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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE Réunion du 07 mai 2017
Les communications orales sont de 6 minutes, les cas cliniques et les films de 4 minutes
MATIN
Session Cavité orbitaire – Voies lacrymales
Communications orales
1. FAU J.L. (Nancy) : Correction des cavités anophtalmes difficiles : intérêt de la plaque
Omnipore de plancher d’orbite (Matrix)
2. LEMAITRE S., LEVY GABRIELC., DENDALE R., VINCENT SALOMON A.,
LUMBROSO LE ROUIC L., DESJARDINS L., CASSOUX N., COUTURAUD B. (Paris): Intérêt de
l’exentération avec reconstruction par muscle temporal en cancérologie
3. MARTEL A., OBERIC A., HAMEDANI M. (Lausanne): La reconstruction orbitaire par
implants ostéo-intégrés dans le même temps opératoire que l’exentération est-elle une technique
sûre ? A propos d’une série rétrospective unicentrique de 27 patients de 2004 à 2016
4. NADAL J., DAIEN V., JACQUES J., HOA D., MURA F., VILLAIN M. (Montpellier) :
Eviscération avec mise en place d’un patch scléral et d’une implantation biocéramique par voie
postérieure : 134 cas sur 14 ans.
5. PIATONJ.M., KELLER P. (Paris) : Efficacité de l’application de mitomycine (MMC) sur les
résultats des dacryocystorhinostomies de première intention et de seconde intention.
Session Orbite
Communications orales
6. MARTEL A., LAGIER J. (Nice) : Thrombophlébite septique du sinus caverneux étendue à la
veine jugulaire interne et au sinus transverse : à propos d’un cas de syndrome de Lemierre.
7. ABDALLAH M.D., LARRE I., JOUHAUD F., MEROL J.C., MIGAULT C.,
DUCASSE A. (Reims) : Aspergillose orbitaire isolée : à propos d’un cas.
8. STOLL N., LAGIER J. (Nice): Complications oculo-plastiques de l’exérèse des méningiomes à
extension orbitaire.
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9. PISON A., BONNET C., MOREL X. (Paris) : Fibrose angiocentrique à éosinophiles : à propos
d’un cas.
10. CHARIF CHEFCHAOUNI M., TIZILI N. (Rabat) : La voie transconjonctivale dans la
chirurgie des hémangiomes caverneux orbitaires.
11. PAYA C., SAUNIERN V., Eid L., COSTE V., LEGER F., KOROBELNIK J.F.,
LONGUEVILLE E. (Bordeaux) : Tumeur orbitaire rare de l’enfant : Le mélanocytome orbitaire.
12. GHETEMME C. (Nice) : Bruyant mais régressif syndrome de la fissure orbitaire supérieure
pendant la grossesse.
13. LONGUEVILLE E., VIGNES R., LIGUORO D., PAYA C.,COSTE V.,KOROBELNIK J.F.
(Bordeaux): Voie neurochirurgicale et tumeur orbitaire : une étude rétrospective à propos de 40
patients.
14. DE ST MARTIN G., GONCALVES A. (Angers) : A propos d’un cas de carcinome adénoïde
kystique de la glande lacrymale.
15. JACQUES J., VILLAIN M., TAZARTES M. (Paris) : Récidive d’orbitopathie basedowienne
sévère unilatérale ayant répondu favorablement au Tocilizumab.
16. DUCASSE A., MEROL J.C., LARRE I. (Reims) : Decompression orbitaire dans les
neuropathies dysthyroïdiennes.
Cas Cliniques
17. PETELLAT F., LATHIERE T., DELMAS J. (Limoges) : Exentération orbitaire gauche pour
carcinome basocellulaire palpébral en récidive avec extension intra-orbitaire.
18. COSTE V., LONGUEVILLE E., DUPIN C., LEGER F., DEOBLACHE J., DEBREL X.,
RIBEIRO E., PAYA C., KOROBELNIK J.F. (Bordeaux) : Manifestations ophtalmologiques
associées aux IgG4 : notre expérience et revue de la littérature.
TABLE RONDE : Orbitopathie dysthyroïdienne
- Physiopathologie : Dr GIOANSILI L. (Paris)
- Formes cliniques : Dr ESCALAS P. (Nantes)
- Prise en charge des troubles oculo-moteurs : Pr DUCASSE A. (Reims)
- Traitement des séquelles palpébrales : Dr IMBERT Ph. (Toulouse)
- Prise en charge des cas graves : Dr LAGIER J. (Nice)
ASSEMBLEE GENERALE SOPREF
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Lecture Paul TESSIER
Pathologies orbitopalpébrales auto-immunes
Orateur Invité : Dr HAMEDANI M. (Lausanne)
Session Paupière
Communications orales
19. EDORH N.A., BOULAGNON-ROMBI C., DURLACH A., LARRE I.,
BRABANT-VIAU A., FAVRE A., DUCASSE A. (Reims) : Un diagnostic histologique difficile. A
propos d’un cas de carcinome palpébral à cellules indépendantes (Histiocytoïde).
20. LARRE I., DURLACH A., BOULOGNE-ROMBI C., EDORH N.A, ARNDT C.,
DUCASSE A. (Reims) : A propos d’un trichilemmome desmoplasique palpébral : tumeur
bénigne ou maligne ?
21. SZTERMER E. (La Rochelle) : Dermohypodermite nécrosante faciale à point de départ
palpébral.
22. COFFIN S., STEFAN A. (Caen) : Un cas de carcinome baso-cellulaire palpébral avec
extension à la conjonctive traité par Vismodegib.
23. FERTE A. (Paris) : Evaluation de l’état lacrymal après chirurgie de ptosis par voie
antérieure et postérieure.
Cas Cliniques
24. IONICA N. (Perpignan) : insertion tendineuse du néotendon canthal pour une canthoplastie
latérale simplifiée.
25. DELAS J., LAGIER J. (Nice) : Intérêts de l’examen extemporané dans la prise en charge
des épithéliomas palpébraux.
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Films
26. SALINAS L. (Toulon) : Canthopexie externe par mini-incision.
27. TAZARTES M. (Paris) : Canthopexie interne transnasale : A propos de neuf cas.
Session Esthétique
Communications orales
28. SARFATI E., SALINAS L., BALL P., NEFZAOUI C. (Toulon) : Intérêt de la
blépharoplastie supérieure médicale.
29. FABRE-VILA- RICART N. (Mauguio) : Esthétique du regard depuis la naissance-jeunesse.
Vieillissement dans un couple de jumelles monozygotes et l’art de l’esthétique/embellissement
avec toxine botulique et l’acide hyaluronique pendant un suivi de 3 ans.
30. ESCALAS P., MARILL A. (Nantes) : Lipostructure : évolution des volumes à court et long
terme.
31. SALINAS L. (Toulon): Utilité de mise en place de centres de référence pour injecter de la
hyaluronidase dans le cadre de la prise en charge des complications oculaires après injection
d’acide hyaluronique.
32. DRAY J.P. (Créteil) : Présentation d’un cas de perte de vision unilatérale après
blépharoplastie supérieure et inférieure.
Cas Cliniques
33. SALINAS L., SARFATI E., BALL P., NEFZAOUI C. (Toulon) : Complications vasculaires
et leur prise en charge après une injection périorbitaire.
TABLE RONDE : Malpositions palpébrales
- Conduite à tenir devant un entropion chez l’adulte : Dr JACOMET P. V. (Paris)
- Conduite à tenir devant un entropion chez l’enfant : Dr AMAR N. (Paris)
- Conduite à tenir devant un ectropion : Dr LONGUEVILLE E. (Bordeaux)
- Epiphora et malpositions palpébrales : Dr FAYET B. (Paris)
- Trichiasis et symblepharon : Dr FAU J.L. (Nancy)
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34. NADAL J., FARAH E., ZMUDA M., PUTTERMAN M., DAIEN V., GALATOIRE O. (Paris)
: Rhabdomyosarcome orbitaire associé à une éruption varicelleuse.
35. BELMAJDOUB M., VILLAIN M. (Montpellier) : Carcinomes basocellulaires, pièges
diagnostiques..
36. SANTONI A., VANDEFONTEYNE S., LAGIER J. (Nice) : Tumeurs du méat lacrymal.
37.. . BENYELLES K., FRIANG C., MEROL J.C., LARRE I., DUCASSE A. (Reims) : Mucocèle
orbitaire simulant un abcès sous périosté
38. ASSAD M., COFFIN S. (Caen) : Greffes dermograisseuses dans les chirurgies des cavités
orbitaires.
39. BERETE C.R., BALDE A.K., SANDRINE K., KOUASSI L.J., KONAN A.J., FANNY A.
(Abidjan) : Anophtalmies et cavités phtisiques : quelle stratégie de réhabilitation dans une
structure à ressource limitée ?
40. FERRON A.P. (Bordeaux) : Reconstruction de la paupière inférieure par lambeau de
Köllner-Hugues.
41. SARFATI E., SALINAS L., SINGER A., BALL P. (Toulon) : Une simple dacryocystite ?
42. LARRE I., BAZIN A., LITRE C.F., BENYELLES K., ABDALLAH M.B., DUCASSE A.
(Reims) : Fistule carotido-caverneuse traitée par méthode non invasive.
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ABSTRACTS
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 1. Correction des cavités anophtalmes difficiles : intérêt de l’implant Omnipore©
J.L.Fau (Nancy)
But de l’étude
Evaluer l’intérêt de la plaque Omnipore©dans le traitement des cavités anophtalmes complexes. Définir les
modalités de mise en place de la plaque en peropératoire pour obtenir un résultat optimal.
Matériel et étude
Six patients présentant une anophtalmie ancienne et/ou traumatique (blast), avec difficultés sévères
d’adaptation prothétique, ont été inclus dans cette étude prospective. Le volume de la prothèse en pré et post
opératoire, ainsi que la symétrie des canthi par rapport à la ligne bicanthale externe ont été évalués. La mise
en place d’une plaque de plancher d’orbite Omnipore© (droite ou gauche) a été associée à une lipostructure
périorbitaire et/ou une canthopexie.
Résultat
Cinq des six patients présentent une amélioration cosmétique globale en post opératoire. La mise en place de
biomatériaux nécessite quelques aménagements de découpes et d’orientation.
Discussion
L’utilisation de plaque bio colonisable n’est pas récente. Dans le cas présent, l’intérêt porte sur la forme
préalable de la plaque et de sa modularité en peropératoire qui permet un geste plus précis en fonction du
type de cavité orbitaire.
Conclusion
La plaque de plancher orbitaire bio colonisable Omnipore© est un apport original et efficace dans la
reconstruction des cavités anophtalmes difficiles. Originale par sa forme (droite ou gauche) et sa plasticité
en peropératoire et efficace grâce à son effet « liftant » du contenu orbitaire à l’origine de l’efficacité de la
correction du syndrome de l’énucléé.
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2. Intérêt de l’exentération avec reconstruction par muscle temporal en cancérologie
S. Lemaitre, C. Lévy-Gabriel, R.Dendale, A. Vincent-Salomon, L. Lumbroso-le Rouic, L. Desjardins, N.
Cassoux, B. Couturaud (Paris)
But de l’étude
Evaluer les résultats de l’exentération orbitaire avec reconstruction par lambeau musculaire temporal dans
les tumeurs malignes oculo-palpébrales.
Patients et méthodes
Etude rétrospective monocentrique. Nous avons inclus tous les patients ayant eu une exentération orbitaire
totale pour tumeur maligne avec reconstruction par lambeau de muscle temporal dans le même temps
opératoire. Nous rapportons les résultats oncologiques ainsi que les complications de cette chirurgie.
