LE SENEGAL FACE A LA MONDIALISATION Par Professeur Moustapha KASSE Introduction Chance pour les uns, menace pour les autres, le phénomène de la globalisation qui semble déterminer désormais l’avenir de la planète suscite de plus en plus de débats passionnés, de controverses savantes et de harangues politiques aussi simplistes que péremptoires. Mais d’abord, de quoi s’agit(il lorsqu’on parle de globalisation ? Deux faits empruntés à Robert REICH dans son ouvrage « L’économie mondialisée » illustrent parfaitement bien cette nouvelle configuration de l’économie mondiale que l’on appelle encore globalisation: Premier fait : L’équipement de Hockey sur glace est conçu en Suède, financé au Canada, assemblé à Cleaveland et distribué en Europe et en Amérique du Nord. Deuxième fait : Un microprocesseur est conçu en Californie et financé en Allemagne, il contient des mémoires à accès aléatoire fabriquée en Corée du Sud. A l’origine, la globalisation était essentiellement économique et financière et signifiait la suppression progressive de barrières douanières et réglementaires pour les entreprises industrielles, commerciales et financières. Malgré tout, il ne fait aucun doute que la globalisation est en marche et à la limite elle est incontournable et représente un progrès immense pour l’humanité. Elle appelle des interrogations urgentes qui ont justifié largement la prise de parole du Président de la République sur certaines questions urgentes comme par exemple : Quelle compréhension avons nous de la mondialisation ? 1 Quels sont les domaines où elle est une chance pour l’Afrique, et partant le Sénégal et ceux où elle l’est peut-être moins, voire constitue une menace ? Quelles questions pose t-elle non seulement aux Etats, aux groupes sociaux, aux intérêts particuliers, mais aussi à la conscience morale des hommes qui veulent que la vie des Hommes et des Sociétés ne soit pas gouvernée seulement par des intérêts matériels mais aussi par des valeurs universelles comme le respect de la dignité humaine et des droits de l’homme, la liberté, l’égalité, la solidarité ? Face à l’ampleur de ces questions, le Président de la République dans un article publié par Le Monde et Le Soleil du 14 novembre en 2001 intitulé « L’Afrique et la globalisation » et dans une conférence récente à l’Université a parfaitement raison de réactiver le débat afin de répondre à ces interrogations. L’objectif est de marquer la présence de l’Afrique sur une tournure importante des relations internationales. I- La configuration actuelle de la mondialisation. La mondialisation est une sorte de mot fétiche qui fait l’objet de plusieurs définitions. Pour éviter de tomber dans des querelles d’ordre sémantique, on peut retenir quatre éléments pour la caractériser : – D’abord, le développement tous azimuts des investissements croisés entre pays industrialisés avec un essor sans précédent des entreprises multinationales, grâce à la déréglementation et à la révolution des moyens informationnels et des transports. Leur nombre est passé de 7000 à la fin des années 1960 à plus de 40.000 au début des années 90, les sièges centraux disposent de 250000 filiales. Le stock, à l’étranger, de capital est passé de 68 milliards de dollars en 2 1960 à 1650 milliards en 1993. 115 millions de travailleurs dans le monde. Sont employés par les multinationales - Ensuite, la globalisation financière, basée sur la mobilité de l’argent grâce à l’interconnexion informatique et s’appuyant évidemment sur la déréglementation, le décloisonnement et la désintermédiation, qui engendre la déconnexion croissante entre la production, l’échange, et la sphère financière spéculative. Les transactions quotidiennes sur le marché des devises sont, aujourd’hui, plus grandes que les réserves officielles internationales en monnaie étrangère. Les transactions opérées sur les marchés de change atteignent 1200 milliards de dollars par jour soit 50 fois plus que les flux réels de marchandises. - En outre, l’essor quantitatif des échanges internationaux, proportionnellement à l’accroissement de la production mondiale, et en