RSI-69 MEP - Banque de données en santé publique

R
ECHERCHE EN
SOINS INFIRMIERS
Revue Trimestrielle 4 numéros par an.
Directrice de la publication : Monique FORMARIER
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La revue «Recherche en Soins Infirmiers» (RSI) est répertoriée dans les banques de données :
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MALLET CONSEIL
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OMMAIRE
S
Recherche en soins infirmiers N°69 - juin 2002
N°69 JUIN 2002 RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS
ÉDITORIAL . ................................................................................................................................................ 3
Monique FORMARIER
RENCONTRE
De quelques déterminants paramédicaux à lesquisse dune figure soignante........................................... 5
Dominique BOURGEON
MÉTHODOLOGIE
Les outils de bonnes pratiques et daide pour laction de soins........................................................................ 30
Ljiljana JOVIC
Annie COMPAGNON
Françoise FABRE
Conférence de consensus : prévention et traitement des escarres de ladulte et du sujet âgé.................... 41
RECHERCHE
Partenariat et renouvellement du paradigme éducatif en sciences infirmières........................................... 53
Hélène LEFEBVRE, Diane PELCHAT et Michelle PROULX
Satisfaction des parents à la naissance dun enfant ayant une déficience
lors dune intervention familiale ............................................................................................................... 68
Diane PELCHAT, Hélène LEFEBVRE,
Michelle PROULX et Mary REIDY
Recherche présentée en 4 parties :
expériences et significations du réconfort pour la personne opérée
et pour linfirmière qui en prend soin (1ère partie) ................................................................................ 80
Maud BECHERRAZ
de lintérêt de la phénoménologie pour la mise en évidence de lexpertise infirmière
et le développement de connaissances en soins infirmiers (2ème partie) ............................................... 88
Maud BECHERRAZ
expériences et significations du réconfort pour la personne opérée (3ème partie) .................................. 100
Maud BECHERRAZ
expériences et significations du réconfort pour linfirmière (4ème partie) ............................................... 111
Maud BECHERRAZ
VARIATION
Les notes infirmières : quelle contribution à la qualité du dossier de soins ? ............................................ 122
Ronald MÜLLER, Anne Claire RAË, Vincent DUPONT,
Sandra MERKLI et Ingrid LANG
Le vaccin contre la grippe et les personnes âgées : étude sur les représentations
menées auprès de cinq focus qroups à GENÈVE....................................................................................... 130
Eliane PERRIN et Vanessa VAUCHER
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Recherche en soins infirmiers N°69 - juin 2002
La revue R.S.I. pour la 1ère fois publie dans un de ses
numéros, les conclusions dune conférence de consen-
sus (1).
Si ce type de travaux est largement diffusé dans la
presse scientifique médicale ou autre, il nen est pas de
même dans la presse infirmière française.
Les conférences de consensus, les recommandations
pour la pratique clinique et toutes les méthodes qui
reposent sur des confrontations didées et de
recherches ont permis, au fil des siècles, de construire
des paradigmes scientifiques.
Dans ses travaux, KUHN (1962) estime que la science
ne procède pas de manière cumulative mais constitue
un champ daffrontement permanent de théories et de
paradigmes concurrents. La confrontation, entre pairs,
des travaux scientifiques, entraîne des prises de risque
que chaque chercheur, dans toutes les disciplines, doit
être prêt à assumer car il est indissolublement lié à tout
ce quil entreprend.
Au sein dune communauté scientifique, le risque ne
peut plus être subi ou calculé mais pris après avoir été
évalué et modélisé car, comme dans beaucoup
dautres domaines, il y a la nécessité de répondre à
une concurrence nationale et internationale souvent
féroce.
Cette pression permanente de prise de risque scienti-
fique pousse les chercheurs à améliorer sans cesse
leurs travaux pour parfaire les résultats.