Résultats
Entre 2009 et 2016, 31 patients ont été opérés avec cette technique (18 mélanomes de la conjonctive, 3
mélanomes choroïdiens, 7 carcinomes épidermoïdes, 2 carcinomes sébacés et un carcinome basocellulaire).
L’âge moyen était de 71.5 ans et la durée moyenne de suivi de 26.1 mois. L’examen anatomopathologique
avait conclu à une exérèse complète pour 26 patients, dont 3 ont présenté une récidive orbitaire au cours du
suivi (3 mélanomes conjonctivaux). Cinq patients étaient en exérèse incomplète dont 4 ont eu une
radiothérapie orbitaire post-opératoire et aucun n’a présenté de récidive orbitaire après l’irradiation. La
cicatrisation avec ré-epithélialisation complète de la cavité a été obtenue en 4 à 6 semaines chez tous les
patients sauf 1 chez qui a persisté une zone non épithélialisée. Un cas de nécrose du lambeau est survenu
après radiothérapie complémentaire de la cavité.
Discussion
Après exentération orbitaire, la cicatrisation de la cavité par granulation spontanée peut-être longue. Le
comblement de la cavité par lambeau de muscle temporal permet de raccourcir le temps de cicatrisation et le
délai d’une éventuelle radiothérapie orbitaire complémentaire lorsque celle-ci est indiquée ; la surveillance
carcinologique locale peut être facilement effectuée par imagerie. La réparation esthétique est le plus
souvent réalisée avec une épithèse montée sur lunettes.
Conclusion
Dans un contexte carcinologique, le comblement de la cavité d’exentération orbitaire par lambeau de
muscle temporal présente des avantages intéressants. Les résultats esthétiques sont acceptables et les
complications locales rares.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 3. La reconstruction orbitaire par implants ostéo-intégrés dans le même temps opératoire que
l’exentération est-elle une technique sûre ? A propos d’une série rétrospective unicentrique de 27
patients de 2004 à 2016
A.Martel, A. Oberic, M.Hamedani (Lausanne)
Introduction
L’exentération orbitaire est une chirurgie particulièrement mutilante tant sur le plan anatomique que
psychologique. Elle est principalement réservée aux tumeurs agressives orbitaires ou à extension orbitaire.
Ces dernières années, la reconstruction orbitaire par pose d’implants ostéo intégrés s’est imposée comme
une technique de référence permettant à la fois un meilleur contrôle de la récidive tumorale et l’amélioration
du résultat cosmétique. Le principal écueil de cette technique est la nécessité d’un deuxième temps
opératoire consistant en la pose d’implants en titane dans la cavité orbitaire après épithélialisation dirigée
(entre 3 et 6 mois) de cette dernière. Afin d’accélérer la réhabilitation sociale de ces patients, nous réalisons
depuis plusieurs années, dès que possible, l’exentération orbitaire avec reconstruction par implants en titane
ostéo-intégrés en un seul et même temps opératoire. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité et
les complications rencontrées avec cette technique.
Patients et méthode
Nous avons conduit une étude rétrospective uni centrique en incluant toutes les exentérations orbitaires
réalisées entre 2004 et 2016 par le même opérateur à l’Hôpital Ophtalmique Jules GONIN, Lausanne,
Suisse. Les données recueillies étaient : l’âge, le sexe, l’indication de la chirurgie, l’extension tumorale, le
type d’intervention réalisée (exentération conservatrice, non conservatrice, élargie), la reconstruction
pratiquée (en 1 ou 2 temps opératoires, avec lambeaux et greffes ou épithélialisation spontanée), les
complications per opératoires, les complications post opératoires précoces et tardives, la réalisation d’une
radiothérapie adjuvante, la stabilité de l’épithèse en cas de pose d’implants ostéo-intégrés, la survenue d’une
récidive tumorale locale, la survenue de métastases, la médiane de suivi, la médiane de survie.
Résultats
Nous avons inclus 27 patients (16 femmes / 11 hommes). Le mélanome conjonctival était la première cause
d’exentération (16 cas). L’exentération avec reconstruction orbitaire par implants ostéo-intégrés en seul
temps opératoire était une technique efficace avec une excellente stabilité de l’épithèse. Une seule
complication était notée dans ce groupe (ostéite responsable de l’ablation d’un implant).
Discussion
A notre connaissance, il s’agit de la première étude évaluant les résultats de la chirurgie d’exentération
orbitaire associée à une reconstruction par implants ostéo intégrés dans le même temps opératoire. Il s’agit
d’une technique simple, efficace, ne présentant pas plus de complications post opératoires que les techniques
habituellement utilisées. La faible survie médiane retrouvée dans notre série est expliquée par la
surreprésentation des mélanomes conjonctivaux de mauvais pronostic du fait d’un effet centre. Une étude de
plus grande puissance permettrait de confirmer ces résultats préliminaires.
Conclusion
La reconstruction orbitaire par pose d’implants ostéo intégrés dans le même temps opératoire que
l’exentération est une technique fiable permettant de s’affranchir d’un deuxième temps opératoire et
permettant une réhabilitation sociale plus rapide du patient.
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4. Eviscération avec mise en place d’un patch scléral et d’un implantation biocéramique par voie
postérieure: 134 cas sur 14 ans.
J. Nadal (MD) 1,2, V. Daien (MD, PhD) 1, 2,3, J. Jacques (MD) 1,2, D. Hoa (MD) 1,2, F. Mura (MD) 1,2, M.
Villain (MD, PhD) 1,2
1
Service d’ophtalmologie, Hôpital Gui de Chauliac, F-34000 Montpellier, France.
2
Université Montpellier 1, Montpellier, F-34000 France
3
INSERM, U1061, Montpellier, F-34000, France.
Objectif
Présenter les résultats à long terme des éviscérations avec mise en place d’un greffon scléral autologue et
d’un implant en biocéramique inséré par voie postérieure.
Méthode
Nous avons réalisé une étude rétrospective sur l’ensemble des éviscérations pratiquées dans le service
d’ophtalmologie du CHU de Montpellier, France, entre février 2001 et octobre 2015. Pour tous les patients,
la technique chirurgicale utilisée était une éviscération conventionnelle antérieure avec kératectomie totale,
désinsertion du muscle droit médial, section du nerf optique et un prélèvement d’un greffon de sclère centré
sur la papille. Le greffon de sclère était ensuite suturé juste en arrière de la suture de kératectomie, et un
implant biocéramique était inserré par voie postérieure. Les caractéristiques des patients, la taille et le type
d’implant, les résultats cosmétiques et les complications rencontrées ont été répertoriées.
Résultats
Au total, 134 patients (36.6% de femmes) ont été inclus. La taille moyenne de l’implant (SD) était de
17,32mm (1,84mm). Le suivi moyen après éviscération était de 44.6 mois (12.5, 76.1) mois. Deux cas
d’exposition de l’implant (1,5%) ont été enregistrés. 24 patients (17,9%) ont nécessité une reprise
chirurgicale pour ptosis (2,2%), kyste conjonctival (1,5%) ou syndrome post-éviscération (6,7%). Les
résultats esthétiques ont été jugés sur des photographies comme excellents dans 50,1%, bons dans 33,3% et
insuffisants dans 16,6% des cas.
Conclusion
L’éviscération avec mise en place d’un greffon scléral autologue et implantation par voie postérieure est une
technique relativement simple qui permet une bonne restauration du volume orbitaire, de bons résultats
esthétiques et un faible risque d’exposition de l’implant.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 5. Etude de l’efficacité de l’application de Mitomycine 0.2mg/ml sur les DCR de première intention et
les reprises
JM Piaton, P. Keller
CHNO des 15/20 Paris
But de l’étude
Etudier l’efficacité de l’application de mitomycine (MMC) sur les résultats des dacryocystorhinostomies de
première intention et de seconde intention.
Matériel et méthode
Nous étudions les opérations dont nous avons un suivi au-delà de 6 mois. Les opérations ont été effectuées
du 01/01/2014 au 01/01/2016 par les deux mêmes chirurgiens (JMP et PK) opérant ensemble dans deux
centres différents. Il s’agissait de 260 DCR endonasales de première intention et de 49 opérations de
deuxième intention : 27 patients avaient déjà eu une DCR par voie externe et 22 une DCR par voie
endonasale.
L’application de MMC a été effectuée au hasard dans un seul centre.
La MMC était utilisée à la concentration de 2mg/ml appliquée au contact de la muqueuse nasale pendant 3’.
Résultats
DCR première intention
Avec MMC Sans MMC
N
50
210
Succès
47 (94%)
194 (92,3%)
Echecs
1
7
Mitigés
2
9
Succès DCR seconde intention
Première I° Avec MMC
DCR ext
3/5 (60%)
DCR ENL
11/14 (78,5%)
TOTAL
14/19 (73,7%)
Sans MMC
20/22 (90%)
6/8 (75%)
26/30 (86%)
Discussion
Les résultats de notre étude montrent un succès légèrement plus important pour les DCR de première
intention lorsqu’il y a une application de MMC et moins important en cas de reprise.
Ces résultats sont cependant statistiquement non significatifs.
Notre étude comporte cependant peu d’effectif pour les reprises ; d’autre part les résultats peuvent être
biaisés par le fait que la MMC n’a été appliquée que dans un des deux centres.
Conclusion
Il ressort de cette étude que l’application de MMC à 0,2 mg/ml pendant 3’ améliore légèrement le taux de
succès des DCR de première intention (94% vs 92%) mais est sans efficacité sur les reprises.
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6. Thrombophlébite septique du sinus caverneux étendue à la veine jugulaire interne et au sinus
transverse : à propos d’un cas de syndrome de Lemierre.
A.Martel et J.Lagier, service d’ophtalmologie du CHU de Nice.
Objectif
Rapporter le cas d’un patient de 82 ans présentant une thrombophlébite septique du sinus caverneux gauche
secondaire à une pan sinusite gauche, compliquée de thrombose septique de la veine jugulaire interne et du
sinus transverse homolatéral.
Patients et méthodes
Patient de 82 ans, sans antécédent médical particulier notamment au niveau ORL, présentant des céphalées
fébriles et un œil gauche rouge non douloureux depuis 1 semaine. L’examen retrouvait une baisse d’acuité
visuelle de l’œil gauche (5/10e P3) associée à un chémosis inflammatoire, une ophtalmoplégie quasi
complète sans exophtalmie. Le segment antérieur, la pression intra oculaire et le fond d’œil étaient
normaux. Le bilan biologique réalisé retrouvait un syndrome inflammatoire biologique aspécifique. Le
scanner orbito-facial sans et avec injection mettait en évidence une dilatation de la veine ophtalmique
supérieure associée à un élargissement du sinus caverneux gauche. Une pan sinusite gauche était associée
notamment sphénoïdale. L’examen était complété par une angio IRM cérébrale qui confirmait la thrombose
du sinus caverneux étendue à la veine jugulaire interne et au sinus transverse homolatéral.
Résultats
Une antibiothérapie probabiliste, bactéricide, active contre les germes aérobies et anaérobies, a été débutée
en urgence par voie intra veineuse. Les hémocultures étaient positives à streptococcus intermedius et
staphylococcus warneri multi sensibles. Une anticoagulation curative était débutée en parallèle compte tenu
de l’absence de remaniements hémorragiques intra crâniens sur les examens neuro-radiologiques.
L’évolution clinique était favorable avec régression quasi complète de l’ophtalmoplégie dès la 48e heure de
traitement. La durée totale de l’antibiothérapie était de 1 mois. L’anticoagulation était prolongée pour une
durée totale de 3 mois.