modifiant la configuration des échanges au détriment des matières premières et au profit des produits manufacturés. En valeur les exportations mondiales de biens et services ont dépassé 6500 milliards de dollars en 1997 - Enfin, l’explosion de la communication et l’information ; Des millions de kilomètres de fibre optique se croisent en permanence et relient des continents. Et 24 heures sur 24, des contrats, des transactions des informations de toutes sortes traversent les fuseaux horaires, les frontières et les cultures. Les nouvelles routes commerciales sont des éclat de laser et des rayons de satellites. Les marchandises transportées sont le savoir et la technologie. A entendre cela, certains ont la chair de poule ; d’autres en raffolent, au contraire, parce que c’est l’avènement d’un nouveau modèle de société, d’un nouveau «paradigme social» comme disent les spécialistes en la matière. Alors que d’aucuns soutiennent que la mondialisation annonce la fin des conflits ou la « La fin de l’Histoire » comme dirait FUJUYAMA ; d’autres pensent qu’elle offre l’occasion à tous d’y 3 assister, sinon d’y participer, en direct ou «en temps réel», selon l’expression consacrée. La mondialisation c’est aussi trois dualités caractéristiques qu’il faut bien comprendre : A côté de ces éléments purement économiques, on aurait pu souligner d’autres qui augurent des changements spectaculaires comme par exemple La globalisation socio-culturelle L’idée classique de l’unification humaine par la technique de production, de transport, de communication, d’information, désormais banale, devrait rendre compte de cette question de plus en plus prégnante qui concerne l’avenir de la culture à l’âge du tout planétaire. Incontestablement on assiste à une globalisation de la culture qui fait craindre à l’instauration de l’hégémonie d’une seule puissance du fait de « l’échange inégal entre les cultures ». On n’a beaucoup parlé du « Mc Monde » ou encore de la « Mc Donolisation à quoi les français tentent d’opposer « l’exception culturelle « Ce débat est entré dans la conscience commune. La globalisation politique Au plan politique, la mondialisation se traduit par un regain d’intérêt pour la paix et la sécurité mais aussi la démocratie et l’universalisme des droits de l’homme. Déjà la Charte des Nations Unies avait pour but d’affirmer l’existence de valeurs universelles dans lesquelles devaient se reconnaître l’ensemble des « citoyens du monde » A-t-on le bon modèle et disposons nous des instruments internationaux de la protection des doits de l’homme et des nations ? Et enfin comment résoudre l’équation bien délicate des sanctions ? 4 II- Quelle stratégie d’insertion dans la globalisation L’impact de la mondialisation peut se lire à partir de la balance des paiements qui peut exprimer parfaitement les gains ou pertes de l’ouverture. Le développement des exportions est une nécessité évidente pour des pays en développement tout d’abord parce qu’elles sont l’instrument qui permet d’accroître la capacité d’importation et de remédier aux pénuries en devises. Selon Linder, trois types d’importation sont utiles pour un pays lancé sur le sentier du développement qui ne peuvent produire ces biens eux mêmes : les importations de fonctionnement, les importations de remplacement et les importations d’expansion. Le commerce international permet aussi des gains statiques d’allocation des ressources et des gains dynamiques (économies d’échelle, transferts de technologie) décrits par les théories néo-classiques du commerce international. La théorie keynésienne ajoute l’effet multiplicateur du commerce extérieur sur la production et l’emploi. La balance des paiements révèle trois variables déterminantes de la croissance d’une économie nationale comme celle du Sénégal. On peut donc se fonder sur le niveau de ces variables pour cerner l’impact de la mondialisation. Il s’agit : des flux d’investissement qui forment les IDE; des échanges de biens et services qui déterminent le niveau de la balance commerciale; de l’apport des Technologies dont les Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) qui conditionnent les innovations donc la productivité et la compétitivité. Sur le premier point, l’analyse des marchés financiers a montré les principales directions qu’empruntent les capitaux : les IDE qui propulsent la croissance dans les pays les moins favorisés et réduisent le chômage ont tendance à converger vers les pays offrant les rendements plus élevés et la meilleure sécurité. 