L’ABC DES PROGRES Un guide sur les méthodes de rééducation et de stimulation avec la participation de la Fondation Coup de Coeur SNCF et de l’Association AVC de l’Enfant N° ISBN: 978-2-7466-4660-5 Editions des Enfants de West, 6 rue de la Fuye, 37210 Vouvray Ouvrage collectif sous la direction d’Audrey Terrisse. L’ABC DES PROGRES Un guide sur les méthodes de rééducation et de stimulation avec la participation de la Fondation Coup de Coeur SNCF et de l’Association AVC de l’Enfant Ouvrage Collectif Le père et la mère doivent tout à l’enfant. L’enfant ne leur doit rien. Jules Renard Je m’appelle Audrey Terrisse et j’ai le bonheur inestimable d’être trois fois maman : Cassandre, Swan et Joséphine sont mes raisons d’être. Joséphine, à six mois, a commencé à manifester des spasmes épileptiques. Un diagnostic neurologique a établi un Syndrome de West, épilepsie rare et grave, puis des études génétiques ont révélé une trisomie partielle sur le chromosome 2. A commencé alors le parcours ordinaire de parents d’enfant extraordinaire, un vrai marathon semé d’embuches, un parcours du combattant, un combat de tout instant. Si notre situation familiale, financière, professionnelle et évidemment médicale était très favorable, et nous mesurons notre chance, ce n’est pas le cas de bien des familles. En tant que présidente de l’association Les Enfants de West, je suis en contact régulier avec des dizaines de familles. Chacune est unique et pourtant chacune se ressemble. En effet, au-delà de la douleur d’avoir un enfant différent, de l’isolement face à l’incompréhension de l’entourage, des angoisses liées au quotidien et à l’avenir, chacune doit mettre en place des prises en charge financières, médicamenteuses et rééducatives compliquées. Enormément de familles estiment que la prise en charge rééducative de leur enfant est insuffisante ou inadaptée. Elles ont également le sentiment que le dialogue ne s’installe pas avec l’équipe thérapeutique. Il est vrai que tous bénéficient de méthodes de rééducation ou de stimulation dites traditionnelles, souvent remboursées par la CPAM ou pratiquées au sein de structures ou de centres spécialisés : kinésithérapie, ergothérapie, psychomotricité ou encore orthophonie. Cependant, beaucoup souhaitent aller plus loin et tentent d’autres pistes. Recherches sur internet, sur les réseaux sociaux, au sein des associations. Elles découvrent des méthodes ou techniques inconnues et décident de les essayer. Leur but ? Amener leur enfant le plus loin possible : se tenir assis, faire quelques pas, communiquer avec autrui, chanter, écrire… Avancer dans la vie et avoir le plus de chance d’avoir un enfant autonome. Ces méthodes dites alternatives se pratiquent souvent dans le plus grand secret vis-à-vis de l’équipe pluridisciplinaire qui 4 suit l’évolution de l’enfant. Peur de la désapprobation, voire du conflit, cette situation est fort dommageable car le respect de la parole de chaque intervenant doit avoir une vraie valeur. De plus, certains « thérapeutes » abusent de la faiblesse des familles et leur soutirent des sommes exorbitantes pour une lueur d’espoir. Nous pensons que la communication avec les équipes de suivi ne doit jamais être rompue, même si la famille se range contre leur avis. Cela amène à des situations de fragilité et parfois à une rupture de la prise en charge traditionnelle, accentuant l’isolement et les difficultés. Ces méthodes alternatives sont rarement prises en charge par la CPAM et parfois par la MDPH. Nous avons décidé, devant une demande croissante d’informations, de publier ce guide qui vous présentera 22 méthodes de rééducation ou de stimulation de l’enfant porteur de handicap. D’autres existent, nous en avons conscience. Certaines sont très peu utilisées et d’autres nous ont semblé tenir du charlatanisme. Chaque article a été rédigé par un professionnel de la technique. Il n’est nullement question de hiérarchiser ces pratiques, ni même de les conseiller, mais juste d’expliquer leur fonctionnement et les éventuels bénéfices qu’un enfant pourrait en retirer. Aucune ne guérira un enfant, aucune ne doit se substituer à un traitement médicamenteux. Si un parent souhaite mettre en place une de ces techniques, nous invitons les familles à bien se renseigner sur les prises en charge éventuelles, la réputation du praticien (soit par son ordre ou sa fédération, quand il existe, soit en se rapprochant de familles, ou encore en consultant le médecin traitant de l’enfant), et surtout sur les bénéfices pour l’enfant en prenant en compte les déplacements éventuels, la fatigabilité, les contraintes matérielles et financières. Enfin, il ne s’agit pas de multiplier les prises en charge rééducatives, mais de choisir avec soin ce qui est le mieux pour son enfant. Bonne lecture à tous Audrey Terrisse Présidente Fondatrice Les Enfants de West 5 6 A.B.A. (Applied Analysis Behavior ) Une approche comportementale pour améliorer les troubles du comportement Plusieurs scientifiques, depuis les années 1900 ont découvert différents principes qui régissent les comportements. L’ABA ou Analyse Appliquée du Comportement est l’application de ces principes et lois