Discussion
Le syndrome de Lemierre constitue une urgence médicale, qui, malgré une prévalence en baisse, nécessite
d’être connue de tout ophtalmologiste. Il correspond à une thrombose septique de la veine jugulaire interne
secondaire à un processus infectieux cervico-facial : staphylococcie maligne de la face, pharyngite,
sinusite…Le germe le plus fréquemment retrouvé est un anaérobie gram négatif : le fusobacterium
necrophorum. En pratique, une flore mixte est souvent retrouvée avec staphylocoques et streptocoques.
L’angio IRM est l’examen de référence pour le diagnostic et le suivi. Le traitement est une urgence médicale
et repose sur une antibiothérapie active à la fois sur les bactéries aérobies et anaérobies. L’anticoagulation
curative est toujours débattue à l’heure actuelle. De récentes études semblent indiquer qu’en l’absence de
complications hémorragiques intra crâniennes à l’imagerie, la balance bénéfices / risques d’une
anticoagulation curative est favorable. Les complications principales sont le sepsis sévère et les emboles
septiques notamment au niveau pulmonaire. Le taux global de mortalité est de 10% et dépend grandement
de la rapidité diagnostique.
Conclusion
Le syndrome de Lemierre est une pathologie rare et grave dont la rapidité diagnostique conditionne le
pronostic fonctionnel et vital.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 7. Aspergillose orbitaire isolée : à propos d’un cas
M.B. Abdallah , I. Larre , F. Jouhaud , JC. Merol , C. Migault, A. Ducasse (Reims)
Introduction
L’aspergillose orbitaire est une affection rare, résultant le plus souvent d’une propagation à partir de
l'oropharynx ou des sinus para-nasaux. L’aspergillose orbitaire isolée est extrêmement rare, tout autant que
sa survenue chez un sujet immunocompétent. Nous rapportant le cas d’une aspergillose orbitaire gauche
isolée chez un sujet immunocompétent.
Cas clinique
Un homme de 86 ans est adressé pour une diplopie binoculaire verticale. A l’examen, on note une
exophtalmie minime et une paralysie oculomotrice gauches qui s’avèrent, après imagerie, en rapport avec
une tumeur orbitaire inflammatoire. Le diagnostic d’aspergillose orbitaire gauche a été posé après
orbitotomie exploratrice et biopsies peropératoires. Les explorations n’ont pas révélé de déficit immunitaire
ni d'autres localisations de la maladie. Le patient a été mis sous Voriconazole par voie générale avec une
évolution favorable.
Discussion
Bien que l'aspergillose orbitaire soit fréquemment observée chez les patients immunodéprimés, elle devrait
être suspectée chez les sujets immunocompétents présentant une exophtalmie d'apparition insidieuse et des
lésions infiltrantes de l’orbite impliquant ou non les sinus paranasaux. Le diagnostic définitif repose sur
l’examen histopathologique et microbiologique. Un diagnostic précoce permet de réduire la morbidité et la
mortalité associées à cette maladie. Un traitement antifongique systémique prolongé associé à une excision
chirurgicale permet un bon contrôle de la maladie et une amélioration de la survie.
Conclusion
Il faut évoquer ce diagnostic rare devant une pathologie orbitaire inflammatoire
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8. Complications oculo-plastiques de l’exérèse des méningiomes à extension orbitaire
N. Stoll, J. Lagier (Nice)
Introduction
Les méningiomes à extension orbitaire comptent parmi les plus fréquentes des tumeurs bénignes
orbitaires rencontrées. Le peu d’études disponibles recensant les complications post-opératoires de
leur exérèse se concentre essentiellement sur l’évolution post-opératoire de l’exophtalmie, de
l’acuité visuelle et des déficits du champ visuel.
Le but de notre étude était de mettre en évidence les complications oculo-plastiques secondaires à
leur exérèse.
Matériel et Méthode
Nous avons recensé tous les cas de méningiomes à extension orbitaire opérés par voie
neurochirurgicale ou orbitaire dans les services d’ophtalmologie et de neurochirurgie du CHU
Pasteur à Nice sur les 5 dernières années. Le recueil des données comportait l’évolution ou la
survenue d’une diplopie, de trouble de la sensibilité, de sécheresse oculaire, de mucocèle,
d’exophtalmie résiduelle nécessitant un geste complémentaire.
Résultats
Le recueil de données étant en cours, les résultats seront présentés lors du congrès de la SOPREF.
Discussion
De par leur localisation, ces tumeurs présentent des relations anatomiques délicates qui rendent
leur exérèse difficile. Se pose alors la question du bénéfice d’une chirurgie agressive visant
l’exérèse complète d’une tumeur bénigne par rapport à un traitement plus conservateur limitant
ainsi la survenue de complications post-opératoires invalidantes.
Conclusion
Cette étude met en évidence les complications oculo-plastiques rencontrées en post-opératoire de
l’exérèse de ces tumeurs et la nécessité d’une prise en charge conjointe, neurochirurgicale et
oculo-plastique afin d’en limiter leur survenue et leur sévérité.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 9. Fibrose angiocentrique à eosinophiles : à propos d’un cas
A.Pison, C.Bonnet, X.Morel (Groupe Hospitalier Hôtel-Dieu/ Cochin Paris)
But
Description du cas d’un patient présentant une pseudo-tumeur orbitaire dont l’histologie retrouvera une
fibrose angiocentrique à éosinophiles, rattachée au spectre des pathologies associées aux IgG4.
Observation
Il s’agit d’un patient de 31 ans ayant comme antécédents une granulomatose avec polyangéite diagnostiquée
depuis 1 an avec atteinte ORL, hépatique, rénale et infiltration orbitaire droite ostéolytique. Sur le plan
ophtalmologique, il présentait une sclérite postérieure, qui a bien évolué sous traitement. Sur le plan
orbitaire, une évolution est notée avec récidive de l’inflammation en février 2016, sans nouvelle atteinte
oculaire, et en avril 2016, il consulte en urgence pour douleurs à l’OD avec sensation d’augmentation de
l’exophtalmie. L’examen retrouve alors des infiltrats cornéens inférieurs d’aspect inflammatoire sans
récidive de l’atteinte rétinienne. Devant la discordance entre l’activité de l’inflammation oculaire et le
caractère silencieux du reste de la maladie (bien contrôlée sur le plan systémique), une biopsie orbitaire est
réalisée afin d’éliminer un lymphome. L’histologie retrouvera une fibrose angiocentrique à éosinophiles.
Discussion
La fibrose angiocentrique à éosinophiles est une maladie rare, et peu connue qui peut toucher la glande
lacrymale, la cavité nasale, les sinus et les voies respiratoires basses. L’histologie réalisée sur la biopsie
orbitaire laisse suggérer qu’il s’agisse d’une fibrose angiocentrique à éosinophiles, qui fait partie du spectre
des maladies liées aux IgG4, pour lesquelles il a déjà été décrit la possibilité d’une positivité des ANCA (de
spécificité IgG4).
Conclusion
La fibrose angiocentrique à éosinophiles est une entité très récemment décrite dont la physiopathologie reste
à élucider et qui représenterait un continuum avec les maladies liées aux IgG4.
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10.La voie transconjonctivale dans la chirurgie des hémangiomes caverneux orbitaires
M.Charif Chefchaouni, N.Tizili (Rabat)
L’hémangiome caverneux orbitaire (HCO) représente la tumeur vasculaire bénigne la plus fréquente de
l’orbite chez l’adulte. Le traitement de l’HCO symptomatique est chirurgical : Exérèse de la totalité de la
lésion (cryo-extraction).
La voie latérale reste la voie la plus utilisée mais nécessite souvent un abord en double équipe et une dépose
de la paroi orbitaire latérale.
La voie transconjonctivale représente une alternative moins invasive.
Sur une période de 10 ans de janvier 2006 et Juin 2016 nous avons suivi 26 cas d’HCO dont 6 ont été
abordés par voie transconjonctivale.
L’âge moyen des patients était 36 ans.
Les 6 patients présentaient à l’examen clinique une exophtalmie unilatérale axile, d’installation progressive
non pulsatile avec à l’IRM une localisation intra conique de l’HCO.
3 cas présentaient un œdème papillaire compressif avec baisse de l’acuité visuelle
5 cas ont eu une cryoextraction intracapsulaire avec réduction de l’exophtalmie.
Dans un cas l’extraction transconjonctivale a échoué vu l’adhérence de la tumeur. Le patient a été repris par
voie latérale 3 mois après avec des suites simples.
Un cas présentait une parésie du VI qui a été spontanément améliorée après 3 mois
Aucune récidive n’a été observée chez nos patients.
L’approche transconjonctivale est une technique très séduisante pour extraire l’hémangiome caverneux de
l’orbite avec des indications de plus en plus larges.
Il s’agit d’une technique qui ne laisse aucune cicatrice visible, ne nécessite pas le travail en double équipe et
avec une durée d’extraction réduite.
Néanmoins, cette technique ne devrait pas être adoptée en cas d’adhésion de la tumeur aux tissus
environnants orbitaires (absence d’un triangle noir de sécurité entre le pole postérieur la tumeur et l’apex
orbitaire sur la IRM), afin d’éviter des complications graves conduisant à la perte visuelle, rares mais non
exceptionnelles.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 11. Tumeur orbitaire rare de l’enfant : Le mélanocytome orbitaire
C. Paya 1,2, V. Saunier 1, L. Eid 1, F. Leger 1, V. Coste, J.F.Korobelnik 1, E. Longueville 1,2
1-Service d’ophtalmologie CHU de Bordeaux Pellegrin
2-Service d’anatomopathologie du CHU de Bordeaux Pellegrin
3-Cabinet d’Ophtalmologie du Palais Galien Bordeaux
But
Décrire les caractéristiques cliniques et paracliniques d’une tumeur orbitaire rare de l’enfant et sa prise en
charge thérapeutique.
Observation
Nous rapportons le cas d’une enfant de 11 ans sans antécédents notable qui présente une exophtalmie non
axile progressive depuis 18 mois de son œil gauche. Le bilan comportait une imagerie orbitaire par scanner
et IRM ainsi qu’une échographie orbitaire avec mesure de l’index de résistance.
Résultat
L’enfant présentait une tumeur extra-conique homogène sans ostéolyse et réalisant une indentation du globe.
Cette lésion était hypo-T1 et hypo T2 et richement vascularisée. L’hypothèse retenue était alors celle d’un
hémangiome caverneux. La chirurgie a consisté en l’exérèse monobloc de la tumeur par un abord antérieur
sans dépose de la paroi latérale. La tumeur était ronde encapsulée très noire et non hémorragique.
L’anatomopathologie a confirmé le mélanocytome orbitaire (HMB45+, PS-100 et Melan-A négatifs). Cet
aspect a été discuté en RCP nationale à l’institut Curie qui a confirmé le caractère bénin et qui n’a pas
recommandé de surveillance systématique autre que clinique.
Discussion
Le mélanocytome orbitaire est une tumeur très rare qui n’a été reporté que 8 fois dans la littérature, chez des
adultes d’âge moyen et exclusivement masculin. Notre cas est le premier cas décrit à notre connaissance
chez un enfant avec une description anatomo-clinique complète. Dans les cas décrits la lésion est
habituellement iso ou hyper T1 et hypo T2.
Conclusion
Devant une lésion solitaire de l’orbite le diagnostic de mélanocytome est possible. La tumeur a une
évolution bégnine mais l’anatomo-pathologie reste le seul examen de confirmation diagnostic devant
l’absence de spécificité des caractéristiques d’imagerie.
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12. Bruyant mais régressif syndrome de la fissure orbitaire supérieure pendant la grossesse
C.Ghetemme (Nice)
Une jeune femme de 35 ans, enceinte de 8 mois et demi, sans antécédent notable, consulte aux urgences
générales un weekend end pour diplopie d’apparition brutale mais intermittente. Elle présente également des
céphalées hémi-crâniennes gauches depuis 4 jours.
