PLANTES
FOURRAGÈRES
LUZERNE
&
PRODUIRE
RÉCOLTER
PRODUIRE DES PROTÉINES
SUR SON EXPLOITATION
ET SÉCURISER
LE SYSTÈME FOURRAGER
2017
VOS CHOIX VARIÉTAUX
POUR LES SEMIS
DOSE DE SEMIS LUZERNE NU : 25 kg/ha
OBJECTIFS : 1200 graines/m² semées
DOSE DE SEMIS LUZERNE SAS GOLD : 2 doses/ha
OBJECTIF : 900 graines/m² semées
600 à 700 plantes productives au m²
LA LUZERNE CRAINT
LES EXCÈS D’EAU
pH optimum = 6,5 à 7,2
RÉUSSIR L’IMPLANTATION
RECOMMANDATIONS POUR LES DOSES DE SEMIS
STRUCTURE SOLS SABLEUX SOLS CALCAIRES SOLS LIMONO-ARGILEUX
argilo-calcaires terre de Groie terre de Champagne sains hydromorphes
COMPACTE Défavorable Assez
défavorable
Assez
défavorable
Très
défavorable
BONNE
STRUCTURE
Favorable si pH
suffisant Favorable Très favorable Très favorable Favorable
COTYLÉDONS
FEUILLE COTYLÉDONAIRE
APPARITION DE LA 4ème FEUILLE
TRIFOLIOLÉE
2ème FEUILLE TRIFOLIOLÉE
3ème FEUILLE TRIFOLIOLÉE
1ere FEUILLE TRIFOLIOLÉE
PLANTULE AU STADE 3 FEUILLES TRIFOLIÉES
STADE OPTIMAL AVANT LES PREMIÈRES GELÉES
Plantule au stade 3 feuilles trifoliées
Stade optimal avant les premières gelées
DATE DE SEMIS
Semis de printemps
Zones continentales et d’altidude
Semer dès que le sol est suffisamment réssuyé et réchauffé
Les semis sous couvert (orge, avoine de printemps, tournesol)
limitent le salissement et favorisent le développement de la luzerne
Semis de fin d’été/automne
Zones continentales et d’altitude
Semer le plus tôt possible avant fin août
Zones océaniques
Semer avant mi-septembre
Réussir le semis c’est se donner un maximum de
chance de réussite de la luzernière.
Bien préparer le lit de semences : fin et émietté en surface.
Semer sur un sol bien ressuyé, le plus vite possible après
la préparation de sol.
• Semer avec un écartement le plus faible possible.
• Respecter la profondeur de semis : 1 cm maximum
• Rouler après semis.
Inoculer les semences avec la bactérie
Rhizobium meliloti
si les sols n’ont jamais reçu de luzerne ou s’ils sont
légèrement acides ou encore s’ils n’ont pas eu de luzerne
depuis plus de 8 ans.
Attention aux herbicides rémanents utilisés lors de la
culture précédente de type sulfonylurées.
Anticiper le désherbage des vivaces (chardons, rumex...)
lors de la culture précédente.
• Surveiller les limaces et les insectes.
IMPLANTATION
CHOIX DE LA PARCELLE
La cuscute est une plante parasitaire filamenteuse sans
chlorophylle. Acheter des semences certifiées pour éviter
la contamination de vos parcelles. Si l’infestation est trop
importante, retourner la parcelle.
Choisir des variétés tolérantes à la verticiliose, à
l’anthracnose et au pseudopeziza.
Privilégier le labour contre la sclérotiniose.
En cas d’infestation, faucher pour empêcher l’extension
des maladies.
• Surveiller les limaces.
Choisir des variétés tolérantes aux nématodes
Ditylenchus
dipsaci.
Traiter en végétation contre les sitones (les adultes
dévorent les feuilles par encoches circulaires, les larves
consomment les nodosités). Peu efficace car leur présence
est étalée dans le temps.
Traiter en végétation contre les phytonomes ou anticiper
la fauche (larves consomment les feuilles à la fin du
printemps).