5 Pour le cas spécifique du Sénégal le taux d’investissement direct étranger est passé de 9 millions de dollars en 1979 1 à 18,3 millions de dollars en 19992. Malgré cette évolution quantitative favorable, son impact sur l’économie reste à vérifier. De fait, une part très élevée de ces transactions financières n’a aucune contrepartie réelle, pas plus qu’au plan de l’investissement. Le Sénégal ne fait pas exception puisque le rapport de la Banque des Règlements Internationaux (1994-1995) révèle que pour 1400 milliards de transactions quotidiennes sur le marché des changes 5 à 8% correspondrait à une transaction internationale réelle. C’est ainsi qu’en dépit des avantages qu’il incarne par le biais des effets multiplicateurs, l’investissement reste insuffisant au Sénégal pour favoriser une croissance assez significative et une réduction du chômage pour ainsi rompre le cercle vicieux de la pauvreté. Les raisons sont multiples et tiennent pour l’essentiel à l’insuffisance des incitations fiscales et institutionnelles et l’instabilité politique dans certaines localités du pays (en l’occurrence la Casamance). A cela quelques problèmes de gouvernance. Sur le second point relatif aux échanges internationaux, la libéralisation du marché s’opère avec le démantèlement de toutes les protections et diverses barrières conformément aux accords de l’UEMOA avec la mise en place du Tarif Extérieur Commun (TEC). La conséquence immédiate a été l’explosion des importations et les difficultés des secteurs exposés à la concurrence. Cette situation reste plus manifeste au niveau des produits agricoles qui, rappelons le, occupe plus de 60% de la population active. Ce secteur reste tributaire des aléas climatiques, de la pauvreté des sols, de l’insuffisance des intrants et du caractère vétuste et rudimentaire des outils de production. Les transferts internationaux de technologie et de pratiques culturales ne lui ont guère profité. Au contraire l’agriculture sénégalaise subit le poids de la concurrence 1 2 2001 World Development Indicators. World Bank International Financial Statistics International Monetary Fund 6 internationale et la dégradation quasi permanente des cours mondiaux. C’est pourquoi sa contribution au PIB a même baissé passant de 23,7% en 1979 à 18% en 19993. Cette chute est principalement liée à l’effondrement de l’économie arachidière suite à la suppression de la subvention et de certaines sociétés d’encadrement dont les fonctions ne sont pas assumées par les acteurs4. En outre la culture du riz est sensiblement menacée du fait des importantes quantités de riz importées. En effet les importations ont atteint 645 000 tonnes en 2001. Ceci correspond à une facture de 98 milliards de Francs. C’est pourquoi les producteurs éprouvent beaucoup de mal à écouler leurs productions sur le marché local. En ce qui concerne l’importation de blé, les 60800 tonnes de l’an 2001, conjuguées à la hausse de 12% du cours mondial, ont amené la facture à 7,7 milliards de francs. Toutefois ce qui pèse le plus sur la balance commerciale c’est l’importation de pétrole brut avec 144,9 milliards de francs en 2001 et de la facture céréalière. Le troisième point concerne l’apport des technologies qui peuvent présenter une grande profitabilité de l’insertion à l’économie mondiale. Les énormes progrès techniques et l’extraordinaire accroissement de la circulation des connaissances ont donné naissance à des mutations profondes à l’échelle des systèmes productifs et du travail. Les TIC sont devenues la clef de voûte de la nouvelle compétition internationale. Désormais, le Sénégal, à l’instar des autres pays du continent africain, n’est plus à l’écart de la