travaux ont concerné essentiellement la faune saharienne (Gauthier, 1967b ; Grenot et Vernet, 1972). L'Algérie connaît actuellement une stagnation en matière de recherches
herpétologiques. Ceci est dû d'une part à l'importante superficie de notre pays qui décourage les chercheurs, tant algériens qu'étrangers à entreprendre des travaux sur l'herpétofaune, et d'autre part au faible intérêt que portent nos chercheurs à ce genre de travaux.
Dans un travail de prospection de l'herpétofaune du Parc National d'El Kala, nous nous sommes intéressés
à l'inventaire des espèces de Reptiles ainsi qu'à l'étude de leur l'écologie et à la révision de leur statut taxonomique. Ainsi
une liste des espèces recensées a été établie et commentée à la lumière des observations sur le terrain.
Les résultats obtenus à partir de l'étude des peuplements herpétologiques des milieux les plus représentatifs
témoignent de l'existence d'une riche communauté de Reptiles composée de 17 espèces, répartie sur trois groupes : les
Lézards, les Serpents et les Tortues.
La plupart des caractères de l'organisation spatiale des Reptiles résulte de la dynamique propre de chaque
population. Ainsi, une association avec un substrat bien défini est un facteur essentiel dans l'écologie de la plupart des
espèces. La densité des Reptiles dans leurs milieux dépend d'une part, de la richesse spécifique de la communauté liée
au nombre de niches écologiques disponibles et d'autre part, à la disponibilité des places d'exposition solaires, indispensables à la thermorégulation et qui dépend étroitement du recouvrement de la végétation au niveau du sol. L'altitude
s'est révélée un facteur important dans la répartition de certains taxons. C'est ainsi que les deux espèces de lézards,
Chalcides chalcides et Podarcis hispanica vaucheri ne manifestent leur présence qu'au niveau des formations du massif de Djebel
Ghorra où l'Acanthodactylus erythrerus est totalement absent car il fréquente préférentiellement les formations à substrat
sablonneux, et spécialement le cordon dunaire littoral.
Les besoins alimentaires définissent également la localisation de bon nombre d'espèces. Ainsi, Natrix maura et
Natrix natrix fréquentent les zones humides qui représentent les principaux réservoirs de leurs proies (grenouilles, tritons, poissons,...).
La proximité de la frontière tunisienne de notre terrain d'investigation nous a permis de comparer nos données, du moins sur le plan de la biodiversité, avec ceux de l'herpètofaune tunisienne. Il s'est avéré que certaines espèces
telle que , identifiée avec certitude dans le Parc National d’El Kala (P.N.E.K.), se trouve absent de l'herpétofaune tunisienne.
Ceci suppose que notre région constitue la limite est de l’aire de répartition d’Acanthodactylus erythrerus belli.
Compte tenu de la similitude des conditions abiotiques qui règnent de part et d'autre de la frontière algéro-tunisienne,
l'existence de certaines espèces citées en Tunisie dans notre territoire ne peut être exclue. En effet, Psammodromus blanci,
endémique à l'Afrique du Nord, côtoie la partie tunisienne dans des stations situées en altitude. Nous pouvons donc
supposer que si cette espèce existe chez nous, elle devrait être présente au niveau des formations humides d'altitude telles que le massif d'El Ghorra. Cependant, il faut penser à augmenter l'effort de recherches sur plusieurs années afin de
optimiser les chances de localisation de ces espèces.
Inventaire et écologie des reptiles du Parc National d'El Kala, (Algérie)
email : [email protected]
63
Etude du régime alimentaire du lézard ocellé (Lacerta
pater) au niveau du Parc National d'El Kala
ROUAG R.
Centre universitaire d'El Tarf, 36100 El Tarf, Algérie
email : [email protected]
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Pour pouvoir entreprendre une telle étude il est au préalable nécessaire de définir précisément le
régime alimentaire de l'espèce. En ce sens, nous nous proposons ici de définir les ressources trophiques
exploitées par le Lézard ocellé Lacerta pater. Cette étude est basée essentiellement sur le rythme d'activité
et le régime alimentaire de cette espèce. Le régime alimentaire est basé sur l'identification taxonomique
des items consommés par le lézard. On a pu identifier au moins 421 proies appartenants à 3 catégories
alimentaires (Arthropodes, Mollusques, Végétaux).
Dans un souci de conservation de l'espèce, nous avons choisi d'utiliser la technique de collecte
des excréments qui à pour avantage de ne pas modifier la structure du peuplement, contrairement à celle
de la collecte des estomacs par exemple, qui impose des prélèvements dommageables pour la faune.
L'analyse statistique des résultats nous a permis de mettre en évidence une forte prédominance des
arthropodes et essentiellement les coléoptères. La variation saisonnière du régime alimentaire montre une
grande diversité et une variation importante des espèces - proies en fonction de la saison.
ROUAG R.
Etude du régime alimentaire du lézard ocellé (Lacerta pater) au niveau du Parc
National d'El Kala
Le Parc National d'El Kala figure parmi les zones protégées les plus prestigieuses de la
Méditerranée occidentale. Il est servi par un ensemble de conditions naturelles favorables à l'existence
d'une richesse biologique très diversifiée. C'est dans ce cadre géographique et dans le cadre d'une problématique générale sur l'écologie des reptiles du Parc National d' EL Kala que nous nous sommes intéressés à l'étude de l'écologie du plus grand lézard du parc à savoir le lézard ocellé (Lacerta pater).
Dans ce type de recherche il est important de pouvoir analyser l'influence du facteur ressource
trophique qui, tant par ses effets immédiats que par son rôle éventuel de pression sélective, peut modeler
les caractéristiques des populations (Barbault, 1981).
64
Mots-clés :
Lacerta pater - Lézard ocellé - Parc National d'El Kala (PNEK) - Régime alimentaire - Rythme d'activité -Variations saisonnières
Régime alimentaire et rythme d'activité de
l'Acanthodactyle vulgaire - Acanthodactylus erythrurus
(Shinz, 1835) (Lacertidae), au niveau du Parc National
d'El Kala situé dans le nord-est algérien
DJELLALI H., ROUAG R. et GRAICHE H.
D'autre part, les adultes et les juvéniles, les mâles et les femelles, consomment les mêmes catégories de proies. Concernant le degré de dureté, les proies molles et les proies dures sont consommées
de manière équivalente, en revanche les proies terrestres sont plus consommées (66,66%) que les proies
volantes (33,33%).
DJELLALI H., ROUAG R. et GRAICHE H..
Le rythme d'activité annuel est unimodal avec un pic d'activité au printemps. L'espèce hiberne et une
forme d'estivation est observée en été. Le rythme journalier est pratiquement unimodal durant les deux
saisons d'activité. Commençant dès la levée du jour en été jusqu'en fin de matinée, après quoi les abondances chutent en milieu de journée et en début d'après-midi, elle reprennent faiblement en fin de journée. La phase d'activité est décalée au printemps par rapport à celle observée en été, commençant et finissant plus tard.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Le régime alimentaire d'Acanthodactylus erythrurus étudié durant l'été 2004 et le printemps 2005 a
montré qu'il est composé de 12 catégories de proies réparties sur 9 ordres. A partir de la fréquence d'occurrence il est dominé par 3 catégories taxonomiques de proies. En été ce sont les Coléoptères (100%) ;
les Formicidae (92,86%), et les Orthoptères (50%) qui dominent ; au printemps ce sont les Coléoptères
(100%), les Diptères (84,61%), et les Formicidae (69,23%). La diversité est plus élevée au printemps qu'en
été. Toutefois il n'y a pas de différence statistiquement significative dans le régime alimentaire entre les
deux saisons.
Régime alimentaire et rythme d'activité de l’Acanthodactyle vulgaire - Acanthodactylus erythrurus (Lacertidae)
(Shinz, 1835), au niveau du Parc National d'El Kala situé dans le nord-est algérien
Laboratoire d'écologie des écosystèmes terrestres et aquatiques, Université Baji Mokhtar,
Annaba, Algérie
65
Mots-clés :
Acanthodactyle vulgaire - Acanthodactylus erythrurus - Estivation - Hibernation - Lacertidae - Parc National d’El Kala (PNEK) Régime alimentaire - Rythme d’activité - Variations saisonnières
Contribution à l'étude de l'écologie alimentaire
de la genette commune Genetta genetta
au niveau du Parc national d'El Kala
BOUKHEROUFA M* ; SAKRAOUI F.**, BENYACOUB S.*, GIRAUDOUX P.***
*Laboratoire des écosystèmes terrestre et aquatique, Université Badji Mokhtar, Annaba, Algérie
** Département de biologie, Centre universitaire d'El Tarf, Algérie
*** Laboratoire Ecologie évolutive et fonctionnelle, Université de Franche Conté, Besançon, France.
L'abondance des ressources trophiques et leur distribution dans l'espace comptent parmi les facteurs écologiques majeurs agissant sur l'organisation des genettes. En effet, plusieurs auteurs soulignent
les capacités de cette espèce à changer de proies ou d'aliment principal et la classent parmi les prédateurs
opportunistes, à large spectre alimentaire. Par ailleurs, l'accessibilité aux ressources potentielles du milieu
pousse la genette à développer des comportements de prédation très spécialisés dans la sélection, la localisation, la capture et la consommation des proies.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
BOUKHEROUFA .M., SAKRAOUI F., BENYACOUB S. et GIRAUDOUX. P. .
Contribution à l'étude de l'écologie alimentaire de la genette commune Genetta genetta au niveau
du Parc national d'El Kala
email : [email protected]
Dans ce contexte, nous nous sommes attachés à analyser les stratégies de prédation développée
par la Genette au niveau du nord est algérien, et plus particulièrement au niveau du Parc National d'El
Kala. Ce dernier figure parmi les zones protégées les plus prestigieuses de méditerranée occidentale. Il
est servi par un ensemble de conditions naturelles éminemment favorables à une richesse biologique peu
commune. C'est dans ce cadre géographique que nous allons procéder à l'étude d'un aspect de l'écologie
de la genette, à travers l'analyse de l'utilisation des ressources trophiques et ses variations saisonnières.
L'étude du régime alimentaire de la genette a été effectuée par l'analyse de 120 fèces correspondant à 723 proies prélevées sur le terrain entre juillet 2003 et juin 2004. Les fèces sont le plus souvent
déposés par le prédateur sur des sites de défécation privilégiée en hauteur, sur des escarpements rocheux.
Les fèces collectées sont ensuite séchées (80°C à l'étuve pendant 24 heures), pesées puis dilacérées, lavés
et triés selon le protocole décrit par Quéré (1993). Les restes alimentaires sont répartis en six catégories
d'items proies choisies (Arthropodes, Mammifères, Végétaux, Oiseaux, Reptiles et Amphibiens). Par
ailleurs, la composition du régime alimentaire de la genette est exprimée en fréquence d'abondance relative des différentes apparitions d'une catégorie alimentaire calculée par rapport au nombre total d'apparitions (Lozé, 1984). Les données recueillies durant un cycle annuel ont permis d'analyser la variation saisonnière du régime alimentaire de la genette. Les résultats obtenus révèlent au moins 723 proies appartenants à 6 catégories alimentaires (Mammifères, Oiseaux, Arthropodes, Reptiles, Amphibiens et
Végétaux). L'analyse statistique des résultats nous a permis de mettre en évidence une forte prépondérance à parts égales des Arthropodes et des Mammifères, suivis par les Végétaux, les Oiseaux, les Reptiles
et les Amphibiens.
Le calcul et l'analyse saisonnière des différents paramètres de structure du peuplement d'items proies confèrent le statut de “généraliste” à la genette.
66
Mots-clés :
Genette - Genetta genetta - Parc National d’El Kala (PNEK) - Proies - Régime alimentaire - Variations saisonnières - Coprologie
Description et efficacité du "Kalani" :
un piège traditionnel à rongeurs
TRAORE S.* et SICARD B. ** et ***
latitudinal and habitat distribution of Arvicanthis niloticus and A. ansorgei (Rodentia, Murinae) , Mali. J. Biogeography, 31(1) :1-14.
(2) Diarra W. 2002. Connaissance et contrôle des rongeurs nuisibles par les villageois des régions soudano-sahéliennes. Thèse Biosciences de l'environnement, chimie et santé. Université d'Aix-Marseille-I.
Mots-clés :
Appât - Arvicanthis ansorguei - A. niloticus - Dynamique des populations - Piège - Rongeurs
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
(1) Sicard B, Catalan J, Ag'Atteynine S, Abdoulaye D. & J Britton-Davidian, 2004. Effects of climate and aridity on the
TRAORE S. et SICARD B.
