la qualité et bien entendu les modes
de travail du personnel.
Au-delà de ces éléments, il faut aussi
retenir que, dans la foulée du plan
hôpital 2007, les HCL ont aussi
entrepris de modifier en interne leur
management pour se tourner
délibérément vers un management
médico-administratif avec
notamment la mise en place de 24
pôles d’activité médicale.
Que représentent les HCL dans
l’agglomération ?
Les HCL forment le deuxième centre
hospitalier universitaire (CHU) de
France, avec 16 établissements, et la
première plate-forme de soins sur la
région. C’est aussi le premier
employeur de l’agglomération
lyonnaise, en tant qu’établissement
juridiquement autonome. 22 000
bulletins de salaires sont produits
tous les mois. La présence des HCL
n’est pas seulement sanitaire et
sociale, elle aussi est économique,
scientifique par l’enseignement et la
recherche, industrielle par ses
relations aux différents métiers, aux
PME et aux grands groupes.
Les HCL sont producteurs de soins.
Notre projet d’établissement
configure cette mission pour
plusieurs années. Les HCL assurent
une mission de proximité, en
répondant aux besoins 24 heures sur
24, 365 jours par an. Ils sont aussi
centre de recours et de référence. En
France, c’est le seul établissement,
en dehors de l’Assistance Publique -
Hôpitaux de Paris qui prend en
charge toutes les pathologies, ce qui
se traduit par le fait que l’activité des
HCL couvre l’ensemble de ce que
l’on appelle aujourd’hui les groupes
homogènes de malades (GHM)1.
1 La réforme de la tarification à l’activité initiée par la
loi de financement du 20 décembre 2002 a en effet
Comment expliquez-vous cette
spécificité lyonnaise qui fait que
les HCL sont présents dans toutes
les pathologies, dont les
pathologies rares ?
Je pense que “l’effet taille” est la
première raison. Les HCL constituent
un centre de recours et de référence
pour d’autres hôpitaux plus petits qui
nous envoient leurs patients. Au
cours du temps, les différentes
écoles médicales lyonnaises ont par
ailleurs su explorer tous les pans de
la médecine et de la chirurgie.
Quoiqu’il en soit, les HCL sont
devenus un centre d’expertise et de
recours pour de nombreux patients.
A titre d’exemple, les HCL disposent
de 12 centres de référents maladies
rares et sont associés à 5 autres
centres.
Comment les HCL se projettent-ils
dans la ville de demain ? Les HCL
ont amorcé leur restructuration à
partir du plan Noir, en 1993. Où en
est-on aujourd'hui ?
Le projet de restructuration fait
apparaître trois groupements
hospitaliers pluridisciplinaires
(groupe hospitalier Lyon Sud, groupe
hospitalier Nord, et Edouard Herriot),
et des groupements spécialisés,
d’une part les hôpitaux Neurologique,
Cardiologique-Pneumologique et
Femme-Mère-Enfant (HFME), et
d’autre part le groupement
gériatrique avec 5 établissements sur
l’agglomération. Ces regroupements
d’activités sont réfléchis en interne,
modifié le mode de tarification du séjour du patient à
l’hôpital. Le prix global du séjour est désormais lié au
GHM, auquel appartient le patient (il existe 493
GHM). Le GHM est défini grâce au codage et à la
saisie des informations médicales lors de
l’hospitalisation (diagnostic principal et actes réalisés).
Du GHM dépend le montant forfaitaire alloué à
l’établissement de santé qui permet de couvrir toutes
les dépenses liées à une hospitalisation (c’est le tarif
GHS : Groupe Homogène de Séjour, établi à partir
d’une échelle nationale).