L’examen neurologique est strictement normal.
L’examen ophtalmologique est sans particularité. L’acuité visuelle est à 10/10e P2 aux deux yeux. Il n’est
retrouvé ni diplopie, ni déficit pupillaire afférent, ni ptosis. Le fond d’œil bilatéral est normal.
L’IRM cérébrale objective quant à elle une lésion tissulaire prenant le contraste en regard de la fissure
orbitaire supérieure gauche, avec contact méningé.
La patiente est reconvoquée en début de semaine pour bilan orthoptique et consultation neurochirurgicale.
En 72h une ophtalmoplégie gauche, objectivée par le Lancaster s’est installée avec une paralysie extrinsèque
du III et une paralysie complète du VI.
L’élévation, l’adduction et l’abduction de l’œil gauche sont impossibles. Le ptosis est majeur. Seul le champ
d’action du IV et le III intrinsèque sont préservés.
Pour compléter le tableau la patiente mentionne également des paresthésies dans le territoire du V1 gauche
L’acuité visuelle et le fond d’œil sont toujours normaux. Pas d’œdème papillaire. Pas d’exophtalmie.
L’imagerie est immédiatement relue par une neuroradiologue qui évoque avec réserve 3 principales
hypothèses :
-un rare neurinome d’un nerf oculomoteur
-un méningiome d’aspect atypique.
-une pseudo-tumeur inflammatoire de localisation atypique.
Devant cette rapide évolution, le neurochirurgien préconise un accouchement très rapide afin de ne pas
limiter les éventuelles possibilités thérapeutiques. Une voie basse est déconseillée pour éviter, lors des
efforts expulsifs, une élévation de la pression intracrânienne et un retour veineux susceptible d’augmenter
encore l’atteinte des nerfs oculomoteurs dans la fissure orbitaire.
La patiente est accouchée par césarienne le lendemain sans complication et est mise sous 0.5 mg/kg/j de
corticoïdes per Os. Elle allaite son enfant.
4 jours à peine après l’accouchement l’oculomotricité tendait à revenir à la normale selon les dires de la
patientes.
10 jours après son accouchement, la patiente est réévaluée en ophtalmologie.
La patiente n’a plus comme doléance qu’une diplopie horizontale dans le regard extrême gauche.
Le Lancaster est effectivement revenu presque normal avec juste une parésie du VI résiduelle.
Plus aucune paresthésie dans le territoire du V1 n’a été ressentie. L’acuité visuelle est normale. Le fond
d’œil est normal.
L'ophtalmoplégie gauche a donc presque complétement régressé en quelques jours après l'accouchement.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE Ce cas clinique soulève plusieurs questions.
Quel est le diagnostic pour cette tumeur de l’apex ?
Quelle est la part de grossesse et de ses hormones dans la symptomatologie oculomotrice ?
Est-ce l’arrêt de la grossesse ou est-ce les corticoïdes qui ont entrainé la régression des paralysies ?
Bilan inflammatoire de médecine en cours. IRM de contrôle le mois prochain. CV lors de la prochaine
consultation ophtalmologique.
Ci joint l'icono de l'IRM et du dernier Lancaster presque normalisé »
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 13. Voie neurochirurgicale et tumeur orbitaire une étude rétrospective à propos de 40 patients
E.Longueville
1,2
R.Vignes 3; D.Liguoro 3, Paya C. 1,2 , Coste V. 1, J.F. Korobelnik.1
1. Service d’Ophtalmologie, CHU Bordeaux
2. Cabinet Ophtalmologie Gallien, Bordeaux
3. Service de Neurochirurgie, CHU Bordeaux
Introduction
Les Voies d’abord des tumeurs de l’orbite sont multiples et dépendent de la localisation tumorale, de la
nature suspectée de la lésion et de la possibilité de gérer d’éventuelles complications par la voie d’abord
choisie. Si la tendance actuelle est d’utiliser des voies d’abord ophtalmologiques de plus en plus petites du
fait d’une morbidité moins importante auxquelles sont exposé les patients. Toutefois la voie d’abord
neurochirurgicale se justifie dans les tumeurs de l’apex avec une éventuelle extension intracrânienne. Les
auteurs se proposent d’étudier les facteurs décisionnels et leur procédure sur une série de 39 patients.
Matériels et Méthodes
Les auteurs relatent une série de40 cas, 25 femmes, 14 Hommes
Les voies d’ abord sont multiples : ptérionale élargie, frontale, bi coronale.
Le sinus caverneux comme la fente orbitaire supérieure ne sont en règle pas abordés chirurgicalement.
L’ouverture des gaines du Nerf optique n’est pas systématique afin de préserver sa vascularisation
Les parois orbitaires ne sont pas systématiquement reconstruites notamment dans les méningiomes si la
chirurgie est motivée par la nécessité d’une décompression orbitaire,
Résultats
Les histologies retrouvées sont en grande majorité des méningiomes : 35 cas mais aussi des Hemangiomes
caverneux de l’apex, Liposarcome dédifférencié, Histyocytose X, Métastase de mélanome malin,
hémangiopericitome
Toutefois deux amauroses post opératoire à été constatée et ce malgré la réalisation de PEV en per
opératoire. Dans la majorité des cas on assiste à une amélioration de l’exophtalmie ainsi que campimétrique.
Discussion
Les arguments décisionnels sont exposés que ce soit pour les tumeurs orbitaires ou les méningiomes sphéno
orbitaires.
Lorsque la tumeur, intraconique le plus souvent, est située à l’apex l’exérèse a pu être réalisée en totalité
avec un bon résultat fonctionnel. La patiente présentant un sarcome dédifférenciée a récidivée au bout de 5
ans et a dû être réopérée.
Pour les méningiomes, la problématique thérapeutique est liée à la nature et au grade histologique de la
lésion, à son retentissement fonctionnel et à son extension notamment vers le sinus caverneux et ou la fente
orbitaire supérieure. De fait, l’importance du geste à réaliser est discutée : faut-il opérer et jusqu’où pousser
la résection. Doit-on ouvrir le canal optique, s’étendre vers la fente sphénoidale ou le sinus caverneux au
prix de séquelles fonctionnelles non négligeables en un mot doit on enlever la totalité de la lésion ou
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seulement décomprimer l’orbite. Une radiothérapie a été parfois proposée en complément du geste
chirurgical.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE Conclusion
L abord neurochirurgical à double équipe trouve son indication dans certaines tumeurs de l’apex ou lorsque
la tumeur comme les méningiomes présente une extension intracrânienne. Elle permet de gérer la
problématique ophtalmologique et neurochirurgicale. Le rapport bénéfice risque d’une telle voie doivent être
pris en compte lors d’une RCP. Elle demeure, éventuellement associée à une radiothérapie, la seule
possibilité de traiter correctement les méningiomes.
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14. A propos d’un cas de carcinome adenoïde kystique de la glande lacrymale
G. De Saint Martin, A. Goncalves (Angers)
Introduction
Les tumeurs de la glande lacrymale se divisent en deux catégories, les tumeurs non épithéliales et les
tumeurs épithéliales, plus fréquente, pouvant être bénigne notamment l’adénome pléomorphe (40% des
tumeurs épithéliales bénignes) ou maligne comme le carcinome adénoïde kystique (76% des tumeurs
épithéliale maligne). Le carcinome adénoïde kystique survient principalement chez les femmes (moins de
30ans et plus de 50 ans).
Description
Nous rapportons le cas d’une patiente de 55 ans, d’origine marocaine, sans antécédent médico-chirurgicaux
particulier. La patiente a consulté aux urgences ophtalmologiques pour une douleur de la paupière supérieure
gauche depuis quelques jours, associé à un examen clinique pauvre : faux ptosis gauche, léger œdème
palpébrale supérieur gauche, pas d’exophtalmie, pas de limitation oculomotrice, pas de baisse d’acuité
visuelle (10/10P2 aux deux yeux), tension intraoculaire et fond œil normaux. Le tableau était en faveur
d’une dacryoadénite débutante, avec une bonne évolution locale et amélioration de la douleur après
traitement. À 1 mois il persistait un faux ptosis de la paupière supérieure gauche, en faveur d’une
chronicisation de l’inflammation. Un scanner orbitaire a été réalisé retrouvant un aspect tuméfié et
inflammatoire de la glande lacrymale gauche non spécifique. Le reste du bilan étiologique inflammatoire
était négatif. Une biopsie avec étude anatomopathologique était réalisée 3 mois plus tard devant la
persistance des signes cliniques, elle évoquait le diagnostic de carcinome adénoïde kystique. Un traitement
chirurgical a été proposé en RCP (exentération orbitaire totale élargie), associée à de la radiothérapie
fractionnée à distance de la chirurgie.
Discussion
Au vu du pronostic sévère de ces tumeurs malignes récidivantes, du risque d’extension intracrânienne et de
métastases la chirurgie élargie semble être indiquée en première intention. L’imagerie est très importante en
cas de persistance de signes inflammatoires ou de tumeur lacrymale : elle permet d’évaluer le volume de la
glande lacrymale, l’impact locorégional de la lésion, ainsi que d’éliminer une tumeur à ne pas biopsier tel
que l’adénome pléomorphe.
Conclusion
Cet exposé démontre qu’une symptomatologie pauvre peut aboutir à la découverte d’un cancer rare et grave,
nécessitant une chirurgie mutilante. Nous rappelons l’intérêt de se méfier des atteintes persistantes de la
glande lacrymale malgré un traitement bien conduit, devant lesquelles il faut penser aux tumeurs. L’examen
d’imagerie doit faire partie de la démarche diagnostique urgente en cas de symptômes bruyant , et
rapidement en cas de persistance de signes cliniques même modérés.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 15. Tocilizumab en troisième ligne dans une orbitopathie dysthyroïdienne
J. Jacques, M. Villain, M. Tazartes (Paris)
Introduction
Les bolus de Solumédrol dans le cadre du protocole EUGOGO sont efficaces dans 2/3 des cas. En cas
d’échec, d’autres traitements médicaux comme le Rituximab ou le Tocilizumab peuvent être proposés.
Cas clinique
Nous présentons le cas d’une patiente présentant une récidive d’orbitopathie basedowienne sévère
unilatérale, ayant favorablement répondu au Tocilizumab, proposé en RCP après échec des bolus de
Solumédrol puis du Rituximab (photos + IRM comparatifs).
Discussion
Le Tocilizumab a permis une guérison de cette orbitopathie sévère sans effet secondaire significatif, après
échec des corticoïdes et du Rituximab. Son efficacité et sa place dans la prise en charge des orbitopathies
dysthyroïdiennes est en cours d’évaluation.
Conclusion
Le Tocilizumab a permis à cette jeune patiente de contrôler son orbitopathie. Sera-t-il dans le futur un
traitement référent de deuxième intention, voire de première intention ?
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16. Décompression orbitaire dans les neuropathies dysthyroidiennes
A.Ducasse, JC. Merol, I. Larre (Reims)
Introduction
Les neuropathies optiques dysthyroidiennes nécessitent une prise en charge chirurgicale, après échec de la
corticothérapie. La décompression doit être la plus postérieure possible et pour ce faire nous réalisons une
décompression de deux parois, la médiale par voie endonasale.
Matériel et méthodes
11 patients ont été décomprimés pour neuropathie optique, soit 20 orbites : 8 femmes pour 3 hommes, âge
moyen 48 ans.
La décompression se faisait sur deux parois : toujours médiale par voie endo nasale, inférieure par voie
endonasale ou latérale par voie cutanée. Une lipectomie était associée le plus souvent.