La plupart des connaissances acquises sur la biologie des populations de rongeurs vient de suivis réalisés avec la technique classique de capture-marquage-recapture, utilisant des pièges dont le déclenchement se produit lorsque l'animal tente de saisir un appât placé à l'intérieur ( pièges couloirs). La majorité des paramètres démographiques issus des données de captures-recaptures supposent l'équiprobabilité de capture entre individus (voire entre espèces), une hypothèse difficilement vérifiable.
Lors d'une étude visant à comparer les distributions locales et régionales des deux espèces jumelles d'Arvicanthis au Mali (A. ansorgei et A. niloticus) en utilisant des pièges couloirs, nous avons été conduit
à émettre l'hypothèse que ces pièges sont moins appropriés pour capturer A. ansorgei qu'A. niloticus. Nous
avons, par conséquent, limité l'analyse des données de captures à des comparaisons intra-spécifiques (1).
Ayant vérifié que les deux espèces présentent une appétence comparable envers l'appât utilisé: une arachide enduite de pâte d'arachide (résultats non-publiés), notre hypothèse revient à affirmer qu'indépendamment d'un éventuel effet attractif de l'appât utilisé, la propension naturelle à entrer dans les pièges
couloirs est nettement plus faible chez A. ansorgei vs A. niloticus.
Des travaux ont pourtant montré que les paysans maliens capturent les deux espèces
d'Arvicanthis, sans différence notoire de rendements de capture, à l'aide d'un piège traditionnel dénommé
Kalani (2). Ces pièges locaux correspondent à des lacets posés à même le sol ; ce qui suggère que l'animal ne se rend pas compte qu'il entrent dans un piège. Nous avons donc entrepris une étude descriptive
fonctionnelle de ces lacets traditionnels sur le terrain dont nous présentons ici les résultats préliminaires.
Ces résultats confirment: 1 - que les kalanis sont nettement plus efficaces que les pièges couloirs pour
capturer A. ansorgei ; 2 - que les rendements de capture d'A.ansorgei au Kalani sont améliorés lorsqu'une
battue est associée au piégeage ; et 3 - que conformément aux dires des utilisateurs locaux, le réglage du
diamètre du nœud coulant du Kalani permet de capturer avec une fiabilité d'environ 97% des animaux
morts (i.e. de saisir les animaux par le cou ou la taille) ou vivants (i.e. de saisir les animaux par la patte ou
la queue).
Ces résultats confirment notre hypothèse initiale et laissent penser que les pièges couloirs ne
sont pas appropriés pour caractériser la distribution et la dynamique des populations d'A. ansorgei.
Des études complémentaires doivent cependant être réalisées pour savoir si les kalanis peuvent être une
alternative aux pièges couloirs dans des protocoles de captures-marquage-recapture ; notamment chez les
espèces qui répugent à rentrer dans ce type de piège et au moins pour ce qui concerne les espèces qui se
déplacent préférentiellement sur des pistes (comme celles des genres Arvicanthis et Lemniscomys, par exemple). Nos résultats montrent aussi que les Kalanis sont appropriés pour étudier un certain nombre de biais
relatifs à la " capturabilité " des rongeurs (effet attractif des appâts ; effet de la position du piège par rapport aux terriers, par exemple).
Description et efficacité du "Kalani" un piège traditionnel à rongeurs
* IER, Bamako, Mali,
**Centre de Biologie et de Gestion des Populations (CBGP), 34000, Montpellier, France
***Institut de Recherche et de Développement (IRD), Bamako, Mali
67
Influence des cultures sous serre sur l'évolution des bio
agresseurs dans l'Oasis de Biskra, Algérie
TARAI N.*, SAIGHI S.** et DOUMANDJI S. ***
Durant les dernières années les cultures maraîchères et légumières sous serres dans la région de
Biskra occupent une superficie de plus en plus importante.
Corrélativement à l’intensification des cultures légumières et maraîchères on observe une augmentation des attaques parasitaires et déprédatrices de divers ennemis.
Etant donné l'ampleur de ce phénomène au cours de l'année 2005, une étude est menée dans
l'oasis de Biskra, dans le but d'identifier précisément les bioagrésseurs sous serre et l'évolution de la population des insectes depuis 1990 jusqu'en 2005 en relation avec les changements climatique et cultural.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Nous notons l'introduction des nouvelles espèces d'insectes qui n’avaient pas été signalées dans
la région.
Les valeurs de l'indice de diversité sont nettement différentes entre l'année 1990 et l'année 2005
L'influence des facteurs biotiques et abiotiques du milieu et leur impact sur l'intensité des attaques des
ravageurs ont été soulignés.
TARAI N., SAIGHI S. et DOUMANDJI S.
Influence des cultures sous serre sur l’évolution des bioagresseurs dans l’oasis de Biskra, Algérie.
* Département d'Agronomie , Université Mohamed Khider, Biskra.
** Département de Biologie , Université Mohamed Khider, Biskra.
*** Institut National Agronomique - El-Harrach, Alger.
68
Mots-clés :
Bioagresseurs - Changement climatique - Culture sous serre - Insectes - Oasis
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Session d’écophysiologie
SESSION D’ECOPHYSIOLOGIE
2ème Colloque euroméditerranéen
de Biologique environnementale
69
Conférence d’ouverture de la Session d’Ecophysiologie
du 2ème Colloque euroméditerranéen
de Biologique environnementale
Adaptations à l'aridité
SICARD Bruno * et **
*Centre de Biologie et de Gestion des Populations (CBGP), 34000, Montpellier, France
**Institut de Recherche et de Développement (IRD), Bamako, Mali
La seconde partie de la conférence vise à présenter la diversité des réponses physiologiques et
comportementales développées par les espèces (en ciblant particulièrement les mammifères) pour faire
face aux températures extrêmes, au manque d'eau et à la rareté de la nourriture. Les végétaux ont une
homéostasie plus large (i.e. moins contraignante) que les animaux, et, chez les animaux, les hétérothermes ont une homéostasie moins contraignante que les homéothermes. C'est en partie pourquoi les mammifères des zones arides ont développé des stratégies qui consistent à abandonner (dans certaines limites
et temporairement) leur homéostasie, ainsi nous serons amenés à aborder les notions d'hypo- et d'hyperthermie ainsi que les différentes formes d'hypométabolisme (torpeur, estivation et hibernation). Cette
analyse montre que les adaptations aux extrema thermiques et au manque d'eau et de nourriture sont fondamentalement interdépendantes. Nous aborderons ensuite les conséquences de ces adaptations sur les
fonctions vitales, notamment sur une fonction clé du maintien des populations : la reproduction. Ces
adaptations dépendent de l'héritage phylogénétique des espèces i.e. de choix adaptatifs anciens , ce qui
nous permettra d'aborder la notion de challenges adaptatifs. Mais nous verrons que ces adaptations
dépendent aussi de la plasticité développementale et de l'acclimatation.
Adaptation à l’aridité
SICARD Bruno
La première partie de cette conférence propose donc un survol de la diversité des contraintes
climato-trophiques dans les zones arides, notamment dans les zones désertiques du globe réputées pour
leurs conditions extrêmes. Cette diversité est telle qu'il n'existe d'ailleurs pas de définition globale et universelle de l'aridité. Il s'agira moins de proposer une classification des zones arides que de montrer que
les contraintes climato-trophiques des zones arides ne sont pas toutes aléatoires dans l'espace et le temps.
Ainsi, par exemple, qu'ils soient qualifiés de déserts chauds ou froids, la plupart des déserts présentent
une période estivale (particulièrement torride dans les déserts chauds tel le Sahara) et une période hivernale (particulièrement sévère dans les déserts froids tel le désert de Gobi). Autre exemple, si les pluies
sont extrêmement rares (moins de 25 mm d'eau par an) et aléatoires (certaines régions n'ayant pas eu
d'eau depuis plus d'un siècle) dans le désert de l'Atacama, elles sont moins rares (entre 50 et 250 mm d'eau
par an) et plus saisonnières (hivernales dans les régions les plus sèches ; estivales et hivernales dans les
régions les plus arrosées) dans le désert du Sonora.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Le maintien des populations animales et végétales repose sur la capacité des espèces à s'adapter
à une grande diversité de contraintes environnementales. Elles doivent en effet s'adapter à leur environnement climatique et trophique, mais aussi développer des réponses adaptatives face aux compétiteurs,
prédateurs et parasites. Parmi les diverses contraintes environnementales, les conditions climato-trophiques, qui influencent directement ou indirectement les chaînes alimentaires, jouent probablement un
rôle structurant majeur.
71
La dernière partie de la conférence propose une réflexion sur les mécanismes développés par les
espèces pour synchroniser leurs réponses physiologiques et comportementales à la variabilité environnementale selon que cette variabilité est aléatoire (suscitant des adaptations de type opportunistes) ou reproductible dans une certaine fourchette statistique (suscitant des adaptations par anticipation). L'exemple de
l'adaptation de la reproduction des rongeurs des zones arides soudano-sahéliennes sera développé, qui
suggère que l'avantage adaptatif majeur de l'anticipation est d'éviter des dépenses énergétiques “inutiles”,
cela, qu'il s'agisse d'anticiper l'arrivée d'une courte période annuelle “favorable” ou d'anticiper l'arrivée de
la période annuelle la plus “défavorable”. Finalement, le rôle de l'horloge interne des organismes (associée aux horloges périphériques) se situe à trois niveaux d'organisation du vivant :
- elle orchestre les expressions géniques des organismes de façon cohérente en rapport avec le
cycle jour-nuit (il s'agit de réduire ces expressions aux moments opportuns afin d'économiser de l'énergie
et d'éviter les expressions incompatibles),
- elle synchronise les activités vitales individuelles au niveau des populations (il ne serait pas efficace que l'activité sexuelle des mâles ne soit pas calée sur celle des femelles), enfin,
- elle synchronise la dynamique des populations (et donc les fonctions physiologiques sousjacentes) en rapport avec la dynamique saisonnière de l'environnement.
Adaptation à l’aridité
SICARD Bruno
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Pour conclure, mieux comprendre les mécanismes développés par “le vivant” pour s'adapter à la
variabilité environnementale devrait permettre à l'homme d'imaginer les effets des changements durables
de l'environnement sur les “ressources vivantes”.
Cette compréhension sera d'autant plus pertinente que les mécanismes qui sous-tendent ces
adaptations seront compris dans le détail de leur diversité et de leurs significations adaptatives et évolutives.
72
Mots-clés :
Acclimatation - Adaptation - Aridité - Comportement - Dépenses énergétiques - Désert - Estivation - Hibernation - Horloge interne Populations - Reproduction - Rongeurs - Variations saisonnières
Biogéographie et Adaptation à l'aridité chez
Arvicanthis niloticus et Arvicanthis ansorgei
AG'ATTEYNINE S.* et **, THIAM M.* et ***, DUPLANTIER J.M.* et ***,
MAUREL D.**** et SICARD B. * et **
L'analyse des poids montre (outre les femelles A.niloticus) que les animaux sont des adultes. La
restriction hydrique induit une perte de poids d'environ 18 % chez les 2 espèces et suggère qu'après normalisation des disponibilités en eau, la récupération pondérale est plus rapide chez A.niloticus que chez
A.ansorgei (tendance à tester avec la série 2006). Pendant la restriction hydrique A.niloticus maintien mieux
qu'A.ansorgei sa réserve d'eau (p<0.0001) et lorsqu'il est déshydraté A.niloticus reconstitue mieux (ou plus
vite) cette réserve qu'A.ansorgei (p<0.0001). Ces différences correspondent à environ 6 à 8% de la réserve d'eau par jour. En restriction hydrique prolongée les flux d'eau entrants (directement proportionnels
aux besoins en eau) ont tendance à être moins importants chez A.niloticus que chez A.ansorgei (tendance
à tester avec la série 2006) ; les flux sortants d'eau (inversement proportionnels à l'aptitude à l'économie
d'eau) sont par contre moins élevés (d'environ 5 ml/kg0.82/jour) chez A.niloticus vs A.ansorgei (p=0.004).
Le déficit hydrique qui apparaît en restriction hydrique prolongée est moins important (d'environ -1.5%
de la réserve d'eau / jour) chez A.niloticus que chez A.ansorgei (p<0.0001). Après normalisation des disponibilités en eau, les gains hydriques sont plus importants chez A.niloticus (tendance à tester avec la série
2006).
Les résultats obtenus suffisent à montrer qu'A.niloticus est plus résistant à la déshydratation et plus prompt
à la réhydratation qu'A.ansorgei. Se pose néanmoins la question de savoir dans quelle mesure les différences expérimentales mise en évidence sont suffisantes pour avoir une signification écologique (en terme
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Les animaux placés en cage individuelle sont soumis à 4 phases expérimentales (régime ad libitum ADL, restriction hydrique : DH1, DH2 et réhydratation: RH). Les poids sont régulièrement mesurés
ainsi que l'évolution de divers indicateurs du métabolisme hydrique en utilisant la technique à l'eau tritiée.