La confrontation est au centre des conférences de
consensus :
confrontation entre chercheurs venant de plusieurs
disciplines comme nous le montre la conférence de
consensus sur la prévention et le traitement des
escarres.
Confrontation au cours dun débat public avec des
professionnels.
Ces méthodes permettent la construction de la science
daujourdhui. La recherche est indispensable pour la
compréhension des phénomènes et la maîtrise de leur
utilisation car, si la technique est par nature faite dune
accumulation de détails, elle ne peut progresser sans
en comprendre les lois.
Notre époque est caractérisée par un impératif : com-
prendre pour mieux agir.
La critique des professionnels est essentielle car elle
repose sur un pragmatisme qui englobe la faisabilité et
lapplication possible de nouvelles techniques, de nou-
veaux procédés aux situations concrètes.
Les infirmières européennes pratiquent peu les
méthodes de confrontation scientifiques :
frilosité intellectuelle ?
manque dassurance dans les recherches ?
manque de structures adaptées ?
esprit de chapelle ?
La vérité se trouve sûrement au carrefour de toutes ces
hypothèses.
Un grand nombre dinfirmières travaillent actuellement
de façon confidentielle sur des protocoles, des recom-
mandations dans tous les domaines des soins : tech-
niques, relationnels, éducatifs.
On ne peut que déplorer le manque d’échanges, de
confrontations, de publications des travaux réalisés.
Linorganisation de notre profession nencourage pas
ce type de rencontre scientifique.
Il est souhaitable, et nous nous efforçons d’œuvrer
dans ce sens, que les conférences de consensus soient
encouragées, soutenues, diffusées quand elles concer-
nent le domaine des soins infirmiers.
DITORIAL
E
M. FORMARIER
Rédactrice R.S.I.
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Recherche en soins infirmiers N°69 - juin 2002
1 MÉTHODE «CONFÉRENCE DE CONSENSUS»
Méthode standardisée d’élaboration de recommanda-
tions médicales et professionnelles.
Les recommandations sont élaborées par un jury mul-
tidisciplinaire et multiprofessionnel, au terme de la
présentation et de la discussion publiques de rapports
dexperts. La séance publique tient à la fois de la
conférence scientifique, du débat démocratique
durant lequel les experts et lauditoire peuvent expri-
mer leurs points de vue et de la procédure judiciaire
au terme de laquelle un jury doit prendre position. La
rédaction des recommandations se fait à huis clos,
entre 24 et 48 heures, au terme du débat public.
Idéalement, cette méthode trouve sa place lorsque :
le thème des recommandations peut se décliner en
quatre à six questions préétablies, auxquelles le jury
doit avoir matériellement le temps de répondre dans
le délai limité dont il dispose.
le thème à traiter donne lieu à une controverse exi-
geant un débat public de la part des professionnels
et une prise de position claire à un moment donné,
définie par le jury.
MÉTHODE «RECOMMANDATIONS POUR LA
PRATIQUE CLINIQUE» (OU «MÉTHODE RPC»)
Méthode standardisée d’élaboration de recommanda-
tions médicales et professionnelles.
Les recommandations sont élaborées par un groupe
de travail multidisciplinaire et multiprofessionnel au
terme : 1) dune analyse et dune synthèse des don-
nées scientifiques disponibles et 2) lavis dun groupe
de lecture extérieur, également multidisciplinaire et
multiprofessionnel, qui permettent de définir «l’état de
lart» à un moment donné sur le thème des recom-
mandations.
Idéalement, cette méthode trouve sa place lorsque le
thème des recommandations se décline en de nom-
breuses questions et sous-questions préétablies, aux-
quelles le groupe de travail répond en élaborant des
recommandations détaillées ;
l’élaboration des recommandations consiste avant
tout à faire une synthèse de données multiples et
dispersées et non de résoudre une controverse exi-
geant un débat public de la part des professionnels.
