Histoire
Selon des écrits en partie très anciens, cette plante était déjà connue des peuples et des tribus de
Chine il y a 3500 ans. Elle a probablement été introduite durant le 5e siècle avant J.-C. en Grèce, d’où
elle s’est également diffusée en Afrique du Nord et en Espagne avec l’expansion de l’Empire ottoman.
On trouve de nombreuses mentions sur les origines et la diffusion de la luzerne en tant que plante
fourragère importante pour les chevaux et les moutons, mais également en tant que denrée alimentaire
sous forme de graines germées. Même le fondateur de la théorie moderne de l’évolution Charles Darwin
(1809 –1882) a reconnu la grande importance de la luzerne. Différentes espèces de bourdons auraient
été introduites sur sa proposition en Australie, colonie britannique, afin d’y assurer une pollinisation
suffisante de la luzerne cultivée.
Botanique et culture
Les fleurs bleu-violet de cette plante de la famille des fabacées mettent – de juin jusque dans le
courant du mois de septembre – des touches de couleur lumineuses dans chaque jardin d’herbes
aromatiques. Les fleurs de la luzerne sont disposées en grappes et ses feuilles sont formées de 3
folioles. Selon l’endroit, elle peut facilement atteindre une hauteur d’environ 80 cm, ou parfois même
plus. On la trouve également souvent à l’état sauvage sur des terrains plutôt maigres, mais aussi sur
des sols argileux profonds, sur le bord des chemins et sur les talus, parfois jusqu’à une altitude de plus
de 1200 mètres. C’est une plante vivace qui résiste assez bien au froid hivernal.
Grâce à sa faculté de fixer l’azote, cette plante aide à maintenir ou même augmenter la productivité
des précieuses terres agricoles. La luzerne cultivée est malheureusement parfois confondue avec la
luzerne bigarrée (Medicago x varia) qui, elle, a des fleurs jaune-vert. Nous aimerions attirer ici votre
attention sur une étude intéressante sur la pollinisation réalisée par deux pays nord-européens, la
Suède et la Finlande. On a pu prouver dans des essais que la luzerne est pollinisée à raison de plus de
75 % non pas par des abeilles, mais par des bourdons, et que sa culture doit pour cette raison être
transférée dans des régions où les bourdons sont particulièrement nombreux.