Les animaux sont caryotypés en fin d'expérience. Dans la série 2005 analysée ici les femelles A.niloticus
sont probablement des sub-adultes et n'ont donc peut-être pas atteint leur plein potentiel de résistance à
la restriction hydrique. La pertinence statistique des tendances mises en évidence avec la série 2005 sera
testée après analyse de la série 2006 (comportant des femelles A.. niloticus moins jeunes).
AG’ATTEYNINE S. ,THIAM M., DUPLANTIER J.M., MAUREL D. et SICARD B.
La caractérisation de la cytogénétique des espèces jumelles du genre Arvivanthis en Afrique de
l'Ouest et la caractérisation de la distribution régionale et locale des 2 espèces maliennes (A.ansorgei et
A.niloticus) nous a conduit à l'hypothèse qu'A.ansorgei est moins bien adapté à l'aridité qu'A.niloticus (a,b).
Dans le cadre d'une étude sur les causes directes et indirectes de cette distribution, nous avons comparé
les réponses à la restriction hydrique et à la réhydratation chez des A. niloticus capturés au Nord (plaine
inondable de Batamani) et chez des A.ansorgei capturés au Sud (Plaine inondable de Samaya) du Mali.
Nous présentons ici les résultats préliminaires (série 2005) de ce travail.
Biogéographie et Adaptation à l'aridité chez Arvicanthis niloticus et Arvicanthis ansorgei
*Centre de Biologie et de Gestion des Populations (CBGP), 34000, Montpellier, France
**Institut de Recherche et de Développement (IRD), Bamako, Mali
***Institut de Recherche et de Développement (IRD), Dakar, Sénégal
****Physiopathologie et Action Thérapeutique des Gaz sous Pression, EA 3280, Faculté
de Médecine Nord, Marseille, France
73
d'adaptation à l'aridité). Pour aborder cette question les paramètres étudiés doivent être déterminés à différentes saisons (notamment en saison sèche et chaude) dans la nature (étude en cours). A.niloticus, qui vit
aux mêmes latitudes arides (probablement pas dans les mêmes habitats) que certains Gerbillidés envahissants du Sénégal, présentent des performances métaboliques modestes par comparaison à celles des
Gerbillidés (cf. THIAM et al., p. 75, ce volume). L'interprétation des résultas doit donc prendre en considération l'aridité des habitats où vivent les espèces et l'existence d'influences liées à des héritages phylogénétiques différents. De façon plus générale, les performances du métabolisme hydrique sont probablement une condition nécessaire mais non suffisante, pour expliquer la distribution spatiale des espèces (cf.
THIAM et al., p. 75, ce volume).
Nos résultats confirment l'hypothèse de départ et permettent de comprendre pourquoi A.ansorgei ne s'aventure au nord de la limite septentrionale de son aire parapatrique que dans des zones humides
(les plaines inondables). Néanmoins, il sera intéressant de comparer les réponses métaboliques chez des
populations d'A.niloticus vivant sous différentes conditions d'aridité (étude en cours). La question restant
ouverte de savoir pourquoi A.niloticus ne progresse pas au sud de la limite méridionale de son aire parapatrique, d'autres facteurs doivent être étudiés pour comprendre la répartition de cette espèce.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
AG’ATTEYNINE S., THIAM M., DUPLANTIER J.M., MAUREL D. et SICARD B.
Biogéographie et Adaptation à l'aridité chez Arvicanthis niloticus et Arvicanthis ansorgei
Conclusion
(1) Volobouev V, Ducroz J-F, Britton-Davidian J, Castiglia R, Dobigny G, Granjon L, Lombard M, Sicard B & E
Cappanna, 2002. Chromosomal characterization of Arvicanthis species (Rodentia, Murinae) from Western and Central Africa:
implications for taxonomie. Cytogenetics & Genome Research 96:250-260.
(2) Sicard B, Catalan J, Ag'Atteynine S, Abdoulaye D & J Britton-Davidian, 2004. Effects of climate and aridity on the latitudinal and habitat distribution of Arvicanthis niloticus and A.ansorgei (Rodentia, Murinae) in Mali. Journal of Biogeography 31(1):114.
74
Mots-clés :
Adaptation - Aridité - Arvicanthis ansorgei - A. niloticus - Biogéographie - Caryotype - Déshydratation - Flux hydrique -Métabolisme
hydrique - Poids corporel - Réhydratation - Restriction hydrique - Zones humides
Comparaison des besoins en eau d'une espèce
envahissante (Gerbillus nigeriae) et de deux
espèces résidentes en voie de raréfaction
(Taterillus gracilis et T. pygargus) au Sénégal.
THIAM M.* et **, AG’ ATTHEYNINE S.* et ***, DUPLANTIER J.M.* et ***,
MAUREL D.**** et SICARD B.* et ***
Les animaux capturés au Nord (T. pygargus et G. nigeriae) et au Sud (T. gracilis) du pays sont placés en cage individuelle et soumis à 4 phases expérimentales : alimentation ad libitum (ADL), restriction
hydrique (DH1 & DH2) et retour au régime ad libitum (RH). Les poids sont régulièrement mesurés ainsi
que l'évolution de divers indicateurs du métabolisme hydrique en utilisant la technique à l'eau tritiée. Les
animaux sont caryotypés en fin d'expérience.
La série 2005 (30 Tp, 4 Gn, 7 Tg) est analysée, mais pas encore la série 2006 (2 Tp, 20 Gn, 16
Tg) qui présente des effectifs compensés. L'analyse des poids confirme que les animaux sont adultes et
laisse penser que comparativement aux deux autres espèces, T. gracilis dispose d'une moindre résistance
pondérale à la restriction hydrique et d'un moindre potentiel de récupération pondérale quand les conditions hydriques s'améliorent (tendance à vérifier avec la série 2006). L'analyse de la volémie montre qu'en
restriction hydrique prolongée T. gracilis est plus déshydraté (d'environ 5% poids corporel) que les 2 autres espèces (0.014<p<0.025) ; de plus T. gracilis retrouve à peine son niveau initial d'hydratation quelques
jours après normalisation des disponibilités en eau ; alors que T. pygargus et G. nigeriae dépassent nettement
ce niveau (0.0004<p<0.0193). L'analyse des flux d'eau entrants suggère que les besoins en eau sont plus
importants chez les deux Taterillus que chez G. nigeriae (tendance à vérifier avec la série 2006).
L'analyse des flux d'eau sortants (inversement proportionnels à l'aptitude à l 'économie d'eau) montre
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Dans le cadre d'un programme visant à caractériser ce phénomène et à comprendre ses causes
directes et indirectes, nous avons comparé les performances du métabolisme hydrique chez une espèce
envahissante (G. nigeriae) et deux espèces en voie de raréfaction (T. gracilis & T. pygargus). Nous présentons
ici les résultats préliminaires (série 2005) de ce travail.
THIAM M., AG’ATTHEYNINE S., DUPLANTIER J.M., MAUREL D. et SICARD B.
La modification des aires de répartition de certaines espèces étant une des premières réponses
aux changements climatiques et/ou anthropiques, plantes et invertébrés sont souvent utilisés comme indicateurs de ces changements. Ces organismes réagissant de façon quasi-immédiate à ces variations pourraient témoigner de variations qui ne sont peut être que temporaires. Les petits vertébrés, de par leurs
moindres capacités de reproduction et de dispersion, pourraient être témoins de changements plus durables. Par exemple au Sénégal, le recul des isohyètes vers le Sud (associé à l'épisode de sécheresse qui dure
depuis la fin des années 70 en Afrique sahélienne) s'accompagne d'une invasion depuis la Mauritanie de
plusieurs espèces de rongeurs (notamment du genre Gerbillus ) ; laquelle semble se faire au détriment de
certaines espèces résidentes (notamment du genre Taterillus) (1,2,3).
Comparaison des besoins en eau d'une espèce envahissante (Gerbillus nigeriae) et de deux espèces
résidentes en voie de raréfaction (Taterillus gracilis et T. pygargus) au Sénégal.
*Centre de Biologie et de Gestion des Populations (CBGP), 34000, Montpellier, France
**Institut de Recherche et de Développement (IRD), Dakar, Sénégal
***Institut de Recherche et de Développement (IRD), Bamako, Mali
****Physiopathologie et Action Thérapeutique des Gaz sous Pression, EA 3280, Faculté de Médecine
Nord, Marseille, France’
75
Certaines différences (e.g. besoins en eau) semblent liées à l'héritage phylogénétique des genres
Taterillus et Gerbillus, alors que d'autres (e.g. aptitude à économiser l'eau) semblent résulter d'une convergence adaptative entre T. pygargus et G. nigeriae. Néanmoins, T. gracilis est globalement moins apte à répondre à une restriction hydrique et/ou à une normalisation des conditions hydriques que T. pygargus et G.
nigeriae. La question reste posée de la signification écologique des différences statistiques mises en évidence. Pour savoir si ces différences sont suffisantes pour avoir une signification adaptative il serait utile
de déterminer les mêmes paramètres dans la nature à des moments de l'année différents du point de vue
des disponibilités hydriques (e.g. saison pluvieuse vs saison sèche et chaude).
S'il est possible que le facteur climatique explique tout ou partie de la raréfaction de T. gracilis au
Sénégal, il est improbable que ce facteur ait un impact plus négatif sur T. pygargus que sur G. nigeriae. Les
causes de la raréfaction des Taterillus sont donc probablement différentes chez T. pygargus et T. gracilis. Le
modèle étudié est donc particulièrement approprié pour étudier les mécanismes des effets des changements globaux sur le maintien et la distribution des espèces.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
THIAM M., AG’ATTHEYNINE S., DUPLANTIER J. M., MAUREL D. et SICARD B.
Comparaison des besoins en eau d'une espèce envahissante (Gerbillus nigeriae) et de deux espèces résidentes
en voie de raréfaction (Taterillus gracilis et T. pygargus) au Sénégal.
qu'en restriction hydrique prolongée, ces derniers sont moins importants (d'environ 6 à 9
ml/kg0.82/jour) chez G. nigeriae et T. pygargus que chez T. gracilis (0.014<p<0.015). L'analyse du bilan
hydrique montre que le déficit hydrique observé en restriction hydrique prolongée est moins important
(d'environ de 1% de la réserve d'eau / jour) chez T. pygargus (p=0.005) et G. nigeriae (p=0.014) que chez
T. gracilis . Enfin, lorsque les animaux déshydratés retrouvent des conditions hydriques favorables, les
gains d'eau journaliers semblent plus importants chez T. pygargus et G. nigeriae que chez T. gracilis (tendance à vérifier avec la série 2006).
(1) Ba K., 2002. Systématique, écologie et dynamique de populations de petits rongeurs potentiellement réservoirs ou hôtes de virus au Sénégal.
Diplôme EPHE, Montpellier.
(2) Duplantier J.M., Granjon L. & Ba K. 1991. Découverte de trois espèces de rongeurs nouvelles pour le Sénégal: un indicateur supplémentaire de la désertification dans le nord du pays. Mammalia, 55 : 313-315.
(3) Duplantier J.M., 1998. Les rongeurs, indicateurs des modifications du climat, des milieux et des pratiques agricoles dans la
vallée du fleuve Sénégal. In Aménagements hydro-agricoles et Santé, (Brengues et Hervé eds), Orstom.
76
Mots-clés :
Adaptation - Besoins en eau - Changements climatiques - Déshydratation - Eau tritiée - Espèce envahissante, résidente - Gerbillus
nigeriae - Poisds corporel - Restriction hydrique - Sécheresse - Taterillus gracilis - T. pygargus
Modifications morphologiques d'Artémia sp. (Crustacé
Branchiopode) en fonction de la salinité du milieu dans
les conditions naturelles et en élevage.
AMAROUAYACHE M. et KARA M. H.
Laboratoire Bioressources Marines, Université d'Annaba (Algérie).
La sebkha Ez-Zemoul (34°03'N - 06°20'E) est un marais salant d'une superficie de 4400 hectares et d'une profondeur moyenne de 0,6 m. Située dans une région semi-aride, l'évaporation de ses eaux
entraîne l'augmentation de la salinité de 30 à 255 psu et parfois jusqu'à l'assèchement total. Ce milieu est
exploité pour le sel, concentré selon une pratique classique dans 12 tables de cristallisation.
