INTRODUCTION
Au bout de trois années d’études, on se rend compte qu'on a parcouru un sacré bout de
chemin. Malgré les doutes et les hésitations, c’est un choix posé et réfléchi que de vouloir
devenir institutrice au préscolaire. C’est pourquoi je vous donnerai quelques indications sur
mon parcours personnel dans la première partie de ce travail.
En fin de parcours a débuté l’option « différencier dans tous les sens ». J’avais alors l’idée
d’essayer de trouver un stage avec un enfant en intégration, ce qui me permettrait de me
rendre compte de ce qui est mis en place pour favoriser son intégration et ses apprentissages.
Cependant, j’ai réalisé un stage en école spécialisée dans une classe de langage avec des
enfants dysphasiques. Cette expérience fut très enrichissante et m’a permis de découvrir ce
handicap que je ne connaissais alors que de nom.
J’y ai alors découvert, non seulement les difficultés de langage que rencontraient ces enfants
mais aussi en quoi cela consistait au niveau de toutes les autres matières pédagogiques. Ces
enfants rencontrant déjà de grandes difficultés dans la maîtrise de la langue ont également
des troubles associés qui prennent de la place dans leurs apprentissages et qui les
compliquent d’avantage.
C’est pourquoi j’ai décidé de traiter cette question d’intégration des enfants dysphasiques et
de leurs troubles associés dans une classe ordinaire. Ce sujet est repris dans la deuxième partie
de ce travail.
Je vous expliquerai alors ce qu’est exactement la dysphasie et quels sont les signes qui
permettent de la détecter. Je vous parlerai également des troubles associés et approfondirai
certains d’entre eux qui sont ceux qui m’ont particulièrement marquée lors de mon stage.
Les points positifs de l’intégration y seront également traités puisqu’on part avec l’optique
que si l’enfant est intégré, c’est que c’est un choix qui a été fait en fonction des avantages.
Ensuite, j’aborderai les petites choses qui peuvent être mises en place pour aider l’enfant à
acquérir certaines compétences relationnelles qui sont à travailler lors de l’intégration mais
aussi de ce qu’il est possible de mettre en place dans les différents apprentissages en
commençant par la langue française, en passant par les mathématiques et plus
particulièrement le dénombrement, les notions spatiales et temporelles, les possibilités au
niveau de la motricité fine et ce qui peut être intéressant pour favoriser la concentration et la
mémorisation.
Au long de ce travail, vous rencontrerez plusieurs idées d’activités dont certaines préparations
peuvent être retrouvées en annexe.
Etant donné qu’il s’agit d’un travail synthétique, il m’a fallu faire des choix dans les sujets
traités et ainsi renoncer à d’autres. C’est pourquoi, je vous parlerai seulement de quelques
compétences liées, selon mon expérience, de façon assez répétitive aux enfants dysphasiques.
Je ciblerai ce travail pour des enfants de troisième maternelle car ce n’est que vers 4-5 ans
que le diagnostic est posé, c’est donc à ce moment et pour cette année que la demande
d’intégration en maternelle est la plus importante.
J’espère vous faire découvrir au mieux ce sujet et les pistes de travail pouvant être mises en
place au sein de classes ordinaires pour accueillir et faire évoluer ces enfants dans un meilleur
respect de leur différence et dans le but de les faire évoluer au mieux.