Résultats
Amélioration visuelle et du champ visuel : 19/20
Diminution nette (5 mm en moyenne) de l’exophtalmie
Nécessité d’un geste oculomoteur pour tropie postopératoire : 6/11
Discussion
La décompression médiale par voie endonasale permet à notre avis un geste plus postérieur que par voie
cutanée, avec toutefois un risque non négligeable de diplopie postopératoire
Conclusion
En cas de neuropathie optique dysthyroidienne la décompression par voie endonasale nous parait préférable
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 17. Exentération orbitaire gauche pour carcinome basocellulaire palpébral en récidive avec extension
intra-orbitaire
F.Petellat (1), T.Lathiere Thomas (2), J. Delmas (1) (2)
(1) Clinique François Chénieux, 18 av du général Catroux 87000 LIMOGES
(2) CHU Dupuytren, 2 av Martin Luther King 87000 LIMOGES
Introduction
Nous reportons le cas d’un patient de 76 ans présentant une récidive de tumeur palpébrale canthale externe
gauche avec extension orbitaire clinique.
Matériel et méthode
N’ayant pas pu récupérer les comptes rendus opératoire et histologique de la première intervention, nous
avons réalisé des biopsies multiples palpébrales inférieure, supérieure, canthale externe et orbitaire. Celles-ci
ont montré la présence d’un carcinome basocellulaire kératinisant infiltrant.
Après présentation du dossier en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), un bilan d’extension
loco-régionale et à distance a été réalisé : IRM orbitaire, scanner cervico-facial et PET-scan, en faveur d’un
envahissement isolé de l’orbite gauche.
Suite à une nouvelle RCP et à la consultation d’annonce, une décision d’exentération orbitaire gauche a été
prise et pratiquée, avec cicatrisation dirigée. Une prise en charge psychologique a été proposée.
Résultats
L’examen histologique définitif retrouve un carcinome basocellulaire kératinisant infiltrant avec
engainements péri-nerveux, sans embol tumoral, sans atteinte du limbe scléro-cornéen ni du nerf optique,
d’exérèse complète avec sections cutanées et profondes saines.
En RCP a été discutée l’indication d’une radiothérapie adjuvante mais finalement celle-ci n’a pas été
retenue.
Discussion /Conclusion
Les facteurs de risque ayant conduit à ce tableau sont : le type histologique, la présence d’engainements
péri-nerveux, la localisation canthale, une récidive précoce et l’absence de certitude concernant le statut des
marges lors de la première chirurgie, ainsi que la grande taille de la tumeur.
Les carcinomes basocellulaires constituent encore à l’heure actuelle la première indication d’exentération
orbitaire et ne doivent pas être négligés.
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18. Manifestations ophtalmologiques associées aux IgG4 : notre expérience et revue de la littérature
V. Coste1, E. Longueville1, 2, C. Dupin3, F. Leger4, J. Desblache5, X. Debreo5, E. Ribeiro6, C.Paya1, JF. Korobelnik1
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Service d’Ophtalmologie, CHU Bordeaux
Cabinet Ophtalmologie Galien, Bordeaux
Laboratoire de Cytologie et d’Anatomie Pathologiques, Bordeaux
Service d’anatomopathologie, CHU Bordeaux
Service de médecine interne, CH Pau
Service de médecine interne, CHU Bordeaux
Introduction
La maladie associée aux IgG4 (MAG-4) est une maladie inflammatoire de description récente. Elle peut
toucher différents organes de façon synchrone ou métachrone. Les atteintes ophtalmologiques associées à
cette pathologie sont fréquentes.
L’objectif de notre étude est de rapporter une série de patients présentant une MAG-4 et de les comparer à
ce qui est décrit dans la littérature.
Matériels et Méthodes
Nous avons inclus 4 patients présentant des manifestations orbitaires liées à une MAG-4. Pour chaque
patient, nous avons recueilli les caractéristiques sociodémographiques, la forme clinique, les résultats
biologiques et anatomopathologiques. Ont aussi été notés le traitement, l’évolution sous traitement ainsi que
les atteintes extra-ophtalmologiques ; ce qui a ensuite été comparé à la littérature.
Résultats
Entre juillet 2014 et mars 2016, 4 patients (3 hommes et 1 femme) ont présenté des symptômes compatibles
avec une MAG-4. Leurs âges varient entre 45 et 73 ans.
Deux d’entre eux ont présenté une dacryoadénite et les deux autres des orbitopathies inflammatoires avec
exophtalmie et myosite. La biologie retrouvait toujours une augmentation du taux sérique des IgG4 à plus de
deux fois la norme. La biopsie a été réalisée dans trois cas sur quatre et montrait un infiltrat inflammatoire
lymphoplasmocytaire avec fibrose ce qui est classique dans cette pathologie. Le traitement a consisté en une
corticothérapie orale, parfois associé à des immunosuppresseurs en cas de récidive. Le dernier cas de
découverte récente est en cours de prise en charge. Des atteintes extra-ophtalmologiques ont été retrouvées
pour 2 patients.
Discussion
Peu d’études concernent les atteintes ophtalmologiques de la MAG-4. En effet, cette pathologie est peu
connue. Le diagnostic peut être fait à postériori dans certains cas, comme pour un de nos patients suivi pour
une orbitopathie inflammatoire aspécifique. Des critères cliniques, biologiques et anatomopathologiques ont
été proposés mais ne sont pas consensuels.
Conclusion
Cette pathologie a une grande hétérogénéité de présentation ; il faut donc y penser et savoir la rechercher.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 19. Un diagnostic histologique difficile : à propos d’un cas de carcinome palpebral à cellules
indépendantes
N.A. Edorh, C. Boulagnon-Rombi, A. Durlach, I. Larre, A. Brabant-Viau, A. Favre, A. Ducasse (Reims)
Introduction
Les tumeurs malignes palpébrales sont représentées dans 90 % des cas par des carcinomes basocellulaires :
carcinomes épidermoïdes, carcinomes sébacés, carcinomes de Merkel et mélanomes ne représentent
qu’environ 1 %. Mais il existe des tumeurs encore plus rares d’origine pilaire. Nous avons été confrontés
récemment à un cas dont le diagnostic histologique s’est avéré très difficile.
Cas Clinique
Mr. C., 65 ans, nous est adressé pour un œdème palpébral évoluant depuis environ un an sans autre signe :
pas de diplopie, pas de gêne visuelle. L’examen ophtalmologique est strictement normal hormis cet
empâtement palpébral large prenant toute la paupière inférieure droite mesurant cm. L’aspect est renitent,
prenant le godet. Il n’y a ni adénopathie ni altération de l’état général. Une biopsie large montre un tissu
sous-cutané blanc, crayeux. La réponse anatomopathologique est alors probable métastase d’un cancer
digestif. Un bilan complet avec Tep-scan, coloscopie… est réalisé et négatif. Les lames sont à nouveau
revues et le diagnostic définitif est alors d’adénocarcinome apocrine dans une forme ductale (carcinome à
cellules indépendantes histiocytoïde).
Discussion
Ce cas est exceptionnel et doit faire évoquer la possibilité de tumeur maligne autre que celles habituellement
rencontrées, surtout devant une symptomatologie frustre et se méfier d’un diagnostic de tumeur secondaire.
Conclusion
Le carcinome à cellules indépendantes est un diagnostic à évoquer devant une tumeur palpébrale peu
évolutive
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20. A propos d’un trichilemmome desmoplasique palpebral : Tumeur benigne ou maligne ?
I.Larre , A. Durlach , C. Boulagnon-Rombi ,NA. Edorh , C Arndt , A Ducasse (Reims)
Introduction
Le trichilemmome est une tumeur issue de l’enveloppe externe de la racine pilaire. C’est une tumeur dont la
localisation palpébrale est peu fréquente.
Cas clinique
Mr S N, âgé de 36 ans, consulte pour une lésion papillomateuse du bord libre de la paupière inférieure
gauche. Une exérèse par shaving est réalisée. L’examen anatomopathologique nécessite 2 lectures et conclut
à un trichilemmome desmoplasique avec présence d’assez nombreuses mitoses. La reprise chirurgicale avec
des marges saines est recommandée.
Discussion
Les marqueurs tumoraux ont été particulièrement utiles pour le diagnostic anatomopathologique.
Conclusion
Le trichilemmome est une tumeur pilaire qui pose le problème d’un diagnostic difficile car il peut être
confondu avec les carcinomes épithéliaux ou annexiels. La récidive est possible en cas d’exérèse incomplète
mais il n’y a actuellement pas de recommandations pour une exérèse avec des marges standardisées.
S.O.P.R.E.F.
SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 21. Dermohypodermite nécrosante faciale à point de départ palpébral : à propos d’un cas.
E. Sztermer (La Rochelle)
Les dermohypodermites nécrosantes sont des infections rares de la peau et des tissus sous-cutanés, causées
le plus souvent par le streptococcus pyogenes. Nous rapportons un rare cas de dermohypodermite nécrosante
faciale, à point de départ périorbitaire, compliquée de sepsis sévère et qui a nécessité un geste de
débridement chirurgical.
Une femme, âgée de 40 ans, sans antécédent particulier, s’est présentée aux urgences pour l’apparition d’un
œdème palpébral droit, dans un contexte de rhinite avec prise d’AINS. Elle fut hospitalisée devant
l’aggravation fulgurante d’une cellulite faciale, avec extension vers le cou. L’évolution fut rapidement
compliquée d’une altération de l’état général, syndrome inflammatoire et sepsis sévères avec hypovolémie
répondant bien au remplissage. Une tri-antibiothérapie fut instaurée par Tazocilline, Dalacine, et Amiklin.
Dès le lendemain l’on a constaté une nécrose de la paupière supérieure droite. Le TDM élimina une atteinte
oculaire, intra-orbitaire, ou profonde sinusienne.
Un débridement chirurgical sous anesthésie générale fut réalisé à J2. L’évolution locale et générale fut
favorable. La récupération fonctionnelle et esthétique est très satisfaisante, avec fermeture palpébrale
complète possible sans nécessité d’une reconstruction secondaire. Il persiste à un an un lid-lag minime non
symptomatique.
Les dermohypodermites nécrosantes sont une forme d’infection rare de la peau et des tissus sous-cutanés,
dont la propagation en profondeur avec nécrose de l’hypoderme peut être foudroyante. Une défaillance
multiviscérale avec choc toxique sévère peut survenir, ainsi que le décès. De nombreuses études ont mis en
cause l’administration d’AINS mais aucune relation n’a été établie avec certitude. Une prise en charge
précoce est indispensable, et doit être multidisciplinaire.
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22. Un cas de carcinome baso-cellulaire palpébral avec extension à la conjonctive traité par Vismodegib
S. Coffin*, A. Stefan**
* CHU CAEN, ophtalmologie
** CHU CAEN, dermatologie
Introduction
Nous présentons un cas de carcinome baso-cellulaire palpébral localement avancé en rémission après traitement par Vismodegib.
Matériel et Méthode : Carcinome baso-cellulaire infiltrant de la paupière inférieure gauche avec extension à la conjonctive chez
une patiente de 79 ans. Après discussion en RCP d’oncologie dermatologie, mise en route d’un traitement par Vismodegib
(ERIVEDGE) 1 gélule de 150 mg/jour. A 3 mois, la rémission complète était observée. Le traitement a été interrompu à 7 mois, et
le suivi à 6 mois après l’arrêt montre l’absence de récidive. Ce traitement s’est compliqué d’une alopécie modérée.
