La compagnie la Bulle de temps
a l’honneur de vous présenter
Les Deux Timides
Comédie vaudeville en un acte
D’Eugène Labiche
Mise en scène d’Isabelle Desalos
La Bulle de temps
Maison Du Citoyen et de la Vie Associative
16 rue du Révérend-re Aubry
94120 Fontenay-sous-bois
Contact : 06.71.17.55.69
labulledetemps@gmail.com
n° SIRET : en cours
Eugène Martin Labiche
(Paris 1815-1888)
Eugène Labiche est un dramaturge français, élu membre de l’Académie française en 1880.
Issu d'une famille bourgeoise aisée, il fait des études de jeune homme de bonne famille. Ayant
obtenu un baccalauat en lettres, il effectue un voyage de six mois en Italie. À son retour, il entame
des études de droit qu’il poursuivra jusqu’à la licence, tout en faisant publier dans de petits magazines
de courtes nouvelles. Avec Auguste Lefranc et Marc-Michel, il fonde une association en vue de créer
des pièces de théâtre. Leurs premiers drames n’étant pas très bien reçus, ils se consacrent à la comédie.
En 1837, la production de Labiche est modeste : deux ou trois pièces par an en moyenne, parfois
aucune pour cause de voyages à l’étranger. C’est le rythme dun jeune bourgeois dilettante aimant
l’écriture théâtrale mais n’en ayant pas ritablement besoin pour vivre. Durant cette période, il
publiera son seul roman, La Clé des champs (1839). Mais, à partir de 1848, sa production saccélère,
puisqu’il fait jouer en moyenne près de dix pièces par an jusqu’en 1859. Son plus grand succès sur la
période reste Un chapeau de paille d’Italie en 1851.
Puis, Labiche se marie le 25 avril 1842, avec une riche héritière de 18 ans, Adèle Hubert, ce qui
explique un ralentissement de sa production. En 1868, il est élu maire de Souvigny et son soutien au
coup d’État de Bonaparte en 1851, lui permit de bénéficier alors de nombreux appuis pour
promouvoir son œuvre théâtrale.
Auteur de cent soixante-quatorze pièces, production honorable pour l’époque, il est aujourd’hui
l’un des vingt auteurs les plus joués à la Comédie-française. Labiche est un véritable auteur satirique,
fin observateur de la bourgeoisie à laquelle il appartient. Ce monde étriqué dans lequel il exalte la
toute puissance de l’argent renvoie au contexte financier du Second Empire.
Un Garçon de chez Véry est présentée pour la première fois à Paris au Théâtre du Palais-Royal, le 10
mai 1850 et Les Deux Timides au théâtre du Gymnase, le 16 mars 1860.
Moins volontairement moraliste et dagogique que Molière et moins pessimiste que Feydeau,
Labiche est un savant mélange de ces deux grandes figures du théâtre classique. Dans ses pièces en un
acte, il traite de situations simples et percutantes : les ravages de la timidité dans la difficile question
du mariage de sa fille ; les effets d’un comportement trop vif sur la vie d’un père…et de sa fille ; les
problèmes que pose l’incapacités de rédiger un mot sans faute d’orthographe pour un politicien ;
l’arrivée dans un foyer du moin des adultères respectifs d’un mari et de sa femme…
On peut cependant remarquer que les sujets choisis ne sont pas toujours gers. La timidi ou
l’emportement d’un re peuvent devenir dramatiques pour la destinée d’une fille… On peut
également noter que Labiche est très attaché à l’émancipation des femmes : toutes se voltent contre
un comportement injuste et machiste ou une cision arbitraire qui ne leur convient pas.
« Les Deux Timides »
Comédie vaudeville en un acte
Cécile aime Jules, mais Monsieur Thibaudier, son père, timide à l’extrême, n’a orefuser l’offre
d’un autre soupirant. Par ailleurs, l’ai est lui aussi d’une timidité navrante. La jeune fille
parviendra-t-elle à évincer le prétendant gênant ?
Les Personnages
Monsieur Thibaudier : le père, embourbé dans ses principes
Cécile : sa fille, un peu plus dégourdie
Garadoux : le prétendant importun, beau parleur sans vergogne
Jules Frémissin : l’amoureux timide
Annette : la femme de chambre
L’Histoire
Cécile attend la venue de Jules Frémissin, un jeune gaon qu’elle apprécie beaucoupmais elle
découvre que son re a accordé sa main à un autre prétendant, Anatole Garadoux, beau parleur par
excellence. Elle tente donc de faire renvoyer l’importun mais son père préfère se taire et acquiescer
plutôt que de mettre qui que ce soit à la porte. Cela ne se fait pas ! Entre temps l’ai fait son ente,
s’efforçant de demander la main de la jeune fille. Mais face à un père qui a « une telle assurance », il
n’ose pas, lui non plus !
