S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE Réunion du 07 mai 2017 Les communications orales sont de 6 minutes, les cas cliniques et les films de 4 minutes MATIN Session Cavité orbitaire – Voies lacrymales Communications orales 1. FAU J.L. (Nancy) : Correction des cavités anophtalmes difficiles : intérêt de la plaque Omnipore de plancher d’orbite (Matrix) 2. LEMAITRE S., LEVY GABRIELC., DENDALE R., VINCENT SALOMON A., LUMBROSO LE ROUIC L., DESJARDINS L., CASSOUX N., COUTURAUD B. (Paris): Intérêt de l’exentération avec reconstruction par muscle temporal en cancérologie 3. MARTEL A., OBERIC A., HAMEDANI M. (Lausanne): La reconstruction orbitaire par implants ostéo-intégrés dans le même temps opératoire que l’exentération est-elle une technique sûre ? A propos d’une série rétrospective unicentrique de 27 patients de 2004 à 2016 4. NADAL J., DAIEN V., JACQUES J., HOA D., MURA F., VILLAIN M. (Montpellier) : Eviscération avec mise en place d’un patch scléral et d’une implantation biocéramique par voie postérieure : 134 cas sur 14 ans. 5. PIATONJ.M., KELLER P. (Paris) : Efficacité de l’application de mitomycine (MMC) sur les résultats des dacryocystorhinostomies de première intention et de seconde intention. Session Orbite Communications orales 6. MARTEL A., LAGIER J. (Nice) : Thrombophlébite septique du sinus caverneux étendue à la veine jugulaire interne et au sinus transverse : à propos d’un cas de syndrome de Lemierre. 7. ABDALLAH M.D., LARRE I., JOUHAUD F., MEROL J.C., MIGAULT C., DUCASSE A. (Reims) : Aspergillose orbitaire isolée : à propos d’un cas. 8. STOLL N., LAGIER J. (Nice): Complications oculo-plastiques de l’exérèse des méningiomes à extension orbitaire. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 9. PISON A., BONNET C., MOREL X. (Paris) : Fibrose angiocentrique à éosinophiles : à propos d’un cas. 10. CHARIF CHEFCHAOUNI M., TIZILI N. (Rabat) : La voie transconjonctivale dans la chirurgie des hémangiomes caverneux orbitaires. 11. PAYA C., SAUNIERN V., Eid L., COSTE V., LEGER F., KOROBELNIK J.F., LONGUEVILLE E. (Bordeaux) : Tumeur orbitaire rare de l’enfant : Le mélanocytome orbitaire. 12. GHETEMME C. (Nice) : Bruyant mais régressif syndrome de la fissure orbitaire supérieure pendant la grossesse. 13. LONGUEVILLE E., VIGNES R., LIGUORO D., PAYA C.,COSTE V.,KOROBELNIK J.F. (Bordeaux): Voie neurochirurgicale et tumeur orbitaire : une étude rétrospective à propos de 40 patients. 14. DE ST MARTIN G., GONCALVES A. (Angers) : A propos d’un cas de carcinome adénoïde kystique de la glande lacrymale. 15. JACQUES J., VILLAIN M., TAZARTES M. (Paris) : Récidive d’orbitopathie basedowienne sévère unilatérale ayant répondu favorablement au Tocilizumab. 16. DUCASSE A., MEROL J.C., LARRE I. (Reims) : Decompression orbitaire dans les neuropathies dysthyroïdiennes. Cas Cliniques 17. PETELLAT F., LATHIERE T., DELMAS J. (Limoges) : Exentération orbitaire gauche pour carcinome basocellulaire palpébral en récidive avec extension intra-orbitaire. 18. COSTE V., LONGUEVILLE E., DUPIN C., LEGER F., DEOBLACHE J., DEBREL X., RIBEIRO E., PAYA C., KOROBELNIK J.F. (Bordeaux) : Manifestations ophtalmologiques associées aux IgG4 : notre expérience et revue de la littérature. TABLE RONDE : Orbitopathie dysthyroïdienne - Physiopathologie : Dr GIOANSILI L. (Paris) - Formes cliniques : Dr ESCALAS P. (Nantes) - Prise en charge des troubles oculo-moteurs : Pr DUCASSE A. (Reims) - Traitement des séquelles palpébrales : Dr IMBERT Ph. (Toulouse) - Prise en charge des cas graves : Dr LAGIER J. (Nice) ASSEMBLEE GENERALE SOPREF S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE APRES-MIDI Lecture Paul TESSIER Pathologies orbitopalpébrales auto-immunes Orateur Invité : Dr HAMEDANI M. (Lausanne) Session Paupière Communications orales 19. EDORH N.A., BOULAGNON-ROMBI C., DURLACH A., LARRE I., BRABANT-VIAU A., FAVRE A., DUCASSE A. (Reims) : Un diagnostic histologique difficile. A propos d’un cas de carcinome palpébral à cellules indépendantes (Histiocytoïde). 20. LARRE I., DURLACH A., BOULOGNE-ROMBI C., EDORH N.A, ARNDT C., DUCASSE A. (Reims) : A propos d’un trichilemmome desmoplasique palpébral : tumeur bénigne ou maligne ? 21. SZTERMER E. (La Rochelle) : Dermohypodermite nécrosante faciale à point de départ palpébral. 22. COFFIN S., STEFAN A. (Caen) : Un cas de carcinome baso-cellulaire palpébral avec extension à la conjonctive traité par Vismodegib. 23. FERTE A. (Paris) : Evaluation de l’état lacrymal après chirurgie de ptosis par voie antérieure et postérieure. Cas Cliniques 24. IONICA N. (Perpignan) : insertion tendineuse du néotendon canthal pour une canthoplastie latérale simplifiée. 25. DELAS J., LAGIER J. (Nice) : Intérêts de l’examen extemporané dans la prise en charge des épithéliomas palpébraux. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE Films 26. SALINAS L. (Toulon) : Canthopexie externe par mini-incision. 27. TAZARTES M. (Paris) : Canthopexie interne transnasale : A propos de neuf cas. Session Esthétique Communications orales 28. SARFATI E., SALINAS L., BALL P., NEFZAOUI C. (Toulon) : Intérêt de la blépharoplastie supérieure médicale. 29. FABRE-VILA- RICART N. (Mauguio) : Esthétique du regard depuis la naissance-jeunesse. Vieillissement dans un couple de jumelles monozygotes et l’art de l’esthétique/embellissement avec toxine botulique et l’acide hyaluronique pendant un suivi de 3 ans. 30. ESCALAS P., MARILL A. (Nantes) : Lipostructure : évolution des volumes à court et long terme. 31. SALINAS L. (Toulon): Utilité de mise en place de centres de référence pour injecter de la hyaluronidase dans le cadre de la prise en charge des complications oculaires après injection d’acide hyaluronique. 32. DRAY J.P. (Créteil) : Présentation d’un cas de perte de vision unilatérale après blépharoplastie supérieure et inférieure. Cas Cliniques 33. SALINAS L., SARFATI E., BALL P., NEFZAOUI C. (Toulon) : Complications vasculaires et leur prise en charge après une injection périorbitaire. TABLE RONDE : Malpositions palpébrales - Conduite à tenir devant un entropion chez l’adulte : Dr JACOMET P. V. (Paris) - Conduite à tenir devant un entropion chez l’enfant : Dr AMAR N. (Paris) - Conduite à tenir devant un ectropion : Dr LONGUEVILLE E. (Bordeaux) - Epiphora et malpositions palpébrales : Dr FAYET B. (Paris) - Trichiasis et symblepharon : Dr FAU J.L. (Nancy) S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE Posters 34. NADAL J., FARAH E., ZMUDA M., PUTTERMAN M., DAIEN V., GALATOIRE O. (Paris) : Rhabdomyosarcome orbitaire associé à une éruption varicelleuse. 35. BELMAJDOUB M., VILLAIN M. (Montpellier) : Carcinomes basocellulaires, pièges diagnostiques.. 36. SANTONI A., VANDEFONTEYNE S., LAGIER J. (Nice) : Tumeurs du méat lacrymal. 37.. . BENYELLES K., FRIANG C., MEROL J.C., LARRE I., DUCASSE A. (Reims) : Mucocèle orbitaire simulant un abcès sous périosté 38. ASSAD M., COFFIN S. (Caen) : Greffes dermograisseuses dans les chirurgies des cavités orbitaires. 39. BERETE C.R., BALDE A.K., SANDRINE K., KOUASSI L.J., KONAN A.J., FANNY A. (Abidjan) : Anophtalmies et cavités phtisiques : quelle stratégie de réhabilitation dans une structure à ressource limitée ? 40. FERRON A.P. (Bordeaux) : Reconstruction de la paupière inférieure par lambeau de Köllner-Hugues. 41. SARFATI E., SALINAS L., SINGER A., BALL P. (Toulon) : Une simple dacryocystite ? 42. LARRE I., BAZIN A., LITRE C.F., BENYELLES K., ABDALLAH M.B., DUCASSE A. (Reims) : Fistule carotido-caverneuse traitée par méthode non invasive. 43. 44. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE ABSTRACTS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 1. Correction des cavités anophtalmes difficiles : intérêt de l’implant Omnipore© J.L.Fau (Nancy) But de l’étude Evaluer l’intérêt de la plaque Omnipore©dans le traitement des cavités anophtalmes complexes. Définir les modalités de mise en place de la plaque en peropératoire pour obtenir un résultat optimal. Matériel et étude Six patients présentant une anophtalmie ancienne et/ou traumatique (blast), avec difficultés sévères d’adaptation prothétique, ont été inclus dans cette étude prospective. Le volume de la prothèse en pré et post opératoire, ainsi que la symétrie des canthi par rapport à la ligne bicanthale externe ont été évalués. La mise en place d’une plaque de plancher d’orbite Omnipore© (droite ou gauche) a été associée à une lipostructure périorbitaire et/ou une canthopexie. Résultat Cinq des six patients présentent une amélioration cosmétique globale en post opératoire. La mise en place de biomatériaux nécessite quelques aménagements de découpes et d’orientation. Discussion L’utilisation de plaque bio colonisable n’est pas récente. Dans le cas présent, l’intérêt porte sur la forme préalable de la plaque et de sa modularité en peropératoire qui permet un geste plus précis en fonction du type de cavité orbitaire. Conclusion La plaque de plancher orbitaire bio colonisable Omnipore© est un apport original et efficace dans la reconstruction des cavités anophtalmes difficiles. Originale par sa forme (droite ou gauche) et sa plasticité en peropératoire et efficace grâce à son effet « liftant » du contenu orbitaire à l’origine de l’efficacité de la correction du syndrome de l’énucléé. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 2. Intérêt de l’exentération avec reconstruction par muscle temporal en cancérologie S. Lemaitre, C. Lévy-Gabriel, R.Dendale, A. Vincent-Salomon, L. Lumbroso-le Rouic, L. Desjardins, N. Cassoux, B. Couturaud (Paris) But de l’étude Evaluer les résultats de l’exentération orbitaire avec reconstruction par lambeau musculaire temporal dans les tumeurs malignes oculo-palpébrales. Patients et méthodes Etude rétrospective monocentrique. Nous avons inclus tous les patients ayant eu une exentération orbitaire totale pour tumeur maligne avec reconstruction par lambeau de muscle temporal dans le même temps opératoire. Nous rapportons les résultats oncologiques ainsi que les complications de cette chirurgie. Résultats Entre 2009 et 2016, 31 patients ont été opérés avec cette technique (18 mélanomes de la conjonctive, 3 mélanomes choroïdiens, 7 carcinomes épidermoïdes, 2 carcinomes sébacés et un carcinome basocellulaire). L’âge moyen était de 71.5 ans et la durée moyenne de suivi de 26.1 mois. L’examen anatomopathologique avait conclu à une exérèse complète pour 26 patients, dont 3 ont présenté une récidive orbitaire au cours du suivi (3 mélanomes conjonctivaux). Cinq patients étaient en exérèse incomplète dont 4 ont eu une radiothérapie orbitaire post-opératoire et aucun n’a présenté de récidive orbitaire après l’irradiation. La cicatrisation avec ré-epithélialisation complète de la cavité a été obtenue en 4 à 6 semaines chez tous les patients sauf 1 chez qui a persisté une zone non épithélialisée. Un cas de nécrose du lambeau est survenu après radiothérapie complémentaire de la cavité. Discussion Après exentération orbitaire, la cicatrisation de la cavité par granulation spontanée peut-être longue. Le comblement de la cavité par lambeau de muscle temporal permet de raccourcir le temps de cicatrisation et le délai d’une éventuelle radiothérapie orbitaire complémentaire lorsque celle-ci est indiquée ; la surveillance carcinologique locale peut être facilement effectuée par imagerie. La réparation esthétique est le plus souvent réalisée avec une épithèse montée sur lunettes. Conclusion Dans un contexte carcinologique, le comblement de la cavité d’exentération orbitaire par lambeau de muscle temporal présente des avantages intéressants. Les résultats esthétiques sont acceptables et les complications locales rares. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 3. La reconstruction orbitaire par implants ostéo-intégrés dans le même temps opératoire que l’exentération est-elle une technique sûre ? A propos d’une série rétrospective unicentrique de 27 patients de 2004 à 2016 A.Martel, A. Oberic, M.Hamedani (Lausanne) Introduction L’exentération orbitaire est une chirurgie particulièrement mutilante tant sur le plan anatomique que psychologique. Elle est principalement réservée aux tumeurs agressives orbitaires ou à extension orbitaire. Ces dernières années, la reconstruction orbitaire par pose d’implants ostéo intégrés s’est imposée comme une technique de référence permettant à la fois un meilleur contrôle de la récidive tumorale et l’amélioration du résultat cosmétique. Le principal écueil de cette technique est la nécessité d’un deuxième temps opératoire consistant en la pose d’implants en titane dans la cavité orbitaire après épithélialisation dirigée (entre 3 et 6 mois) de cette dernière. Afin d’accélérer la réhabilitation sociale de ces patients, nous réalisons depuis plusieurs années, dès que possible, l’exentération orbitaire avec reconstruction par implants en titane ostéo-intégrés en un seul et même temps opératoire. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité et les complications rencontrées avec cette technique. Patients et méthode Nous avons conduit une étude rétrospective uni centrique en incluant toutes les exentérations orbitaires réalisées entre 2004 et 2016 par le même opérateur à l’Hôpital Ophtalmique Jules GONIN, Lausanne, Suisse. Les données recueillies étaient : l’âge, le sexe, l’indication de la chirurgie, l’extension tumorale, le type d’intervention réalisée (exentération conservatrice, non conservatrice, élargie), la reconstruction pratiquée (en 1 ou 2 temps opératoires, avec lambeaux et greffes ou épithélialisation spontanée), les complications per opératoires, les complications post opératoires précoces et tardives, la réalisation d’une radiothérapie adjuvante, la stabilité de l’épithèse en cas de pose d’implants ostéo-intégrés, la survenue d’une récidive tumorale locale, la survenue de métastases, la médiane de suivi, la médiane de survie. Résultats Nous avons inclus 27 patients (16 femmes / 11 hommes). Le mélanome conjonctival était la première cause d’exentération (16 cas). L’exentération avec reconstruction orbitaire par implants ostéo-intégrés en seul temps opératoire était une technique efficace avec une excellente stabilité de l’épithèse. Une seule complication était notée dans ce groupe (ostéite responsable de l’ablation d’un implant). Discussion A notre connaissance, il s’agit de la première étude évaluant les résultats de la chirurgie d’exentération orbitaire associée à une reconstruction par implants ostéo intégrés dans le même temps opératoire. Il s’agit d’une technique simple, efficace, ne présentant pas plus de complications post opératoires que les techniques habituellement utilisées. La faible survie médiane retrouvée dans notre série est expliquée par la surreprésentation des mélanomes conjonctivaux de mauvais pronostic du fait d’un effet centre. Une étude de plus grande puissance permettrait de confirmer ces résultats préliminaires. Conclusion La reconstruction orbitaire par pose d’implants ostéo intégrés dans le même temps opératoire que l’exentération est une technique fiable permettant de s’affranchir d’un deuxième temps opératoire et permettant une réhabilitation sociale plus rapide du patient. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 4. Eviscération avec mise en place d’un patch scléral et d’un implantation biocéramique par voie postérieure: 134 cas sur 14 ans. J. Nadal (MD) 1,2, V. Daien (MD, PhD) 1, 2,3, J. Jacques (MD) 1,2, D. Hoa (MD) 1,2, F. Mura (MD) 1,2, M. Villain (MD, PhD) 1,2 1 Service d’ophtalmologie, Hôpital Gui de Chauliac, F-34000 Montpellier, France. 2 Université Montpellier 1, Montpellier, F-34000 France 3 INSERM, U1061, Montpellier, F-34000, France. Objectif Présenter les résultats à long terme des éviscérations avec mise en place d’un greffon scléral autologue et d’un implant en biocéramique inséré par voie postérieure. Méthode Nous avons réalisé une étude rétrospective sur l’ensemble des éviscérations pratiquées dans le service d’ophtalmologie du CHU de Montpellier, France, entre février 2001 et octobre 2015. Pour tous les patients, la technique chirurgicale utilisée était une éviscération conventionnelle antérieure avec kératectomie totale, désinsertion du muscle droit médial, section du nerf optique et un prélèvement d’un greffon de sclère centré sur la papille. Le greffon de sclère était ensuite suturé juste en arrière de la suture de kératectomie, et un implant biocéramique était inserré par voie postérieure. Les caractéristiques des patients, la taille et le type d’implant, les résultats cosmétiques et les complications rencontrées ont été répertoriées. Résultats Au total, 134 patients (36.6% de femmes) ont été inclus. La taille moyenne de l’implant (SD) était de 17,32mm (1,84mm). Le suivi moyen après éviscération était de 44.6 mois (12.5, 76.1) mois. Deux cas d’exposition de l’implant (1,5%) ont été enregistrés. 24 patients (17,9%) ont nécessité une reprise chirurgicale pour ptosis (2,2%), kyste conjonctival (1,5%) ou syndrome post-éviscération (6,7%). Les résultats esthétiques ont été jugés sur des photographies comme excellents dans 50,1%, bons dans 33,3% et insuffisants dans 16,6% des cas. Conclusion L’éviscération avec mise en place d’un greffon scléral autologue et implantation par voie postérieure est une technique relativement simple qui permet une bonne restauration du volume orbitaire, de bons résultats esthétiques et un faible risque d’exposition de l’implant. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 5. Etude de l’efficacité de l’application de Mitomycine 0.2mg/ml sur les DCR de première intention et les reprises JM Piaton, P. Keller CHNO des 15/20 Paris But de l’étude Etudier l’efficacité de l’application de mitomycine (MMC) sur les résultats des dacryocystorhinostomies de première intention et de seconde intention. Matériel et méthode Nous étudions les opérations dont nous avons un suivi au-delà de 6 mois. Les opérations ont été effectuées du 01/01/2014 au 01/01/2016 par les deux mêmes chirurgiens (JMP et PK) opérant ensemble dans deux centres différents. Il s’agissait de 260 DCR endonasales de première intention et de 49 opérations de deuxième intention : 27 patients avaient déjà eu une DCR par voie externe et 22 une DCR par voie endonasale. L’application de MMC a été effectuée au hasard dans un seul centre. La MMC était utilisée à la concentration de 2mg/ml appliquée au contact de la muqueuse nasale pendant 3’. Résultats DCR première intention Avec MMC Sans MMC N 50 210 Succès 47 (94%) 194 (92,3%) Echecs 1 7 Mitigés 2 9 Succès DCR seconde intention Première I° Avec MMC DCR ext 3/5 (60%) DCR ENL 11/14 (78,5%) TOTAL 14/19 (73,7%) Sans MMC 20/22 (90%) 6/8 (75%) 26/30 (86%) Discussion Les résultats de notre étude montrent un succès légèrement plus important pour les DCR de première intention lorsqu’il y a une application de MMC et moins important en cas de reprise. Ces résultats sont cependant statistiquement non significatifs. Notre étude comporte cependant peu d’effectif pour les reprises ; d’autre part les résultats peuvent être biaisés par le fait que la MMC n’a été appliquée que dans un des deux centres. Conclusion Il ressort de cette étude que l’application de MMC à 0,2 mg/ml pendant 3’ améliore légèrement le taux de succès des DCR de première intention (94% vs 92%) mais est sans efficacité sur les reprises. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 6. Thrombophlébite septique du sinus caverneux étendue à la veine jugulaire interne et au sinus transverse : à propos d’un cas de syndrome de Lemierre. A.Martel et J.Lagier, service d’ophtalmologie du CHU de Nice. Objectif Rapporter le cas d’un patient de 82 ans présentant une thrombophlébite septique du sinus caverneux gauche secondaire à une pan sinusite gauche, compliquée de thrombose septique de la veine jugulaire interne et du sinus transverse homolatéral. Patients et méthodes Patient de 82 ans, sans antécédent médical particulier notamment au niveau ORL, présentant des céphalées fébriles et un œil gauche rouge non douloureux depuis 1 semaine. L’examen retrouvait une baisse d’acuité visuelle de l’œil gauche (5/10e P3) associée à un chémosis inflammatoire, une ophtalmoplégie quasi complète sans exophtalmie. Le segment antérieur, la pression intra oculaire et le fond d’œil étaient normaux. Le bilan biologique réalisé retrouvait un syndrome inflammatoire biologique aspécifique. Le scanner orbito-facial sans et avec injection mettait en évidence une dilatation de la veine ophtalmique supérieure associée à un élargissement du sinus caverneux gauche. Une pan sinusite gauche était associée notamment sphénoïdale. L’examen était complété par une angio IRM cérébrale qui confirmait la thrombose du sinus caverneux étendue à la veine jugulaire interne et au sinus transverse homolatéral. Résultats Une antibiothérapie probabiliste, bactéricide, active contre les germes aérobies et anaérobies, a été débutée en urgence par voie intra veineuse. Les hémocultures étaient positives à streptococcus intermedius et staphylococcus warneri multi sensibles. Une anticoagulation curative était débutée en parallèle compte tenu de l’absence de remaniements hémorragiques intra crâniens sur les examens neuro-radiologiques. L’évolution clinique était favorable avec régression quasi complète de l’ophtalmoplégie dès la 48e heure de traitement. La durée totale de l’antibiothérapie était de 1 mois. L’anticoagulation était prolongée pour une durée totale de 3 mois. Discussion Le syndrome de Lemierre constitue une urgence médicale, qui, malgré une prévalence en baisse, nécessite d’être connue de tout ophtalmologiste. Il correspond à une thrombose septique de la veine jugulaire interne secondaire à un processus infectieux cervico-facial : staphylococcie maligne de la face, pharyngite, sinusite…Le germe le plus fréquemment retrouvé est un anaérobie gram négatif : le fusobacterium necrophorum. En pratique, une flore mixte est souvent retrouvée avec staphylocoques et streptocoques. L’angio IRM est l’examen de référence pour le diagnostic et le suivi. Le traitement est une urgence médicale et repose sur une antibiothérapie active à la fois sur les bactéries aérobies et anaérobies. L’anticoagulation curative est toujours débattue à l’heure actuelle. De récentes études semblent indiquer qu’en l’absence de complications hémorragiques intra crâniennes à l’imagerie, la balance bénéfices / risques d’une anticoagulation curative est favorable. Les complications principales sont le sepsis sévère et les emboles septiques notamment au niveau pulmonaire. Le taux global de mortalité est de 10% et dépend grandement de la rapidité diagnostique. Conclusion Le syndrome de Lemierre est une pathologie rare et grave dont la rapidité diagnostique conditionne le pronostic fonctionnel et vital. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 7. Aspergillose orbitaire isolée : à propos d’un cas M.B. Abdallah , I. Larre , F. Jouhaud , JC. Merol , C. Migault, A. Ducasse (Reims) Introduction L’aspergillose orbitaire est une affection rare, résultant le plus souvent d’une propagation à partir de l'oropharynx ou des sinus para-nasaux. L’aspergillose orbitaire isolée est extrêmement rare, tout autant que sa survenue chez un sujet immunocompétent. Nous rapportant le cas d’une aspergillose orbitaire gauche isolée chez un sujet immunocompétent. Cas clinique Un homme de 86 ans est adressé pour une diplopie binoculaire verticale. A l’examen, on note une exophtalmie minime et une paralysie oculomotrice gauches qui s’avèrent, après imagerie, en rapport avec une tumeur orbitaire inflammatoire. Le diagnostic d’aspergillose orbitaire gauche a été posé après orbitotomie exploratrice et biopsies peropératoires. Les explorations n’ont pas révélé de déficit immunitaire ni d'autres localisations de la maladie. Le patient a été mis sous Voriconazole par voie générale avec une évolution favorable. Discussion Bien que l'aspergillose orbitaire soit fréquemment observée chez les patients immunodéprimés, elle devrait être suspectée chez les sujets immunocompétents présentant une exophtalmie d'apparition insidieuse et des lésions infiltrantes de l’orbite impliquant ou non les sinus paranasaux. Le diagnostic définitif repose sur l’examen histopathologique et microbiologique. Un diagnostic précoce permet de réduire la morbidité et la mortalité associées à cette maladie. Un traitement antifongique systémique prolongé associé à une excision chirurgicale permet un bon contrôle de la maladie et une amélioration de la survie. Conclusion Il faut évoquer ce diagnostic rare devant une pathologie orbitaire inflammatoire SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 8. Complications oculo-plastiques de l’exérèse des méningiomes à extension orbitaire N. Stoll, J. Lagier (Nice) Introduction Les méningiomes à extension orbitaire comptent parmi les plus fréquentes des tumeurs bénignes orbitaires rencontrées. Le peu d’études disponibles recensant les complications post-opératoires de leur exérèse se concentre essentiellement sur l’évolution post-opératoire de l’exophtalmie, de l’acuité visuelle et des déficits du champ visuel. Le but de notre étude était de mettre en évidence les complications oculo-plastiques secondaires à leur exérèse. Matériel et Méthode Nous avons recensé tous les cas de méningiomes à extension orbitaire opérés par voie neurochirurgicale ou orbitaire dans les services d’ophtalmologie et de neurochirurgie du CHU Pasteur à Nice sur les 5 dernières années. Le recueil des données comportait l’évolution ou la survenue d’une diplopie, de trouble de la sensibilité, de sécheresse oculaire, de mucocèle, d’exophtalmie résiduelle nécessitant un geste complémentaire. Résultats Le recueil de données étant en cours, les résultats seront présentés lors du congrès de la SOPREF. Discussion De par leur localisation, ces tumeurs présentent des relations anatomiques délicates qui rendent leur exérèse difficile. Se pose alors la question du bénéfice d’une chirurgie agressive visant l’exérèse complète d’une tumeur bénigne par rapport à un traitement plus conservateur limitant ainsi la survenue de complications post-opératoires invalidantes. Conclusion Cette étude met en évidence les complications oculo-plastiques rencontrées en post-opératoire de l’exérèse de ces tumeurs et la nécessité d’une prise en charge conjointe, neurochirurgicale et oculo-plastique afin d’en limiter leur survenue et leur sévérité. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 9. Fibrose angiocentrique à eosinophiles : à propos d’un cas A.Pison, C.Bonnet, X.Morel (Groupe Hospitalier Hôtel-Dieu/ Cochin Paris) But Description du cas d’un patient présentant une pseudo-tumeur orbitaire dont l’histologie retrouvera une fibrose angiocentrique à éosinophiles, rattachée au spectre des pathologies associées aux IgG4. Observation Il s’agit d’un patient de 31 ans ayant comme antécédents une granulomatose avec polyangéite diagnostiquée depuis 1 an avec atteinte ORL, hépatique, rénale et infiltration orbitaire droite ostéolytique. Sur le plan ophtalmologique, il présentait une sclérite postérieure, qui a bien évolué sous traitement. Sur le plan orbitaire, une évolution est notée avec récidive de l’inflammation en février 2016, sans nouvelle atteinte oculaire, et en avril 2016, il consulte en urgence pour douleurs à l’OD avec sensation d’augmentation de l’exophtalmie. L’examen retrouve alors des infiltrats cornéens inférieurs d’aspect inflammatoire sans récidive de l’atteinte rétinienne. Devant la discordance entre l’activité de l’inflammation oculaire et le caractère silencieux du reste de la maladie (bien contrôlée sur le plan systémique), une biopsie orbitaire est réalisée afin d’éliminer un lymphome. L’histologie retrouvera une fibrose angiocentrique à éosinophiles. Discussion La fibrose angiocentrique à éosinophiles est une maladie rare, et peu connue qui peut toucher la glande lacrymale, la cavité nasale, les sinus et les voies respiratoires basses. L’histologie réalisée sur la biopsie orbitaire laisse suggérer qu’il s’agisse d’une fibrose angiocentrique à éosinophiles, qui fait partie du spectre des maladies liées aux IgG4, pour lesquelles il a déjà été décrit la possibilité d’une positivité des ANCA (de spécificité IgG4). Conclusion La fibrose angiocentrique à éosinophiles est une entité très récemment décrite dont la physiopathologie reste à élucider et qui représenterait un continuum avec les maladies liées aux IgG4. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 10.La voie transconjonctivale dans la chirurgie des hémangiomes caverneux orbitaires M.Charif Chefchaouni, N.Tizili (Rabat) L’hémangiome caverneux orbitaire (HCO) représente la tumeur vasculaire bénigne la plus fréquente de l’orbite chez l’adulte. Le traitement de l’HCO symptomatique est chirurgical : Exérèse de la totalité de la lésion (cryo-extraction). La voie latérale reste la voie la plus utilisée mais nécessite souvent un abord en double équipe et une dépose de la paroi orbitaire latérale. La voie transconjonctivale représente une alternative moins invasive. Sur une période de 10 ans de janvier 2006 et Juin 2016 nous avons suivi 26 cas d’HCO dont 6 ont été abordés par voie transconjonctivale. L’âge moyen des patients était 36 ans. Les 6 patients présentaient à l’examen clinique une exophtalmie unilatérale axile, d’installation progressive non pulsatile avec à l’IRM une localisation intra conique de l’HCO. 3 cas présentaient un œdème papillaire compressif avec baisse de l’acuité visuelle 5 cas ont eu une cryoextraction intracapsulaire avec réduction de l’exophtalmie. Dans un cas l’extraction transconjonctivale a échoué vu l’adhérence de la tumeur. Le patient a été repris par voie latérale 3 mois après avec des suites simples. Un cas présentait une parésie du VI qui a été spontanément améliorée après 3 mois Aucune récidive n’a été observée chez nos patients. L’approche transconjonctivale est une technique très séduisante pour extraire l’hémangiome caverneux de l’orbite avec des indications de plus en plus larges. Il s’agit d’une technique qui ne laisse aucune cicatrice visible, ne nécessite pas le travail en double équipe et avec une durée d’extraction réduite. Néanmoins, cette technique ne devrait pas être adoptée en cas d’adhésion de la tumeur aux tissus environnants orbitaires (absence d’un triangle noir de sécurité entre le pole postérieur la tumeur et l’apex orbitaire sur la IRM), afin d’éviter des complications graves conduisant à la perte visuelle, rares mais non exceptionnelles. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 11. Tumeur orbitaire rare de l’enfant : Le mélanocytome orbitaire C. Paya 1,2, V. Saunier 1, L. Eid 1, F. Leger 1, V. Coste, J.F.Korobelnik 1, E. Longueville 1,2 1-Service d’ophtalmologie CHU de Bordeaux Pellegrin 2-Service d’anatomopathologie du CHU de Bordeaux Pellegrin 3-Cabinet d’Ophtalmologie du Palais Galien Bordeaux But Décrire les caractéristiques cliniques et paracliniques d’une tumeur orbitaire rare de l’enfant et sa prise en charge thérapeutique. Observation Nous rapportons le cas d’une enfant de 11 ans sans antécédents notable qui présente une exophtalmie non axile progressive depuis 18 mois de son œil gauche. Le bilan comportait une imagerie orbitaire par scanner et IRM ainsi qu’une échographie orbitaire avec mesure de l’index de résistance. Résultat L’enfant présentait une tumeur extra-conique homogène sans ostéolyse et réalisant une indentation du globe. Cette lésion était hypo-T1 et hypo T2 et richement vascularisée. L’hypothèse retenue était alors celle d’un hémangiome caverneux. La chirurgie a consisté en l’exérèse monobloc de la tumeur par un abord antérieur sans dépose de la paroi latérale. La tumeur était ronde encapsulée très noire et non hémorragique. L’anatomopathologie a confirmé le mélanocytome orbitaire (HMB45+, PS-100 et Melan-A négatifs). Cet aspect a été discuté en RCP nationale à l’institut Curie qui a confirmé le caractère bénin et qui n’a pas recommandé de surveillance systématique autre que clinique. Discussion Le mélanocytome orbitaire est une tumeur très rare qui n’a été reporté que 8 fois dans la littérature, chez des adultes d’âge moyen et exclusivement masculin. Notre cas est le premier cas décrit à notre connaissance chez un enfant avec une description anatomo-clinique complète. Dans les cas décrits la lésion est habituellement iso ou hyper T1 et hypo T2. Conclusion Devant une lésion solitaire de l’orbite le diagnostic de mélanocytome est possible. La tumeur a une évolution bégnine mais l’anatomo-pathologie reste le seul examen de confirmation diagnostic devant l’absence de spécificité des caractéristiques d’imagerie. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 12. Bruyant mais régressif syndrome de la fissure orbitaire supérieure pendant la grossesse C.Ghetemme (Nice) Une jeune femme de 35 ans, enceinte de 8 mois et demi, sans antécédent notable, consulte aux urgences générales un weekend end pour diplopie d’apparition brutale mais intermittente. Elle présente également des céphalées hémi-crâniennes gauches depuis 4 jours. L’examen neurologique est strictement normal. L’examen ophtalmologique est sans particularité. L’acuité visuelle est à 10/10e P2 aux deux yeux. Il n’est retrouvé ni diplopie, ni déficit pupillaire afférent, ni ptosis. Le fond d’œil bilatéral est normal. L’IRM cérébrale objective quant à elle une lésion tissulaire prenant le contraste en regard de la fissure orbitaire supérieure gauche, avec contact méningé. La patiente est reconvoquée en début de semaine pour bilan orthoptique et consultation neurochirurgicale. En 72h une ophtalmoplégie gauche, objectivée par le Lancaster s’est installée avec une paralysie extrinsèque du III et une paralysie complète du VI. L’élévation, l’adduction et l’abduction de l’œil gauche sont impossibles. Le ptosis est majeur. Seul le champ d’action du IV et le III intrinsèque sont préservés. Pour compléter le tableau la patiente mentionne également des paresthésies dans le territoire du V1 gauche L’acuité visuelle et le fond d’œil sont toujours normaux. Pas d’œdème papillaire. Pas d’exophtalmie. L’imagerie est immédiatement relue par une neuroradiologue qui évoque avec réserve 3 principales hypothèses : -un rare neurinome d’un nerf oculomoteur -un méningiome d’aspect atypique. -une pseudo-tumeur inflammatoire de localisation atypique. Devant cette rapide évolution, le neurochirurgien préconise un accouchement très rapide afin de ne pas limiter les éventuelles possibilités thérapeutiques. Une voie basse est déconseillée pour éviter, lors des efforts expulsifs, une élévation de la pression intracrânienne et un retour veineux susceptible d’augmenter encore l’atteinte des nerfs oculomoteurs dans la fissure orbitaire. La patiente est accouchée par césarienne le lendemain sans complication et est mise sous 0.5 mg/kg/j de corticoïdes per Os. Elle allaite son enfant. 