Un total de 180 adultes sauvages sont prélevés pendant 3 périodes différentes, en février 2002
(salinité = 100 psu) et en mars 2003 (salinité = 40 psu) à l'intérieur du lac et en avril 2003 (salinité = 200
psu) dans l'une des tables de cristallisation. Neuf caractères métriques (longueur totale, longueur abdominale, largueur du sac ovigère, largeur du 3ème segment abdominal, longueur de la fourche, largeur de
la tête, longueur des antennules, diamètre interorbitaire, diamètre de l'œil) et un caractère numérique
(nombre de soies furcales) sont considérés. Les paramètres métriques sont exprimés en fonction de la longueur totale des individus par une équation de régression de type axe majeur réduit. La corrélation et le
type d'allométrie sont déterminés pour chaque couple de longueurs. Le nombre moyen de soies furcales
est compté.
Les résultats obtenus montrent que tous les paramètres examinés sont significativement corrélés à la longueur totale des individus. La majorité des paramètres présentent une isométrie de croissance
pour la salinité de 40 psu et une allométrie généralement majorante pour les salinités de 100 et 200 psu.
La largeur du 3ème segment abdominal est le seul caractère qui ne varie pas avec la salinité du milieu. Les
individus prélevés à 40 et 200 psu sont plus grands (8,34 et 8,64 mm) que ceux prélevés à 100 psu (6,18
mm). Le nombre moyen de soies furcales est sensiblement plus élevé (30,85) chez les individus prélevés
à 100 psu que chez ceux prélevés aux salinités de 40 psu (15,98) et 200 psu (7,55).
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Les travaux sur l'écologie de l'Artémia sp. sont peu nombreux et récents en Algérie. Trois populations ont fait l'objet de quelques investigations biologiques et écologiques. Dans ce travail, l'Artémia sp.
de la Sebkha Ez-Zemoul, prélevée dans différentes conditions de salinité est caractérisée morphométriquement.
AMAROUAYACHE M. et KARA M. H.
L'Artémia sp. est un petit crustacé anostracé qui fréquente les milieux aquatiques hyperhalins de
30 à 350 psu et présente un grand intérêt en aquaculture marine. Les variations de la salinité de ses habitats aquatiques auraient une influence directe ou indirecte sur sa morphologie, sa biologie et sa physiologie.
Modifications morphologiques d'Artémia sp. (Crustacé Branchiopode) en fonction de la salinité du milieu
dans les conditions naturelles et en élevage
email : [email protected]
77
Mots-clés :
Artemia - Crustacés - Elevage - Habitat aquatique - Morphométrie - Salinité
Cycle cuticulaire et variations de la protéinémie et de la
lipémie chez la crevette royale Penaeus kerathurus
(Forskal, 1775) des côtes est algériennes.
DERBAL F.* et SOLTANI N.**
*Laboratoire bioressources marines, Université d'Annaba (Algérie)
**Laboratoire de biologie animale, Université d'Annaba (Algérie).
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Penaeus kerathurus ("matsagoune" en dialecte local) est l'une des 12 espèces de Décapodes
Natantia inventoriées sur les côtes Est algériennes (Derbal & Kara, 2005). C'est l'unique crevette Péneidé
d'intérêt économique qui présente des potentialités intéressantes pour l'aquaculture dans notre région.
Cette espèce est connue dans l'Atlantique Est, depuis les îles britanniques jusqu'à l'Angola et dans l'ensemble du bassin méditerranéen. Sur les côtes algériennes, elle est présente dans le golfe d'Annaba où elle
est pêchée au chalut jusqu'à -70 m de profondeur.
DERBAL F. et SOLTANI N.
Cycle cuticulaire et variations de la protéinémie et de la lipémie chez la crevette royale Penaeus kerathurus (Forskal, 1775) des côtes est algériennes
email : [email protected]
En Algérie, les études sur sa biologie, son écologie et sa physiologie sont éparses. Le travail présenté ici est une approche physiologique chez P. kerathurus maintenue sous des conditions contrôlées.
Tous les échantillons ont été prélevés de nuit, en plongée libre, au moyen d'une épuisette dans la lagune
du Mellah. Les crevettes ont été transportées au laboratoire où elles ont été ensuite transférées, après acclimatation, dans des aquariums de 600 litres. Ces derniers sont éclairés en lumière blanche (1000 lux) avec
une photophase 12h/12h, la salinité étant proche de celle de l'eau de mer (37 PSU). Les animaux en captivité sont nourris la nuit avec de la chair de moule.
Le cycle de mue, l'évolution de la cuticulogenèse ainsi que le dosage des protéines et des lipides
hémolymphatiques sont étudiés. Ce travail complète les travaux antérieurs concernant l'analyse qualitative et quantitative de l'hormone de mue (Soltani & Bezzazel, 2002) et l'impact d'un insecticide sur la cuticule (Morsli & Soltani, 2003).
La durée moyenne de la post-mue est de 3,5 jours (13 % du cycle). L'intermue, de durée plus
longue (8 à 10 jours), représente 34 % du cycle de mue. La période préexuviale constitue 52 % du cycle
entier et se distingue par d'importantes variations individuelles allant jusqu'à 3 jours au stade D2. Au cours
de son évolution, la cuticule subit une biodégradation à partir du stade Do-D1, et qui se poursuit jusqu'au
stade D3. Au début de la prémue (Do-D1), la cuticule mesure en moyenne 5,2 µm d'épaisseur. Elle atteint
28,5 µm en intermue (stade C) et diminue jusqu'à 18,7 µm à l'exuviation.
Parallèlement, le dosage des protéines et des lipides hémolymphatiques au cours des stades B, C,
Do-D1, D2 et D3 montre que les concentrations de ces constituants organiques sont maximales en période préexuviale et minimale en période postexuviale.
78
Mots-clés :
Crevette royale - Cuticule - Cycle de mue - Lpémie - Penaeus kerathurus - Protéinémie
Capacité de détoxification par l'activité de la GST et
du glutathion (GSH) dans un environnement
nociceptif chez le rat mâle Wistar
LAKBAR C.*, RETEM C.*, BAIRI M.*, GUELLATI M.* et SIAUD. P**
* Laboratoire de Biologie Animale, Université d’Annaba, BP 12 El Hadjar, 2300 Annaba, Algérie
** Muséum d'Histoire Naturelle de Marseille, Palais Longchamp, 13004, Marseille, France.
L'analyse des résultats montre qu’en ce qui concerne les variations des taux de glutathion hépatique,
il n'existe pas de différence significative chez le lot GTa par rapport au T (GTa: 39.67±1.81 vs T:
39.04±1.36). En revanche on note une diminution très hautement significative chez les lots traités G, S
comparativement au T (G: 19.7±1.27 vs T: 39.04±1.36) (S: 34.76±1.81 vs T: 39.04±1.36).
Concernant l'activité enzymatique, nos résultats révèlent une augmentation très hautement significative chez les lots G, S, (G: 200.84±9.87 vs T: 128.27±2.33) (S: 140.91±7.75 vs T: 128.27±2.33) mais, chez
le lot traité GTa, il n'existe pas de différence significative (GTa: 128.09±4.48 vs T: 128.27±2.33).
Nos résultats confirment les travaux déjà établis dans ce domaine, en face d'une toxicité (pollution et
stress par contention). L'organisme utilise plus au moins la GSH qui apparaît chez les lots traités ce qui
explique la diminution de celle-ci et l'augmentation de l'activité enzymatique. L'effet réparateur de la taurine, antioxydant confirmé est perceptible pour les deux paramètres GSH et GST.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Le stress de contention consiste à immobiliser les rats dans un dispositif de contention adéquat empêchant tout mouvement de l'animal pendant 5 min. Cette opération est répétée à la même heure tous les
jours pendant 10 jours (S). La taurine (NH2-CH2-CH2-SO3 H) est administré per os dans l'eau de boisson (2 mg /L) pendant 10 jours (GTa). L'objectif est de comparer les perturbations causées par les trois
différents modèles et de confirmer l'action de la taurine en tant qu'antioxydant.
Le glutathion (GSH) est dosé selon la méthode de Weckberker et Cory (1998). La mesure de l'activité des GST consiste à fournir à l'enzyme un substrat (en général du chlorodinitrobenzène) qui réagit
facilement avec de nombreuses formes de GST et du glutathion.
LAKBAR C., RETEM C., BAIRI M., GUELLATI M. et SIAUD P..
Après la dissolution du méthyle parathion (MPT) (C10H14NO5PS) dans de l'huile d'olive, le traitement a été réalisé par gavage à raison de 4mg de MPT/Kg de poids vif (1/3 de la DL50) tous les 2 jours
pendant 8 jours à la même heure (G). En même temps, les animaux témoins (T) reçoivent par gavage
avec le même protocole de l'huile d'olive (0.5ml) seule.
Capacité de détoxification par l'activité de la GST et du glutathion (GSH) dans un environnement
nociceptif chez le rat mâle Wistar
L'étude de la riposte de l'organisme aux éléments nociceptifs nous a amené à étudier l'effet d'un
xéno biotique (le méthyle parathion “MPT” : insecticide organophosphoré) et le stress de contention
(immobilité temporaire). Il s'agit de solliciter les capacités de détoxification de l'organisme suite aux deux
traitements d'une part, et en évaluant l'effet antioxydant de la taurine d'autre part.
79
Mots-clés :
Détoxification - GSH - GST - Méthylparathion -Pollution - Rat Wistar - Stress de contention - Taurine - Toxicité
Effet d'un traitement antioxydant chez des rates
gestantes et leur progéniture au cours d'un
stress oxydatif hyperglycémiant
OUALI K.*, TREA F*., BAIRI A.*, TAHRAOUI A.*, GUELLATI M.A.* et SIAUD P.**
*Faculté des sciences, Département de biologie, Laboratoire de neuroendocrinologie appliquée,
BP 12 EL Hadjar 23000 Annaba Algérie.
** Muséum d'Histoire Naturelle de Marseille, Palais Longchamp, 13004, Marseille, France.
email :[email protected]
80
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
OUALI K., TREA F., BAIRI A., TAHRAOUI A. , GUELLATI M.A. et SIAUD P.
Effet d'un traitement antioxydant chez des rates gestantes et leur progéniture au cours
d'un stress oxydatif hyperglycémiant
De nombreuses études dans différents modèles animaux de diabète de type 2 confortent l'hypothèse selon laquelle le stress oxydatif est impliqué dans les mécanismes de la glucotoxicité.
L'hyperglycémie entraîne une augmentation des marqueurs de la présence de radicaux libres lesquels
réagissent avec les substrats oxydables (glucose, protéines, acides gras) et génèrent des réactifs carbonyles, dont les effets cellulaires sont multiples : glycation de protéines, peroxydation de lipides, modification
de l'expression de gènes, et modifications de l'ADN.
La gestation associée à un diabète mal contrôlé génère un grand risque d'avortement, de malformations congénitales et de mortalité périnatale. Le mécanisme de l'effet tératogénique n'est pas complètement élucidé, mais il semble être multifactoriel et associé directement à l’hyperglycémie.
Ce travail contribue à la mise en évidence de l'effet d'un traitement antioxydant piégeur de radicaux libres, la taurine, chez des rates diabétiques au cours de la gestation. En effet l'administration de la streptozotocine a induit d'une part, un diabète révélé par une hyperglycémie associée à une augmentation considérable de TG et d'autre part, une élévation de l 'activité enzymatique de la catalase, la phosphatase alcaline et de la glutathion-S-transférase (GST) biomarqueurs d'un stress oxydatif et une diminution de la
teneur du glutathion réduit.
Le traitement des rates diabétiques par la taurine a rétabli le taux des TG et a également atténué
l'hyperglycémie. Ceci suggère d'une part un effet modulateur de la taurine sur la fonction pancréatique
(sécrétion d'insuline) et d'autre part un effet antioxydant de la taurine conforté aussi par la diminution
significative des trois biomarqueurs enzymatiques en l'occurrence la catalase, la phosphatase alcaline
et la GST. Nos résultats montrent clairement une atteinte des embryons par la glucotoxicité induite chez
les femelles diabétiques. Cette atteinte est caractérisée par une diminution du tour du crâne, du nombre
de somites et par une augmentation du taux de résorption et de malformations observées au niveau des
mandibules et du squelette facial des embryons.
Concernant le statut antioxydant des embryons, les résultats obtenus montrent une diminution
très significative de la teneur en GSH avec une augmentation de l'activité de la GST chez les embryons
des rates diabétiques non traitées par la taurine, révélant un affaiblissement de la défense des embryons
qui deviennent vulnérables aux attaques des xénobiotiques.
En conclusion, nos résultats suggèrent que les rates gestantes diabétiques sont exposées à un
stress oxydant accru, mais la supplémentation en taurine pourrait en partie réduire le déséquilibre entre la
formation des radicaux libres et l'activité des enzymes à pouvoir antioxydant (catalase, superoxide dismutase et glutathion peroxidase) et sert de ce fait comme facteur prophylactique simple et utile .