Les Intentions
L’action se roule le matin, à une heure Monsieur Thibaudier a normalement déjà pris son
petit-déjeuner, mais lui qui les redoute tant est assailli par des visites. Il choisit donc de faire préparer
son t et son croissant quotidiens dans le salon de ception, mais encore il lui sera impossible de
le boire avant qu’il ne refroidisse ou qu’on ne le lui subtilise
On ne peut se contenter de finir Monsieur Thibaudier et Jules comme des timides. Ce n’est pas
un état constant. Seule la rencontre d’inconnus et la nécessité de s’affirmer face à eux, dans le cas, par
exemple, d’une demande en mariage, fait naître chez eux un doute extrême, une confusion grandiose,
une véritable incapacité à s’opposer et même à simplement communiquer. Plutôt que des timides, ce
sont des naïfs engons dans leurs principes, pour qui chaque nouvelle situation est une montagne à
franchir. Tout à fait conscient de cette aversion pour linconnu, cela n’empêche pas Monsieur
Thibaudier de donner des ordres à sa femme de chambre ou de réprimander sa fille, ou Jules
d’évoquer le fiasco de son premier plaidoyer.
Lorsque le re de Cécile parle d’Anatole Garadoux, ce prétendant gênant installé dans la chambre
d’ami depuis quinze jours, il l’admire. Il envie son éloquence et ve de lui ressembler. On se
concentre sur la timidité, car c’est elle qui crée la situation dramatique, mais ce handicap ne les
caractérise pas en particulier. Chaque personnage est atteint, au moins une fois pendant la pièce,
d’une gêne, d’un malaise, apparenà de la timidité : Annette, moin de l’humiliation de son maître,
voudrait disparaître, ne souhaitant pas outrepasser les bienséances que sa position de femme de
chambre lui impose ; Cécile, elle-me, s qu’il s’agit d’évoquer son amour pour Jules ou l’amour
éventuel que Jules pourrait avoir pour elle, est très mal à l’aise ; enfin Garadoux, qui jusquà la
dernière minute conservait cette figure assue, à la mention de ses méfaits passés, devient rouge de
honte et fuit cette famille qu’il essayait d’embobiner.
Les Costumes
Les Thibaudier sont des bourgeois aisés, attachés à des principes de société et qui ne regardent pas
à la dépense. Les costumes traduisent cette aisance financre. La coupe des robes (anes cinquante)
est simple en accord avec la sobriété du décor et élégante : une ligne fine mettant en valeur la
silhouette tout en restant assez sage à l’image des meurs des personnages. Pour les hommes, un
costume complet avec veste, gilet, cravate, pochette et pantalon, aussi très élégants et sans fioriture.
Le cor
- Deux fauteuils
- Une pendule
- Un meuble console
- Deux vases avec des fleurs
- Un psyc
- Deux guéridons
- Un lustre
- Une desserte
- Un nécessaire pour le thé
- Une carafe et son verre
- Une bassine
- Deux porte-cigarettes
- Un porte-document avec papier à lettres, plumes et encrier
- Une bouteille ouverte et son verre à pied
- Deux clochettes et un livre
- Un nécessaire à ongles
Nous recréons l’atmosphère d’un intérieur bourgeois sans pour autant surcharger l’espace. Nous
sommes ici dans un salon de réception, sorte d’antichambre. C’est ici que sont tout d’abord reçues les
visites, avant que le maître de maison ne les fasse pénétrer dans le salon principal ou le bureau.
L’espace est donc constitué de deux fauteuils pour les longues attentes, d’une pendule au cas
l’heure avancée les ferait songer à repartir, d’un cadre de miroir Garadoux se contemple à foison,
d’un nécessaire pour le thé avec guéridon que Monsieur Thibaudier fait installer dès le début de la
pièce par Annette, voyant l’heure de son petit déjeuner s’éloigner à grand pas et les visites ne pas
sembler vouloir s’arrêter, ainsi que de deux vases que cile et Annette vont remplir de fleurs dès la
première scène en vue de la visites de Jules…
L’horloge n’est pas seulement un élément dissuasif pour les visiteurs ; elle joue aussi, dans la pièce
un rôle très important. Entre Jules Frémissin et Monsieur Thibaudier, le dialogue n’est pas facile. Ils
ont alors l’idée de s’écrire par pendule interposée : au lieu de parler, Jules décide de diger sa
demande en mariage et, comme Monsieur Thibaudier a troule moyen de s’éclipser, il lui dépose
l’enveloppe sur la pendule. Astuce que le père de Cécile ne manque pas de réutiliser. Mais, pour un
timide, une telle assurance devient grisante et le contact physique d’un Garadoux a toujours plus de
poids que l’écrit d’un Frémissin ou que les sentiments d’une Cécile.
