La Compagnie
LES DEUX TIMIDES
Texte d’Eugène Labiche
Mise en scène La Compagnie Hisse et Eau
Avec Gael Guillon Verne, Roxane Merlin, Sylvain Marceaux,
Elliot Janon/Yohann Sassier et Mathilde Marillat /Manon
Adolphe
Contact: 06.77.97.61.84 / / 06.79.57.52.27
www.hisse-et-eau.fr
Association loi 1901
36 RUE des Petites Ecuries,
Numéro d’association : W751231118
1
Résumé de la pièce
Monsieur Thibaudier vit avec sa fille, Cécile, près de Châtou. Sa timidité, qui n’est plus un mystère
pour personne, le conduit perpétuellement sur des chemins tortueux. Ne sachant refuser quoi que ce
soit, il accepte tout, s’incline même devant le plus parfait inconnu. Monsieur Garadoux, une fine
mouche du coin et un homme au passé douteux, s’invite chez Monsieur Thibaudier pour un séjour
indéterminé. Impudent qu’il est, Garadoux profite de tout ce que lui offre cette douce villégiature à
la campagne; il va même jusqu’à obtenir la main de Mademoiselle Cécile.
Si son père n’ose protester face aux inventions toujours plus osées de Garadoux, Cécile, elle, n’a
pas froid aux yeux et ose lui tenir tête. Elle n’a aucune intention de laisser couler les choses et fait en
sorte de dénoncer cette mascarade crapuleuse. Elle s’active pour sauver son avenir sentimental et
n’hésite pas à user de tout son charme pour attendrir le coeur de son papa. Comment pourrait-elle
accepter cette canaille pour mari alors que son coeur est déjà réservé et se trouve auprès de
Monsieur Jules Frémissin ?
Ce dernier, malheureusement, atteint du même syndrome de timidité que M.Thibaudier, ne lui facilite
pas la tâche. Incapable de surmonter ses peurs, il reste des heures devant le portillon de la maison de
Châtou. Rongé par le trac, la simple idée de rencontrer M.Thibaudier le fait reculer de trois pas; il fait
demi-tour, reporte au lendemain et répète ce même exercice des semaines durant.
Dans toute cette agitation, Annette, bonne au caractère bien trempé, soutient sa jeune maîtresse
avec bienveillance. Complices, elles travaillent ensemble pour déjouer la machination de Garadoux.
2
Note d’intention
La timidité.. quel curieux trait de caractère que celui-ci. Certains vous diront qu’ une pommette
devenue écarlate, un regard au sol ou un balbutiement non contrôlé fait d’une personne timide une
personne au charme irrésistible. Charmante certes, mais que cela peut-être embarrassant. Jules
Frémissin et M.Thibaudier, nos deux protagonistes masculins, en sont le parfait exemple. Leur manque
d’assurance commun ne leur permet pas, l’un comme l’autre, d’arriver à leur fin.
Timide, je le suis depuis tout petit. J’ai donc débuté le théâtre pour remédier à ce défaut, car pour
moi c’est un défaut. Les plus timorés d’entre nous n’ont, en effet, pas toujours la vie facile. De
nos jours, il faut avoir du cran, avoir de l’audace, ne pas avoir froid aux yeux.
Jeune homme effarouché je me suis lancé pourtant sur les planches et ce qui devait être un remède
est devenu une passion, puis un métier : comédien, le mien.
Dès ma première lecture, il y a des années de cela, “Les deux timides” sonnèrent comme une
évidence: ma première mise en scène serait celle de cette pièce, de ce sacré saint Jules Frémissin,
aussi incertain que le jeune que j’étais.
Comment ses deux personnes à la timidité maladive arrivent-elles à s’en sortir, à atteindre leur but,
à s’affirmer? Comment vont-elles aller à la rencontre des autres, les appréhender ? Vont -elles
savoir dire non à ce qu’elles ne veulent pas et savoir répondre oui quand la vie leur sourit ?
Deux hommes, un peu gauches, mais au grand coeur; deux hommes attachants; deux hommes lancés
dans la croisade de la vie, entourés de leurs opposés; deux hommes empourprés, passant leur temps à
balbutier; deux hommes, à tous jamais, intimidés.
3
Note de scénographie
Il y a 155 ans, Eugène Labiche écrivait ce court vaudeville en un acte. Sa fraîcheur, sa drôlerie et sa
spontanéité permettent à cette pièce de franchir les années sans prendre une seule ride.
L’action se déroule dans le petit salon de la famille Thibaudier : quelques meubles anciens, quelques
objets de famille, une photo de Cécile nouveau-né (...) composent l’intérieur de ce petit salon
coquet. Mon but est de créer une proximité avec le public; je ne veux pas qu’il se sente en dehors de
l’action, je veux qu’il la vive tout comme nous sur le plateau.
A l’entrée du public, le père et sa fille sont déjà présents et vaquent à leurs activités quotidiennes
dans le salon. Annette, quant à elle, joue son rôle de bonne. Elle accueille les gens, propose de prendre
leurs manteaux, échange quelques mots avec eux... Tout est fait pour créer une atmosphère
conviviale, chaleureuse et inviter les spectateurs à être comme chez eux.
Enfin, la touche musicale des années 80’, qui ponctue à plusieurs reprises la pièce, lui insuffle une
touche de modernité.
4
Extrait de la pièce
[…] Je frissonne à l’idée de me trouver en présence de ce père…qui sait
que j’aime sa fille… !Ah!! oui, je l’aime!!… Depuis ce dîner j’ai cassé un
verre… je viens tous les!jours à Chatou pour faire ma demande… J’arrive par
le convoi de midi, je n’ose pas entrer, et je repars par celui d’une heure. Si cela
devait continuer, je prendrais un abonnement au chemin de fer… mais
aujourd’hui… j’ai eu du courage, j’ai franchi la grille!! […] !et je vais être
obligé… moi-même… tout seul, de… ! ! !Mais est-ce que ça se peut!? est-ce
qu’il est possible de dire à un père… qu’on ne connaît pas!: "Monsieur, voulez-
vous avoir l’obligeance de me donner votre fille pour l’emmener chez moi et…"
Non!! on ne peut pas dire ces choses-là!! et jamais je n’oserai… Si je m’en
allais!!… Personne ne m’a vu… je m’en vais!! je reviendrai demain… à midi.
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