Ces définitions sont empruntées à :
ANDEM. Glossaire des termes techniques couram-
ment utilisés par lANDEM. Paris, ANDEM, mai 1997.
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Recherche en soins infirmiers N°69 - juin 2002
ENCONTRE
R
Formateur en Institut de Formation des Cadres de santé
et terminant une thèse de sociologie, je nimaginais pas
que mes travaux de recherche allaient rejoindre mon
quotidien au détour dune réflexion sur le projet profes-
sionnel. Depuis trois ans, je tentais de comprendre à la
fois le «don de guérison» des guérisseurs et «le prendre
soin» défendu par certains auteurs infirmiers.
J’établissais un rapprochement entre ces deux dimen-
sions par le biais de la vocation. Ce terme est toujours
omniprésent dans le discours infirmier et apparaît par-
fois (jinsiste sur le parfois) sous le vocable du don de
soi. Le don du guérisseur est souvent hérité, transmis de
père en fils et le rapprochement avec les professions
paramédicales me faisait envisager la vocation comme
un don hérité, un héritage, une donation particulière.
Par ailleurs, devant animer un groupe de suivi pédago-
gique sur la base du projet professionnel de chaque étu-
diant(e), j’étais, je lavoue, dans lexpectative. Cette
démarche me semblait artificielle dans le sens où il me
paraissait difficile de travailler sur un devenir sans avoir
réfléchi sur les choix professionnels antérieurs. Pourquoi
avons-nous choisi de devenir infirmier ou manipulateur
en électroradiologie? Pourquoi souhaitons nous devenir
Cadre de santé?. Les réponses à ces interrogations me
paraissent primordiales tant en terme didentité profes-
sionnelle que du point de vue dune posture épistémolo-
gique. Pourquoi ce dernier point? Pourquoi cette exi-
gence épistémologique? Parce que nous souhaitons par
ailleurs développer la recherche en soins et ce désir
exige, dans le même mouvement, de nous connaître.
Lidentification de certains déterminants infirmiers offri-
rait une certaine valeur heuristique dans le sens où elle
permettrait d’éclairer la relation soignant-soigné ou, plus
particulièrement, la relation daide. Enfin, un futur Cadre
doit se libérer de problèmes identitaires car le manage-
ment, la gestion des hommes isolent lindividu. Il ny a
pas de rupture temporelle; le passé ou plutôt les choix
passés conditionnent lavenir, déterminent notre futur
professionnel qui naît à la fois de notre volonté et des
opportunités du système. Jai donc proposé au groupe
de suivi de profiter des stages en IFSI pour réaliser une
grande enquête auprès des étudiant(e)s infirmier(ère)s et
des futur(e)s manipulateur(trice)s. Lenquête idéale aurait
du reposer sur des histoires de vie car il paraît utopique
de résumer les choix dune profession à partir dun
nombre restreint de critères prédéfinis.
DE QUELQUES DÉTERMINANTS PARAMÉDICAUX À...
LESQUISSE DUNE FIGURE SOIGNANTE...
Dominique BOURGEON.
Manipulateur en électroradiologie,
Formateur.
RÉSUMÉ
Cet article se propose d’étudier le sens de la vocation à laide dun modèle théorique issu de lanthropologie.
Lauteur postule que le don de guérir et le sens profond du désir de «prendre soin» prennent leur source dans les
biographies des soignants. La vocation répondrait en fait à un désir de donner, de donner à lautre afin de recevoir
à notre tour. Ce geste compensatoire nous éclairerait sur notre propre personnalité malmenée par un destin «hors
normes». Né du malheur, le don de soi serait en fait un don d’échange et sinscrirait dans cette réciprocité généra-
lisée mise en exergue par Marcel Mauss au sein des sociétés traditionnelles. La réflexion porte sur les professions
paramédicales dinfirmier(ère) et de manipulateur(trice) en électroradiologie.
Mots clés : don maussien, don de soi, vocation, sacrifice, soin relationnel.
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