Fiche Technique régionale bio Luzerne
Les interlocuteurs
de la lière
Jean-Pierre GOURAUD
Coordinateur de la filière
Tél. : 06 30 77 90 12
E-mail : agrobiopc.projets@orange.fr
Sébastien BESSONNET
Appui technique élevage - conseil fourrages17
Tél. : 06 07 35 82 12
Julien BERNARDEAU
Appui technique et expérimentation, repérage
des agriculteurs conventionnels à la chambre
d’agriculture 17
Tél. : 06 77 04 51 04
Olivier GUERIN
Appui technique et expérimentation, repérage
des agriculteurs conventionnels à la chambre
d’agriculture 17
Tél. : 06 69 70 08 10
Lise LUCZAK
Appui technique et expérimentation, repérage
des agriculteurs conventionnels à la chambre
d’agriculture 17
Tél. : 06 81 97 50 98
Jérôme TRUTEAU
Technicien productions végétales
Tél. : 06 16 68 11 61
Fiche réalisée
par le réseau :
Avec le soutien de :
Source : tables de l’alimentation des ruminants, INRA 1988
Méthodes de récolte :
Pâturage : A priori peu adaptée, la luzerne peut tou-
tefois être pâturée en été et automne, avec un fil
avant et arrière pour diminuer le piétinement et la
consommation des repousses.
Affouragement en vert : Un des meilleurs compromis
quantité, valeurs nutritives, coût de la ration. L’équipe-
ment mécanique et le temps de travail peuvent être
des freins important à l’utilisation de cette méthode.
Fauche pour enrubannage : Bonne valeur, bonne ap-
pétence. Viser 60% de MS. Le coût important (2 X le
prix du foin) est prohibitif. L’enrubannage permet
néanmoins de « sauver » une coupe de foin lorsque
le temps est incertain, notamment pour la première
exploitation. Penser à augmenter le nombre de cou-
ches de film par rapport aux graminées à cause des
tiges dures qui peuvent perforer l’emballage. L’utili-
sation d’un filet au lieu de ficelles diminue parfois le
besoin de film supplémentaire.
Fauche pour le foin : Objectif : Brasser le fourrage le
moins possible, avec délicatesse, pas en pleine cha-
leur, pour conserver les feuilles et de ne pas enfermer
la rosée dans les andains.
Préférer une faucheuse à conditionneur rouleau
pour faire sécher les tiges en même temps que les
feuilles. Les conditionneurs à fléaux sont à proscrire
ou desserrés et ralentis au maximum. Elargir l’andain
au maximum (ouvrir les déflecteurs).
Faucher à 7 cm de hauteur minimum, de préférence
le matin. Faner le plus tôt possible après la fauche.
Andainer délicatement un soir et presser lorsque le
fourrage n’est plus « craquant » (début de nuit). Les
opérations de récolte se déroulent sur 4 à 5 jours.
Ensilage : fourrage de grande qualité qui permet de
récolter tôt la première coupe. Malheureusement, la
luzerne contient peu de sucre et beaucoup d’azote,
ce qui ne correspond pas aux besoins d’une acidifi-
cation qui permet de conserver l’ensilage. Il faudra
soit incorporer un conservateur acide agréé, soit ré-
colter un ensilage entre 35 et 40% de MS, donc suffi-
samment préfané.
Irrigation entre les coupes :
La luzerne a de grand besoin en eau (500mm/TMS)
et elle réagit très bien aux apports d’irrigation. Préfé-
rer un seul apport massif après la récolte, 50 mm en
48 h par exemple, plutôt que plusieurs petits apports.
Le sol doit pouvoir absorber cette quantité sans ruis-
seler, puis sécher pour un bon fonctionnement des
nodosités de la luzerne.
Rendements :
• en sec : 6-8 TMS/ha,
• en irrigué : 8-10 TMS/ha
Utilisation par les animaux :
Avec de l’orge pour les animaux à viande ou à faible
production laitière ou avec du maïs pour les animaux
plus exigeants, l’incorporation de luzerne sous forme
de foin, ensilage ou enrubannage peut s’envisager
jusqu’à :
• 80% de la ration en Caprin
• 50% en bovin viande/Ovin/jument de reproduction
• 40% en bovin lait
En pâturage ou affouragement en vert, ces taux d’uti-
lisation peuvent être supérieurs
Pour améliorer la productivité, la qualité du four-
rage et la pérennité :
• Laisser fleurir une fois pour la reconstitution des
réserves dans la racine : de préférence en 2ème
coupe, le stade début floraison suffit,
• Nettoyer le matériel de récolte avant et après le
travail surtout en présence de cuscute.