Mots-clés :
Diabète - Gestation - GSH - GST - Streptozotocine - Taurine
Interaction des enképhalines avec les prostaglandines
F2α et E2 placentaires et utérines
chez la rate préparturiente
ADJROUD O.* et CLABAUT M.**
Ces résultats suggèrent l'existence d'un rétrocontrôle positif exercé par les enképhalines sur la
libération des prostaglandines.
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Mésogée Volume 62| 2006
Au niveau de l'utérus l'acetorphan (10mg/kg, i.v.) après 15 minutes provoque une augmentation
hautement significative (p<0.001) des concentrations en PGF2α utérines suivie 60 minutes après d'un
retour aux teneurs basales. Le même effet se produit sur les concentrations endogènes en PGE2 utérines, qui montrent une élévation très marquée (p<0.001) après 15 minutes et qui se poursuit après 60
minutes mais de façon non significative. Le rapport F2α/E2 évolue de 4.9 (témoin) à 7.3 (15 min.) et 4.5
(60 min.). En revanche, le thiorphan (5 mg/Kg i.v.) ne provoque aucune modification significative sur les
concentrations endogènes des 2 prostaglandines utérines de la rate préparturiente 60 minutes après son
administration. Le rapport F2α/E2 après ce traitement est pratiquement le même que celui des témoins
(4,6). La naloxone (5 mg/Kg s.c.) 20 minutes après son administration ne semble pas modifier les teneurs
en PGF2α par contre, elle provoque une chute prononcée (p<0.01) des concentrations en PGE2 par
rapport aux teneurs initiales témoins et traitées par les 2 inhibiteurs de l'enképhalinase. Le rapport
F2α/E2 évolue vers une augmentation (11).
ADJROUD O. et CLABAUT M.
Les effets de deux inhibiteurs de l'enképhalinase, l'acetorphan (10mg/kg, i.v.) et le thiorphan
(5mg/kg, i.v.) et d'un antagoniste des opiacés, la naloxone (5mg/kg, s.c.), sur les concentrations utérines
et placentaires en PGE2 et PGF2α mesurées par radioimmunologie sont étudiés chez la rate wistar au
21ème jour de gestation. Au niveau du placenta, l'acetorphan provoque une augmentation très significative des concentrations en PGF2α après un délai de 15 minutes (p<0.001), qui se maintient encore à la
60ème minute (p<0.001). Par contre les concentrations endogènes en PGE2 augmentent légèrement à
la 15ème minute puis reviennent à leurs teneurs initiales basales à la 60ème minute. Chez les témoins, le rapport PGF2α/ PGE2 est de 21, puis de 10 et de 39 successivement à la 15ème et à la 60ème minute. De
même, le thiorphan, 60 minutes après son administration, est capable d'augmenter de façon significative
(p<0.001) les teneurs endogènes en PGF2α, alors qu'il demeure sans effet sur les concentrations en
PGE2 placentaires. Après ce traitement le rapport PGF2α/ PGE2 évolue de 21 à 35. Les rates traitées
par la naloxone pendant 20 minutes montrent une augmentation significative (p<0.001) des concentrations endogènes en PGF2α et en PGE2 dans le placenta. et le rapport PGF2α/ PGE2 chute considérablement (de 4, 9).
Interaction des enképhalines avec les prostaglandines F2α et E2 placentaires et utérines
chez la rate préparturiente
*Laboratoire de Physiologie Animale, Dept de Biologie, Université El Hadj Lakhdar-Batna, Algérie
**Laboratoire de Physiopathologie Foetomaternelle, Université de Rouen- France
81
Mots-clés :
Acetorphan - Enképhalines (-ases) - Naloxone - Placenta - Préparturiente - Prostaglandine - Rat Wistar - Thiorphan
Effets des inhibiteurs de l’enképhalinase et de la naloxone
sur la progestérone et l’oestradiol 17β utérins et
placentaires chez la rate préparturiente
ADJROUD O.* et CLABAUT M.**
Les effets de deux inhibiteurs de l'enképhalinase, l'acetorphan (10mg/kg, i.v.) et le thiorphan
(5mg/kg, i.v.), ainsi que d'un antagoniste des opiacés la naloxone (5mg/kg, s.c.) sont étudiés chez la rate
Wistar au 21ème jour de gestation au niveau des concentrations utérines et placentaires en progestérone et
en oestradiol 17β utérins. Ces hormones sont mesurées par radioimmunologie.
ADJROUD O. et CLABAUT M. .
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Mésogée Volume 62| 2006
Effets des inhibiteurs de l'enkephalinase et de la naloxone sur la progestérone et l'œstradiol 17β utérins
et placentaires chez la rate préparturiente
*Laboratoire de Physiologie Animale, Dept.de Biologie, Université El Hadj Lakhdar-Batna- Algérie
**Laboratoire de Physiopathologie Foetomaternelle, Université de Rouen- France
L'acetorphan (10mg/kg, i.v.) est susceptible de provoquer une chute rapide et brutale (p<0.001)
des concentrations placentaires en oestradiol 15 minutes après son administration, suivie d'une restauration des teneurs basales 60 minutes après. Par contre les teneurs endogènes en progestérone ne montrent
pas de modification significative. Le rapport oestradiol/ progestérone (E2/P) évolue de 34 (témoin) à 8
(15 min.) et 57 (60 min.). Le thiorphan (5mg/kg, i.v.) a tendance à augmenter de façon significative
(p<0.05) les concentrations endogènes dans le placenta, celles en progestérone ne variant pas. Le rapport
(E2/P) est presque doublé en atteignant la valeur de 51. La naloxone (5mg/kg, i.v.) 20 minutes après son
administration induit une chute brutale (p<0.01) des teneurs placentaires en oestradiol, cependant, celles
de la progestérone ne montrent aucune variation. Le rapport (E2/P) est réduit de moitié comparativement au témoin.
Dans l'utérus, une chute dramatique (p<0.001) des concentrations en oestradiol 15 minutes
après l’administration d'acetorphan est notée, suivie d'un rétablissement, une heure après ce traitement.
Par contre, pour la progestérone, une chute linéaire négligeable en fonction du temps de traitement est
observée. Le rapport (E2/P) diminue modérément à la 15ème minute et augmente d'un facteur 2 à la 60ème
minute. Le thiorphan ne paraît pas influencer les teneurs utérines ni en oestradiol ni en progestérone une
heure après son administration. La naloxone, 20 minutes après son injection induit une élévation significative (p<0.05) des concentrations endogènes en progestérone et une baisse négligeable en oestradiol.
Le rapport (E2/P) diminue de moitié comparé au témoin.
Ces résultats suggèrent l'implication des récepteurs opioïdergiques et de l'enképhaline dans la
régulation de la libération des stéroïdes sexuels et de la motricité utérine chez la rate préparturiente.
82
Mots-clés :
Acetorphan - Enképhalinase - Naloxone - Oestradiol 17β - Placenta - Préparturiente - Progestérone - Rat Wistar - utérus
Contribution à l’étude physiologique de l’effort chez le
cheval de sport Arabe-Barbe à Annaba (Nord-est algérien)
MERDACI L* et GUELLATI M.A.**
Les résultats obtenus mettent tout d'abord en évidence des taux de testostérone significativement élevés après l’effort par rapport à l'état de repos. Cette impulsion sexuelle est liée au comportement
agressif de l'animal au moment de l'effort. Par ailleurs, les résultats obtenus révèlent également une hypoglycémie qui serait consécutive à une hyperglycémie dont les stimuli sont d'origine cognitive (stresseffort). Ce phénomène s'accompagne par une immuno-suppression, une hyperphosphorémie et une
hypocalcémie. Les fréquences respiratoires et cardiaques, elles sont de toute évidence significativement
plus prononcées après l'effort.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Dans ce contexte, nous avons tenté d'étudier la physiologie de l'effort chez le cheval de sport
Arabe-Barbe en explorant différents paramètres : endocriniens, hématologiques, biochimiques et cliniques.
Nous avons choisi comme lieu d'étude le club hippique d’Annaba. L'expérimentation a porté sur
15 animaux (10 mâles et 5 femelles). Après avoir effectué une enquête sanitaire auprès du vétérinaire
responsable du club, nous avons procédé à un examen clinique (fréquence cardiaque et fréquence respiratoire) et à des prélèvements sanguins au repos et après l'effort. Le sang est prélevé au niveau de la veine
jugulaire après asepsie de la région à ponctionner. Le sang collecté est aliquoté en plusieurs fractions pour
l'analyse des taux de testostérone selon la technique de Kuglin et al. (1990), et des paramètres hématologiques (taux d'hématies, de leucocytes et détermination de l’hématocrite) et biochimiques (glucose, cholestérol, calcium et phosphore).
MERDACI M. et GUELLATI M.A.
La compétition sportive est un réel stress pour le cheval. Elle provoque énormément de modifications dans son organisme, modifications qui pourraient engendrer des conséquences importantes sur
son comportement sexuel, ainsi que sur son potentiel reproducteur et pouvant entraîner des modifications aussi bien des paramètres hématologiques, que biochimiques et cliniques.
Contribution à l’etude physiologique de l’effort chez le cheval Arabe-Barbe à Annaba (Nord-Est Algérien)
*Institut des Sciences vétérinaires, Centre universitaire d’El Tarf, Algérie
**Laboratoire de Biologie appliquée, Université Badji Mokhtar, Annaba, Algérie
83
Mots-clés :
Cheval de sport - Cholestérol - Effort - Glucose - Hématologie - Stress - Terstostérone
Effet des états de stress post-traumatique (PTSD) sur la
réponse immuno-endocrinienne chez l'homme
FRIH H.*, CHETTATA S.*, RAHMOUNE H.*, ZIDI M.*, BENSAIDA M.*,
MAUREL D.** et GUELLATI M.A.*
*Laboratoire de Biologie Animale Appliquée, Université de Annaba, Algérie
** Physiopathologie et Action Thérapeutique des Gaz sous Pression, EA 3280, Faculté de Médecine
Nord, Marseille, France
email : [email protected]
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
FRIH H., CHETTATA S., RAHMOUNE H., ZIDI M., BENSAIDA M., MAUREL D. et GUELLATI M.A.
Effet des états de stress post-traumatique (PTSD) sur la réponse immuno-endocrinienne
chez l'homme
L'état de stress post-traumatique (PTSD) est défini par le DSM-IV comme le développement de
symptômes typiques faisant suite à un événement traumatisant. Ce trouble entraîne un ensemble de
réponses comportementales et physiologiques témoignant de l'effort d'adaptation de l'organisme.
Notre étude tente d'étayer les effets du stress post-traumatique sur les capacités adaptatives
immuno-endocriniennes de l'organisme. Cette étude est menée sur une cohorte de 26 individus des deux
sexes, habitant la wilaya d'EL TARF, âgés de 18 à 78 ans, dont 16 présentant cliniquement un PTSD et
10 sujets témoins. Tous ces individus ont subi un test de freinage à la déxaméthasone (Dxm) (0.5 mg
administrée par voie orale à 23 h à l'aveugle) permettant l'exploration du fonctionnement de l'axe corticotrope.
Divers paramètres ont pu être explorés, hormonaux (cortisol, testostérone, prolactine et thyroxine), cellulaires (granulocytes, lymphocytes, monocytes et plaquettes) et métabolique (glucose).
Les résultats obtenus révèlent que le PTSD entraîne :
- Une perturbation du fonctionnement de l'axe corticotrope se traduisant par une baisse du cortisolémie chez les PTSD des deux sexes et une hyper freination du cortisol plasmatique en réponse à la
Dxm.
- Une baisse de la réponse de l'axe gonadotrope se caractérisant par une baisse de la testostéronémie et de la prolactinémie ; en outre, le traitement à la Dxm induit une diminution des taux de prolactine plasmatique chez tous les groupes traités. Cependant, aucun effet du traitement sur la testostéronémie n'est signalé.
- Aucun effet du PTSD et de traitement sur le taux de la thyroxine plasmatique.
- Une baisse de la glycémie chez les PTSD des deux sexes, et une baisse plus importante en
réponse à la Dxm chez les sujets témoins des deux sexes, alors qu'aucun effet du traitement sur les PTSD
n'est relevé.
- Concernant la réponse immunitaire, le PTSD entraîne une immunosuppression illustrée principalement par une baisse des taux de lymphocytes chez les PTSD dans les deux sexes, et des plaquettes
chez les hommes. Le traitement à la Dxm a engendré une diminution plus importante des taux
de lymphocytes chez les PTSD, une légère diminution des taux de monocytes, et une légère augmentation des taux de granulocytes aussi bien chez les témoins que chez les PTSD des deux sexes.