afin de créer ou modifier des comportements qui ont une validité sociale pour la personne et la société. L’Analyse Appliquée du Comportement utilise des principes scientifiques pour prendre en charge de multiples troubles tels que les trouble des apprentissages, du sommeil, de la propreté, des interactions sociales, mais aussi les comportements agressifs ou les addictions. En ABA, la personne, mais aussi ses proches, sont guidés dans la gestion de la vie quotidienne (autonomie, interactions sociales, colères...) afin qu’il y ait un réel suivi des apprentissages. Les prises en charge comportementales issues de l’ABA peuvent être mises en place aussi bien auprès d’un enfant, d’un adolescent que d’un adulte. Cependant, elles se doivent d’être individualisées afin de pouvoir répondre aux besoins de chacun. L’ABA va utiliser des contingences dans l’environnement de la personne pour lui apprendre un nouveau comportement et/ou réduire un comportement problème. Il y a plus de chance qu’un comportement se reproduise s’il est suivi de conséquences agréables ; c’est ainsi que nous allons prendre en compte les préférences des personnes pour féliciter un comportement adapté. Si nos pratiques éducatives sont adaptées à l’enfant et régulièrement évaluées on réduit une grande part de la possibilité d’apparition de 7 comportements indésirables et on observe des progrès dans de multiples domaines. L’ABA est une science et est donc perpétuellement développée par de multiples recherches d’analystes du comportement. Le psychologue mettant en pratique cette prise en charge se doit de suivre une formation continue (conférences, articles,..) et d’être supervisé par un BCBA (analyste du comportement certifié) afin que ses connaissances restent valides et son travail efficace auprès de ses patients. Honorine Durant, Psychologue Clinicienne «Il faut prendre conscience de l’apport d’autrui, d’autant plus riche que la différence avec soi-même est plus grande» Albert Jacquard 8 Acupuncture et médecine chinoise appliquées à la neuro-réhabilitation Les effets de l’acupuncture sur les enfants et les animaux ont poussé le milieu médical à tenter d’expliquer les effets observés par l’acupuncture. Les études scientifiques réussissent maintenant à fournir des réponses avec la technologie de pointe et les nouvelles découvertes médicales. À partir de multiples résultats d’études scientifiques, l’effet de l’acupuncture s’explique par l’action de plusieurs systèmes biologiques du corps: système nerveux, hormonal, vasculaire et immunitaire. L’acupuncture est l’une des cinq branches de la Médecine traditionnelle chinoise utilisée depuis plus de 5000 ans dans les pays orientaux et à travers le monde. C’est une science à la fois naturelle et empirique. Elle est pratiquée conjointement à la médecine occidentale dans les hôpitaux et les cliniques privés de la Chine. L’acupuncture est maintenant pratiquée en Amérique du nord, en Océanie ainsi qu’en Europe depuis plus de quarante ans. L’acupuncture est fondée sur deux grands principes de la médecine chinoise. Le premier est celui du Yin et du Yang. Ces derniers symbolisent deux parties opposées existant dans tous les phénomènes et objets en relation réciproque dans le milieu naturel. Le second principe est celui des cinq éléments. L’univers est formé par le mouvement et la transformation de cinq éléments représentés par: le Bois, le Feu, la Terre, le Métal et l’Eau. Cette théorie est utilisée pour expliquer la physiologie et la pathologie ainsi que les relations entre l’organisme et le milieu environnant. 9 Quelles différences y a-t-il entre l’acupuncture et la médecine traditionnelle? L’acupuncture, comparativement à la médecine traditionnelle, considère le corps dans son ensemble. C’est-à-dire, que non seulement les symptômes de la maladie sont étudiés, mais aussi tout le reste du corps. Chez de nombreux patients neurologiques, des troubles tels que l’hyper-sialorrhée, l’énurésie, la constipation, l’hyper-sudation, l’insomnie, certains types d’aphasie (…) peuvent être améliorés par l’acupuncture. Anna Blanquez Yebra, Acupunctrice «La nature crée des différences, la société en fait des inégalités» Tahar Ben Jelloun 10 11 12 L’Art-thérapie Introduction Après les importants travaux de l’hôpital parisien Sainte Anne dans les années 1950 sur les fondements de la psychothérapie, c’est en Touraine dès 1970 que l’Art-thérapie comme discipline originale a trouvé ses fondements scientifiques grâce aux travaux du centre de recherche de l’AFRATAPEM (Association Française de Recherches & Applications des Techniques Artistiques en Pédagogie et Médecine) qui est à l’origine du premier Diplôme Universitaire français en 1983 à l’Université de Tours. Elle est dénommée en 1986 « Ecole d’Art-thérapie de Tours » par la communauté scientifique. Qu’est-ce que l’art-thérapie ? L’Art-thérapie est l’exploitation du potentiel artistique dans une visée humanitaire et thérapeutique. Le potentiel artistique, c’est le pouvoir de l’art, qui est le pouvoir d’entraînement : si je joue une musique très rythmée, vous allez taper du pied sans qu’on vous l’ait demandé. En soi, cela n’a aucune