Discussion
Le Vismodegib bloque la transduction du signal Hedgehog, et inhibe ainsi la prolifération tumorale. Ses indications sont limitées
aux carcinomes baso-cellulaires métastatiques et carcinomes baso-cellulaires localement avancés, pour lesquels la chirurgie est
impossible ou mutilante. Les effets indésirables du Vismodegib imposent une surveillance étroite en collaboration avec le
dermatologue.
Conclusion
Le Vismodegib autorise des perspectives de traitement conservateur chez des patients qui présentent un carcinome baso-cellulaire
palpébral avec extension oculaire, et chez qui se poserait l’indication d’exentération. La durée de traitement et les modalités
(traitement continu ou séquentiel) restent à définir.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 23. Évaluation de l’état lacrymal après chirurgie de ptôsis par voie antérieure et postérieure
A.Ferte (Paris)
But de l’étude
Évaluer l’impact de la voie postérieure par résection conjonctivo-müllerienne sur le film lacrymal dans le traitement du ptôsis.
Matériel et méthode
Le film lacrymal a été analysé le matin de l’intervention, à un mois et six mois post opératoires. Un questionnaire de qualité de
vie subjectif, l’OSDI, a été associé à des examens complémentaires objectifs en prenant soin d’utiliser au moins un examen pour
chaque couche du film lacrymal : l’osmolarité pour la couche lipidique, le test de Schirmer I pour la couche aqueuse, les
colorations à la fluorescéine et au vert de lissamine et le break up time pour la couche muqueuse. Le même schéma d’étude a été
réalisé pour la chirurgie par voie antérieure de type réamarrage de l’aponévrose du releveur.
Résultats
Dans cette étude monocentrique, prospective, 10 yeux bénéficiant d’une chirurgie par voie postérieure ont été inclus. Aucune
modification statistiquement significative du film lacrymal n’a été retrouvée et la chirurgie du ptôsis a été efficace dans 95% des
cas. Des résultats similaires ont été retrouvés pour 10 yeux bénéficiant d’une chirurgie par voie antérieure pour leur traitement de
leur ptôsis.
Discussion
Le retentissement sur le film lacrymal de la chirurgie de ptôsis par voie postérieure est controversé. L’ablation d’une partie de la
conjonctive contenant des glandes lacrymales accessoires lors de la réalisation d’une chirurgie par voie postérieure comme dans la
résection conjonctivo-müllerienne pourrait altérer le film lacrymal. Cependant dans notre étude nous n’avons mis en évidence
aucune modification statistiquement significative du film lacrymal après ce type de chirurgie. De plus cette étude est la seule à
étudier distinctement les trois couches du film lacrymal à la différence des études déjà publiées.
Conclusion
Le traitement du ptôsis par une chirurgie par voie postérieure n’entraine aucune modification statistiquement significative du film
lacrymal en permettant une correction du ptôsis dans 95% des cas.
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24. Insertion tendineuse du néotendon canthal, pour une canthoplastie latérale simplifiée
N.Ionica (Perpignan)
L’entropion et l’ectropion involutionnels sont des malpositions palpébrales inférieures fréquentes, en rapport
avec un relâchement horizontal de la paupière et/ou une désinsertion des rétracteurs.
Le traitement du relâchement horizontal est souvent réalisé par raccourcissement palpébral au cours d’une
canthoplastie latérale avec ancrage du néotendon canthal latéral sur le périoste latéro-orbitaire.
Il est proposé ici une simplification de la technique de canthoplastie latérale par ancrage du néotendon
canthal au chef supérieur du tendon canthal sans recourir à l’ancrage périosté. Cette technique s’adresse aux
patients ne présentant pas d’hyperlaxité du tendon canthal latéral.
Matériel et Méthode
Après incision cutanée sous-ciliaire, une canthotomie est réalisée suivie d’une cantholyse au niveau du
tendon canthal latéral, puis une septolyse. Une bandelette tarsale est créée et après raccourcissement du
tarse, ce néotendon sera amarré sur le chef supérieur du tendon canthal latéral par une suture de Vicryl 6.0
double aiguillée. La suture du muscle orbiculaire puis de la peau termine l’intervention.
La zone de fixation de la canthopexie est essentielle pour obtenir une symétrie canthale.
Résultats
L’insertion tendineuse du néotendon canthal latéral a été réalisée sur une série de 14 patients présentant un
entropion/ectropion afin de corriger le vecteur horizontal (le relâchement du squelette fibroélastique avec
laxité canthale), possiblement complétée par un traitement sur la composante verticale associée.
Les résultats sont globalement satisfaisants tant au niveau de la statique que de la dynamique palpébrales.
Conclusion
Cette technique simplifie et diminue le temps opératoire.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 25. Intérêts de l’examen extemporane dans la prise en charge des epitheliomas palpebraux
J. Delas, J. Lagier (Nice)
Bien que la malignité des carcinomes basocellulaires palpébraux soit quasi exclusivement locale le risque
d’une résection incomplète est la récidive mais aussi l’extension intraorbitaire. La prise en charge des
épithéliomas palpébraux nécessite à la fois un contrôle local prolongé mais ne doit pas négliger le résultat
fonctionnel ni cosmétique. La technique de Mohs permet un excellent contrôle tumoral avec des marges
réduites mais demeure difficile à appliquer en routine.
Une stratégie intermédiaire consiste à pratiquer l’intervention avec examen extemporané des berges et
d’éventuelles recoupes. Nous avons étudié les patients ont été opérés de carcinome basocellulaires des
paupières entre 2011 et 2014 au sein du CHU de Nice ou bien dans le cadre de notre activité libérale. Nous
n’avons conservé que les patients avec un suivi minimum de 2 ans et nous avons comparé les taux de
récidive, de reprise chirurgicale ainsi que les marges macroscopiques des patients opérés en ville avec
extemporané et ceux opérés au CHU ou l’extemporané n’était pas disponible.
Dans les deux cas nous ne déplorons aucune récidive tumorale ni envahissement orbitaire sur la durée du
suivi. Les patients opérés avec examen extemporané des prélèvements n’ont jamais nécessité de
réintervention en dehors de la section de lambeaux. Quatre patients ont dû être réopérer lorsqu’il n’y avait
pas de contrôle histologique peropératoire.
Dans notre expérience, l’étude extemporanée des limites tumorales et d’éventuelles recoupes dans la prise en
charge des épithéliomas palpébraux semble indiscutable pour garantir le contrôle tumoral sans réintervention
sans négliger les contraintes fonctionnelles et le résultat cosmétique.
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26. Canthopexie externe par mini-incision
L.Salinas (Toulon)
But
Décrire une nouvelle technique chirurgicale simple et reproductible dans le cadre du réamarrage du canthus
externe.
Matériel et méthodes
Etude d’une série de 50 cas opérés dans le cadre d’anomalies des paupières inférieures avec réalisation
concomitante d’une canthopexie externe par mini-incision.
Résultats
Dans notre série, le temps opératoire est plus court, les suites sont plus rapides avec une cicatrice minime, et
les résultats sont équivalent en comparaison avec une technique classique.
Discussion
L’évolution de la chirurgie va vers la simplification des techniques qui permettent des suites rapides.
Conclusion
Des techniques simples peuvent remplacer de longs discours.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 27. Canthopexie interne transnasale : A propos de 9 cas
M.Tazartes (Paris)
Introduction
Les auteurs rapportent leur expérience concernant la canthopexie interne transnasale (CITN) indiquée dans
les dystopies constitutionnelles, les arrachements post-traumatiques de l’angle interne et les causes
iatrogènes notamment.
Patients et méthodes
9 cas sont présentés et détaillés. La technique utilise des fils d’acier serti chargeant le tendon canthal interne
et qui sont passés en transnasal. Un rappel technique est illustré par une vidéo. L’objectif est de
repositionner un angle interne dystopique ou allonger la fente palpébrale en traitant un télécanthus dans les
causes constitutionnelles. Le traitement de la voie lacrymale est évoqué car il est très souvent nécessaire et
programmé dans le même temps opératoire
Résultats et discussion
La qualité du résultat est appréciée par la symétrie de niveau horizontal des 2 canthi et sur leur projection
antérieure. Le traitement de l’obstruction lacrymale reste problematique sur ce terrain car le plus souvent
une lacocystorhinostome est indiquée dans un deuxième temps.
Conclusion
Cette technique classique reste bien souvent la seule option pour repositionner le canthus interne de manière
durable. Plusieurs résultats sont présentés en pré et post opératoire ainsi qu’une vidéo
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28. Intérêt de la blépharoplastie supérieure médicale
E.Sarfati, L Salinas, P. Ball, C. Nefzaoui (Toulon)
But
Montrer les résultats obtenus suite à une blépharoplastie supérieure médicale avec les différents appareils
que l’on a actuellement à notre disposition.
Matériel et méthodes
Il s’agit d’une série de 15 patients traités par blépharoplastie médicale par laser CO2, radiofréquence
fractionnée, et Plexer. Nous comparons les résultats obtenus avec les différentes méthodes.
Résultats
La radiofréquence fractionnée en plusieurs séances semble donner les meilleurs résultats par rapport aux
autres techniques étudiées. On observe dans les suites immédiates un œdème transitoire. Le résultat est
maximal quelques mois après la dernière séance.
Discussion
Aujourd’hui les patients désirent de plus en plus de traitements conservateurs, avec une reprise de leur
activité professionnelle et sociale rapide. La blépharoplastie médicale s’inscrit dans le panel des techniques
proposées afin de répondre au mieux aux désirs des patients. Les résultats ne sont pas optimums mais
peuvent compléter une chirurgie ou convenir à certains types de patients.
Conclusion
La blépharoplastie chirurgicale reste la meilleure technique dans le traitement du blepharochalasis.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 29. Esthétique du regard depuis la naissance-jeunesse-Vieillissement dans un couple de jumelles
monozygote et l’art de l’esthétique/embellissement avec toxine botulique et l’acide hyaluronique
pendant un suivi de 3 ans.
N.Fabre-Vila-Ricart (Mauguio)
Introduction
Depuis toujours, l’homme et la femme ont voulu embellir, conserver la fraicheur de leur jeunesse, voire
rajeunir.
Aujourd’hui, les techniques de rajeunissement/embellissement facial sont multiples pour traiter tout ou
partie de la plasticité tissulaire, régularité de la surface cutanée couleur et volume.
En effet, l’association de la toxine botulique/acide hyaluronique sans s’opposer nous permet d’optimiser les
résultats presque immédiats avec de produits de plus en plus performants et des techniques de moins en
moins invasives.
Nous pensons que l’originalité de notre travail se trouve dans la présentation de l’anatomie à la clinique et
de la clinique au traitement d’embellissement esthétique, dans un couple des jumelles monozygotes suivi
depuis 3 ans et traités avec les mêmes produits et par le même praticien, montrant que les jumeaux
monozygotes ne sont pas identiques, ils présentent ce que l’on appelle une discordance phénotypique, c'està-dire des différences au niveau de l’apparence et de la constitution physiques, une manifestation spécifique
d’un trait, prédisposition a la maladie et un nombre de caractéristiques anthropomorphiques qui peuvent
détourner le cours du déterminisme génétique.
Matériel et méthodes
Il s’agit d’une étude comparative et descriptive entre 2013 et 2016, sur un couple de jumelles monozygote
dans le cadre de l’esthétique du regard, traité par le même praticien, même calendrier et même produit tel
que vistabel, surgiderm 24xp et voluma ; pour évaluer si un prétendu déterminisme génétique peut influencer
et déterminer un résultat esthétique. Les variables à étudier ont été : photos évolutives depuis l’âge de 3ans,
15ans, 20ans, 30 ans, 38 ans (âge de premier traitement) à la actualité, classification des phototypes cutanées
selon Fitzpatrick, stade de vieillissement du visage d’après Glogau, scanner orbite-facial ; photos avant et
après injections suivi 15 jours, 6 mois, 12 mois et durée après 3 ans, comparaison du site d’injection et
quantité du produit à injecter selon besoin et demande.