84
Mots-clés :
Adaptation - Comportement - Dexaméthasone - Glucose - Hématologie - Immunitaire - Stress post-traumatique (PTSD) Testostérone - Thyroxine
CONFÉRENCES GÉNÉRALES
2ème Colloque euroméditerranéen
de Biologique environnementale
85
Conférence générale sur la conservation de la biodiversité
Biotechnologies de la reproduction appliquées
aux mammifères en voie de disparition
MAUGET Robert
C'est la technique de reproduction assistée la plus fréquemment utilisée et qui a donné le plus
de résultats significatifs. Elle permet de contrôler la dissémination de matériel génétique à l'intérieur d'une
population ou entre populations éloignées, d'introduire des gènes provenant de populations sauvages, de
surmonter des incompatibilités comportementales et de mélanger des générations.
La collecte de semence peut être réalisée à l'aide de vagin artificiel, par électro-éjaculation ou par
prélèvement (post mortem éventuellement) dans l'épididyme. Les limitations tiennent aux difficultés de
collecte chez des animaux non anesthésiés. Les techniques de cryoconservation sont variables selon les
espèces, voire même quelquefois impossible à appliquer pour certaines.
L'insémination artificielle nécessite de connaître la physiologie de la reproduction (détermination et
contrôle des cycles…) et l'anatomie des femelles de nombreuses espèces non domestiques (site de dépôt
de la semence: utérus, cervix, vagin?).
Induction de l'ovulation, superovulation, récolte et transfert d'embryons
L'ovulation peut être induite artificiellement par l'injection de prostaglandine (PGF2a) ou après
retrait d'implants de progestérone. L'injection de fortes doses de gonadotrophines entraîne des ovulations
multiples (superovulation) qui permettront d'obtenir, après fécondation naturelle ou insémination artificielle, un nombre important d'embryons qui seront ensuite transplantés chez plusieurs femelles receveuses. La collecte et le transfert d'embryons sont réalisés par voie transcervicale ou par laparoscopie. Une
des principales difficultés réside dans la synchronisation des femelles receveuses. Des techniques de cryopréservation des embryons sont actuellement développées afin de permettre un transfert différé.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Collecte de sperme et cryoconservation, insémination artificielle
MAUGET Robert
L'extinction des espèces fait partie du processus naturel de l'évolution mais le taux de disparition actuellement constaté est en forte augmentation, résultant le plus souvent d'activités humaines. Pour
ralentir cette extinction et contribuer au maintien de la biodiversité, la conservation in situ (basée sur la
préservation de l'habitat) paraît être virtuellement l'une des meilleures approches. Néanmoins, elle s'est
avérée dans de nombreux cas insuffisant pour permettre le développement de petites populations menacées et le maintien de leur diversité génétique. Ainsi, cette approche doit être complétée par des stratégies de conservation ex situ ayant pour but d'établir des populations captives viables permettant d'éventuelles réintroductions et la cryopréservation de ressources génétiques animales. Les programmes de conservation, sur le terrain et en captivité, pourraient bénéficier des outils biotechnologiques performants
développés chez les mammifères domestiques. Cette revue analyse les différentes techniques de reproduction assistée et leurs possibilités d'application (et/ou leurs limites) à la conservation de mammifères
sauvages menacés d'extinction.
Biotechnologies de la reproduction appliquées aux mammifères en voie de disparition
Professeur au Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris
87
Production in vitro d'embryons
C'est théoriquement la technique la plus efficace pour développer une petite population, mais
c'est aussi la plus complexe. Elle nécessite que se déroulent avec succès les différentes étapes: récolte des
gamètes, maturation in vitro des ovocytes, capacitation du sperme, fertilisation, développement in vitro des
embryons jusqu'au stade requis pour leur transfert chez des receveuses. De nombreuses tentatives d'application de cette technologie ont été faites ou sont en cours d'essais. A ce jour, on ne compte que de rares
succès d'obtention de un ou plusieurs jeunes nés vivants chez quelques espèces comme: le Gaur, le
Mouflon d'Arménie, le Lama, le Mouflon européen et le Cerf élaphe.
Autres biotechnologies et applications futures
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Banques de données génomiques
MAUGET Robert
Biotechnologies de la reproduction appliquées aux mammifères en voie de disparition
Un certain nombre d'autres biotechnologies émergentes ne sont pas encore utilisées en routine
chez les animaux domestiques mais pourraient s'avérer applicables dans le futur pour résoudre des problèmes de reproduction rencontrés chez des espèces en danger. On peut citer entre autres: bissection de
l'embryon, sexage (= tri) du sperme ou de l'embryon, injection intra cytoplasmique de sperme, xénogreffes de testicule ou de tissu ovarien, cryopréservation des ovocytes, vitrification des embryons, clonage…
Des banques génétiques sont actuellement en voie de constitution. Elles doivent permettre la collecte, le traitement, le stockage et l'utilisation de gamètes, embryons et autres matériels biologiques ou
ADN d'espèces menacées. En association avec les techniques de reproduction assistée, ces banques de
données constituent l'interface pour la conservation in et ex situ. Elles rendent possibles les mouvements
de matériel génétique entre populations (sauvages et captives) et fournissent une assurance contre l'éventuelle disparition d'une espèce.
Bilan
Les biotechnologies de la reproduction ont été perçues comme LA solution moderne pour sauvegarder les espèces menacées d'extinction jusqu'à ce que les scientifiques réalisent qu'il n'existait pas de
réponse simple pour manipuler la production de jeunes chez des espèces sauvages.
Le bilan actuel de l'application aux espèces menacées des techniques utilisées chez des animaux
domestiques met en évidence un taux plus important d'échecs que de réussites. La raison tient essentiellement au fait que, même parmi des espèces très proches, les mécanismes de la reproduction peuvent être
très différents. Il y a donc une impérieuse nécessité d'approfondir nos connaissances fondamentales de la
biologie des espèces sauvages. L'intérêt de telles recherches est maintenant reconnu dans l'optique de la
conservation de la biodiversité.
Références de revues avec bibliographie importante
Comizzoli P., Mermillod P., Mauget R. 2000. Reproductive biotechnologies for endangered mammalian species. Reproduction
Nutrition Development, 40:493-504.
Pukazhenthi B., Comizzoli P., Travis A.J., Wildt D.E. 2005. Applications of emerging technologies to the study and conservation of threatened and endangered species. Reproduction, Fertility and Development, 18:77-90.
Andrabi S.M.H., Maxwell W.M.C. 2006. A review on reproductive biotechnologies for conservation of endangered mamma-
88
lian species. Animal Reproduction Science. In Press (doi: 10.1016/j.anireprosci.2006.07.002).
Mots-clés :
Banque génétique - Biodiversité - Biotechnologies - Cryoconservation - Embryon - Espèces menacées - Insémination artificielle -Ovulation Reproduction - Transfert d’embryon
Conférence générale sur la conservation de la biodiversité
La Conservation de la biodiversité en Italie
FRAISSINET Maurizio
Associazione Studi Ornitologici Italia Meridionale - ASOIM Onlus
CP 253, 80046 San Giorgio a Cremano (Napoli - Italie)
On doit attribuer ces phénomènes positifs à plusieurs facteurs dont les deux plus importants
sont probablement
- la grande diminution du nombre de chasseurs qui sont passés d'environ deux millions
de pratiquants dans les années 70 à moins de 700.000 actuellement,
FRAISSINET Maurizio
De cette incroyable richesse de formes de vie on connait aussi, pour quelques taxa et pour
quelques espèces, les déroulements en cours.
Pour la classe des oiseaux, par exemple, on est passé de 230 espèces nicheuses en 1978 à 249 espèces
actuellement.
Pour quelques espèces de vertébrés on a obtenu des résultats de conservation considérables :
- le cas du Loup (Canis lupus) est peut-être un des plus connus dans le domaine international avec
l'augmentation de la distribution et de la population (on estime actuellement une population de 500 à 800
individus) et l'arrivée de l'espèce en France et en Suisse.
- le sauvetage du Cerf de Corse (Cervus elaphus corsicanus) en Sardaigne et l'exportation du même
en Corse
- l'augmentation de la Cigogne blanche (Ciconia ciconia) qui est passée d’un seul couple en 1959 à
160 couples en 2005, suite à de nombreux programmes d'élevage, de réintroduction et sauvegarde;
- l'augmentation du nombre de couples d'Aigle royal (Aquila chrysaetos) nicheurs en Italie.
- le retour du Gypaète barbu sur les Alpes, etc.
La Conservation de la biodiversité en Italie.
Le résultat est que l'Italie accueille, par exemple, le nombre d'espèces de plantes vasculaires le
plus élevé d'Europe (5599 y compris les natives et celles introduites par l'homme, mais dégénérées), ce
qui représente plus de la moitié de la flore vasculaire de toute l'Europe, évaluée en 11c047 espèces, bien
que l'Italie ait une surface qui est seulement 1/30 ème de celle de l'Europe.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
L'Italie, de par sa situation géographique et sa conformation morphologique particulière, présente la biodiversité la plus riche en espèces du continent européen.
Le long de ses 1275 kilomètres, de Linosa au Brennero, elle présente une grande variété d’écosystèmes allant des écosystèmes méditerranéens arides de la Sicile du sud, aux bois de conifères et aux
prairies alpines situées au-dessus de la limite de la végétation formée d'arbres, avec à l'intérieur de cet
intervalle une gamme très large de situations écosystèmiques et climatiques. Dans le même temps la présence de la chaine des Apennins au centre de la péninsule fait en sorte que sur distance de quelques centaines de kilomètres on peut passer rapidement du maquis de la côte au bois de hêtre de la montagne. A
cela on doit ajouter les nombreuses îles, l'isolement géographique dû à la chaine des Alpes, la présence de
côtes liées à la mer qui baigne la péninsule, la grande diversité de cultures agricoles et les rivières.
89
- et la forte augmentation des zones naturelles protégées, qui sont passées de 1% de la surface
du territoire national dans les années 70 à 11% en 2006.
Mais tout n’est pas aussi positif comme on pourrait le penser. Il y a encore de nombreux problèmes de conservation.
Le Vautour percnoptère, par exemple, est passé d'environ 30 couples nicheurs dans les années 70
à 3 couples en 2005 dans l'Italie péninsulaire, et d'environ 45 couples nicheurs dans la Sicile dans les
années 70 à 4 couples nicheurs en 2005. Depuis quelques années cependant, le WWF Italie a démarré un
projet de sauvegarde consistant à réaliser la reproduction en captivité dans un centre en Toscane suivi par
la libération des jeunes équipés de colliers émetteurs radio dans un nid en nature dans le sud d'Italie à
quelques jours de l'envol.
Parmi les espèces en situation critique on peut signaler l'Ours brun marsican (Ursus arctos marsicanus). La population ne paraît pas dépasser les 50 individus, et ce nombre réduit ne permet pas, après évaluation du pourcentage de femelles adultes, d’être très optimiste pour la sauvegarde de cet ours.
A contrario , la population d'Ours brun dans les Alpes semble retrouver une certaine vitalité,
suite à des interventions de repeuplements.
Le Milan royal (Milvus milvus) dont la diminution est vertigineuse sur la plupart du territoire italien, comme dans d'autres pays européens. La population italienne actuelle est estimée entre 293 et 402
couples alors que de l'Aigle de Bonelli (Hieraaetus fasciatus) ne restent que 18 à 20 couples.
En Italie la conservation de la biodiversitéon se heurte à de nombreux facteurs péjorants notam-
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
- le Plan National de la Biodiversité, proposé et jamais réalisé,
- l'absence de formes efficaces de gestion dans beaucoup d’aires naturelles protégées qui restent
parfois seulement des" parcs de papier " , souvent gérées par des personnes choisies selon des critères
politiques et non sur leur compétence,
- l’ ignorance des " choses naturalistes " largement répandue parmi les Italiens à tous les niveaux,:
des professeurs de sciences dans les écoles aux dirigeants du Ministère de l'Environnement, des administrateurs des régions aux parlementaires, aux journalistes, etc. Les Italiens sont un peuple dont la culture
estplus humaniste (mais dans sa forme la plus simple), avec connaissances sur la littérature, de l'art, de la
gastronomie, mais malheureusement ils ne connaissent rien ou presque des plantes et des animaux de leur
pays.
C’est cela, peut-être, le problème le plus important pour la conservation de la biodiversité en
Italie.
FRAISSINET Maurizio
La Conservation de la biodiversité en Italie.
ment :
90
Mots-clés :
Aigle royal - Aigle de Bonelli - Aquila chrysaetos - Biodiversité - Canis lupus - Cerf de Corse - Cervus elaphus - Ciconia ciconia Cigogne blanche - Conservation - Ecosystème - Gypaète barbu - Hieratus fasciatus - Loup - Milan royal - Milvus milvus - Ours brun
marsican - Plantes vasculaires - Ursus arctos marsicanus - Vautour percnoptère
Conférence générale sur la désertification et les changements climatiques
Désertification et Changements climatiques :
Quels liens ? Quels enjeux ?