vertu thérapeutique. On aura donc besoin d’un professionnel pour orienter le pouvoir de l’art vers l’humanitaire (pour des gens qui ont besoin d’aide sans être malades : SDF, personnes incarcérées, victimes de catastrophes naturelles...) ou le thérapeutique (pour des personnes hospitalisées). L’art-thérapeute intervient dans des protocoles de prise en charge. Il est aligné sur les professions paramédicales officielles et agit sur indication d’un médecin ou d’un responsable d’établissement... Les indications majeures sont les troubles 13 de l’expression, de la communication et de la relation. Les objectifs principaux peuvent être de revigorer le goût et le style des personnes, et de les faire s’engager dans l’activité de leur choix. Tous les domaines artistiques sont représentés. L’école d’art-thérapie de Tours va ouvrir l’année prochaine des ateliers avec cinéma et photo... Il existe des expériences très intéressantes dans le domaine de l’informatique, avec des jeunes filles anorexiques. Les moyens théoriques originaux de l’Art-thérapie Pour établir un protocole thérapeutique l’art-thérapeute exploite l’opération artistique, c’est-à-dire l’ensemble des mécanismes humains impliqués dans l’activité artistique. Grâce à cela il peut cibler les affections sanitaires et organiser son action avec une stratégie thérapeutique pertinente et adaptée. Il valide ses résultats par l’utilisation du « cube harmonique », modalité évaluative qui permet d’apprécier les progrès du patient au regard de l’Art-thérapie. Si l’état de base permet d’orienter l’activité, le programme d’accompagnement de soins exploite le contexte sanitaire, institutionnel, culturel ou familial pour accompagner le patient et entretenir les acquis sanitaires d’une séance d’Art-thérapie à la séance suivante. Les moyens pratiques originaux de l’Art-thérapie L’art-thérapeute sait utiliser les objets sonores, graphiques, vestimentaires ou de l’activité artistique physique en exploitant l’originalité de chacun. Par exemple la musique stimule la mémoire ou l’abstraction, le des- 14 sin stimule la motricité ou la représentation, le théâtre stimule la voix ou l’expression gestuelle, quant à la danse elle stimule les ressentis corporels et l’équilibration. Les effets thérapeutiques Grâce à la pratique artistique ciblée, le patient ravive, restaure ou rééduque l’estime, la confiance en lui-même ainsi que l’affirmation dans ses goûts. De même les ressentis, l’élan, ou la structure corporels complètent les éléments impliqués dans l’expression du style de la personne. Conclusion Les troubles neurologiques bénéficient directement ou indirectement des bienfaits de l’Art-thérapie. Cependant rappelons que l’Art n’a aucune vertu thérapeutique en soi et qu’il peut être dangereux. C’est pourquoi un professionnel bien formé est nécessaire. C’est dans ce sens qu’un code de déontologie et une guilde (regroupement des professionnels diplômés de l’université) encadrent la profession. Richard Forestier, Directeur de Recherches AFRATAPEM «Aimer, c’est trouver sa richesse hors de soi» Alain 15 16 LE BIOFEEDBACK EMG (ElectroMyoGraphie) Il s’agit d’un programme unique de rééducation du cerveau dont le but est de restaurer les fonctions motrices des neurones Le Biofeedback EMG est une technique élaborée par le docteur Bernard BRUCKER, Psychologue diplômé, certifié en Psychologie de la réadaptation, leader dans le domaine de la réadaptation, il était le directeur du Laboratoire de Biofeedback à l’Université de Médecine de Miami (Florida) et le Fondateur du centre de Biofeedback situé actuellement à Miami Jewish Home and Hospital. Ses recherches ont débuté dans les 70. Il était l’un des fondateurs et le co-directeur du Projet de Miami «Guérir la Paralysie». Il est mondialement connu pour ses procédés spécifiques de développement pour restaurer des fonctions chez des personnes ayant un handicap physique. Il a beaucoup publié là-dessus. C’est une technique par laquelle les patients sont formés à améliorer leur état de santé physique au moyen de signaux émis par leur propre organisme. Cette méthode est pratiquée au Miami Jewish Home and Hospital en Floride et utilise une technologie de microprocesseur avancée et novatrice. Evaluation Après une évaluation complète du patient et un programme de travail personnalisé, les thérapeutes du centre de biofeedback placent sur le patient des électrodes qui sont reliées à un ordinateur conçu spécialement pour la rééducation neuronale et qui ne produit pas de stimulation. 