4 jours à peine après l’accouchement l’oculomotricité tendait à revenir à la normale selon les dires de la patientes. 10 jours après son accouchement, la patiente est réévaluée en ophtalmologie. La patiente n’a plus comme doléance qu’une diplopie horizontale dans le regard extrême gauche. Le Lancaster est effectivement revenu presque normal avec juste une parésie du VI résiduelle. Plus aucune paresthésie dans le territoire du V1 n’a été ressentie. L’acuité visuelle est normale. Le fond d’œil est normal. L'ophtalmoplégie gauche a donc presque complétement régressé en quelques jours après l'accouchement. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE Ce cas clinique soulève plusieurs questions. Quel est le diagnostic pour cette tumeur de l’apex ? Quelle est la part de grossesse et de ses hormones dans la symptomatologie oculomotrice ? Est-ce l’arrêt de la grossesse ou est-ce les corticoïdes qui ont entrainé la régression des paralysies ? Bilan inflammatoire de médecine en cours. IRM de contrôle le mois prochain. CV lors de la prochaine consultation ophtalmologique. Ci joint l'icono de l'IRM et du dernier Lancaster presque normalisé » SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 13. Voie neurochirurgicale et tumeur orbitaire une étude rétrospective à propos de 40 patients E.Longueville 1,2 R.Vignes 3; D.Liguoro 3, Paya C. 1,2 , Coste V. 1, J.F. Korobelnik.1 1. Service d’Ophtalmologie, CHU Bordeaux 2. Cabinet Ophtalmologie Gallien, Bordeaux 3. Service de Neurochirurgie, CHU Bordeaux Introduction Les Voies d’abord des tumeurs de l’orbite sont multiples et dépendent de la localisation tumorale, de la nature suspectée de la lésion et de la possibilité de gérer d’éventuelles complications par la voie d’abord choisie. Si la tendance actuelle est d’utiliser des voies d’abord ophtalmologiques de plus en plus petites du fait d’une morbidité moins importante auxquelles sont exposé les patients. Toutefois la voie d’abord neurochirurgicale se justifie dans les tumeurs de l’apex avec une éventuelle extension intracrânienne. Les auteurs se proposent d’étudier les facteurs décisionnels et leur procédure sur une série de 39 patients. Matériels et Méthodes Les auteurs relatent une série de40 cas, 25 femmes, 14 Hommes Les voies d’ abord sont multiples : ptérionale élargie, frontale, bi coronale. Le sinus caverneux comme la fente orbitaire supérieure ne sont en règle pas abordés chirurgicalement. L’ouverture des gaines du Nerf optique n’est pas systématique afin de préserver sa vascularisation Les parois orbitaires ne sont pas systématiquement reconstruites notamment dans les méningiomes si la chirurgie est motivée par la nécessité d’une décompression orbitaire, Résultats Les histologies retrouvées sont en grande majorité des méningiomes : 35 cas mais aussi des Hemangiomes caverneux de l’apex, Liposarcome dédifférencié, Histyocytose X, Métastase de mélanome malin, hémangiopericitome Toutefois deux amauroses post opératoire à été constatée et ce malgré la réalisation de PEV en per opératoire. Dans la majorité des cas on assiste à une amélioration de l’exophtalmie ainsi que campimétrique. Discussion Les arguments décisionnels sont exposés que ce soit pour les tumeurs orbitaires ou les méningiomes sphéno orbitaires. Lorsque la tumeur, intraconique le plus souvent, est située à l’apex l’exérèse a pu être réalisée en totalité avec un bon résultat fonctionnel. La patiente présentant un sarcome dédifférenciée a récidivée au bout de 5 ans et a dû être réopérée. Pour les méningiomes, la problématique thérapeutique est liée à la nature et au grade histologique de la lésion, à son retentissement fonctionnel et à son extension notamment vers le sinus caverneux et ou la fente orbitaire supérieure. De fait, l’importance du geste à réaliser est discutée : faut-il opérer et jusqu’où pousser la résection. Doit-on ouvrir le canal optique, s’étendre vers la fente sphénoidale ou le sinus caverneux au prix de séquelles fonctionnelles non négligeables en un mot doit on enlever la totalité de la lésion ou SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE seulement décomprimer l’orbite. Une radiothérapie a été parfois proposée en complément du geste chirurgical. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE Conclusion L abord neurochirurgical à double équipe trouve son indication dans certaines tumeurs de l’apex ou lorsque la tumeur comme les méningiomes présente une extension intracrânienne. Elle permet de gérer la problématique ophtalmologique et neurochirurgicale. Le rapport bénéfice risque d’une telle voie doivent être pris en compte lors d’une RCP. Elle demeure, éventuellement associée à une radiothérapie, la seule possibilité de traiter correctement les méningiomes. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 14. A propos d’un cas de carcinome adenoïde kystique de la glande lacrymale G. De Saint Martin, A. Goncalves (Angers) Introduction Les tumeurs de la glande lacrymale se divisent en deux catégories, les tumeurs non épithéliales et les tumeurs épithéliales, plus fréquente, pouvant être bénigne notamment l’adénome pléomorphe (40% des tumeurs épithéliales bénignes) ou maligne comme le carcinome adénoïde kystique (76% des tumeurs épithéliale maligne). Le carcinome adénoïde kystique survient principalement chez les femmes (moins de 30ans et plus de 50 ans). Description Nous rapportons le cas d’une patiente de 55 ans, d’origine marocaine, sans antécédent médico-chirurgicaux particulier. La patiente a consulté aux urgences ophtalmologiques pour une douleur de la paupière supérieure gauche depuis quelques jours, associé à un examen clinique pauvre : faux ptosis gauche, léger œdème palpébrale supérieur gauche, pas d’exophtalmie, pas de limitation oculomotrice, pas de baisse d’acuité visuelle (10/10P2 aux deux yeux), tension intraoculaire et fond œil normaux. Le tableau était en faveur d’une dacryoadénite débutante, avec une bonne évolution locale et amélioration de la douleur après traitement. À 1 mois il persistait un faux ptosis de la paupière supérieure gauche, en faveur d’une chronicisation de l’inflammation. Un scanner orbitaire a été réalisé retrouvant un aspect tuméfié et inflammatoire de la glande lacrymale gauche non spécifique. Le reste du bilan étiologique inflammatoire était négatif. Une biopsie avec étude anatomopathologique était réalisée 3 mois plus tard devant la persistance des signes cliniques, elle évoquait le diagnostic de carcinome adénoïde kystique. Un traitement chirurgical a été proposé en RCP (exentération orbitaire totale élargie), associée à de la radiothérapie fractionnée à distance de la chirurgie. Discussion Au vu du pronostic sévère de ces tumeurs malignes récidivantes, du risque d’extension intracrânienne et de métastases la chirurgie élargie semble être indiquée en première intention. L’imagerie est très importante en cas de persistance de signes inflammatoires ou de tumeur lacrymale : elle permet d’évaluer le volume de la glande lacrymale, l’impact locorégional de la lésion, ainsi que d’éliminer une tumeur à ne pas biopsier tel que l’adénome pléomorphe. Conclusion Cet exposé démontre qu’une symptomatologie pauvre peut aboutir à la découverte d’un cancer rare et grave, nécessitant une chirurgie mutilante. Nous rappelons l’intérêt de se méfier des atteintes persistantes de la glande lacrymale malgré un traitement bien conduit, devant lesquelles il faut penser aux tumeurs. L’examen d’imagerie doit faire partie de la démarche diagnostique urgente en cas de symptômes bruyant , et rapidement en cas de persistance de signes cliniques même modérés. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 15. Tocilizumab en troisième ligne dans une orbitopathie dysthyroïdienne J. Jacques, M. Villain, M. Tazartes (Paris) Introduction Les bolus de Solumédrol dans le cadre du protocole EUGOGO sont efficaces dans 2/3 des cas. En cas d’échec, d’autres traitements médicaux comme le Rituximab ou le Tocilizumab peuvent être proposés. Cas clinique Nous présentons le cas d’une patiente présentant une récidive d’orbitopathie basedowienne sévère unilatérale, ayant favorablement répondu au Tocilizumab, proposé en RCP après échec des bolus de Solumédrol puis du Rituximab (photos + IRM comparatifs). Discussion Le Tocilizumab a permis une guérison de cette orbitopathie sévère sans effet secondaire significatif, après échec des corticoïdes et du Rituximab. Son efficacité et sa place dans la prise en charge des orbitopathies dysthyroïdiennes est en cours d’évaluation. Conclusion Le Tocilizumab a permis à cette jeune patiente de contrôler son orbitopathie. Sera-t-il dans le futur un traitement référent de deuxième intention, voire de première intention ? SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 16. Décompression orbitaire dans les neuropathies dysthyroidiennes A.Ducasse, JC. Merol, I. Larre (Reims) Introduction Les neuropathies optiques dysthyroidiennes nécessitent une prise en charge chirurgicale, après échec de la corticothérapie. La décompression doit être la plus postérieure possible et pour ce faire nous réalisons une décompression de deux parois, la médiale par voie endonasale. Matériel et méthodes 11 patients ont été décomprimés pour neuropathie optique, soit 20 orbites : 8 femmes pour 3 hommes, âge moyen 48 ans. La décompression se faisait sur deux parois : toujours médiale par voie endo nasale, inférieure par voie endonasale ou latérale par voie cutanée. Une lipectomie était associée le plus souvent. Résultats Amélioration visuelle et du champ visuel : 19/20 Diminution nette (5 mm en moyenne) de l’exophtalmie Nécessité d’un geste oculomoteur pour tropie postopératoire : 6/11 Discussion La décompression médiale par voie endonasale permet à notre avis un geste plus postérieur que par voie cutanée, avec toutefois un risque non négligeable de diplopie postopératoire Conclusion En cas de neuropathie optique dysthyroidienne la décompression par voie endonasale nous parait préférable S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 17. Exentération orbitaire gauche pour carcinome basocellulaire palpébral en récidive avec extension intra-orbitaire F.Petellat (1), T.Lathiere Thomas (2), J. Delmas (1) (2) (1) Clinique François Chénieux, 18 av du général Catroux 87000 LIMOGES (2) CHU Dupuytren, 2 av Martin Luther King 87000 LIMOGES Introduction Nous reportons le cas d’un patient de 76 ans présentant une récidive de tumeur palpébrale canthale externe gauche avec extension orbitaire clinique. Matériel et méthode N’ayant pas pu récupérer les comptes rendus opératoire et histologique de la première intervention, nous avons réalisé des biopsies multiples palpébrales inférieure, supérieure, canthale externe et orbitaire. Celles-ci ont montré la présence d’un carcinome basocellulaire kératinisant infiltrant. Après présentation du dossier en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), un bilan d’extension loco-régionale et à distance a été réalisé : IRM orbitaire, scanner cervico-facial et PET-scan, en faveur d’un envahissement isolé de l’orbite gauche. Suite à une nouvelle RCP et à la consultation d’annonce, une décision d’exentération orbitaire gauche a été prise et pratiquée, avec cicatrisation dirigée. Une prise en charge psychologique a été proposée. Résultats L’examen histologique définitif retrouve un carcinome basocellulaire kératinisant infiltrant avec engainements péri-nerveux, sans embol tumoral, sans atteinte du limbe scléro-cornéen ni du nerf optique, d’exérèse complète avec sections cutanées et profondes saines. En RCP a été discutée l’indication d’une radiothérapie adjuvante mais finalement celle-ci n’a pas été retenue. Discussion /Conclusion Les facteurs de risque ayant conduit à ce tableau sont : le type histologique, la présence d’engainements péri-nerveux, la localisation canthale, une récidive précoce et l’absence de certitude concernant le statut des marges lors de la première chirurgie, ainsi que la grande taille de la tumeur. Les carcinomes basocellulaires constituent encore à l’heure actuelle la première indication d’exentération orbitaire et ne doivent pas être négligés. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 18. Manifestations ophtalmologiques associées aux IgG4 : notre expérience et revue de la littérature V. Coste1, E. Longueville1, 2, C. Dupin3, F. Leger4, J. Desblache5, X. Debreo5, E. Ribeiro6, C.Paya1, JF. Korobelnik1 1. 2. 3. 4. 5. 6. Service d’Ophtalmologie, CHU Bordeaux Cabinet Ophtalmologie Galien, Bordeaux Laboratoire de Cytologie et d’Anatomie Pathologiques, Bordeaux Service d’anatomopathologie, CHU Bordeaux Service de médecine interne, CH Pau Service de médecine interne, CHU Bordeaux Introduction La maladie associée aux IgG4 (MAG-4) est une maladie inflammatoire de description récente. Elle peut toucher différents organes de façon synchrone ou métachrone. Les atteintes ophtalmologiques associées à cette pathologie sont fréquentes. L’objectif de notre étude est de rapporter une série de patients présentant une MAG-4 et de les comparer à ce qui est décrit dans la littérature. Matériels et Méthodes Nous avons inclus 4 patients présentant des manifestations orbitaires liées à une MAG-4. Pour chaque patient, nous avons recueilli les caractéristiques sociodémographiques, la forme clinique, les résultats biologiques et anatomopathologiques. Ont aussi été notés le traitement, l’évolution sous traitement ainsi que les atteintes extra-ophtalmologiques ; ce qui a ensuite été comparé à la littérature. Résultats Entre juillet 2014 et mars 2016, 4 patients (3 hommes et 1 femme) ont présenté des symptômes compatibles avec une MAG-4. Leurs âges varient entre 45 et 73 ans. Deux d’entre eux ont présenté une dacryoadénite et les deux autres des orbitopathies inflammatoires avec exophtalmie et myosite. La biologie retrouvait toujours une augmentation du taux sérique des IgG4 à plus de deux fois la norme. La biopsie a été réalisée dans trois cas sur quatre et montrait un infiltrat inflammatoire lymphoplasmocytaire avec fibrose ce qui est classique dans cette pathologie. Le traitement a consisté en une corticothérapie orale, parfois associé à des immunosuppresseurs en cas de récidive. Le dernier cas de découverte récente est en cours de prise en charge. Des atteintes extra-ophtalmologiques ont été retrouvées pour 2 patients. Discussion Peu d’études concernent les atteintes ophtalmologiques de la MAG-4. En effet, cette pathologie est peu connue. Le diagnostic peut être fait à postériori dans certains cas, comme pour un de nos patients suivi pour une orbitopathie inflammatoire aspécifique. Des critères cliniques, biologiques et anatomopathologiques ont été proposés mais ne sont pas consensuels. Conclusion Cette pathologie a une grande hétérogénéité de présentation ; il faut donc y penser et savoir la rechercher. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 19. Un diagnostic histologique difficile : à propos d’un cas de carcinome palpebral à cellules indépendantes N.A. Edorh, C. Boulagnon-Rombi, A. Durlach, I. Larre, A. Brabant-Viau, A. Favre, A. Ducasse (Reims) Introduction Les tumeurs malignes palpébrales sont représentées dans 90 % des cas par des carcinomes basocellulaires : carcinomes épidermoïdes, carcinomes sébacés, carcinomes de Merkel et mélanomes ne représentent qu’environ 1 %. Mais il existe des tumeurs encore plus rares d’origine pilaire. Nous avons été confrontés récemment à un cas dont le diagnostic histologique s’est avéré très difficile. Cas Clinique Mr. C., 65 ans, nous est adressé pour un œdème palpébral évoluant depuis environ un an sans autre signe : pas de diplopie, pas de gêne visuelle. L’examen ophtalmologique est strictement normal hormis cet empâtement palpébral large prenant toute la paupière inférieure droite mesurant cm. L’aspect est renitent, prenant le godet. Il n’y a ni adénopathie ni altération de l’état général. Une biopsie large montre un tissu sous-cutané blanc, crayeux. La réponse anatomopathologique est alors probable métastase d’un cancer digestif. Un bilan complet avec Tep-scan, coloscopie… est réalisé et négatif. Les lames sont à nouveau revues et le diagnostic définitif est alors d’adénocarcinome apocrine dans une forme ductale (carcinome à cellules indépendantes histiocytoïde). Discussion Ce cas est exceptionnel et doit faire évoquer la possibilité de tumeur maligne autre que celles habituellement rencontrées, surtout devant une symptomatologie frustre et se méfier d’un diagnostic de tumeur secondaire. Conclusion Le carcinome à cellules indépendantes est un diagnostic à évoquer devant une tumeur palpébrale peu évolutive SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 20. A propos d’un trichilemmome desmoplasique palpebral : Tumeur benigne ou maligne ? I.Larre , A. Durlach , C. Boulagnon-Rombi ,NA. Edorh , C Arndt , A Ducasse (Reims) Introduction Le trichilemmome est une tumeur issue de l’enveloppe externe de la racine pilaire. C’est une tumeur dont la localisation palpébrale est peu fréquente. Cas clinique Mr S N, âgé de 36 ans, consulte pour une lésion papillomateuse du bord libre de la paupière inférieure gauche. Une exérèse par shaving est réalisée. L’examen anatomopathologique nécessite 2 lectures et conclut à un trichilemmome desmoplasique avec présence d’assez nombreuses mitoses. La reprise chirurgicale avec des marges saines est recommandée. Discussion Les marqueurs tumoraux ont été particulièrement utiles pour le diagnostic anatomopathologique. Conclusion Le trichilemmome est une tumeur pilaire qui pose le problème d’un diagnostic difficile car il peut être confondu avec les carcinomes épithéliaux ou annexiels. La récidive est possible en cas d’exérèse incomplète mais il n’y a actuellement pas de recommandations pour une exérèse avec des marges standardisées. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 21. Dermohypodermite nécrosante faciale à point de départ palpébral : à propos d’un cas. E. Sztermer (La Rochelle) Les dermohypodermites nécrosantes sont des infections rares de la peau et des tissus sous-cutanés, causées le plus souvent par le streptococcus pyogenes. Nous rapportons un rare cas de dermohypodermite nécrosante faciale, à point de départ périorbitaire, compliquée de sepsis sévère et qui a nécessité un geste de débridement chirurgical. Une femme, âgée de 40 ans, sans antécédent particulier, s’est présentée aux urgences pour l’apparition d’un œdème palpébral droit, dans un contexte de rhinite avec prise d’AINS. Elle fut hospitalisée devant l’aggravation fulgurante d’une cellulite faciale, avec extension vers le cou. L’évolution fut rapidement compliquée d’une altération de l’état général, syndrome inflammatoire et sepsis sévères avec hypovolémie répondant bien au remplissage. Une tri-antibiothérapie fut instaurée par Tazocilline, Dalacine, et Amiklin. Dès le lendemain l’on a constaté une nécrose de la paupière supérieure droite. Le TDM élimina une atteinte oculaire, intra-orbitaire, ou profonde sinusienne. Un débridement chirurgical sous anesthésie générale fut réalisé à J2. L’évolution locale et générale fut favorable. La récupération fonctionnelle et esthétique est très satisfaisante, avec fermeture palpébrale complète possible sans nécessité d’une reconstruction secondaire. Il persiste à un an un lid-lag minime non symptomatique. Les dermohypodermites nécrosantes sont une forme d’infection rare de la peau et des tissus sous-cutanés, dont la propagation en profondeur avec nécrose de l’hypoderme peut être foudroyante. Une défaillance multiviscérale avec choc toxique sévère peut survenir, ainsi que le décès. De nombreuses études ont mis en cause l’administration d’AINS mais aucune relation n’a été établie avec certitude. Une prise en charge précoce est indispensable, et doit être multidisciplinaire. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 22. Un cas de carcinome baso-cellulaire palpébral avec extension à la conjonctive traité par Vismodegib S. Coffin*, A. Stefan** * CHU CAEN, ophtalmologie ** CHU CAEN, dermatologie Introduction Nous présentons un cas de carcinome baso-cellulaire palpébral localement avancé en rémission après traitement par Vismodegib. Matériel et Méthode : Carcinome baso-cellulaire infiltrant de la paupière inférieure gauche avec extension à la conjonctive chez une patiente de 79 ans. Après discussion en RCP d’oncologie dermatologie, mise en route d’un traitement par Vismodegib (ERIVEDGE) 1 gélule de 150 mg/jour. A 3 mois, la rémission complète était observée. Le traitement a été interrompu à 7 mois, et le suivi à 6 mois après l’arrêt montre l’absence de récidive. Ce traitement s’est compliqué d’une alopécie modérée. Discussion Le Vismodegib bloque la transduction du signal Hedgehog, et inhibe ainsi la prolifération tumorale. Ses indications sont limitées aux carcinomes baso-cellulaires métastatiques et carcinomes baso-cellulaires localement avancés, pour lesquels la chirurgie est impossible ou mutilante. Les effets indésirables du Vismodegib imposent une surveillance étroite en collaboration avec le dermatologue. Conclusion Le Vismodegib autorise des perspectives de traitement conservateur chez des patients qui présentent un carcinome baso-cellulaire palpébral avec extension oculaire, et chez qui se poserait l’indication d’exentération. La durée de traitement et les modalités (traitement continu ou séquentiel) restent à définir. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 23. Évaluation de l’état lacrymal après chirurgie de ptôsis par voie antérieure et postérieure A.Ferte (Paris) But de l’étude Évaluer l’impact de la voie postérieure par résection conjonctivo-müllerienne sur le film lacrymal dans le traitement du ptôsis. Matériel et méthode Le film lacrymal a été analysé le matin de l’intervention, à un mois et six mois post opératoires. Un questionnaire de qualité de vie subjectif, l’OSDI, a été associé à des examens complémentaires objectifs en prenant soin d’utiliser au moins un examen pour chaque couche du film lacrymal : l’osmolarité pour la couche lipidique, le test de Schirmer I pour la couche aqueuse, les colorations à la fluorescéine et au vert de lissamine et le break up time pour la couche muqueuse. Le même schéma d’étude a été réalisé pour la chirurgie par voie antérieure de type réamarrage de l’aponévrose du releveur. Résultats Dans cette étude monocentrique, prospective, 10 yeux bénéficiant d’une chirurgie par voie postérieure ont été inclus. Aucune modification statistiquement significative du film lacrymal n’a été retrouvée et la chirurgie du ptôsis a été efficace dans 95% des cas. Des résultats similaires ont été retrouvés pour 10 yeux bénéficiant d’une chirurgie par voie antérieure pour leur traitement de leur ptôsis. Discussion Le retentissement sur le film lacrymal de la chirurgie de ptôsis par voie postérieure est controversé. L’ablation d’une partie de la conjonctive contenant des glandes lacrymales accessoires lors de la réalisation d’une chirurgie par voie postérieure comme dans la résection conjonctivo-müllerienne pourrait altérer le film lacrymal. Cependant dans notre étude nous n’avons mis en évidence aucune modification statistiquement significative du film lacrymal après ce type de chirurgie. De plus cette étude est la seule à étudier distinctement les trois couches du film lacrymal à la différence des études déjà publiées. Conclusion Le traitement du ptôsis par une chirurgie par voie postérieure n’entraine aucune modification statistiquement significative du film lacrymal en permettant une correction du ptôsis dans 95% des cas. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 24. Insertion tendineuse du néotendon canthal, pour une canthoplastie latérale simplifiée N.Ionica (Perpignan) L’entropion et l’ectropion involutionnels sont des malpositions palpébrales inférieures fréquentes, en rapport avec un relâchement horizontal de la paupière et/ou une désinsertion des rétracteurs. Le traitement du relâchement horizontal est souvent réalisé par raccourcissement palpébral au cours d’une canthoplastie latérale avec ancrage du néotendon canthal latéral sur le périoste latéro-orbitaire. Il est proposé ici une simplification de la technique de canthoplastie latérale par ancrage du néotendon canthal au chef supérieur du tendon canthal sans recourir à l’ancrage périosté. Cette technique s’adresse aux patients ne présentant pas d’hyperlaxité du tendon canthal latéral. Matériel et Méthode Après incision cutanée sous-ciliaire, une canthotomie est réalisée suivie d’une cantholyse au niveau du tendon canthal latéral, puis une septolyse. Une bandelette tarsale est créée et après raccourcissement du tarse, ce néotendon sera amarré sur le chef supérieur du tendon canthal latéral par une suture de Vicryl 6.0 double aiguillée. La suture du muscle orbiculaire puis de la peau termine l’intervention. La zone de fixation de la canthopexie est essentielle pour obtenir une symétrie canthale. Résultats L’insertion tendineuse du néotendon canthal latéral a été réalisée sur une série de 14 patients présentant un entropion/ectropion afin de corriger le vecteur horizontal (le relâchement du squelette fibroélastique avec laxité canthale), possiblement complétée par un traitement sur la composante verticale associée. Les résultats sont globalement satisfaisants tant au niveau de la statique que de la dynamique palpébrales. Conclusion Cette technique simplifie et diminue le temps opératoire. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 25. Intérêts de l’examen extemporane dans la prise en charge des epitheliomas palpebraux J. Delas, J. Lagier (Nice) Bien que la malignité des carcinomes basocellulaires palpébraux soit quasi exclusivement locale le risque d’une résection incomplète est la récidive mais aussi l’extension intraorbitaire. La prise en charge des épithéliomas palpébraux nécessite à la fois un contrôle local prolongé mais ne doit pas négliger le résultat fonctionnel ni cosmétique. La technique de Mohs permet un excellent contrôle tumoral avec des marges réduites mais demeure difficile à appliquer en routine. Une stratégie intermédiaire consiste à pratiquer l’intervention avec examen extemporané des berges et d’éventuelles recoupes. Nous avons étudié les patients ont été opérés de carcinome basocellulaires des paupières entre 2011 et 2014 au sein du CHU de Nice ou bien dans le cadre de notre activité libérale. Nous n’avons conservé que les patients avec un suivi minimum de 2 ans et nous avons comparé les taux de récidive, de reprise chirurgicale ainsi que les marges macroscopiques des patients opérés en ville avec extemporané et ceux opérés au CHU ou l’extemporané n’était pas disponible. Dans les deux cas nous ne déplorons aucune récidive tumorale ni envahissement orbitaire sur la durée du suivi. Les patients opérés avec examen extemporané des prélèvements n’ont jamais nécessité de réintervention en dehors de la section de lambeaux. Quatre patients ont dû être réopérer lorsqu’il n’y avait pas de contrôle histologique peropératoire. Dans notre expérience, l’étude extemporanée des limites tumorales et d’éventuelles recoupes dans la prise en charge des épithéliomas palpébraux semble indiscutable pour garantir le contrôle tumoral sans réintervention sans négliger les contraintes fonctionnelles et le résultat cosmétique. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 26. Canthopexie externe par mini-incision L.Salinas (Toulon) But Décrire une nouvelle technique chirurgicale simple et reproductible dans le cadre du réamarrage du canthus externe. Matériel et méthodes Etude d’une série de 50 cas opérés dans le cadre d’anomalies des paupières inférieures avec réalisation concomitante d’une canthopexie externe par mini-incision. Résultats Dans notre série, le temps opératoire est plus court, les suites sont plus rapides avec une cicatrice minime, et les résultats sont équivalent en comparaison avec une technique classique. Discussion L’évolution de la chirurgie va vers la simplification des techniques qui permettent des suites rapides. Conclusion Des techniques simples peuvent remplacer de longs discours. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 27. Canthopexie interne transnasale : A propos de 9 cas M.Tazartes (Paris) Introduction Les auteurs rapportent leur expérience concernant la canthopexie interne transnasale (CITN) indiquée dans les dystopies constitutionnelles, les arrachements post-traumatiques de l’angle interne et les causes iatrogènes notamment. Patients et méthodes 9 cas sont présentés et détaillés. La technique utilise des fils d’acier serti chargeant le tendon canthal interne et qui sont passés en transnasal. Un rappel technique est illustré par une vidéo. L’objectif est de repositionner un angle interne dystopique ou allonger la fente palpébrale en traitant un télécanthus dans les causes constitutionnelles. Le traitement de la voie lacrymale est évoqué car il est très souvent nécessaire et programmé dans le même temps opératoire Résultats et discussion La qualité du résultat est appréciée par la symétrie de niveau horizontal des 2 canthi et sur leur projection antérieure. Le traitement de l’obstruction lacrymale reste problematique sur ce terrain car le plus souvent une lacocystorhinostome est indiquée dans un deuxième temps. Conclusion Cette technique classique reste bien souvent la seule option pour repositionner le canthus interne de manière durable. Plusieurs résultats sont présentés en pré et post opératoire ainsi qu’une vidéo SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 28. Intérêt de la blépharoplastie supérieure médicale E.Sarfati, L Salinas, P. Ball, C. Nefzaoui (Toulon) But Montrer les résultats obtenus suite à une blépharoplastie supérieure médicale avec les différents appareils que l’on a actuellement à notre disposition. Matériel et méthodes Il s’agit d’une série de 15 patients traités par blépharoplastie médicale par laser CO2, radiofréquence fractionnée, et Plexer. Nous comparons les résultats obtenus avec les différentes méthodes. Résultats La radiofréquence fractionnée en plusieurs séances semble donner les meilleurs résultats par rapport aux autres techniques étudiées. On observe dans les suites immédiates un œdème transitoire. Le résultat est maximal quelques mois après la dernière séance. Discussion Aujourd’hui les patients désirent de plus en plus de traitements conservateurs, avec une reprise de leur activité professionnelle et sociale rapide. La blépharoplastie médicale s’inscrit dans le panel des techniques proposées afin de répondre au mieux aux désirs des patients. Les résultats ne sont pas optimums mais peuvent compléter une chirurgie ou convenir à certains types de patients. Conclusion La blépharoplastie chirurgicale reste la meilleure technique dans le traitement du blepharochalasis. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 29. Esthétique du regard depuis la naissance-jeunesse-Vieillissement dans un couple de jumelles monozygote et l’art de l’esthétique/embellissement avec toxine botulique et l’acide hyaluronique pendant un suivi de 3 ans. N.Fabre-Vila-Ricart (Mauguio) Introduction Depuis toujours, l’homme et la femme ont voulu embellir, conserver la fraicheur de leur jeunesse, voire rajeunir. Aujourd’hui, les techniques de rajeunissement/embellissement facial sont multiples pour traiter tout ou partie de la plasticité tissulaire, régularité de la surface cutanée couleur et volume. En effet, l’association de la toxine botulique/acide hyaluronique sans s’opposer nous permet d’optimiser les résultats presque immédiats avec de produits de plus en plus performants et des techniques de moins en moins invasives. Nous pensons que l’originalité de notre travail se trouve dans la présentation de l’anatomie à la clinique et de la clinique au traitement d’embellissement esthétique, dans un couple des jumelles monozygotes suivi depuis 3 ans et traités avec les mêmes produits et par le même praticien, montrant que les jumeaux monozygotes ne sont pas identiques, ils présentent ce que l’on appelle une discordance phénotypique, c'està-dire des différences au niveau de l’apparence et de la constitution physiques, une manifestation spécifique d’un trait, prédisposition a la maladie et un nombre de caractéristiques anthropomorphiques qui peuvent détourner le cours du déterminisme génétique. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude comparative et descriptive entre 2013 et 2016, sur un couple de jumelles monozygote dans le cadre de l’esthétique du regard, traité par le même praticien, même calendrier et même produit tel que vistabel, surgiderm 24xp et voluma ; pour évaluer si un prétendu déterminisme génétique peut influencer et déterminer un résultat esthétique. Les variables à étudier ont été : photos évolutives depuis l’âge de 3ans, 15ans, 20ans, 30 ans, 38 ans (âge de premier traitement) à la actualité, classification des phototypes cutanées selon Fitzpatrick, stade de vieillissement du visage d’après Glogau, scanner orbite-facial ; photos avant et après injections suivi 15 jours, 6 mois, 12 mois et durée après 3 ans, comparaison du site d’injection et quantité du produit à injecter selon besoin et demande. Résultats L’analyse comparative des photos depuis la naissance-jeunesse-Vieillissement des jumelles monozygotes démontrent l’existence de différences mais aussi des ressemblances malgré le temps. Le suivi pendant 3 ans avec le protocole du traitement esthétique du regard a donné des variations dans les sites d’injection et quantité de produit individualisé selon besoin et demande. Discussion La pratique esthétique est un art que doit amplifier « les beautés » de chaque personne prenant en compte son individualité, et s’adaptant a chaque cas, même s’assagissant de jumelles monozygote et du génome dit exacte, il existe aussi la « épigénétique », à savoir des différences au niveau du mode d’expression du génome que font que les jumeaux monozygotes ne soient pas identiques. Conclusion Le déterminisme génétique n’empêche que chaque être est UNIQUE, DIFFERENT et donc BEAU. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 30. Lipostructure : évolution des volumes à court et long terme P.Escalas, A. Marill (Nantes) La lipostructure, ou micros greffes graisseuses, est une technique très séduisante pour optimiser les résultats de la chirurgie esthétiques et réparatrice de la région péri oculaire. En effet en plus du traitement du relâchement et des excès de volume assuré par les techniques classiques, elle permet de corriger les défauts volumétriques en utilisant la graisse du patient comme produit de comblement. La difficulté majeure de la technique est liée à la résorption partielle des micro greffes et donc à l’évaluation des volumes à placer pour obtenir à terme le volume adapté. Par ailleurs, l’évolution à long terme reste une question peu débattue dans la littérature mais que se pose tous les patients Le but de cette présentation est de donner l’expérience de l’auteur sur l’évolution des volumes à court et long terme sur les lipostructures pratiquées depuis 2005 Matériels et méthode L’étude, concerne 127 procédures et 94 patients, opérés avec une lipostructure dans la région orbitaire et péri orbitaire depuis juin 2005 par le même chirurgien. Les cas les plus anciens présentaient des orbites anophtalmes avec un défaut de volume traité par des injections de graisse intra orbitaire. Les autres patients avaient un défaut de volume post traumatiques avec une cicatrice ou étaient opérés de blépharoplastie avec un comblement des cernes, pommettes et éventuellement les sourcils par la graisse. Il ne s ‘agit pas d’une étude statistique mais de l’analyse des patients qui ont pu être revus avec un recul de plus de 5 ans L’analyse est subjective à partir de photos toutes prises avec le même appareil et objectif (focale 100 mm) en pré, per et post opératoire. Technique opératoire La technique opératoire est celle décrite par Coleman avec un prélèvement de graisse sur la face interne du genou et de la cuisse. Sur la période l’instrumentation a évoluée notamment les canules de prélèvement et d’injection. Après lipoaspiration douce la graisse était centrifugée pour récupérer les adipocytes, les paramètres de la centrifugation ont également évolués avec le temps. Un certains nombres de patients ont bénéficié du protocole PRF ( association à la graisse de la fraction plaquettaire du culot sanguin une fois centrifugé) Résultats et discussion Les résultats sont analysés pour tenter de répondre à plusieurs interrogations : - Quelle est la meilleure technique de prélèvement ? - Certaines conditions de la zone de traitement sont-elles néfastes ou au contraire bénéfiques à la prise des micro greffes ? - L’âge joue-t-il un rôle dans la résorption ? S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE Conclusion La résorption après injection intra orbitaire chez le patient anophtalme est importante les premiers mois et le volume est ensuite remarquablement stable dans les années qui suivent. Dans les indications esthétiques avec des injections dans les tissus sous cutanés, la résorption initiale est moins importante mais le volume est ensuite moins stable notamment chez les patients plus âgés. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 31. Utilité de mise en place de centres de référence pour injecter de la hyaluronidase dans le cadre de la prise en charge des complications oculaires après injection d’acide hyaluronique A.Singer, L. Salinas (Toulon) But Les injections d’acide hyaluronique dans la région périorbitaire devenant de plus en plus fréquentes, on se heurte à des complications qui augmentent et qui peuvent être responsables d’atteintes rétiniennes. Un consensus international propose en urgence des injections intravitréennes ou péribulbaires de hyaluronidase afin de limiter les séquelles. Doit-on commencer à ouvrir des centres référents pour la prise en charge de ces patients ? Matériel et méthodes Les auteurs font une revue de la littérature afin de comparer les pratiques dans les différents pays pour l’adapter à la France. Résultats Pour l’instant aucun article ne fait référence de centres pilotes à l’étranger et en France. Discussion La hyaluronidase n’est pour l’instant pas autorisée en France. Les médecins qui l’injectent en prennent l’entière responsabilité. Certaines équipes françaises essayent de la légaliser dans le cadre de l’urgence, ce qui serait la première étape de la mise en place de ces centres. Conclusion La mise en place de ces centres permettrait d’améliorer le pronostic après complications oculaire et éviterait son utilisation de façon inadaptée. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 32. Présentation d’un cas de perte de vision unilatérale après blépharoplastie supérieure et inférieure JP. Dray (Créteil) Nous présentons un cas de perte de vision unilatérale après blépharoplastie supérieure et inférieure. Méthode Patient de 61 ans présentant une perte totale de vision de l’œil gauche 48 h après blépharoplastie bilatérale supérieure et inférieure. L’examen du fond d’œil, l’angiographie et l’OCT étaient normaux. Le scanner ne retrouvait pas de saignement majeur et notamment d’hématome intra-orbitaire. Résultat Le diagnostic de neuropathie optique es posé sur les critères cliniques et sur l’IRM et sur une apparition d’une pâleur du nerf optique durant les semaines suivantes. Discussion La perte de vision après blépharoplastie est une complication rare mais terriblement crainte. Sa fréquence est estimée à 0.04 %, principalement liée à des hémorragies intra orbitaires entraînant des dommages sur le nerf optique. Nous présentons un cas de neuropathie optique postérieure ischémique par atteinte probable des atteintes ciliaires. Une revue de littérature ne rapporte que quelques cas publiés depuis 20 ans. Le mécanisme possible est discuté. Conclusion La perte de vision après blépharoplastie est une complication rare mais constitue une crainte majeure. Si les hémorragies intra orbitaires avec dommage sur le nerf optique constitue la cause la plus fréquente, une neuropathie ischémique postérieure est possible. Son mécanisme reste difficile à déterminer. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 33. Complications vasculaires et leur prise en charge après une injection périorbitaire L.Salinas, E. Sarfati., P.Ball, C.Nefzaoui (Toulon) But Décrire les complications vasculaires et leur prise en charge après une injection périorbitaire, ainsi que les moyens permettant de réduire ce risque. Matériel et méthodes Recherche sur les bases de données PubMed et Google scholar (11 articles). Résultats Les complications vasculaires sont secondaires à une injection intravasculaire par lésion directe d’un vaisseau, ou une compression vasculaire secondaire aux propriétés hydrophiles du produit. Il peut s’agir de nécrose cutanée, d’occlusion de l’artère ophtalmique avec emboles dans la circulation rétinienne, ou d’accident vasculaire cérébral ischémique. Les signes cliniques sont variables : douleur sauf si anesthésie, décoloration géographique si artérielle, œdème et érythème si veineuse, baisse d’acuité visuelle. Plusieurs traitements ont été proposés dont les massages, l’aspiration, l’injection de hyaluronidase, l’application de compresses chaudes, l’aspirine, la prednisone per os). Discussion Limiter le risque de complication vasculaire dépend de la technique d’injection, du site d’injection, du produit injecté, de la zone injectée. Il est également important d’avoir une bonne connaissance de l’anatomie vasculaire de la face pour réduire ce risque. Conclusion Les occlusions vasculaires sont les complications les plus graves secondaires à une injection périorbitaire. Il s’agit d’une urgence fonctionnelle voire vitale. Un délai de prise en charge court peut diminuer le risque de séquelles. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 34. Rhabdomyosarcome orbitaire associé à une éruption varicelleuse J. Nadal a,b*, E. Faraha, M. Zmudaa, M. Puttermanc, V. Daienb,d , O. Galatoirea a Service de Chirurgie Plastique et Reconstructrice Ophtalmologique, Fondation Rothschild Paris Service d’ophtalmologie, Hôpital Gui de Chauliac, F-34000 Montpellier, France. c Cabinet d’anatomopathologie, 28 ter rue Guersant, 75017 Paris b Présentation clinique Nous rapportons le cas d’une jeune patiente de 3 ans ayant développé un rhabdomyosarcome orbitaire dans un contexte d’infection varicelleuse. L’écho-doppler et l’IRM orbitaire ont permis de suspecter le diagnostic. Une biopsie-exérèse avec examen anatomopathologique en urgence a permis de confirmer le diagnostic. Un traitement associant chimiothérapie et radiothérapie a permis d’obtenir une rémission totale sans sequelle. Discussion Nous discutons ici les signes cliniques devant faire suspecter en urgence le diagnostic de rhabdomyosarcome, la conduite à tenir devant une telle suspicion, ainsi que les relations entre immunité et apparition d’un rhabdomyosarcome. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 35. Carcinomes basocellulaires, pieges diagnostiques : à propose de 2 cas M. Belmajdoub, M. Villain (Montpellier) Objectif Exposer deux cas de carcinome basocellulaire ayant présenté des particularités diagnostiques. Matériel et méthodes Il s’agit de deux hommes ayant consulté dans le service d’ophtalmologie du CHU de Montpellier en 2015 et 2016. Le premier, 84 ans, était adressé par les chirurgiens maxillo-faciaux pour prise en charge en double équipe. Le deuxième, 69 ans, consultait pour un épiphora. Résultats Le premier cas présentait un carcinome basocellulaire nodulaire de la vallée des larmes, macroscopiquement peu évolué mais avec extension orbitaire au moment du diagnostic. Une récidive orbitaire sans atteinte cutanée a été identifiée en imagerie, un an après exérèse et reconstruction par greffe de peau. L’imagerie ayant été motivée par la mention d’une diplopie intermittente minîme, au cours d’une consultation pour épiphora sur ectropion cicatriciel. Le deuxième patient présentait une lésion canthale interne d’évolution chronique dans un contexte de larmoiement, simulant une dacryocystite chronique fistulisée. La lésion s’est avérée être un carcinome basocellulaire nodulaire ulcérant sans extension orbitaire, l’épiphora s’y associant de façon fortuite. Discussion Les lésions cancéreuses inflammatoires et ulcérantes du canthus interne peuvent en imposer pour une pathologie lacrymale bénigne(1). Les carcinomes palpébraux présentent un risque d’extension orbitaire, l’envahissement profond pouvant survenir à des stades cliniquement peu évolués (2–4). La région médiale pourrait constituer un facteur de risque d’extension orbitaire et sinusienne (4–6). Une surveillance en imagerie des patients ayant présenté une extension profonde d’un carcinome palpébral, et ayant bénéficié d’une reconstruction, pourrait permettre d’identifier précocément les récidives(7,8). S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 36. Tumeurs du méat lacrymal A.Santoni, S. Vandefonteyne, J. Lagier (Nice) But de l’étude Les tumeurs palpébrales siégeant au niveau du méat lacrymal sont rares, et imposent des particularités thérapeutiques du fait de leur localisation. Matériel et Méthodes Une jeune patiente consulte pour une tuméfaction bourgeonnante du méat lacrymal gauche, ayant progressivement augmenté de taille et entraînant un larmoiement clair intermittent. L’examen clinique ne retrouve pas de sténose secondaire avec une perméabilité des voies lacrymales, confirmée par dacryocystographie. Devant l’évolutivité et la gêne esthétique, nous réalisons une exérèse monobloc suivie d’une intubation monocanaliculaire. Résultat Le diagnostic anatomopathologique est celui d’un nævus naevocellulaire. Discussion : Les tumeurs palpébrales siégeant au niveau du méat lacrymal sont rares. Notre série retrouve une large majorité de tumeurs bénignes, parmi lesquelles les nævi naevocellulaires figurent en tête. La particularité de la prise en charge de ces tumeurs réside dans la prévention d’une sténose secondaire à l’exérèse chirurgicale. D’autre part, le caractère complet de l’exérèse requis au niveau carcinologique peut parfois sacrifier les voies lacrymales proximales nécessitant une reconstruction par punctoplastie canaliculoplastie. Conclusion Les tumeurs palpébrales du méat lacrymal balayent une grande diversité histologique notamment mélanocytaire, épithéliale, glandulaire pilosébacée et sudoripare. L’arrière-pensée reste toujours la malignité et impose une exérèse complète, au prix de reconstruction des voies lacrymales et d’intubation. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 37. Mucocèle orbitaire simulant un abcès sous periosté K. Benyelles , C. Friang , JC. Merol , I. Larre , A. Ducasse (Reims) Introduction Les auteurs rapportent un cas de mucocèle atypique Cas clinique Mme G. S, 23 ans, consulte pour une exophtalmie modérée avec diplopie verticale sans signe inflammatoire, sans douleur, sans fièvre et sans antécédent sinusien. Sous antibiothérapie générale l’aspect clinique s’améliore mais pas l’aspect radiologique, qui fait évoquer un abcès sous périosté situé sous le plafond de l’orbite, allant très en arrière .Une exploration chirurgicale ramène un tissu marron friable limité par une pseudocoque et pas de communication sinusienne visible .L’anatomopathologie évoque une mucocèle. Discussion Radiologiquement l’aspect est plus en faveur d’un abcès sous périosté d’autant qu’il n’y a aucun problème sinusien connu. L’abord chirurgical ne se discute pas et c’est l’histologie qui amène le diagnostic. Conclusions Le diagnostic préopératoire entre ces deux entités est parfois difficile S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 38. Greffes dermograisseuses dans les chirurgies des cavités orbitaires : à propos de 6 cas variés M. Assad, S. Coffin (Caen) Introduction Les greffes dermo-graisseuses (GDG) permettent de restaurer ou d’augmenter le volume des cavités anophtalmes par apport de tissu autologue. Le but de notre travail est de présenter nos résultats fonctionnels et esthétiques. Matériel et méthode Il s’agit de 6 GDG réalisées consécutivement par le même opérateur dans le service d’ophtalmologie du CHU de Caen. La GDG a été proposée en première intention chez 2 patients, dans un cas de sclérite nécrosante et dans un cas de phtyse avec exposition du matériel d’indentation sclérale. Quatre patients ont bénéficié de la GDG en seconde intention. Dans 3 cas, pour une exposition de bille dont un dans un contexte d’infection de cavité. Dans un cas, pour un volumineux kyste d’inclusion conjonctivale. Résultats Les patients ont tous pu être appareillés avec succès. Les résultats esthétiques étaient satisfaisants. La fonte graisseuse estimée au niveau de la GDG était comparable aux données de la littérature. Nous notions un cas d’inflammation orbitaire en post-opératoire, et 2 patients ont présenté des complications transitoires au niveau de la cicatrice du site de prélèvement (1 cas de désunion chez une patiente sous immuno-suppresseur et 1 cas d’inflammation de la cicatrice). Discussion La GDG est une excellente technique dans la reconstruction des cavités orbitaires et présente un intérêt majeur lors des chirurgies délicates pour les globes oculaires avec déficit conjonctival important. Elle est aussi utilisée pour restaurer le volume orbitaire après une exposition de bille. Contrairement aux matériaux biocolonisables, il n’existe aucun risque de rejet. Les études notent une atrophie physiologique progressive de la GDG de 20 à 30% par rapport au volume initial, ce que nous avons observé chez nos patients. Conclusion Les GDG sont une technique de choix dans les chirurgies des cavités orbitaires chez les adultes mais aussi chez les enfants. La fonte graisseuse peut être traitée secondairement par une lipostructure orbitaire. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 39. Anophtalmies et cavités phtysiques : Quelle stratégie de réhabilitation dans une structure à ressource limitée ? Evaluation de 114 cas de 2011 à 2016 C.R Berete, A.K Balde, K.Sandrine, L.J Kouassi, A.J Konan, A. Fanny (Abidjan) Introduction Les cavités anophtalmes et phtysiques sont des cavités atrophiques et dépourvues de globes oculaires. Elles peuvent être d’origine congénitale ou acquise (traumatique, infectieuse ou post chirurgie mutilante). Ces cavités non réhabilitées posent non seulement un problème esthétique et de façon spécifique entrave le développement harmonieux du massif facial chez l’enfant en pleine croissance. Leur réhabilitation reste un défi pour le chirurgien, cependant l’accessibilité au matériel conditionne le succès thérapeutique. Le but de notre étude est d’évaluer la technique et les résultats de la réhabilitation de 114 cas colligés dans notre service de 2011 à 2016. Matériel et Méthode Nous avons réalisé une étude rétrospective et descriptive de janvier 2010 à juin 2016 portant sur les dossiers de patients pris en charge pour cavités anophtalmes et phtysiques. Une fiche d’enquête a été établie comportant l’identité, la motivation du patient, les ATCD en rapport avec la cavité, la ou les techniques de réhabilitation utilisées, les reprises chirurgicales ainsi que le suivi des patients. Les dossiers incomplets n’ont pas été inclus dans l’étude. La stratégie est basée sur les moyens disponibles et la motivation du patient. Le succès thérapeutique évalué sur la base du gain de volume, aspect esthétique, la satisfaction patient. Pour l’analyse des dossiers le logiciel Excel + Epi Data et Epi INFO version 2000 a été utilisé. Résultats et discussion Sur une période de 6 ans 6 mois, 114 cavités phtisiques et anophtalmes ont été réhabilités dont 3 cas bilatéraux soit 108 patients. On note une prédominance de sexe masculin 64 patients contre 50 de sexe féminin avec un sex-ratio de 1,28. L’âge moyen des patients était de 26,5 ans avec les extrêmes allant de 1 à 79 ans. Les anophtalmies congénitales étaient présentes dans 4 cas (4,38%) et les anophtalmies post chirurgie mutilante dans 99 cas (86,85%). Les phtyses bulbaires modérées retrouvées dans 10 cas (8,77%). Les anophtalmies ont bénéficié de la mise en place d’implants orbitaires (Billes en verres pour la plupart, billes en silicone, billes en hydroxy- apatite et en corail). S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 40. Reconstruction de la paupière inférieure par lambeau de Köllner-Hugues A-P Ferron (Bordeaux) Introduction Le choix de la technique de reconstruction d’une paupière inférieure après exérèse d’une tumeur maligne repose sur divers critères, comme la nature histologique de la lésion, la nécessité de marges de sécurité plus ou moins larges, la taille de la tumeur, ou encore la nécessité absolue de respecter la fonction de la paupière, et tant que possible, son aspect esthétique But de l’étude Décrire la technique de reconstruction d’une paupière inférieure après exérèse tumorale large par un lambeau combiné de Köllner-Hugues Matériel et méthode Nous rapportons une série de 10 patients, avec l’analyse clinique pré-opératoire, la technique chirurgicale précise, ainsi que les modifications qui nous sont propres, et le résultat post-opératoire. Résultats Nous avons réalisé une série de 10 patients présentant une tumeur maligne large de la paupière inférieure, et ayant bénéficié d’une chirurgie de reconstruction par un lambeau combiné de Köllner-Hugues. Le sevrage du pédicule a été réalisé systématiquement à un mois. Tous les patients ont bénéficié durant la chirurgie d’un recul large du muscle de Müller. Dicussion Cette technique nous offre la possibilité de reconstruire des déficits larges, voire complets, de la paupière inférieure. Elle nous garantit un résultat fonctionnel et esthétique. Enfin, elle permet une surveillance au long cours. Les complications post-opératoires n’ont jamais été graves dans notre série. Conclusion Le lambeau de Köllner-Huges est à l’heure actuelle l’une des meilleures techniques de reconstruction des larges déficits de la paupière inférieure. Bien maitrisée cette technique nous apporte un résultat fonctionnel et esthétique dans l’immense majorité des cas. SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 41. Une simple dacryocystite ? E.Sarfati, L.Salinas, A. Singer, P.Ball (Toulon) But Proposer un cas clinique d'une présentation atypique d'un mélanome. Matériel et méthode Nous présentons le cas d'une patiente adressée pour dacryocystite aiguë avec hématome périorbitaire ne s'améliorant pas sous traitement antibiotique. L'examen retrouve une tuméfaction indurée violacée sous le cantus interne et sus la paupière supérieure gauche. Le scanner orbitaire retrouve une masse aux dépends du canal lacrymal avec envahissement orbitaire. Résultats Une biopsie confirme le diagnostic de mélanome. Un bilan d'extension a été prescrit. Discussion: La RCP a conclu à une prise en charge conservatrice. Conclusion Il s'agit d'un cas de mélanome orbitaire initialement traité comme une dacryocystite. Le délai de retard diagnostic peut avoir des conséquences sur le pronostic vital du patient. S.O.P.R.E.F. SOCIETE OPHTALMOLOGIQUE PLASTIQUE RECONSTRUCTIVE ESTHETIQUE FRANCAISE 42. Fistule carotido-caverneuse traitée par méthode non invasive : à propose d’un cas I.Larre , A. Bazin , C.F. Litre , K Benyelles, M B. Abdallah , A.Ducasse (Reims) Introduction Les fistules carotidocaverneuses sont des pathologies rares mais nécessitant le plus souvent d’une prise en charge rapide par embolisation de la fistule. Cas clinique Mme HA, 76 ans, se présente en consultation avec un tableau clinique très évocateur de fistule CC au niveau de l’œil gauche non pulsatile, et sans souffle: exophtalmie œil rouge non douloureux, vaisseaux conjonctivaux en tête de méduse. Le bilan radiologique angioscanner ne met pas en évidence de fistule. C’est l’artériographie qui permettra de faire le diagnostic positif après plusieurs relectures. La fistule n’étant pas accessible par embolisation et n’étant pas abordable chirurgicalement et devant le flux à bas bruit, un traitement conservateur par compression de l’artère carotide controlatérale a permis la régression des symptômes. Discussion La compression carotidienne est une méthode ancienne qui a toujours sa place dans le traitement de certaines fistules carotidocaverneuses notamment lorsqu’ ‘il s’agit une fistule à bas débit non accessible à une embolisation. Conclusion Devant tout tableau clinique typique de fistule CC, il faut s’efforcer de retrouver la lésion radioanatomique. Les méthodes anciennes de traitement restent parfois utiles SOPREF– 17 Villa d Alésia 75014 PARIS