KHAMMAR Farida
Laboratoire de Recherches en Zones Arides
Faculté des Sciences Biologiques
Université Sciences et Technologie Houari Boumediene
BP 44 Alger-Gare, 16000 DZ-Algérie
Les interactions réciproques entre désertification et changements climatiques font l'objet de
débats et de questionnements permanents. Lors de la Conférence de Rio en 1992, les pays participant se
sont accordés à mettre en place un certain nombre d'instruments internationaux, notamment les conventions cadres des Nations Unies sur les changements climatiques, la biodiversité, la lutte contre la désertification . Le sommet de la terre a été une rupture dans la perception des enjeux collectifs par :
1 - La reconnaissance officielle par la communauté des Etats de l'acuité des risques majeurs de
dégradation des ressources naturelles et,
Parmi les enjeux, la question de la Désertification consiste non pas dans l'extension des déserts
existant mais dans la " dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et sub-humides sèches
par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines " ; rappelons qu'environ un tiers de la superficie des terres émergées du globe est menacé de désertification et
environ un milliard de personnes dans le monde (en général les plus pauvres) sont directement affectées
car leurs moyens de subsistance dépendent du sol pour la plupart de leurs besoins. Par ailleurs, des
millions d'autres personnes sont également menacés et le continent africain reste le plus touché par ce
fléau.
Les changements climatiques sont définis comme " les changements du climat qui sont attribués
directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale
et qui viennent s'ajouter à la variabilité individuelle du climat observé au cours de périodes comparables".
Fréquemment, la satisfaction d’exigences à court terme, associée à des crises climatiques, démo-
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Désertification : Extension ou Dégradation ?
KHAMMAR Farida
Les deux conventions spécifiques (CCC et LCD) sont liées par le fait qu'elles portent sur de
nombreux problèmes d'environnement et de développement. Après la présentation de l'une et l'autre des
conventions, il s'agira d'analyser les liens existant entre elles et les possibilités de lutte commune qu'elles
offrent. La mise en œuvre de ces conventions et leur financement donne lieu à des luttes entre pays développés et pays en voie de développement chacun cherchant à négocier sa responsabilité et son engagement. Notons d'emblée que le débat s'annonce difficile, au vu des nombreuses difficultés principalement
liées à l'état de nos connaissances souvent incomplètes sur les processus de dégradation des terres d'une
part, et sur les changements climatiques d'autre part.
Désertification et Changements climatiques :Quels liens ? Quels enjeux ?
2 - La gravité de leurs conséquences écologiques et sociales.
91
graphiques et économiques imprévues, accentue l'impact de certaines pratiques (comme l'utilisation de
combustibles fossiles, la destruction des forêts qui absorbent le dioxide de carbone ou le changement
d'exploitation des terres et des activités agricoles) ce qui conduit au processus de désertification.
Le changement global du climat a-t-il une incidence sur la désertification ?
Malgré les incertitudes scientifiques existantes, il semble que les changements climatiques globaux prévisibles pourraient se traduire pour les zones arides par des sécheresses plus fréquentes et des
périodes sèches plus longues ce qui aggraverait la pression des populations sur les ressources et la dégradation des terres.
Rétroaction désertification/climat
Généralement l'effet des rétroactions sol/atmosphère existe mais reste très faible devant les
effets induits par les variations de la température de surface des océans ; il est clair que les processus physiques des changements climatiques et de la désertification sont intimement liés : les changements climatiques réduisent le potentiel des sols et la désertification exacerbe les changements climatiques par le fait
de la réduction de la végétation, considérée comme un puits pour le CO2, gaz à effet de serre le plus
important. Il est par ailleurs de plus en plus montré que les sols jouent un rôle significatif dans le stockage du carbone ; ce fait loin d'être reconnu nécessite des recherches plus fines.
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
De manière plus générale, la dégradation des terres en zones sèches mériterait plus d'attention
notamment dans sa relation à la biodiversité et aux ressources en eau étroitement dépendantes des conditions climatiques. Enfin il est plus que nécessaire d'adopter une approche intégrée pour la gestion des ressources naturelles prenant en compte la désertification et les changements climatiques et de l'intégrer
dans la politique de développement des pays.
KHAMMAR Farida
Désertification et Changements climatiques :Quels liens ? Quels enjeux ?
Perspectives
92
Mots-clés :
Aridité- Biodiversité - Changements climatiques - CO2 gaz à effet de serre - Désertification - Sécheresse
INDEX
2ème Colloque euroméditerranéen
de Biologique environnementale
93
Fitness, 60
Flux hydrique, 73
Foie, hépatique, 36
Forêt, Milieu forestier, 53, 55
Formule leucocytaire, 56
Foulque macroule, 61
Fulica atra, 61
Gambusia affinis, 27
Genetta genetta, 66
Genette commune, 66
Gerbillus nigeriae, 75
Gestation, Gestante, 30, 80
Glucose, Glycémie, 29, 33, 83, 84
Glutathion, GSH, 23, 27, 30, 31,
32, 33, 79, 80
Glutathion-S-Transferase, GST,
23, 24, 27, 30, 79, 80
Golfe, 24, 25, 26, 43, 50
Gravelot, 57
Gypaète barbu, 89
Habitat -aquatique, 45, 77
-caducifolié, 54
-naturel, 46
-urbain, 56
Halofénozide (RH-0345), 26, 28
Hématologie, -ique, 31, 54, 83, 84
Hémolymphe, 26
Héron, 52
Hexachlorobenzène (HCB), 29,
34, 35, 36
Hibernation, 65, 71
Hieratus fasciatus, 89
Himantopus himantopus, 57
Hivernage, -ant, 41, 52, 61
Homme, 84
Horloge interne, 71
Hormones, 15
Hôtes, 59
Hydrocarbures cuticulaires, 28,
Hydrologie, 44, 45
IBGN, 17
Immunitaire, 30, 59, 84
Immunodépression, 31
Incendie, 45
Inondations, Précipitations, 47
Insectes, Entomologie, 15, 18, 28,
46, 59, 68
Insecticide, 26, 28
Insémination artificielle, 87
Inventaire, 49, 54, 61, 62, 63
Invertébrés, 17, 45, 47
Ixodidés, 62
Lac, 44, 52, 58, 61
Lacerta pater, 64
Lacertidés, 65
Lagune,-aire, 22, 51, 58
Lapin, 37,
Larves aquatiques, 18
Levures, 19
Lézards, 63
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Mésogée Volume 62| 2006
Acanthodactyle vulgaire, 65
Changements climatiques, 47, 68,
Acanthodactylus erythrurus, 65
75, 91
Acariens, 59, 60, 61
Cheval de sport, 83
Acetorphan, 81, 82
Chironomes, 18,
Acclimatation, 71
Chitine, 15,
Acetamipride, 28,
Chlorobenzène, 30,
Acetylcholine,-esterase, 22, 24, 27, Chlorophylle, 43, 44
Acide borique, 28,
Chlorure de Mercure (HGCL2),
Acides Gras, 26,
32, 33,
Adaptation, 41, 59, 71, 73, 75, 84 Cholestérol, 29, 33, 83
Aigle royal, 89
Chrome, 21, 34
Aigle de Bonelli, 89
Chrono-biologie, -toxicité, 29
Aigrette, 52
Ciconia ciconia, 89
Altitude, 62,
Cigogne blanche, 89
Amphibiens, 45
CO2 gaz à effet de serre, 91
Anguilla anguilla, 58
Cochlée, 34
Anguille européenne, 58,
Colonie, 52
Anguillicola crassus, 58
Comportement, -al, 60, 71, 84
Anophèles, Anopheles 49,
Conservation, 89
Antifongique, 20,
Coprologie, 66
Appâts, 67,
Crevette royale, 78
Aquila chrysaetos, 89
Croissance (régulateur de), 15
Ardéidés, 52,
Crustacés, 26, 47, 77
Aridité, 71, 73, 91
Cryoconservation, 87
Artemia, 77
Culicidae, 49,
Arthropodes
Cultures sous serre, 68,
Arvicanthis ansorgei, 67, 73
Cuniculus lepus, 37,
Arvicanthis niloticus, 67, 73
Cuticule, 15, 28, 78
Audition, 34
Cycle -de mue, 78
Avocette élégante, 57
-hydrologique
Bactérie, Bactériologique, 20, 22
-cuticulaire, 78
Banque génétique, 87
Daurade, 50
Benfuracarbe, 28,
Défense comportementale, 60
Benthique, 17,
Démographie, 48
Benzène, 31
Dépenses énergétiques, 71
Besoins en eau, 75
Désert -tification, 71, 91
Bihoreau, 52
Déshydratation, 73, 75
Bioaccumulation, 18, 21
Détoxification, 31, 33, 79
Bioagresseur, 68,
Développement, 15,
Bioamplification, 21
Dexaméthasone, 84
Biocénose, 47,
Diabète, 80
Biodiversité, 46, 47, 87, 89, 91
Diptères, 18,
Biogéographie, 73
Donax trunculus, 24, 25,
Bioindicateur, 17, 24, 26, 46,
Dynamique des populations, 67
Biomarqueur, 17, 18, 22, 23, 24,
Eaux
-urbaines, 17, 18
27, 36,
-continentales, 44
Biomasse, 44
-tritiée, 75
Biométrie, 48
Ecdystéroïdes, 15,
Biosurveillance, 18, 22, 23, 24, 25, Echasse blanche, 57,
Biotechnologies, 87
Ecosystème, 22, 41, 45, 47, 89
Blatte, Blatella germanica, 28,
Ecotoxicologie, 15,
Bovins, 62
Effort, 83
Cadmium, 21, 27
Elevage, 77
Canis lupus, 89
Embryons, 87
Carbamate, 22
Enképhalines, -ases, 81, 82
Caryotype, 73
Espèce -envahissante, 75,
Catalase, 27
-résidente, 75
Cerf de Corse, Cervus elaphus, 89
-menacée, 87
Chaîne alimentaire, 21
Estivation, 65,71
Champignons phytopathogènes, 20 Eutrophisation, 43, 44
INDEX MOTS-CLES
INDEX MOTS-CLÉ
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Mésogée Volume 62| 2006
INDEX MOTS-CLES
INDEX MOTS-CLÉ
96
Lézard ocellé, 64,
Poids corporel, 36, 48, 51, 73, 75 Test écotoxicologique, 19,
Lipémie, Lipides, 26, 78
Poissons, 27, 44, 50, 51,
Testicules, -aire, 35, 37,
Littoral, 21, 43
Pollution, Polluants, 17, 19, 21, 22, Testosterone, 35, 37, 83, 84
Liza aurata, 51
23, 24, 25, 26, 27, 34, 37, 43, 79 Thiorphan, 81
Loup, 89
Population, 71
Thyroide, 36,
Lutte biologique, 20
Posidonia oceanica, 43
Thyroxine (T4), 32, 34, 36, 84
Mare temporaire, 45
Posidonie (Herbier à), 43
Tiques, 54, 59, 62
Mérion, 35, 36,
Poux, 61
Torpeur, 71
Meriones unguiculatus, 35, 36,
Précipitations, 47,
Tortues, 63,
Merle noir, 55, 59, 60,
Prédation, Proies, 53, 66
Tourterelle turque, 56
Mésange bleue, 53, 54
Préparturiente, 81,82
Toxicité, 18, 31, 33, 35, 36, 37, 79
Métabolisme - biochimique, 33
Progesterone, 82
Transaminases (ALAT, ASAT), 29,
- glucidique, 29
Prostaglandines, 81
36
-hydrique, 73
Protéinémie, Protéïnes, 26, 33, 78 Transferts d'embryons, 87
Métallothionéines (MTs), 18
Puces, 54
Triglycérides, 33,
Métaux, - lourds, -traces, 18, 21,
Rat, rat Wistar, 29, 30, 31, 32, 33, Tri-iodothyronine (T3), 36
23, 25
34, 79, 81, 82
Turdus merula mauritanicus, 55,
Methylparathion, 27, 79
Recolonisation, 45
59, 60
Migration, Migrateur, 59
Régime alimentaire, 54, 64, 65, 66 Urbain(e) (Péri-), 17, 18, 41, 46,
Milan royal, Milvus milvus, 89
Réhydratation, 73
55, 56
Mollusques bivalves, 22, 23, 24,
Rejets industriels, 18,
Urée, 33
25, 48
Reproduction, Stérilité, 15, 25, 26, Ursus arctos marsicanus, 89
Morphométrie, Morphologie, 49,
28, 30, 31, 37, 50, 51, 54, 55, 56, Utérus, 82
54, 55, 56, 77
57, 59, 71, 87
Variations saisonnières, 25, 52,
Mortalité, 53
Reptiles, 63,
57, 62, 64, 65, 66, 71
Moustiques, 49
Résilience, 45
Vautour percnoptère, 89