17 Le système détecte l’activité et le processus des neurones moteurs et reproduit ces signaux avec exactitude sur un écran. Cette information visuelle est utilisée durant la séance comme un apprentissage qui permettra au patient de trouver la connexion entre les cellules saines du cerveau et le muscle à mobiliser. Le traitement permet de restituer de nombreux mouvements. Le matériel Il s’agit d’un système sophistiqué de matériel et de logiciels mis au point pour mesurer l’intensité des ondes cérébrales et leurs communications avec le muscle à mobiliser. Des électrodes de surface (sans ondes électriques) sont placées sur le patient afin de récupérer ou créer la mobilité. Avec la méthode BRUCKER, le centre aide les personnes (les enfants dès l’âge de 6 ans et les adultes sans limite d’âge) atteintes de paralysie cérébrale (IMC, IMOC, AVC, trauma crâniens, maladie de little….) ou de la moelle épinière, à retrouver leurs fonctions via un apprentissage qui leur permet d’utiliser les cellules motrices non endommagées. En effet, lorsqu’il y a des lésions au cerveau, la personne peut être limitée dans sa mobilité car les muscles ne répondent plus. Le Biofeedback va permettre de rétablir les connexions entre le cerveau et les muscles défaillants. Cette thérapie vient en complément de la rééducation habituelle pratiquée à domicile ou en institution. Grâce à ce traitement qui permet l’apprentissage moteur, les capacités cognitives et verbales ne représentent pas les seuls facteurs de réussite. 18 Le biofeedback traite des personnes atteintes de paralysies chroniques dues aux maladies et/ou traumatismes suivants : Paralysie faciale, cerveau endommagé, lésion du tronc cérébral, tumeur cérébrale, paralysie cérébrale, certaines maladies neurologiques, lésion du corps spinal, sténose spinale, encéphalite, multiples scléroses, myélite, spina bifida, blessures traumatiques du cerveau, autres types de dommage du système nerveux central, accident vasculaire cérébral. Antonie Moradel, Cadre dans la Fonction Publique «L’amélioration d’un groupe n’a pas pour base l’élimination des moins bons, ni la sélection des meilleurs. Elle vient des personnes handicapées qui ont surmonté leur handicap» Albert Jacquard 19 20 DNP «Dynamique Naturelle de la Parole» ou «Libération de la parole par la libération du geste» Avec la DNP, on part du principe que la parole s’ancre dans le corps et que la sensorialité globale est à solliciter pour retrouver en soi les mouvements générateurs de la parole. Cette approche, qui se veut à la fois dynamique, ludique et artistique, s’adresse à toute personne intéressée par le développement de la parole et du langage et les difficultés rencontrées dans ce parcours. 3 sources... La Méthode VERBO-TONALE, La Méthode MARTENOT, L’Anthropologie de M. JOUSSE ...qui coulent dans 3 sens... Ressentir, Voir, Toucher (la Parole entendue ou perçue) ...et utilisent 3 moyens... Les mouvements des sons, la musique de la parole, les traces et les images en couleurs avec les doigts. ...selon les trois lois du style oral Bilatéralisme, rythmo-mimisme, globalisme En DNP, une dimension artistique s’allie aux éléments techniques et sensoriels. Proposée de 21 façon ludique, les enfants entrent dans le rythme de la parole et découvrent les couleurs liées (arbitrairement) aux voyelles, traces de peinture, des comptines, des chorégraphies, de petites scènes de théâtre, des créations artistiques. Elle doit rester «vivante» et ne se fige donc pas en une méthode, mais s’enrichit au fil des années, avec les expériences de chacun. Élaborée au départ à l’intention d’enfants sourds, elle s’est avérée dans la pratique un outil d’une grande richesse pour de nombreux enfants et adultes, gênés dans leur expression. Utilisée aussi dans les crèches ou les écoles maternelles, elle offre la richesse de sa diversité aux enfants en cours d’apprentissage et prépare une base solide pour l’approche de la lecture. Christine Andrès-Roos, Orthophoniste «Il n’est pas de pire injustice que de traiter également des choses inégales» Aristote 22 L’ergothérapie en pédiatrie Qu’est-ce que c’est ? L’ergothérapie est une profession de santé évaluant et traitant les personnes afin de préserver et développer leur indépendance et leur autonomie dans leur environnement quotidien et social, définition approuvée par tous les pays francophones membres de la Fédération Mondiale des Ergothérapeutes. L’ergothérapeute est un professionnel de santé qui fonde sa pratique sur le lien entre l’activité humaine et la santé. Il est l’intermédiaire entre les besoins d’adaptation de l’enfant et les exigences de la vie quotidienne en société. C’est une profession caractérisée par l’éducation, la rééducation et la réadaptation principalement sous forme de situations ludiques. L’ergothérapeute vise à maintenir, restaurer et permettre les activités humaines (par exemple de repas, de toilette, de jeu) de manière sécurisée, autonome et efficace. A quoi ça sert ? Qu’est-ce que ça apporte ? Il offre aux enfants un apprentissage pour acquérir une plus grande autonomie en recourant à différentes techniques de stimulation, de guidance, d’éducation et de rééducation. Il dispense également des conseils à son entourage (parents, enseignants, professionnels de crèche, etc) en vue d’une meilleure intégration. Par le biais d’entrevues, d’évaluations et de mises en situations concrètes, l’ergothérapeute obtient des informations sur les forces et les déficits de l’enfant. Il recueille également des renseignements sur la manière dont ses activités se déroulent et sur leur contexte environnemental. En tenant compte des évaluations, des habitudes de vie et de l’environnement 23 propres à l’enfant, il prévient, réduit ou supprime ses situations de handicap. Où en trouver ? Les ergothérapeutes exercent le plus souvent à titre salarié en institution : centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP), service d’éducation et de soins spécialisés à domicile (SESSAD), centre médico-psychologique (CMP) institut d’éducation motrice (IEM) ou institut médico-éducatif (IME). Ils peuvent aussi travailler en libéral. Combien ça coûte ? Dans le cadre d’un suivi institutionnel, l’ensemble des accompagnements (paramédicaux, éducatifs et psychologiques) nécessaires à votre enfant est pris en charge de manière globale par la Sécurité Sociale et parfois aussi par le Conseil Général de votre département. L’exercice libéral en France est limité dans la mesure où les actes d’ergothérapie ne font pas l’objet d’un remboursement par la Sécurité sociale. Le coût des séances peut être pris en charge par certaines mutuelles ou faire l’objet d’une demande spécifique auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) de votre département en constituant une demande de prestation de compensation du handicap (PCH). Karelle Coquière, Ergothérapeute «Si c’est possible, c’est fait, si c’est impossible, cela se fera» Charles Alexandre de Calonne 24 25 26 La kinésiologie La kinésiologie du grec « kinésis » signifie étude du mouvement L’objectif est d’accompagner la personne dans sa globalité, c’est-à-dire en tenant compte de son environnement et de ses proches. Le test musculaire permet de prendre contact avec les blocages énergétiques du corps, de les localiser, de définir leurs causes et la manière de les remettre en harmonie. Ainsi ré-harmoniser le corps peut envoyer au cerveau un nouveau message et le cerveau « informé » va lui aussi retourner une information positive au corps ce qui va permettre de trouver des ressources et des solutions aux difficultés, de s’ouvrir à des idées et à des alternatives nouvelles, de trouver un mieux être physique et moral, de voir des portes que l’on croyait fermées s’ouvrir simplement et de vivre toutes ces transformations sans heurt. Le déroulement d’une séance de kinésiologie commence par l’accueil de la personne, ensuite on pratique du test musculaire dans le but de déterminer les blocages et de mettre en œuvre des solutions. Les «techniques» d’accompagnement pour la mise en œuvre des solutions sont : les points réflexes neuro-lymphatiques découverts par le Docteur CHAPMAN qui s’interrogent par friction et sont douloureux lorsqu’ils révèlent une dysfonction dans la circulation lymphatique d’un organe. La friction maintenue de ces zones jusqu’à la cessation de la douleur normalise la circulation lymphatique des muscles et organes associés. 27 Egalement en stimulant les points neuro-vasculaires, des points réflexes découverts par le Docteur BENNETT, il est possible d’influencer la circulation par l’intermédiaire de la peau et du système nerveux. Quand des « troubles » de toutes sortes perturbent et détournent la circulation sanguine dans le corps, on peut rééquilibrer l’ensemble du système neuro-vasculaire par la stimulation des points neuro-vasculaires. Enfin, l’énergétique chinoise considère qu’un flux continu circule dans tout le corps à travers un réseau immatériel, mais précis, de voies appelées méridiens. Sur le trajet des méridiens se trouvent des points cutanés appelés points d’acupuncture. La régulation se fait par massage ou par pression des points. L’objectif est de chasser les facteurs pathogènes, d’éliminer les obstacles à la circulation de l’énergie pour ainsi favoriser et harmoniser sa répartition dans l’ensemble de l’organisme. La séance se termine par le vérification de la modification énergétique Accessible à tout âge, durée 1 heure Fréquence en général toutes les 3 semaines sur quelques mois. Elisabeth Champon, Coach en Kinésiologie «Rien n’est trop beau ni trop grand pour un enfant et tout est solennel.» Francis Bossus 28 La Kinésithérapie La kinésithérapie, littéralement soin par le mouvement, a plutôt comme ambition la rééducation du mouvement avec pour objectif de le rendre le plus fonctionnel et efficace possible. Les travaux de Me BOBATH (concept BOBATH) autour de 1980 ont considérablement apporté pour la rééducation des personnes atteintes du système nerveux central (SNC) et son approche est à la base des techniques utilisées. Aujourd’hui, l’enseignement complet et approfondi de Michel LE METAYER (méthode LE METAYER) est la référence de la kinésithérapie pédiatrique pour le traitement des enfants souffrant d’infirmité motrice cérébrale. L’atteinte du SNC a pour conséquence une altération de la motricité automatique inconsciente comme les réactions antigravitaires, l’équilibre et le soutien de l’axe du corps, le redressement. La diminution du contrôle du SNC entraîne également une raideur musculaire, c’est dans son évaluation que le masseur-kinésithérapeute (MK) parlera de spasticité, de rigidité, de dystonie, ou encore de dyskinésie. En rééducation, le MK utilise des techniques dites de facilitation ou de désinhibition pour lutter contre ces troubles responsables de schémas moteurs « anormaux ». Les techniques manuelles de guidage ont pour but de provoquer des réactions motrices automatiques afin de les corriger et de les développer. La répétition des exercices actifs est très importante pour que l’enfant arrive ensuite à les reproduire volontairement. Les positions utilisées sont appelées niveaux d’évolu29 tion motrice (NEMS) et sont un ensemble de positions physiologiques automatiques allant de celle allongé sur le dos à la marche. Les indications médicales et la collaboration de la famille sont bien entendu primordiales à tout projet thérapeutique. Le travail se fait en équipe et la complicité, la bonne entente entre l’enfant et son thérapeute sont évidemment très importantes. Il faut préciser que l’intensité du déficit moteur et l’atteinte des fonctions supérieures sont indépendantes l’une de l’autre. Toute forme de jeu est un excellent adjuvent thérapeutique et conduit par ailleurs facilement vers des activités manuelles. La prise en charge par la Sécurité Sociale des séances de kinésithérapie dépend d’une prescription médicale (médecin généraliste ou spécialiste). Florian Govic, Kinésithérapeute «Les hommes ne croient jamais les autres capables de ce qu’ils ne le sont pas eux-mêmes» Paul de Gondi 30 31 32 Le programme Makaton Le programme a été mis au point en 1973-74 par Margaret WALKER, orthophoniste britannique, et par deux de ses collègues. Le MAKATON est un Programme d’Aide à la Communication et au Langage. Des signes et/ou des pictogrammes accompagnent la parole. Le vocabulaire Makaton est fonctionnel, il est constitué de 450 mots. Les signes et les pictogrammes illustrent l’ensemble des concepts. Ils offrent une représentation visuelle du langage, qui améliore la compréhension et facilite l’expression. La diversité des concepts permet rapidement de favoriser les échanges, en accédant à l’ensemble des fonctions de la communication: dénommer, formuler une demande ou un refus, décrire, exprimer un sentiment, commenter... Le MAKATON propose : • un vocabulaire de base structuré en 8 niveaux progressifs avec un niveau complémentaire ouvert • un vocabulaire supplémentaire répertorié par thèmes permettant d’enrichir les 8 premiers niveaux. Ce vocabulaire personnalisé est introduit en fonction de l’évolution et des besoins individuels. Le MAKATON répond aux besoins d’une large population d’adultes et d’enfants atteints de troubles du langage associés à des handicaps divers: retard mental, autisme, polyhandicap, troubles spécifiques du langage, atteintes neurologiques affectant la communication. Le MAKATON s’adresse également à l’entou33 rage de la personne en situation de handicap: parents, orthophonistes, éducateurs, psychomotriciens…, afin d’utiliser le même mode de communication et faciliter ainsi son apprentissage. Les objectifs du Programme MAKATON : • Etablir une communication fonctionnelle • Améliorer la compréhension et favoriser l’oralisation • Structurer le langage oral et le langage écrit • Permettre de meilleurs échanges au quotidien • Optimiser l’intégration sociale. Christine Andrès-Roos, Orthophoniste «Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils ont réussi» Mark Twain 34 La thérapie Medek, une intervention kinésithérapeute alternative La kinésithérapie se concentre sur le développement et la réalisation des capacités motrices. La Méthode Dynamique de Stimulation Cinétique (Medek) est un mode de kinésithérapie utilisé pour développer la motricité globale chez les nourrissons et les enfants avec des troubles du mouvement et les déficits de la motricité dus à un dysfonctionnement neurologique. MEDEK a été développée par un physiothérapeute chilien, Ramon Cuevas entre les années 1971-1976. Une des hypothèses de MEDEK est que dans un environnement affecté par la force de gravité, tout mouvement nécessite un corps stable, c’est-à-dire la capacité à tirer contre la gravité et de stabiliser le corps dans l’espace. Des bébés et jeunes enfants avec des troubles moteurs luttent pour maintenir leur corps contre la gravité, ce qui avec le temps provoque des déficits moteurs, faiblesses musculaires, des déformations et limite le développement cognitif et social. Dans la thérapie MEDEK, des réflexes primitifs et la tonalité anormale sont utilisés pour estimer la maturation neuronale du système nerveux central et sont abordés comme compatibles avec le développement de la motricité fonctionnelle. Nous utilisons l’approche MEDEK avec des bébés «à risque», les enfants diagnostiqués avec un retard de développement moteur, une hypotonie, différents syndromes et la paralysie cérébrale. MEDEK est préconisée pour l’évaluation et l’intervention précoces, dès que les «signes d’avertissement » 35 sont détectés. Idéalement, cette intervention devrait être lancée au cours des six premiers mois de vie. Il est bien établi que la structure du cerveau est affectée par l’activité Chaque exercice porte un nom, est bien défini et provoque une réaction très spécifique. Les muscles sont formés à des tâches posturales et fonctionnelles, plutôt que dans l’isolement. Les muscles tendus sont étirés dans des situations dynamiques. La séquence de développement moteur (rouler, ramper, assis, debout, etc) n’est pas utilisée. MEDEK suppose que des compétences différentes exigent des stratégies différentes de mouvements et considère la gravité comme le principal stimulus qui incite le système neuromusculaire à réagir. Le résultat de la thérapie dépend du degré de dysfonctionnement, l’expérience du thérapeute, la fréquence de l’intervention et l’âge à partir duquel le traitement est initié. L’efficacité du programme sur un enfant en particulier est évaluée après un programme d’essai de huit semaines. Un programme à la maison bien conçu est une partie intégrale de l’intervention. Les parents aiment avoir un programme structuré avec des objectifs clairs. Ester Fink est une kinésithérapeute inscrite à l’Ordre des Kinésithérapeutes de l’Ontario. Elle a plus de trente ans d’expérience dans le traitement des enfants atteints de troubles neurologiques. Elle est Directrice du Département de Kinésithérapie au Centre d’Education Zareinu et possède le Centre Canadien MEDEKTM ; Ester se déplace plusieurs fois par an en Europe, aux EtatsUnis et en Israël. Ester a été accréditée par l’Associa- 36 tion Canadienne et Américaine de Kinésithérapie pour enseigner les compétences cliniques aux étudiants, elle forme des professionnels, a été certifiée comme instructrice MEDEK et fait partie du conseil d’administration de plusieurs associations professionnelles notamment en tant que Présidente de l’Est du Canada pour l’Association Américaine de Traitement de Neurodéveloppement (Bobath). Ester Fink, Physiothérapeute «Tout enfant est en quelque façon un génie, et tout génie un enfant.» Arthur Schopenhauer 37 38 Connaitre le Neurofeedback Tout commence dans les années 70 aux Etats-Unis lorsqu’on peut enfin visualiser les ondes cérébrales. C’est une mesure électrique du cerveau qui devient alors possible. Ces ondes cérébrales s’échelonnent en différentes fréquences de 1hz à plus de 58hz (l’hertz (Hz) étant une unité de mesure de ces fréquences). Ces fréquences ou activités électriques cérébrales rythmiques sont classées selon leur niveau de fréquences : Ondes Alpha : fréquences comprises entre 8.5 et 12Hz. Elles caractérisent un état de conscience apaisée, et sont principalement émises lorsque le sujet a les yeux fermés. Ondes Beta : correspond aux fréquences supérieures à 12Hz (et généralement inférieures à 45 Hz). Elles apparaissent en période d’activité intense, de concentration ou d’anxiété. Ondes Gama : les fréquences supérieures à 24Hz, généralement d’environ 40Hz sont parfois dénommées Gama. Elles ont été récemment impliquées dans certains processus perceptifs. Ondes Delta : fréquences jusqu’à 4Hz, normales chez le très jeune enfant, elles peuvent ensuite caractériser certaines lésions cérébrales. Ondes Thêtas : fréquences entre 4 et 8Hz. On les observe principalement chez l’enfant, l’adolescent et le jeune adulte. Elles caractérisent également certains états de somnolence ou d’hypnose, ainsi que lors de la mémorisation d’informations. Fuseaux : trains d’ondes comprises entre 12 et 16Hz, caractéristiques de la phase de sommeil léger. Le Neurofeedback : fondements scientifiques 39 Si le NFB est le fruit des recherches dans les Neurosciences, il est aussi le fruit des découvertes dans les domaines des mathématiques, de l’informatique et de la médecine au cours du siècle dernier. En 1875, le médecin britannique Richard Caton avait établi la liaison entre l’activité électrique du cerveau et l’activité mentale chez les animaux. Mais c’est Joseph Kamya, Professeur à l’Université de Chicago, qui, dès 1958, crée les premiers entraînements spécifiques sur les ondes Alfa (8-13Hz). Puis les choses s’accélèrent en 1968, Barry Sterman de l’Université de Los Angeles, collabore avec la NASA et obtient ses premiers succès en Neurofeedback sur des crises d’épilepsie sur l’être humain. Depuis, de nombreux chercheurs du monde entier ont apporté leur pierre à l’édifice, Eugène Peniston, Paul Kulkosky et une vingtaine d’études scientifiques ont ainsi validé les résultats obtenus. C’est depuis les années 90 que le Neurofeedback se présente sous sa forme actuelle. Sur le plan scientifique ont été utilisés les travaux du Dr Herbert Benson et son équipe de l’école Médicale de Harvard, ceux du Prix Nobel Denis Gabor, en particulier les calculateurs analogiques non-linéaires (que l’on appellera plus tard réseaux neuronaux), et dans une moindre mesure les travaux de Ken Wilber. William Ros Ashby, l’un des pères de la cybernétique a également sa part dans la conception de la génération de Neurofeedback la plus récente. Plus simplement, le système utilise et dynamise l’homéostasie sympathique du corps. Initialement élaborée et définie par Claude Bernard, l’homéostasie (du grec homoios, « similaire » et histemi, « immobile ») est la capacité que peut avoir un système quelconque (ouvert ou fermé) à 40 conserver son équilibre de fonctionnement en dépit des contraintes qui lui sont extérieures. Selon Walter Badford Cannon, « l’homéostasie est l’équilibre dynamique qui nous maintient en vie ». En effet l’homéostasie est l’ensemble des paramètres physico-chimiques de l’organisme qui doivent être maintenus constants (glycémie, température, taux de sel dans le sang, …). La notion est apparue en biologie, relativement à l’équilibre chimique des organismes vivants, mais s’est révélée utile dans les sciences des systèmes. Enfin, la méthode du Neurofeedback de dernière génération, (Zengar, NeurOptimal) a été récemment validée par une étude de l’Université de Victoria (B.C.) au Canada. Donc, le Neurofeedback issu des Neurosciences et de la technologie de l’EEG (électroencéphalogramme), a une validation scientifique et nous permet de suivre en temps réel l’activité cérébrale. Mais vous vous posez la question : comment ça marche ? Comment ça marche ? En posant des capteurs sur la tête, il est possible de lire les signaux électriques émis par le cerveau (aucun signal n’est envoyé vers le cerveau). Ces signaux sont caractéristiques de l’état mental dans lequel on se trouve. Par exemple en état de relaxation les yeux fermés, la fréquence dominante des signaux émis par le cerveau sera généralement entre 8 et 13Hz (signaux « alpha »). Deux capteurs sont disposés sur la tête de l’utilisateur sur chacun des hémisphères cérébraux (en C3 ET C4). Deux pinces sont accrochées à chaque oreille. Les signaux électriques émis par le cerveau alimentent un ordinateur et un logi- 41 ciel très sophistiqué de Neurofeedback. La séance est pilotée par ordinateur. L’utilisateur dispose d’un casque afin d’écouter la musique. Chaque fois que ces signaux indiquent la naissance d’une turbulence par une variation brutale d’amplitude, le logiciel interrompt brièvement le son de la musique. Cette microcoupure constitue le feedback, car elle coïncide parfaitement avec la naissance de la turbulence. Elle permet ainsi au cerveau de revenir au présent et d’apprendre inconsciemment à stabiliser et à équilibrer les signaux qui le parcourent. Aucun courant n’est envoyé au cerveau via les capteurs disposés sur la tête de l’utilisateur. Aucun message subliminal n’est envoyé à l’utilisateur. La personnalité ou le contenu du cerveau ne sont pas altérés : c’est le fonctionnement du cerveau qui est optimisé de façon totalement naturelle. La musique s’interrompt environ 2% du temps. On s’y habitue vite et c’est grâce à ces interruptions que le cerveau apprend. Elles sont donc indispensables. Le praticien augmente la difficulté de l’entraînement au fur et à mesure que l’utilisateur fait des progrès de façon à ce que la musique s’interrompe toujours régulièrement. L’utilisateur ne peut donc juger de ses progrès par le nombre d’interruptions qu’il perçoit. Ce qui est important, c’est ce qu’il ressent pendant et après les séances. Si l’on informe le cerveau de la dynamique des signaux qu’il émet (= Neuro – Feedback = retour d’informations vers le cerveau), il peut apprendre à les corriger spontanément et ainsi parvenir à émettre des signaux stable et équilibrés, adaptés aux besoins du moment. Cela peut aider à retrouver un fonctionnement harmonieux et optimum et rendre ainsi la vie beaucoup plus agréable. On peut aussi parler du Neurofeedback en termes positifs en disant qu’il peut aider à améliorer l’attention, la capacité de 42 concentration, la mémoire, le quotient intellectuel (les processus de réflexion devenant plus fluides), la créativité, l’intuition, le « potentiel spirituel », etc.… La pratique du Neurofeedback s’intègre naturellement au sein de l’activité des professionnels de la santé, des psychologues, des psychothérapeutes, des coaches en développement personnel, etc… Daniel Wagner, Psychothérapeute «La ressemblance n’existe pas en soi : elle n’est qu’un cas particulier de la différence, celui où différence tend vers zéro.» Claude Levi-Strauss 43 44 L’Orthophonie L’orthophoniste est le professionnel de santé qui « exécute habituellement des actes de rééducation constituant en un traitement des anomalies de nature pathologique, de la voix, de la parole et du langage oral ou écrit hors la présence du médecin ». Il dépend des Ministères de l’Education et de la Santé. Il établit un diagnostic à la faveur d’un bilan que le médecin aura prescrit et peut soit dispenser des séances dont le nombre et la cotation auront été prédéfinies par le médecin, soit définir lui même ces éléments. Les séances de rééducation chez un orthophoniste sont remboursées par la Sécurité Sociale après accord de l’entente préalable du médecin conseil. Les soins seront alors pris en charge à 60 % (et à 40 % restant par la mutuelle). L’orthophoniste peut également, dans certains cas se déplacer à domicile du patient. Les séances dans le cas d’affections neurologiques, de troubles de nature génétique ou de handicaps spécifiques doivent durer 45 minutes. 17000 orthophonistes, majoritairement des femmes, exercent en France. L’orthophoniste peut travailler en tant que libéral en cabinet ou bien en tant que salarié dans diverses institutions publiques ou privées telles que les hôpitaux (dans les services pédiatrie, ORL, neurologie…), les Centres Medico-Psychopédagogiques ou les centres Médico-Educatifs. La pratique orthophonique se complexifie sans cesse avec l’évolution des recherches en neurologie et en neuropsychologie. Il n’est pas rare que certains praticiens adoptent des techniques issues du domaine cognitivo-comportemental, 45