révolution de l’information et des communications. Avec un taux de croissance de 36 %, l’Internet se répand en Afrique à une vitesse deux fois supérieure à la moyenne mondiale. Ceci est soutenu par un partenariat international solide et diversifié qui tente de se servir des NTIC comme une nouvelle chance pour accélérer le développement économique et social de l’Afrique. En juillet 1999, les estimations les plus plausibles 3 4 Moustapha KASSE : L’Etat, le technicien et le banquier face aux défis du monde rural, Edit. CREA-NEAS Moustapha Kassé : La filière arachidiére : Que faire des paysans, Le Soleil des 12 et sts Août, 2002 7 enregistraient 1,5 millions d’utilisateurs d’Internet en Afrique. Si cela représente une petite partie des 200 millions d’internautes à travers le monde, c’est néanmoins l’illustration d’une expansion fulgurante du réseau sur le continent. Aujourd’hui, la quasi-totalité des 53 pays du continent ont accès à au moins la partie la plus populaire du courrier électronique. Cependant, la concentration des fournisseurs dans les capitales, les prix élevés des communications demeurent toujours de réelles entraves, avec bien sûr l’inaccessibilité du matériel informatique. C’est ainsi qu’au Sénégal, comme partout en Afrique, les frais d’un compte Internet pour cinq heures d’utilisation coûtent en moyenne 60 dollars US (frais de communication inclus mais sans l’abonnement au téléphone). En comparaison, l’OCDE estime ces mêmes frais, pour vingt heures d’utilisation coûtent 29 dollars aux Etats Unis et 52 dollars en France. Par ailleurs, les fournisseurs de services Internet des pays développés bénéficient d’un accès au réseau Internet subventionné par les utilisateurs africains, avec ce que cela implique comme renchérissement des coûts. Commentaire [MSOffice1]: Les solutions technologiques en matière de télécommunications, les satellites notamment, et l’ouverture à la concurrence entraîneront sans doute une multiplication des fournisseurs et une baisse des coûts. L’édification de la société de l’information aidera l’Afrique à accélérer l’exécution de ses plans de développement, à stimuler la croissance et à créer de nouvelles chances en matière d’éducation, de commerce, de soins de santé, d’emplois, de sécurité alimentaire.5 Plus d’un ménage sénégalais sur deux ne dispose pas des ressources permettant un niveau de consommation de 2 400 calories par jour et par équivalent adulte. Pour qualifier la pauvreté, on peut dire qu’elle est rurale et féminine. La pauvreté affecte beaucoup plus les zones rurales où 79 % des ménages, soit quatre ménages sur cinq sont pauvres, contre moins d’un ménage sur cinq à Dakar (DPS)6. 5 La logique dominante de tous les pays africains est la pauvreté de masse et le Sénégal ne fait pas exception. 5 Ainsi de larges couches de la population sont affectées par le phénomène de la pauvreté. Si l’on en croit l’Enquête sur les priorités (ESP) de 1991 et l’Enquête sénégalaise auprès des ménages (ESAM) de 1994, on serait passé en quatre ans d’un tiers (33%) à près de trois cinquièmes (58%) des ménages vivant au-dessous du seuil de pauvreté. 6 PNUD : Rapport National : Gouvernance et développement humain, Edt.2002 8 Commentaire [MSOffice2]: Il reste qu’en Afrique aucun pays n’a encore pu inverser de façon probante les tendances à l’appauvrissement à grande échelle. Les PAS misent sur une croissance durable pour y arriver. Seulement, les faits ne corroborent pas encore ces objectifs car la croissance longue se fait attendre. L’une des solutions alternatives est alors de partir du secteur informel qui déjà fournit plus de 50% du PIB. Dans cette optique la réduction de la pauvreté devrait se fonder sur deux exigences : le développement de l’économie informelle et la diminution drastique des coût de base. L’un et l’autre doivent s’articuler dans une stratégie cohérente du marché intérieur, dont les exportations constituent le soutien indispensable mais non le moteur unique. P. Engelhard a bien raison de croire que « selon toute vraisemblance, les pays pauvres- ou abritant une importante proportion de pauvres- n’ont