Mugilidés, Mulet doré, 51
Restriction hydrique, 73, 75
Viticulture, 19,
Mytilus galloprovincialis, 48
Rhopalocères, 46
Zones humides, 57, 58, 63, 73
Naloxone, 81, 82
Rivière, 17,
Zoocénose, 45
Nappes phréatiques, 19,
Rongeur, rongeur désertique, 67, Zooplancton, 47
Nématode, 58
71
Nid, 53, 57, 59,
Rotifères, 47
Nourrissage, 60
Ruditapes decussatus, 22, 23,
Oasis, 68
Rythme d'activité, 64, 65
Oestradiol, 82
Salicornia fruticosa, 57
Oiseaux, 41, 44, 52, 53, 54, 55, 56, Salinité, 43, 58, 77
57, 59, 60, 61, 89
Sangsue, 61,
Organisation spatiale, 63
Sanitation, Soins aux jeunes, 60
Organophosphorés, 22
Sécheresse, 75
Ours brun marsican, 89
Sédiment marin, 21,
Ovulation, super-, 87
Sels nutritifs, 44
Palourde, 22, 23
Serpents, 63
Parasites -ectoparasites, 54, 59,
Sex ratio, 50, 51
60, 61, 62
Sexualité, 51
-endoparasite, 58
Solvants, 37
Parc National d'El Kala (PNEK),
Sparus aurata, 50,
52, 58, 62, 63, 64, 65, 66,
Spermato -genèse, -zoïdes, 35, 37
Parus caeruleus ultramarinus, 53, Streptopelia decaocto, 56
54
Streptozotocine, 80
Penaeus kerathurus, 26, 78
Stress, - 83
Perna perna, 48
-de contention, 79
Pesticides, 15, 19, 35
-environnemental, 23, 24,
Peuplement, 52
-oxydatif, 27, 32, 80
Phéromones, 28,
-post-traumatique (PTSD), 84
Phosphatase alcaline, 29, 33,
Systématique, 49
Phytoplancton, 44
Taille, 48, 51
Piège, piégeage, 67
Taterillus gracilis, 75
Placenta, 81, 82
Taterillus pygargus, 75
Plaine (basse), 62
Taurine, 79, 80
Plantes vasculaires, 89
Térato-gène, -logie, 30, 31,
Guellati, Mohamed A., 30, 31, 32, Tiar, Ghoulem, 52
33, 79, 80, 83, 84
Traore, Sadio, 67
Guellati, C, 56
Trea, F., 80
Hamdi, Leila, 37
Ziane-Rouag, Nadia, 52, 54, 61
Jaoua, Samir, 20
Zidi, M., 84
Joyeux, A, 45
Zouari, Nabil, 20
Kara, M. Hichem, 44, 51, 77
Khammar, Farida, 91
Khati, Willy, 23
Khebbeb, Mohamed El Hadj, 26,
Khelili, Kamal, 37
Khelfaoui, F, 55, 60
Kilani Feki, Olfa, 20,
Lakbar, Chanez, 79
Kilani-Morakchi, S., 28,
Lagadec, V, 18,
Mammeria, Aicha Beya, 43,
Marsol, L, 45
Martin, C., 47
Masotti, Véronique, 46
Mauget, Robert, 87
Maughan, Nicolas, 17, 46
Maurel, Daniel, 30, 34, 35, 36, 73,
75, 84
Merdaci, L., 83
Merzoug, S., 30, 32, 33,
Messerer, Yacine, 44
Mezali, Karim , 48
Mietton-Peuchot, M., 18,
Milisic, V., 18
Moreau, Xavier, 18,
Morsli, Saloua, 26,
Nouacer, Sabah, 23, 50
Ouali, Kheireddine, 27, 30, 32, 33,
80
Ouertani, L, 35, 36,
Oumeddour, O., 56
Provençal,
Rahmoune, H., 84
Retem, C., 79,
Retima, Abdelkader, 44
Rouachdia, R, 27,
Rouag, Rachid, 52, 54, 63, 64, 65
Saez, G, 18,
Saighi, S., 68
Sakraoui, Feriel, 30, 31, 32, 66,
Scheifler, Renaud, 25
Schembi, T, 18
Schwob, Isabelle, 46
Siaud, Philippe, 34, 79, 80
Sicard, Bruno, 67, 71, 73, 75,
Sifi, Karima, 24
Smaghe, G., 28
Soltani, Noureddine, 15, 22, 24,
25, 26, 28, 49, 78,
Tahraoui, A., 30, 32, 33, 80
Tarai, N., 68
Thiam, Massamba, 73, 75,
Thiéry, Alain, 17, 18, 45, 46, 47
N° spécial : 2ème Colloque eurométiterranéen de biologie environnementale
Mésogée Volume 62| 2006
Abbes, A., 22
Adamou, A.E., 57
Adjroud, Ounassa, 81, 82
Ag' Atteynine, Solimane, 73, 75,
Amarouayache, M., 77
Aribi, N., 28
Bairi, AbdelMajid, 30, 79, 80
Bayle, Patrick, 41
Becir, A., 59
Becir, F., 55
Belabed, A., 55, 60
Beldi, Hayette, 25
Bendali, Fatila, 49
Ben Saad, Moncef, 29, 35, 36,
Bensaida, M., 84
Bensouilah, Mourad, 27, 58, 62,
Benyacoub, S., 53, 66
Bitri, Lotfi, 29, 35, 36,
Blondel, Jacques, 9
Bouakkaz,A, 30,
Boukheroufa, M., 66
Boukhris, M., 32,
Boulahbal, Alibey
Boulahbal, R., 53, 61
Bourehail, N., 51
Bousicimo, Z., 59
Bouslama, Z., 55, 56, 60
Bouzidi, N, 30, 31,
Chabi, K.J., 52, 54, 57,
Chaoui, L., 51
Chekakta, A., 56
Chettata, S., 84
Chouahda, Salima, 24
Clabaut, M., 81, 82
Darragi, W., 35
De Jong-Moreau, L, 18
Derbal, Farid, 78
Dhaouadi, N., 36,
Dib, Loubna, 62,
Djabali, Nacira, 37
Djabourabi, A., 27, 58
Djebar, A. Borhane, 21, 22, 43,
Djebari, N., 58
Djellali, H., 65
Djouak, W., 56
Doumandji, S., 68
Dridi, I., 29,
Duplantier, Jean Marc, 73, 75,
Emblanch, C., 47
Estève, K, 18,
Farine, J.P., 28,
Faure, Eric, 46, 51
Fraissinet, Maurizio, 89
Frih, Hacène, 84
Gheid, Samira, 26,
Giraudoux, P., 53, 66
Graiche H., 65
Gregoire, A., 60
Groud, L., 51
Gueddah, Doria, 21
INDEX AUTEURS
INDEX AUTEURS
97
ANNEXE
2ème Colloque euroméditerranéen
de Biologique environnementale
99
PRESENTATION D’OUVRAGES
Nuovo progetto atlante degli uccelli
nidificanti e svernanti nella citta’ di Napoli
(2001 - 2005)
FRAISSINET Maurizio
Monografia n. 7 dell'Associazione Studi Ornitologici Italia Meridionale - ASOIM
Between 1990 and 1994, an atlas of the breeding and wintering birds in the city of
Naples was completed and published in a book included in a series of monographs by the
Associazione Studi Ornitologici Italia Meridionale - A.S.O.I.M. (Fraissinet, 1995). Ten years
later, the project was repeated with the same modalities in order to study possible variations
the number, composition, and distribution of species. The project is now complete, and here
we present the initial results and compare them to those of the previous atlas. The analysis
of a territory, ten years later, though the use of distribution maps, avian community list, and
population studies based on standardised methodologies, such as an ornithological atlas, is an
important occasion to study variations that took place over time and their impact on their
environment. These analyses become all the more interesting due to the fact that they have
been undertaken in a densely populated urban environment subject to rapid, radical change,
which needs to constantly monitor the quality of urban life in order to ensure the well-being
of its citizens.
....../......
Comparisons with other Italian and European cities for which an ornithological atlas
has been published show that Naples hosts fewer breeding species than other large cities such
as London, Berlin, Brussels, Warsaw, Prague, Sofia, Turin, Florence, and Rome. This is explained by the geographic and bio-geographic characteristics of the city, which is located along
the Mediterranean coast and at the southern end of a peninsula, and which is not crossed by
a large river - unlike the cities listed above - and thus does not enjoy the increases in biodiversity associated with riverine habitats.
INSTRUCTIONS AUX AUTEURS
Les manuscrits doivent être fournis dans un premier temps en trois exemplaires
dactylographiés, format A4 recto uniquement ou par courrier électronique. Les
textes retenus seront soumis à l'avis d'un relecteur. La version corrigée sera fournie sur support informatique.
Chaque article comprendra :
Titre français et anglais
Prénom et nom du ou des auteurs et adresses respectives (dans le cas de coauteurs préciser le nom du correspondant)
Résumé de 10 lignes maximum et six mots clés dans la langue courante de l'article
Résumé de 20 lignes maximum et six mots clés dans l'autre langue
Introduction
Matériels et méthodes
Résultats et discussion
Conclusion
Remerciements
Références.
Les noms latins (genre et espèce) uniquement doivent être écrits en italique. Les
noms d'auteurs seront écrits en minuscule.
Les numéros des figures seront en chiffres arabes, ceux des tableaux en chiffres
romains et les unités de mesure normalisées sur le mode du Système
International d'Unités.
Les références bibliographiques citées dans le texte doivent être regroupées par
ordre alphabétique à la fin du manuscrit sur le modèle suivant :
Ramade F., 1974. Eléments d'écologie appliquée. Paris, Ediscience Ed. : 522 p.
Francke W. et Engel W., 1986. Synorogenic sedimentation in the Variscan belt
of Europe. Bull. Soc. Géol. Fr., sér. 8, 2 (1) : 25-33.
Janzen D. 1988. Tropical dry forests. The most endangered major tropical ecosystem : 130-137, in : Biodiversity, Wilson Ed., 521 p.
Illustrations :
Les tableaux seront saisis sous Word ou Excel uniquement.
Les illustrations originales au trait se feront sur bristol blanc, à l'encre de Chine
noire et seront dotées d'un numéro d'ordre.
Dans tous les cas, tenir compte des réductions dans le choix des lettres et des
signes.
Les illustrations photographiques, uniquement en noir et blanc, seront fournies
sur tirages papier ou diapositives de qualité.
Les images informatiques seront fournies en format TIFF ou JPEG .
Les légendes des figures et tableaux seront regroupées sur une même page.
Tirés-à-part:
Il sera fourni à chaque auteur un fichier format PDF de son article. Des tirés-àpart sur papier pourront être fournis sur demande expresse.
Toute commande supplémentaire devra être formulée lors du renvoi du manuscrit corrigé, accompagnée du nom et de l'adresse de la personne ou de l'organisme à qui sera envoyée la facture
INSTRUCTIONS TO AUTHORS
Papers must first be handed out in triplicate typed A4 format paper, front page
only or by e-mail.
The texts selected will be submitted to a reviewer. After correction , the final version will be sent on computer support.
Each paper should content :
Title in French and in English
Name(s), surname(s) and address(es) of author(s) (in case of co-authors, indicate the correspondent one)
Ten lines maximum abstract and six key-words in the current language of the
article
Twenty lines maximum abstract and six key-words in the other language.
Introduction
Materials and methods
Results and discussion
Conclusion
Acknowledgements
References
Latin names only (Genus and species) would be wrote in italic, author names in
small letters.
Figures numbers must be noted in Arabic numerals, tables one in Roman numbers and measure units standardized on the International Units System model.
Bibliographic references mentioned in the text must be listed in alphabetic order,
at the end of the paper, as following :
Ramade F., 1974. Eléments d'écologie appliquée. Paris, Ediscience Ed. : 522 p.
Francke W. et Engel W., 1986. Synorogenic sedimentation in the Variscan belt
of Europe. Bull. Soc. Géol. Fr., sér. 8, 2 (1) : 25-33.
Janzen D. 1988. Tropical dry forests. The most endangered major tropical ecosystem : 130-137, in : Biodiversity, Wilson Ed., 521 p.
Illustrations
Tables should be typed on Word or Excel software only.
Original drawings should be made on white paper with Chinese ink, with an
order number.
In any case, take into account reductions in the choice of letters and symbols.
Photographic illustrations, only black and white, should be on opaque paper or
transparent support (dias of high quality).
Computer pictures should be in TIFF or JPEG format.
Legends of figures and tables should be note on a same page.
Off prints
Each author or co-author will receive a PDF computer version of its manuscript.
Thorough 25 off prints free of charge could be sent on express sollicitation.
Additional off prints should be ordered with the sending of corrected version ,
with name and address of person or institute where invoice must be sent.
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