1. Introduction
Le monde du sport est en constante évolution et intéresse de plus en plus
d’investisseurs venus de tous horizons. L’apport de l’argent n’est pas étranger à cet
intérêt. De ce fait, la gestion d’un club sportif évolue également. L’époque où un seul
dirigeant pouvait décider de tout semble bel et bien révolue. Désormais, chaque
partie prenante (en anglais : stakeholder) du club essaie de se faire entendre et
cherche à obtenir sa part du gâteau. Il est facile de mettre en relation cette mutation
avec l’émergence de la théorie des parties prenantes. Il apparaît donc normal de se
poser la question de l’influence des différentes parties prenantes actives au sein du
club. Selon l’opinion publique, les clubs sportifs sont, de nos jours, de plus en plus
dépendants d’éléments ou de personnes gravitant autour de l’organisation sportive.
Néanmoins, au travers de notre enquête nous chercherons à vérifier une idée
générale prétendant que bon nombre de clubs préfère donner une version officielle,
prétendant que seuls les responsables de l’organisation ont un pouvoir de décision.
La théorie des parties prenantes (en anglais : stakeholder theory), démocratisée par
Freeman (1984), est longtemps restée cantonnée au management classique. La
première étude ayant mis en relation la théorie des parties prenantes et le
management sportif a été celle de Mitchell et al. (1997). Ils ont en effet choisi de
développer une méthode permettant d’identifier les parties prenantes au sein d’un
club sportif. Ils ont également été les premiers à mettre en lumière une possible
relation entre le pouvoir d’un stakeholder, la légitimité, l’urgence de ses demandes et
son influence au sein de l’organisation. D’autres auteurs, dont notamment Friedman,
Parent et Mason (2004) ou encore Mahon et Waddock (1992) se sont également
penchés sur la mise en relation de la théorie des parties prenantes avec le
management sportif. Anagnostopoulos (2011) s’est inspiré des deux études
précédemment citées et conclut que les organisations sportives sont de plus en plus
gérées comme des entreprises.
Notre travail de recherche s’inspire du modèle de recherche de Miragaia et al. (2013)
et vise à répondre la question de recherche spécifique : « Quel impact ont le pouvoir,
la légitimité, l’urgence et la nature de la relation sur l’influence d’un stakeholder au
sein d’un club sportif ? ». Nous tenterons de répondre à cette question en nous
aidant du modèle développé par l’étude de Mitchell et al. (1997).