que deux issues : soit faire le pari très risqué qu’une croissance longue permettra aux pauvres d’avoir accès à des services de base dont le coût et la qualité sont ceux de la modernité occidentale, soit faire le pari qu’ils peuvent rapidement avoir accès aux services de base à un coût beaucoup plus faible, mais selon des techniques et des modes d’organisation qui diffèrent de ceux de pays riches7. Il existe nombre de solutions alternatives mais qu’on ne met pas en œuvre. C’est principalement au niveau de l’éducation que les TIC peuvent offrir de grandes opportunités par l’application de technologies éducatives. Les enjeux sont considérables. On peut sortir du dilemme toujours plus de formation et elle-même toujours plus chère : se former chez soi sur son lieu de travail et au moment de son choix est une caractéristique du dispositif de formation. Les savoirs de base peuvent être ainsi transmis de façon automatique au rythme de l’apprenant. Les TIC privilégient l’acte d’apprendre sur le transfert autoritaire. La possibilité d’acquérir un savoir n’est plus subordonnée au fait d’avoir assimilé un programme donné à un âge donné. Il en va de même pour la santé ou deux perspectives s’offre : la Télémédecine et les plantes médicinales des guérisseurs modernisés. 7 P. Engelhard : op. Cit; p 49-52 9 En conclusion Nous sommes confrontés aujourd’hui à de nombreux défis d’ordre économique, politique, culturel et social qui appellent sans nul doute des solutions à la fois urgentes mais surtout inédites. La globalisation résulte d’une triple mutation : géopolitique avec l’effondrement du monde bipolaire ; technique avec le NTIC culturelle et politique et sociale. Ces mutations ne sont pas des calamités. Ce sont plutôt des forces progressistes qui, historiquement, ont des enjeux internationaux une valeur positive. »L’internationale est le genre humain n’est pas un mot d’ordre conservateur. Nous devons nous organiser pour tirer le meilleur parti de ces avancées de l’humanité. Nous devons être alertés des risques potentiels pour voir comment y faire face. Le Président de la République à bien raison de relancer le débat pour avoir une veille sur la triple régulation de la globalisation économique, politique et culturelle. Questionnement sur la mondialisation Dans un contexte aussi confus, il est utile de débattre sans œillères autour des questions qui suivent :. 1) Quelles en sont les conséquences directes et indirectes ? 2) La mondialisation de a production et des échanges, phénomène plus ancien, a –t-elle aussi, dans le même temps, véritablement changé de nature ? 10 3) Les multinationales sont-elles devenues « globales » ? 4) Quelles seront les conséquences à moyen terme de la concurrence des pays à bas salaires pour les vieux pays industrialisés ? 5) Qu’en est-il du rôle des Etats-nations ? Sont-ils irrémédiablement condamnés au déclin 6) Faut-il se résigner à abandonner toute ambition en matière de politique économique et se contenter de constater des contraintes ? 7) Se dirige-t-on, comme cela est souvent dit, vers une uniformisation et une dilution des cultures nationales ou locales dans un grand « tout » parcouru par des flux et des réseaux de communication ? Comment dans cette hypothèse, expliquer que les valeurs dites universelles apparaissent contestées au nom des particularismes culturels ? Et comment comprendre le sens de ces mouvements politiques radicaux qui s’habillent d’oripeaux ultranationalistes ou religieux et qui parviennent à mobiliser de vastes secteurs de certaines sociétés ? S’agit-il là de « replis identitaires » exprimant une réaction contre la mondialisation et l’idéologie globalitaire ? Ou bien ces mouvements entretiennent-ils une relation plus complexe avec celles-ci ? 8) Quels leviers politiques actionnés ? 9) Que peuvent les politiques économiques 10) La constitution d’ensembles régionaux est-elle une stratégie alternative à la mondialisation ou contribue-t-elle au même processus ? 11) Que faire contre la culture de compétition et de conflit 12) N’y a-t-il d’autre alternative que le guerre économique ? 11