LUTTE CONTRE CERTAINS RAVAGEURS
LUTTE CONTRE LES CHAMPIGNONS LUTTE CONTRE LES PLANTES PARASITES
FERTILISATION RECOMMANDÉE POUR UN RENDEMENT DE 10 TMS/HA
(à adapter selon l’analyse de sol)
CaO : Apport régulier si pH < 6,5 de 300 à 500 kg/ha (tous les deux ans). Chaulage à
l’implantation si nécessaire : 600 à 800 kg un mois avant.
K2O : Culture moyennement exigeante vis-à-vis de la potasse 130 à 150 unités/ha en
fractionnant l’apport.
P2O5 : Culture très exigeante vis-à-vis du phosphore 30 à 60 unités/ha.
MgO : 30 unités/ha en maintenant un rapport K/Mg entre 2 et 5. Apport avec amendement
basique (dolomie ou chaux magnésienne) ou annuellement avec un engrais magnésien
(50 kg MgO/ha/an).
Soufre : Apport conseillé en sols filtrants, pauvres en matière organique, hiver très pluvieux.
50 à 100 unités SO3/ha.
Bore : Carence plus fréquente en sols calcaires. Apport fin d’hiver 500 g/ha (20 kg/ha de
borate de sodium). Pas d’apport à l’implantation.
Molybdène : Culture exigeante, apport maximum de 100 g/ha de Mo (risque
d’intoxication).
CaO 30 kg
K2O 30 kg
N 27 kg
P2O5 6 kg
MgO 3,3 kg
S 2 kg
Exportation par tonne
de matière sèche
Nématodes des tiges (Ditylenchus dipsaci)
Verticiliose sur luzerne
Cuscute sur luzerne Limace
Phytonomes larve et adulte
Sclérotiniose sur luzerne
FERTILISATION
MALADIES ET RAVAGEURS
20
1000
800
Jours
MAT
MS
UF
kg MAT/ha
Début boutons
Début floraison
600
400
8
tMS et UFL/ha (milliers)
7
6
5
4
3
2
30 40 50 60
Première coupe : au stade début boutons (mois de mai).
• Délai minimum entre 2 coupes : 45 jours.
PRÉCONISATIONS
Hauteur de coupe moyenne : 5 à 7 cm.
Laisser fleurir la luzerne une fois dans l’année (10 % de
fleurs) : souvent la 2ème ou 3ème coupe.
Éviter le tassement par le matériel ou les animaux,
surtout lorsque la portance est faible.
Laisser un repos d’un mois entre la dernière exploitation
et la période de repos végétatif.
Si la végétation est trop développée à l’entrée d’hiver,
réaliser un broyage lorsque la luzerne est en dormance :
en période de gel par exemple
EXPLOITATION FOIN
EXPLOITATION ENSILAGE - ENRUBANNAGE
PÂTURAGE
Le pâturage présente un intérêt pour les repousses
à faible rendement, mais il existe des risques de
météorisation.
PRÉCAUTIONS À PRENDRE
Ne pâturer que des repousses d’au moins 5 semaines
Le pâturage des premiers et deuxièmes cycles de luzerne
pure est déconseillé.
• Pratiquer un pâturage raisonné au fil.
Ne pas sortir les animaux à jeun : distribuer une petite
quantité de fourrage fibreux avant la sortie.
• Surveiller le troupeau une heure après la sortie.
Sortir les animaux sur sol portant : diminution piétinement
/perte de pérennité.
EXPLOITATION AU BON STADE = MEILLEUR COMPROMIS RENDEMENT/QUALITÉ
(UF et protéines)
OBJECTIF : MS > 80 %
POUR FACILITER LA CONSERVATION
Ensilage ressuyé, coupe fine avec conservateur
(25 % MS): à privilégier en première coupe, permet de
diminuer la perte des feuilles.
Ensilage préfané en coupe fine (30-50 % MS) :
Ensilage très appétent, conservateur recommandé.
Enrubannage en brins longs (50-60 % MS) : Solution
de secours dans les systèmes foin. Plusieurs couches de
films sont nécessaires.
PRODUIRE DU FOIN PROTÉINÉ
Richesse protéique (g/kg de MS) PDIN PDIE
Foin de luzerne, 1er cycle, bourgeonnement 114 91
Foin de luzerne, 2ème cycle, repousses 7 semaines 115 90
Foin de luzerne, 3ème cycle, repousses 7 semaines 122 92
Foin RGA, 1er cycle, épiaison 75 87
Source Tables INRA
PRODUIRE DE L’ENSILAGE PROTÉINÉ
Richesse protéique (g/kg de MS)
%MS PDIN PDIE
Ensilage luzerne, brins courts avec conservateur, 1er cycle
18,7 115 70
Ensilage de luzerne préfané coupe fine, 1er cycle
33,5 127 72
Maïs fourrage, stade vitreux
33,8 45 76
Ensilage RGA préfané coupe fine, 1er cycle
33,5 90 73
Source Tables INRA
CONSEILS
Faucher le fourrage après la levée de la rosée.
Faner en début de séchage ou après une légère
réhumidification pour limiter la perte des feuilles.
Source INRA, 1988
EXPLOITATION
AMÉLIORATION DE LA RATION PRODUCTION DE PROTÉINES
SÉCURISATION DU SYSTÈME FOURRAGER
AMÉLIORATION DE LA STRUCTURE DES SOLS
AMÉLIORATION DE LA FERTILITÉ DES SOLS
La luzerne est considérée comme la plante qui produit le
plus de protéines à l’hectare. La luzerne produit un fourrage très appètent qui stimule le
fonctionnement du rumen par l’apport de fibre.
Elle complète bien la ration et diminue les risques d’acidose
grâce à ses apports de fibres et de minéraux comme le
calcium qui tamponne le pH ruminal.
Introduire 2 à 3 kg de MS de fourrage de luzerne/
VL/jour permet de diminuer les risques d’acidose et de
maintenir la production laitière.
C’est la plante fourragère qui a la meilleure production
estivale.
Son système racinaire lui permet de résister aux déficits
hydriques. La luzerne tolère les températures
élevées, jusqu’à 30°C.
La luzerne présente une régularité de rendement, ce qui
sécurise les systèmes fourragers face aux aléas climatiques.
FIXATION DE L’AZOTE DANS
LES PREMIERS HORIZONS DU SOL
La luzerne vit en symbiose avec la bactérie
Rhiz
obium
meliloti
qui fixe l’azote de l’air.
1 - Fixation par la plante de l’azote déjà présent dans
le sol : prélèvement 3 fois plus important que celui
qui serait effectué par un blé ou un maïs.
2 - Fixation par la bactérie de l’azote présent dans
l’air.
ATTENTION : L’APPORT D’ENGRAIS
AZOTÉ POURRAIT LIMITER LA
FIXATION SYMBIOTIQUE.
La luzerne restitue l’azote fixé aux cultures suivantes :
30 à 50 unités la première année après destruction.
Grâce à son système racinaire pivotant et très développé,
elle améliore significativement la structure des sols en
profondeur.
UN SYSTÈME RACINAIRE
PERFORMANT EN PROFONDEUR :
3 à 5 mètres de profondeur, jusqu’à 10 mètres
et plus. Il lui permet de puiser en profondeur les
éléments nutritifs et l’eau dont elle a besoin.
Culture Rendement Protéines produites
Luzerne 10 tMS/ha 1,6 t de protéines/ha
Soja 2,6 t/ha 1 t de protéines/ha
Source INRA – 2003 - Données européennes
Espèces Teneur en protéines
min-max Équivalent tourteaux
de soja min-max
Luzerne 17 - 25 % 2,8 - 3,3 tonnes
DE LA LUZERNE POUR…
BLÉ
MAÏS
LUZERNE
150 cm
100 cm
50 cm
10 cm
200 cm
1 / 6 100%
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