Résultats
L’analyse comparative des photos depuis la naissance-jeunesse-Vieillissement des jumelles monozygotes
démontrent l’existence de différences mais aussi des ressemblances malgré le temps. Le suivi pendant 3 ans
avec le protocole du traitement esthétique du regard a donné des variations dans les sites d’injection et
quantité de produit individualisé selon besoin et demande.
Discussion
La pratique esthétique est un art que doit amplifier « les beautés » de chaque personne prenant en compte
son individualité, et s’adaptant a chaque cas, même s’assagissant de jumelles monozygote et du génome dit
exacte, il existe aussi la « épigénétique », à savoir des différences au niveau du mode d’expression du
génome que font que les jumeaux monozygotes ne soient pas identiques.
Conclusion
Le déterminisme génétique n’empêche que chaque être est UNIQUE, DIFFERENT et donc BEAU.
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30. Lipostructure : évolution des volumes à court et long terme
P.Escalas, A. Marill (Nantes)
La lipostructure, ou micros greffes graisseuses, est une technique très séduisante pour optimiser les résultats
de la chirurgie esthétiques et réparatrice de la région péri oculaire. En effet en plus du traitement du
relâchement et des excès de volume assuré par les techniques classiques, elle permet de corriger les défauts
volumétriques en utilisant la graisse du patient comme produit de comblement.
La difficulté majeure de la technique est liée à la résorption partielle des micro greffes et donc à l’évaluation
des volumes à placer pour obtenir à terme le volume adapté. Par ailleurs, l’évolution à long terme reste une
question peu débattue dans la littérature mais que se pose tous les patients
Le but de cette présentation est de donner l’expérience de l’auteur sur l’évolution des volumes à court et
long terme sur les lipostructures pratiquées depuis 2005
Matériels et méthode
L’étude, concerne 127 procédures et 94 patients, opérés avec une lipostructure dans la région orbitaire et
péri orbitaire depuis juin 2005 par le même chirurgien.
Les cas les plus anciens présentaient des orbites anophtalmes avec un défaut de volume traité par des
injections de graisse intra orbitaire. Les autres patients avaient un défaut de volume post traumatiques avec
une cicatrice ou étaient opérés de blépharoplastie avec un comblement des cernes, pommettes et
éventuellement les sourcils par la graisse.
Il ne s ‘agit pas d’une étude statistique mais de l’analyse des patients qui ont pu être revus avec un recul de
plus de 5 ans
L’analyse est subjective à partir de photos toutes prises avec le même appareil et objectif (focale 100 mm)
en pré, per et post opératoire.
Technique opératoire
La technique opératoire est celle décrite par Coleman avec un prélèvement de graisse sur la face interne du
genou et de la cuisse. Sur la période l’instrumentation a évoluée notamment les canules de prélèvement et
d’injection.
Après lipoaspiration douce la graisse était centrifugée pour récupérer les adipocytes, les paramètres de la
centrifugation ont également évolués avec le temps. Un certains nombres de patients ont bénéficié du
protocole PRF ( association à la graisse de la fraction plaquettaire du culot sanguin une fois centrifugé)
Résultats et discussion
Les résultats sont analysés pour tenter de répondre à plusieurs interrogations :
- Quelle est la meilleure technique de prélèvement ?
- Certaines conditions de la zone de traitement sont-elles néfastes ou au contraire bénéfiques à la prise
des micro greffes ?
- L’âge joue-t-il un rôle dans la résorption ?
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE Conclusion
La résorption après injection intra orbitaire chez le patient anophtalme est importante les premiers mois et le
volume est ensuite remarquablement stable dans les années qui suivent.
Dans les indications esthétiques avec des injections dans les tissus sous cutanés, la résorption initiale est
moins importante mais le volume est ensuite moins stable notamment chez les patients plus âgés.
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31. Utilité de mise en place de centres de référence pour injecter de la hyaluronidase dans le cadre de
la prise en charge des complications oculaires après injection d’acide hyaluronique
A.Singer, L. Salinas (Toulon)
But
Les injections d’acide hyaluronique dans la région périorbitaire devenant de plus en plus fréquentes, on se
heurte à des complications qui augmentent et qui peuvent être responsables d’atteintes rétiniennes. Un
consensus international propose en urgence des injections intravitréennes ou péribulbaires de hyaluronidase
afin de limiter les séquelles.
Doit-on commencer à ouvrir des centres référents pour la prise en charge de ces patients ?
Matériel et méthodes
Les auteurs font une revue de la littérature afin de comparer les pratiques dans les différents pays pour
l’adapter à la France.
Résultats
Pour l’instant aucun article ne fait référence de centres pilotes à l’étranger et en France.
Discussion
La hyaluronidase n’est pour l’instant pas autorisée en France. Les médecins qui l’injectent en prennent
l’entière responsabilité. Certaines équipes françaises essayent de la légaliser dans le cadre de l’urgence, ce
qui serait la première étape de la mise en place de ces centres.
Conclusion
La mise en place de ces centres permettrait d’améliorer le pronostic après complications oculaire et éviterait
son utilisation de façon inadaptée.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 32. Présentation d’un cas de perte de vision unilatérale après blépharoplastie supérieure et inférieure
JP. Dray (Créteil)
Nous présentons un cas de perte de vision unilatérale après blépharoplastie supérieure et inférieure.
Méthode
Patient de 61 ans présentant une perte totale de vision de l’œil gauche 48 h après blépharoplastie bilatérale
supérieure et inférieure. L’examen du fond d’œil, l’angiographie et l’OCT étaient normaux. Le scanner ne
retrouvait pas de saignement majeur et notamment d’hématome intra-orbitaire.
Résultat
Le diagnostic de neuropathie optique es posé sur les critères cliniques et sur l’IRM et sur une apparition
d’une pâleur du nerf optique durant les semaines suivantes.
Discussion
La perte de vision après blépharoplastie est une complication rare mais terriblement crainte. Sa fréquence est
estimée à 0.04 %, principalement liée à des hémorragies intra orbitaires entraînant des dommages sur le nerf
optique. Nous présentons un cas de neuropathie optique postérieure ischémique par atteinte probable des
atteintes ciliaires. Une revue de littérature ne rapporte que quelques cas publiés depuis 20 ans. Le
mécanisme possible est discuté.
Conclusion
La perte de vision après blépharoplastie est une complication rare mais constitue une crainte majeure. Si les
hémorragies intra orbitaires avec dommage sur le nerf optique constitue la cause la plus fréquente, une
neuropathie ischémique postérieure est possible. Son mécanisme reste difficile à déterminer.
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33. Complications vasculaires et leur prise en charge après une injection périorbitaire
L.Salinas, E. Sarfati., P.Ball, C.Nefzaoui (Toulon)
But
Décrire les complications vasculaires et leur prise en charge après une injection périorbitaire, ainsi que les
moyens permettant de réduire ce risque.
Matériel et méthodes
Recherche sur les bases de données PubMed et Google scholar (11 articles).
Résultats
Les complications vasculaires sont secondaires à une injection intravasculaire par lésion directe d’un
vaisseau, ou une compression vasculaire secondaire aux propriétés hydrophiles du produit.
Il peut s’agir de nécrose cutanée, d’occlusion de l’artère ophtalmique avec emboles dans la circulation
rétinienne, ou d’accident vasculaire cérébral ischémique.
Les signes cliniques sont variables : douleur sauf si anesthésie, décoloration géographique si artérielle,
œdème et érythème si veineuse, baisse d’acuité visuelle.
Plusieurs traitements ont été proposés dont les massages, l’aspiration, l’injection de hyaluronidase,
l’application de compresses chaudes, l’aspirine, la prednisone per os).
Discussion
Limiter le risque de complication vasculaire dépend de la technique d’injection, du site d’injection, du
produit injecté, de la zone injectée. Il est également important d’avoir une bonne connaissance de l’anatomie
vasculaire de la face pour réduire ce risque.
Conclusion
Les occlusions vasculaires sont les complications les plus graves secondaires à une injection périorbitaire. Il
s’agit d’une urgence fonctionnelle voire vitale. Un délai de prise en charge court peut diminuer le risque de
séquelles.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 34. Rhabdomyosarcome orbitaire associé à une éruption varicelleuse
J. Nadal a,b*, E. Faraha, M. Zmudaa, M. Puttermanc, V. Daienb,d , O. Galatoirea
a
Service de Chirurgie Plastique et Reconstructrice Ophtalmologique, Fondation Rothschild Paris
Service d’ophtalmologie, Hôpital Gui de Chauliac, F-34000 Montpellier, France.
c
Cabinet d’anatomopathologie, 28 ter rue Guersant, 75017 Paris
b
Présentation clinique
Nous rapportons le cas d’une jeune patiente de 3 ans ayant développé un rhabdomyosarcome orbitaire dans
un contexte d’infection varicelleuse.
L’écho-doppler et l’IRM orbitaire ont permis de suspecter le diagnostic. Une biopsie-exérèse avec examen
anatomopathologique en urgence a permis de confirmer le diagnostic. Un traitement associant
chimiothérapie et radiothérapie a permis d’obtenir une rémission totale sans sequelle.
Discussion
Nous discutons ici les signes cliniques devant faire suspecter en urgence le diagnostic de
rhabdomyosarcome, la conduite à tenir devant une telle suspicion, ainsi que les relations entre immunité et
apparition d’un rhabdomyosarcome.
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35. Carcinomes basocellulaires, pieges diagnostiques : à propose de 2 cas
M. Belmajdoub, M. Villain (Montpellier)
Objectif
Exposer deux cas de carcinome basocellulaire ayant présenté des particularités diagnostiques.
Matériel et méthodes
Il s’agit de deux hommes ayant consulté dans le service d’ophtalmologie du CHU de Montpellier en 2015 et
2016.
Le premier, 84 ans, était adressé par les chirurgiens maxillo-faciaux pour prise en charge en double équipe.
Le deuxième, 69 ans, consultait pour un épiphora.
Résultats
Le premier cas présentait un carcinome basocellulaire nodulaire de la vallée des larmes, macroscopiquement
peu évolué mais avec extension orbitaire au moment du diagnostic.
Une récidive orbitaire sans atteinte cutanée a été identifiée en imagerie, un an après exérèse et reconstruction
par greffe de peau. L’imagerie ayant été motivée par la mention d’une diplopie intermittente minîme, au
cours d’une consultation pour épiphora sur ectropion cicatriciel.
Le deuxième patient présentait une lésion canthale interne d’évolution chronique dans un contexte de
larmoiement, simulant une dacryocystite chronique fistulisée. La lésion s’est avérée être un carcinome
basocellulaire nodulaire ulcérant sans extension orbitaire, l’épiphora s’y associant de façon fortuite.
Discussion
Les lésions cancéreuses inflammatoires et ulcérantes du canthus interne peuvent en imposer pour une
pathologie lacrymale bénigne(1).
Les carcinomes palpébraux présentent un risque d’extension orbitaire, l’envahissement profond pouvant
survenir à des stades cliniquement peu évolués (2–4).
La région médiale pourrait constituer un facteur de risque d’extension orbitaire et sinusienne (4–6).
Une surveillance en imagerie des patients ayant présenté une extension profonde d’un carcinome palpébral,
et ayant bénéficié d’une reconstruction, pourrait permettre d’identifier précocément les récidives(7,8).