Enfin, outre son action dramatique et lélément de décor massif que représente lhorloge, celle-ci
émet un tic-tac tragi-comique. En effet, il symbolise le temps qui passe, l’approche grandissante de
l’heure fixée par Garadoux pour son mariage avec cile, mais il met aussi en valeur le silence qui
s’impose entre les deux timides, lorsque chacun, dans son coin, attend que quelque chose se passe.
Les Chants
Très fournies en chansons, les pièces de Labiche peuvent vite basculer dans une forme d’opérette.
Mais les airs sont ici totalement intégrés dans le fil de la narration : ils sont chantés par les
personnages, comme on pourrait le faire dans la vie : par exemple cile fredonne en se promenant.
Cela les aiderait presque à communiquer. Ainsi, Thibaudier raconte avec une forme d’aisance sa
rencontre avec Garadoux et Jules et Cécile échangent leurs premières paroles en chanson.
Les airs choisis sont assez connus pour évoquer une intention, en plus de celle que joue les
comédiens, mais adapté pour la pièce, les textes étant dé écrits par Labiche.
Airs utilisés :
- Les Petites Femmes de Paris, chanté par Brigitte Bardot et Jeanne Moreau
- Je suis malade, de Serge Lama
- Un Beau Roman, de Michel Fugain
- Gare au gorille, de Georges Brassens
- Tu verras, de Claude Nougaro
- Carmen, de Georges Bizet
La Compagnie
La compagnie la Bulle de temps a pour objets l’écriture et la mise en scène d’œuvres théâtrales et
cinématographiques ainsi que l’organisation de lectures et d’ateliers artistiques.
Réfléchir en toute liberté
La démarche artistique de la compagnie vise à révéler l’individu au centre de la socié. À l’origine,
le théâtre avait une fonction civique. Il participait à l’harmonie de la cité. Sans prétendre à une action
politique, l’objectif est de permettre à chacun de réfléchir à l’ensemble, de s’interroger sur la place
qu’il peut ou veut tenir dans la société.
Néanmoins, il ne s’agit pas d’imposer une réflexion mais simplement de la rendre possible. Cela en
racontant une histoire, en faisant rêver le spectateur… quitte à réveiller le héros qui sommeille en lui !
Tel un la Fontaine, un Voltaire ou un Montesquieu, prenant le lointain pour évoquer le proche, la
compagnie préfère conserver une re distance entre le spectateur et la situation racontée. Un brin
de fantaisie, d’ancienne casse le réalisme du cinéma ou des pièces trop volontairement
contemporaines : un théâtre « coup de poing » qui vise à déstabiliser le public. La réflexion doit venir
en toute simplicité de la situation présentée ; le spectateur doit rester libre de sa réflexion et pouvoir
venir au théâtre pour se divertir simplement.
Une Fidélité à la modernité des textes
On oppose souvent fidélià l’écrit et modernide la mise en scène, mais toute œuvre de quali,
aussi ancienne soit-elle, est capable de toucher les générations à venir. C’est cette intemporalité
inhérente qu’il est intéressant de mettre en avant. Depuis Brecht, les metteurs en scène allemands
adaptent et coupent les textes, mais cela ne les empêche pas de rester fidèle à la pensée de l’auteur : ils
suppriment, sans en dénaturer le sens, les obstacles pour le spectateur d’aujourd’hui.
Pour la compagnie, l’intemporalité va de pair avec la sobriété. Le symbole, ce qui est évoqué
recouvre une ri plus vaste que l’exemple réaliste. Les mises en scène sont donc épurées : elles
prennent naissance avec le texte et évoluent avec le corps. C’est à partir de l’écrit que la forme
principale se dessine. Celle-ci est ensuite transformée par le travail, jusqu’à trouver sa torsion finale.
La scénographie comme le son et la lumière sert le texte et la situation sans les écraser. La richesse
de l’univers sonore de la musique daccompagnement aux bruitages permet de faire exister ce qui
n’est pas montré. De même, un décor et des costumes audacieux peuvent trouver leur place dans une
mise en sne, mais il ne s’agit pas créer une forme pour elle-même, gratuite, sans lien avec l’histoire.
Richesse et Sensibilité
Toutes les formes d’expression artistique sont estimées et recherchées par la compagnie : de la
petite structure simple et adaptable en tout lieu, à l’épopée prestigieuse aux décors imposants ; du
clown au conte, de la marionnette à l’escrime.
Les œuvres sont sélectionnées pour leur richesse la variété de lectures quelles permettent et
leur sensibilité. Un même soin est porté à chaque niveau d’interprétation. Ainsi tous peuvent être
touchés : amateurs comme novices, du plus petit au plus grand.
Raconter une histoire, divertir et interroger le public à travers une marche simple et honte,
voi l’objectif de la compagnie.
1 / 8 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !