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Journée de l’Infi rmière
Le 18 juin 2008, à Biarritz
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Journée de l’Infi rmière
Le 18 juin 2008, à Biarritz
XIème Journée de l’Infirmière
Symposium
Casino Municipal de Biarritz
Mercredi 18 juin 2008
Sous la présidence de Marie-Agnès Navaux (Cerbère)
Journée coordonnée par le Docteur Marianne de Sèze (Bordeaux),
en collaboration avec le Professeur Renaud de Tayrac (Nîmes)
et le professeur Stéphane Droupy (Kremlin Bicêtre)
Bienvenue à cette XIème Journée de l’Infirmière
de la SIFUD PP
Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue à cette XIème Journée de l’Infirmière de la
SIFUD PP. Merci au Président Amarenco et au Dr Nicolas Wolf de nous permettre de nous
réunir dans cette belle ville de Biarritz.
Deux thèmes abordés, cette année (une fois n’est pas coutume...), afin que vous puissiez
confronter vos expériences, échanger et débattre : le sondage vésical « à demeure » dans ses
indications et ses limites, et l’incontinence urinaire d’effort de la femme.
Ces échanges ont pour but de vous permettre de répondre à toutes les questions posées
par vos patients dans votre exercice quotidien. Car c’est bien auprès de l’infirmier(e), que
les patients viennent prendre conseil, exprimer leurs doutes et leurs craintes lorsque le
diagnostic a été posé et qu’il faut l’expliquer parfois plusieurs fois.....
Vous accompagner dans cette démarche de qualité, telle est notre ambition, avec la gamme
des sondes LoFric, depuis 25 ans !
Cette XIème Journée de l’Infirmière a été possible grâce au travail de préparation effectué
par Mme Navaux, qui la préside, et au Dr de Sèze, qui l’a coordonnée en collaboration avec
le Pr Droupy et le Pr de Tayrac : qu’ils soient tous chaleureusement remerciés pour leur
implication sans faille, depuis maintenant plusieurs mois, pour la réussite de cette session.
Très bonne journée à toutes et à tous !
Pascal Goaziou
Directeur de la Division Urologie
Astra Tech France
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Journée de l’Infirmière
Le 18 juin 2008, à Biarritz
Au programme de cette journée
L’infirmière face au sondage vésical à demeure
P. 4 Indications du drainage urinaire permanent en 2008 (sonde à demeure, cathéter
sus-pubien)
Dr Loïc Lenormand, Marilyne Hilereau, Josiane Lefrançois (Nantes)
P. 6 Prévention et traitement des infections urinaires sur sonde à demeure
Dr Alexia Even-Schneider, Brigitte Mouchel, Josiane Thebault (Garches)
P. 8 Les complications extra-infectieuses du sondage urinaire à demeure
Pr Stéphane Droupy, Claire Lefebvre et Marie Lepan (Kremlin-Bicêtre)
P. 9 Le sondage à demeure chez le patient neurologique
Dr Marianne de Sèze, Elisabeth Shao (Bordeaux)
P. 10 Alternatives non chirurgicales à la sonde à demeure
Dr Guy Egon, Léa Perri, Céline Guebey, Catherine Goepfert (Saint Saturnin)
P. 11 Les alternatives chirurgicales au sondage à demeure
Pr Emmanuel Chartier-Kastler, Corinne Lemoine et Véronique Thiébaut (Paris)
P. 13 Sevrage de sonde à demeure - Evaluation clinique, urodynamique et protocole
infirmier
Dr Frédérique Lebreton, Eliane Tan, Murielle Caillebot (Paris)
Que doit savoir l’infirmière sur les traitements actuels de
l’incontinence urinaire d’effort chez la femme ?
P. 14 Rôle de l’infirmière dans la prise en charge de l’incontinence d’effort : évaluation,
soutien, information
Pr François Haab, Sylvie Léger et Sylvie Fabert (Paris)
P. 15 Place du bilan urodynamique dans l’évaluation d’une incontinence urinaire
d’effort féminin
Dr Jean-François Hermieu, Marie-Françoise Outters (Paris)
P. 17 Les traitements rééducatifs et chirurgicaux de l’IUE
Pr Stéphane Droupy, Elisabeth Gary, Claire Lefebvre et Marie Lepan (Kremlin-Bicêtre)
Pr Renaud de Tayrac, Nicole Ferrand, Juliette Delaforge et Marina Claude (Nîmes)
P. 19 Retentissement psychologique de l’IUE
Dr Brigitte Fatton, Pilar Grunberg, Annick Viallon, Jocelyne Mazeron (Clermont-Ferrand)
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Journée de l’Infirmière
Le 18 juin 2008, à Biarritz
Indications du drainage urinaire permanent
en 2008 (sonde à demeure, cathéter sus-pubien)
J. Le François, M. Hilereau, L. Lenormand (CHU Nantes)
Le drainage vésical permanent, que ce soit la sonde à demeure ou le cathéter sus-pubien, expose à une morbidité
importante : infections, lithiases, cancer, obstructions et fuites, lésions urétrales…
Les indications du drainage vésical permanent devraient se résumer à l’impossibilité d’utiliser les alternatives
au sondage à demeure :
• La rééducation mictionnelle
• Les interventions chirurgicales lorsqu’elles sont possibles
• L’auto-sondage
• L’étui pénien
• Les changes…
Nous aborderons, à travers des exemples cliniques concrets, les différentes situations pour lesquelles un
drainage permanent pourrait être indiqué, en recherchant systématiquement les alternatives. Nous excluons
de ce chapitre les indications chez le patient neurologique qui seront traitées par l’équipe de Bordeaux.
Chez l’homme
La rétention aiguë d’urines
Si la pose d’une sonde vésicale ou d’un cathéter sus-pubien est le geste d’urgence à effectuer devant une
rétention d’urines, le temps de maintien du drainage est sujet à discussion :
• En attendant une intervention de désobstruction, doit-on préférer les auto-sondages ?
Si une récupération des mictions est possible, quand faut-il retirer la sonde et quelle est la place des alpha
bloquants ?
Si l’intervention ne peut pas être envisagée avant plusieurs mois, peut-on instaurer des auto-sondages,
est-il envisageable de mettre une prothèse temporaire urétrale ?
La rétention chronique
Contrairement à la rétention aiguë, la rétention chronique d’urines s’installe progressivement, est non
douloureuse et se manifeste par l’apparition d’une incontinence urinaire qui traduit des mictions par
regorgement. Le globe vésical est non douloureux, mais peut être volumineux. Peut s’y associer une dilatation
des cavités rénales et une insuffisance rénale.
Le drainage urinaire doit s’effectuer en milieu hospitalier et la vidange vésicale doit être très progressive
afin d’éviter la survenue d’une hémorragie a vacuo. La diurèse et les paramètres ioniques sanguins doivent
être surveillés attentivement en raison du risque de syndrome de levée d’obstacle. Le risque infectieux est
particulièrement important chez ce patient et majoré par une sonde urinaire chronique. Faut-il envisager une
intervention de désobstruction rapidement, dès la normalisation de la fonction rénale ? Peut-on envisager des
auto-sondages ?
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Journée de l’Infirmière
Le 18 juin 2008, à Biarritz
La rétention urinaire chez la femme
En dehors d’un contexte neurologique (où la rétention urinaire peut être révélatrice), elle est due essentiellement
à 3 causes : un prolapsus, une acontractilité vésicale ou une chirurgie.
• Le prolapsus peut être réduit par la mise en place d’un pessaire en attendant une correction
chirurgicale.
• La rétention post-opératoire peut résulter de deux facteurs :
- La création d’un obstacle sous vésical (intervention pour incontinence urinaire) ;
- Le défaut de mobilisation de la patiente (inhibition mictionnelle liée à la position couchée). La rétention
est favorisée par un défaut de contractilité vésicale en rapport avec un traitement morphinique par
exemple, la douleur (hémorroïdes) ou une hypocontractilité vésicale pré-existante.
Il faut sensibiliser les services cliniques à retirer la sonde vésicale le plus tôt possible, dès la verticalisation,
en s’aidant d’un bladderscann pour vérifier le résidu post-mictionnel tout en étant très tolérant sur ce résidu.
Préférer là encore les auto voir hétéro-sondages à la sonde à demeure.
Sonde à demeure et Handicap
Les troubles cognitifs importants, les difficultés majeures de mobilisation, voire l’incontinence urinaire
représentent souvent une incitation à mettre en place une sonde à demeure. Cette apparente solution de
facilité expose aux complications le patient lui-même et son entourage en raison du risque infectieux. Des
solutions d’accompagnement, de nursing, de rééducation doivent toujours être tentées avant d’en arriver à la
sonde à demeure.
Sonde urétrale ou cathéter sus-pubien ?
La cathéter sus-pubien a l’avantage de ne pas exposer aux lésions urétrales mais représente les mêmes
risques au niveau vésical et rénal. Il faut utiliser des systèmes à ballonnets auto-fixants. Le changement est en
général aisé, mais nécessite une formation du personnel. En cas d’ablation accidentelle du drain, il doit être
immédiatement remplacé sous peine de perte du trajet. Il doit être préféré si l’urètre est difficile à cathétériser
ou si le risque de lésions urétrales paraît élevé.
En conclusion : une sonde vésicale à demeure est indiquée lorsque toutes les alternatives ont été envisagées
et ne peuvent être appliquées.
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