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 36. Tumeurs du méat lacrymal
A.Santoni, S. Vandefonteyne, J. Lagier (Nice)
But de l’étude
Les tumeurs palpébrales siégeant au niveau du méat lacrymal sont rares, et imposent des particularités
thérapeutiques du fait de leur localisation.
Matériel et Méthodes
Une jeune patiente consulte pour une tuméfaction bourgeonnante du méat lacrymal gauche, ayant
progressivement augmenté de taille et entraînant un larmoiement clair intermittent. L’examen clinique ne
retrouve pas de sténose secondaire avec une perméabilité des voies lacrymales, confirmée par
dacryocystographie. Devant l’évolutivité et la gêne esthétique, nous réalisons une exérèse monobloc suivie
d’une intubation monocanaliculaire.
Résultat
Le diagnostic anatomopathologique est celui d’un nævus naevocellulaire.
Discussion : Les tumeurs palpébrales siégeant au niveau du méat lacrymal sont rares. Notre série retrouve
une large majorité de tumeurs bénignes, parmi lesquelles les nævi naevocellulaires figurent en tête. La
particularité de la prise en charge de ces tumeurs réside dans la prévention d’une sténose secondaire à
l’exérèse chirurgicale. D’autre part, le caractère complet de l’exérèse requis au niveau carcinologique peut
parfois sacrifier les voies lacrymales proximales nécessitant une reconstruction par punctoplastie
canaliculoplastie.
Conclusion
Les tumeurs palpébrales du méat lacrymal balayent une grande diversité histologique notamment
mélanocytaire, épithéliale, glandulaire pilosébacée et sudoripare. L’arrière-pensée reste toujours la malignité
et impose une exérèse complète, au prix de reconstruction des voies lacrymales et d’intubation.
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37. Mucocèle orbitaire simulant un abcès sous periosté
K. Benyelles , C. Friang , JC. Merol , I. Larre , A. Ducasse (Reims)
Introduction
Les auteurs rapportent un cas de mucocèle atypique
Cas clinique
Mme G. S, 23 ans, consulte pour une exophtalmie modérée avec diplopie verticale sans signe inflammatoire,
sans douleur, sans fièvre et sans antécédent sinusien. Sous antibiothérapie générale l’aspect clinique
s’améliore mais pas l’aspect radiologique, qui fait évoquer un abcès sous périosté situé sous le plafond de
l’orbite, allant très en arrière .Une exploration chirurgicale ramène un tissu marron friable limité par une
pseudocoque et pas de communication sinusienne visible .L’anatomopathologie évoque une mucocèle.
Discussion
Radiologiquement l’aspect est plus en faveur d’un abcès sous périosté d’autant qu’il n’y a aucun problème
sinusien connu. L’abord chirurgical ne se discute pas et c’est l’histologie qui amène le diagnostic.
Conclusions
Le diagnostic préopératoire entre ces deux entités est parfois difficile
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 38. Greffes dermograisseuses dans les chirurgies des cavités orbitaires : à propos de 6 cas variés
M. Assad, S. Coffin (Caen)
Introduction
Les greffes dermo-graisseuses (GDG) permettent de restaurer ou d’augmenter le volume des cavités
anophtalmes par apport de tissu autologue. Le but de notre travail est de présenter nos résultats fonctionnels
et esthétiques.
Matériel et méthode
Il s’agit de 6 GDG réalisées consécutivement par le même opérateur dans le service d’ophtalmologie du
CHU de Caen. La GDG a été proposée en première intention chez 2 patients, dans un cas de sclérite
nécrosante et dans un cas de phtyse avec exposition du matériel d’indentation sclérale. Quatre patients ont
bénéficié de la GDG en seconde intention. Dans 3 cas, pour une exposition de bille dont un dans un contexte
d’infection de cavité. Dans un cas, pour un volumineux kyste d’inclusion conjonctivale.
Résultats
Les patients ont tous pu être appareillés avec succès. Les résultats esthétiques étaient satisfaisants. La fonte
graisseuse estimée au niveau de la GDG était comparable aux données de la littérature. Nous notions un cas
d’inflammation orbitaire en post-opératoire, et 2 patients ont présenté des complications transitoires au
niveau de la cicatrice du site de prélèvement (1 cas de désunion chez une patiente sous immuno-suppresseur
et 1 cas d’inflammation de la cicatrice).
Discussion
La GDG est une excellente technique dans la reconstruction des cavités orbitaires et présente un intérêt
majeur lors des chirurgies délicates pour les globes oculaires avec déficit conjonctival important. Elle est
aussi utilisée pour restaurer le volume orbitaire après une exposition de bille. Contrairement aux matériaux
biocolonisables, il n’existe aucun risque de rejet. Les études notent une atrophie physiologique progressive
de la GDG de 20 à 30% par rapport au volume initial, ce que nous avons observé chez nos patients.
Conclusion
Les GDG sont une technique de choix dans les chirurgies des cavités orbitaires chez les adultes mais aussi
chez les enfants. La fonte graisseuse peut être traitée secondairement par une lipostructure orbitaire.
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39. Anophtalmies et cavités phtysiques : Quelle stratégie de réhabilitation dans une structure à
ressource limitée ? Evaluation de 114 cas de 2011 à 2016
C.R Berete, A.K Balde, K.Sandrine, L.J Kouassi, A.J Konan, A. Fanny (Abidjan)
Introduction
Les cavités anophtalmes et phtysiques sont des cavités atrophiques et dépourvues de globes oculaires. Elles
peuvent être d’origine congénitale ou acquise (traumatique, infectieuse ou post chirurgie mutilante). Ces
cavités non réhabilitées posent non seulement un problème esthétique et de façon spécifique entrave le
développement harmonieux du massif facial chez l’enfant en pleine croissance.
Leur réhabilitation reste un défi pour le chirurgien, cependant l’accessibilité au matériel conditionne le
succès thérapeutique.
Le but de notre étude est d’évaluer la technique et les résultats de la réhabilitation de 114 cas colligés dans
notre service de 2011 à 2016.
Matériel et Méthode
Nous avons réalisé une étude rétrospective et descriptive de janvier 2010 à juin 2016 portant sur les
dossiers de patients pris en charge pour cavités anophtalmes et phtysiques.
Une fiche d’enquête a été établie comportant l’identité, la motivation du patient, les ATCD en rapport avec
la cavité, la ou les techniques de réhabilitation utilisées, les reprises chirurgicales ainsi que le suivi des
patients. Les dossiers incomplets n’ont pas été inclus dans l’étude.
La stratégie est basée sur les moyens disponibles et la motivation du patient. Le succès thérapeutique évalué
sur la base du gain de volume, aspect esthétique, la satisfaction patient.
Pour l’analyse des dossiers le logiciel Excel + Epi Data et Epi INFO version 2000 a été utilisé.
Résultats et discussion
Sur une période de 6 ans 6 mois, 114 cavités phtisiques et anophtalmes ont été réhabilités dont 3 cas
bilatéraux soit 108 patients.
On note une prédominance de sexe masculin 64 patients contre 50 de sexe féminin avec un sex-ratio de 1,28.
L’âge moyen des patients était de 26,5 ans avec les extrêmes allant de 1 à 79 ans.
Les anophtalmies congénitales étaient présentes dans 4 cas (4,38%) et les anophtalmies post chirurgie
mutilante dans 99 cas (86,85%). Les phtyses bulbaires modérées retrouvées dans 10 cas (8,77%).
Les anophtalmies ont bénéficié de la mise en place d’implants orbitaires (Billes en verres pour la plupart,
billes en silicone, billes en hydroxy- apatite et en corail).
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 40. Reconstruction de la paupière inférieure par lambeau de Köllner-Hugues
A-P Ferron (Bordeaux)
Introduction
Le choix de la technique de reconstruction d’une paupière inférieure après exérèse d’une tumeur maligne
repose sur divers critères, comme la nature histologique de la lésion, la nécessité de marges de sécurité plus
ou moins larges, la taille de la tumeur, ou encore la nécessité absolue de respecter la fonction de la paupière,
et tant que possible, son aspect esthétique
But de l’étude
Décrire la technique de reconstruction d’une paupière inférieure après exérèse tumorale large par un
lambeau combiné de Köllner-Hugues
Matériel et méthode
Nous rapportons une série de 10 patients, avec l’analyse clinique pré-opératoire, la technique chirurgicale
précise, ainsi que les modifications qui nous sont propres, et le résultat post-opératoire.
Résultats
Nous avons réalisé une série de 10 patients présentant une tumeur maligne large de la paupière inférieure, et
ayant bénéficié d’une chirurgie de reconstruction par un lambeau combiné de Köllner-Hugues. Le sevrage
du pédicule a été réalisé systématiquement à un mois. Tous les patients ont bénéficié durant la chirurgie d’un
recul large du muscle de Müller.
Dicussion
Cette technique nous offre la possibilité de reconstruire des déficits larges, voire complets, de la paupière
inférieure. Elle nous garantit un résultat fonctionnel et esthétique. Enfin, elle permet une surveillance au
long cours. Les complications post-opératoires n’ont jamais été graves dans notre série.
Conclusion
Le lambeau de Köllner-Huges est à l’heure actuelle l’une des meilleures techniques de reconstruction des
larges déficits de la paupière inférieure. Bien maitrisée cette technique nous apporte un résultat fonctionnel
et esthétique dans l’immense majorité des cas.
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41. Une simple dacryocystite ?
E.Sarfati, L.Salinas, A. Singer, P.Ball (Toulon)
But
Proposer un cas clinique d'une présentation atypique d'un mélanome.
Matériel et méthode
Nous présentons le cas d'une patiente adressée pour dacryocystite aiguë avec hématome périorbitaire ne
s'améliorant pas sous traitement antibiotique. L'examen retrouve une tuméfaction indurée violacée sous le
cantus interne et sus la paupière supérieure gauche. Le scanner orbitaire retrouve une masse aux dépends du
canal lacrymal avec envahissement orbitaire.
Résultats
Une biopsie confirme le diagnostic de mélanome. Un bilan d'extension a été prescrit.
Discussion: La RCP a conclu à une prise en charge conservatrice.
Conclusion
Il s'agit d'un cas de mélanome orbitaire initialement traité comme une dacryocystite. Le délai de retard
diagnostic peut avoir des conséquences sur le pronostic vital du patient.
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SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 42. Fistule carotido-caverneuse traitée par méthode non invasive : à propose d’un cas
I.Larre , A. Bazin , C.F. Litre , K Benyelles, M B. Abdallah , A.Ducasse (Reims)
Introduction
Les fistules carotidocaverneuses sont des pathologies rares mais nécessitant le plus souvent d’une prise en
charge rapide par embolisation de la fistule.
Cas clinique
Mme HA, 76 ans, se présente en consultation avec un tableau clinique très évocateur de fistule CC au niveau
de l’œil gauche non pulsatile, et sans souffle: exophtalmie œil rouge non douloureux, vaisseaux
conjonctivaux en tête de méduse.
Le bilan radiologique angioscanner ne met pas en évidence de fistule. C’est l’artériographie qui permettra de
faire le diagnostic positif après plusieurs relectures.
La fistule n’étant pas accessible par embolisation et n’étant pas abordable chirurgicalement et devant le flux
à bas bruit, un traitement conservateur par compression de l’artère carotide controlatérale a permis la
régression des symptômes.
Discussion
La compression carotidienne est une méthode ancienne qui a toujours sa place dans le traitement de
certaines fistules carotidocaverneuses notamment lorsqu’ ‘il s’agit une fistule à bas débit non accessible à
une embolisation.
Conclusion
Devant tout tableau clinique typique de fistule CC, il faut s’efforcer de retrouver la lésion radioanatomique.
Les méthodes anciennes de traitement restent parfois utiles
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