Les grands courants de la psychologie clinique. Courant constructiviste.
Introduction Cours 1.
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I. Les principaux courants de la psychologie clinique.
1) Courant cognitivo-comportemental.
a) Comportemental.
Ce courant domine en Angleterre et en Amérique, il est peu représenté en France. Le comportementalisme se
base sur la démarche scientifique, sur le modèle médical de Claude Bernard (au 19ème siècle) qui envisage de
fonder les sciences de la nature et la physique sur le modèle expérimental. L’objet du comportementalisme est le
psychisme humain et son fonctionnement. Le schéma qui résume le mieux ce courant est S-R. Les
comportementalistes ne se posent pas de questions sur la boîte noire.
b) Cognitif.
Dans les années 1970, apparaît un courant empreint de cybernétique, de linguistique et de bien d’autres choses,
qui vient contrer le modèle réductionniste des comportementalistes. Les cognitivistes se proposent d’inférer ce
qui se passe dans la boîte noire à partir des indices comportementaux, de formuler des hypothèses et de les tester.
Ils refusent ce renoncement du comportementaliste qui fut principalement attaqué à ce sujet par la psychanalyse
qui se prétend quant à elle psychologie du psychisme. Les cognitivistes révolutionnent la façon d’envisager le
psychisme.
2) Psychanalyse.
C’est la courant dominant en France. Le sujet humain est considéré comme un tout humain et unique et c’est
parce qu’il est unique qu’il ne peut être réduit à un objet scientifique. Le pari de la psychanalyse est de
comprendre le psychisme de l’autre à travers l’analyse de sa propre subjectivité. C’est cette ambition qui donne
le droit aux psychanalystes de se proclamer « psychologie du sujet ».
3) Constructivisme.
Le courant CC et la psychanalyse se posent en rivales, explorant chacun les extrêmes. Le constructivisme
explique leurs divergences par cette constatation : Ces deux courants ne parlent pas de la même chose tout
simplement, ils ne décrivent pas la même réalité. Pour le constructivisme il y a deux réalités :
- Une physique.
- Une dite d’un second ordre qui concerne le psychisme humain c’est-à-dire le sens que l’on donne aux
faits.
On ne peut pas traiter ces deux ordres de réalité de la même façon. La réalité de second ordre se construit grâce à
l’interaction, à la communication entre êtres humains, elle est donc construite. Le constructivisme est donc aussi
une psychologie du sujet. Ce courant ne touche pas seulement la psychologie, mais aussi la philosophie, la
biologie, les mathématiques et la psychothérapie avec Milton Erikson. Erikson est un personnage important, qui
a énormément influencé les courants de la psychologie psychothérapeutique, la thérapie systémique, la thérapie
stratégique et les PNL. La plupart des constructivistes s’ignorent, c’est nous qui les classons après coup.
Donc à la différence des TCC le constructivisme envisage deux réalités, pourquoi ? Parce nous fonctionnons
avec des désirs, avec des objectifs dont l’un des plus importants est d’atteindre une connaissance qui nous
donnerait une vraie image du monde, une image hors de nous. La continuité dans l’existence de l’objet par
exemple. Un cybernéticien propose cette interrogation d’ordre philosophique : Sommes-nous sûrs de ce nous