
de connaissance attestée par le diplôme, de la capacité effective d’un
professionnel à « bien » exercer sa profession. »(2, page 65).
Par ailleurs, un rapport de l’OMS de 2001 présuppose que « « les facultés de
médecine ont pour dessein de répondre aux besoins de santé des populations » et
pose la question des programmes : « est-ce que le programme donne l’occasion
aux diplômés d’acquérir des compétences pertinentes par rapport aux problèmes
prioritaire des vrais individus et de vraies populations. » Il s’intéresse plus loin à
l’évaluation de la performance des diplômés commentée ainsi : « en théorie, une
évaluation objective de la capacité d’un étudiant à se comporter en médecin
compétent devrait être une indication raisonnable de l’efficacité d’une faculté de
médecine »(souligné par nous) « Cependant un tel type d’évaluation ne se
rencontre pas nécessairement » enfin « considérant que ces facultés sont
coûteuses à créer, à entretenir et à améliorer, répondent –elles à leur mission et
la société en a-t-elle pour son argent ? (le budget des facultés de médecine étant
couvert à 70% par des contributions publiques) »
D’autres institutions se préoccupent de la qualité de formation et des
compétences des futurs médecins : le conseil pédagogique de la CIMDEF (4)
recommande de «faciliter l’implantation d’une formation explicite au
professionnalisme des futurs médecins dans les établissements, « ainsi,
parallèlement à l’acquisition des compétences biomédicale, la formation au
professionnalisme nécessite la planification de toute une série d’activités
spécifiques, qui comprennent impérativement l’apprentissage de la
communication, de la relation médecin patient et de l’éthique médicale (…) »).
La fédération mondiale pour l’éducation médicale, organisation non
gouvernementale reconnue par l’OMS, a piloté l’élaboration de trois référentiels
concernant la formation initiale et continue des médecins (5), guidée par deux
principes : d’une part il existe des constantes communes à l’exercice médical
quelques soient les contextes locaux et des dimensions communes pouvant être
déclinés de façon différente selon les cultures et les contextes ; d’autre part, les
standarts doivent en dehors de ce qui est fondamentalement commun à tous les
hommes, laisser la possibilité à chaque école médicale d’adapter son curriculum
au contexte socio -économique et culturel dans lequel il est mis en place. Il est
proposé (page 223) des exemples de standarts de qualité de la formation post
graduée: « la formation doit s’appuyer sur la pratique, mettant l’étudiant en
situation de prise en charge des patients(…) » (niveau de qualité exigible);
« chaque étudiant devrait être encadré de façon de bénéficier d’une supervision et
d’une évaluation accompagnée d’un feed-back régulier de son apprentissage » (
niveau de qualité souhaitable). Plus loin il est noté que « c’est aux professionnels
eux-mêmes de définir quelles sont les compétences que tout médecin doit
posséder pour être considéré comme qualifié. L’intérêt de développer un schéma
type pour le cursus(…) constitue une opportunité pour répondre aux attentes du
public en matière de compétence et de sécurité de soin. ».
La tendance actuelle est donc à la certification des internes tendance
probablement en partie initiée par la société qui demande des comptes et par des
institutions soucieuses d’améliorer leurs critères de qualité.
Or, dans un document de travail du DIU de pédagogie, Jean Jouquan reprend les
constats de différents rapports (6)qui stipulent : « Un nombre significatif
d’étudiants diplômés ne sont ni efficaces, ni efficients dans leur capacité de
résolution de problème ou de prise de décision, sont incapable d’auto évaluation