L`articulation temporo

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UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MAITRISE EN SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
M.S.B.M
MEMOIRE POUR LE CERTIFICAT D’ANATOMIE, D’IMAGERIE ET DE MORPHOGENESE
2002-2003
UNIVERSITE DE NANTES
L’articulation temporo-mandibulaire
Par
NUWWAREH Samer
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE
NANTES
Président du jury :
Pr. J. LEBORGNE
Vice-Président :
Pr. J.M. ROGEZ
Enseignants :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Pr. O. ARMSTRONG
Pr. P. COSTIOU
Pr. D. CROCHET
Pr. A. DE KERSAINT-GILLY
Pr. B. DUPAS
Pr. Y. HELOURY
Pr. J.P. MOISAN
Pr. N. PASSUTI
Pr. R. ROBERT
Pr. O. RODAT
Ceran :
Mlle M. GARCON – Assistant Ingénieur
Laboratoire :
S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique
1
UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MAITRISE EN SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
M.S.B.M
MEMOIRE POUR LE CERTIFICAT D’ANATOMIE, D’IMAGERIE ET DE MORPHOGENESE
2002-2003
UNIVERSITE DE NANTES
L’articulation temporo-mandibulaire
Par
NUWWAREH Samer
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE
NANTES
Président du jury :
Pr. J. LEBORGNE
Vice-Président :
Pr. J.M. ROGEZ
Enseignants :
•
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Pr. O. ARMSTRONG
Pr. P. COSTIOU
Pr. D. CROCHET
Pr. A. DE KERSAINT-GILLY
Pr. B. DUPAS
Pr. Y. HELOURY
Pr. J.P. MOISAN
Pr. N. PASSUTI
Pr. R. ROBERT
Pr. O. RODAT
Ceran :
Mlle M. GARCON – Assistant Ingénieur
Laboratoire :
S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique
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L’articulation temporo-mandibulaire
Introduction
I-
Rappels sur l’embryogenèse de l’articulation temporomandibulaire
II-
Rappels anatomiques
1) la capsule articulaire
2) les structure articulaires osseuse
3) les cavités articulaires
- les compartiments articulaires
- les surfaces articulaires
- le liquide synovial
4) le ménisque
5) Innervation et vascularisation
- les terminaisons nerveuse
- vascularisation
III-
Dissection
1) matériels et méthodes
2) résultats
- la capsule
- l’os articulaire
IV-
Application clinique : la perforation du disque articulaire
1)
2)
3)
4)
5)
V-
les signes cliniques
les Moyens diagnostiques
Les causes de l’ankylose vraie
les aspects de l’articulation dans le cas d’ankylose
le traitement
conclusion
3
Introduction
L’articulation tempro-mandibulaire ; Une articulation synoviale entre la tête de la
mandibule avec la fosse mandibulaire et le tubercule articulaire de l’os temporal.
Elle est une articulation très spécialisée car les surfaces articulaires ne sont pas
voilées par de cartilage hyalin mais par tissus fibreux nonvasculairs avec montant
variable des cellules cartilagineux.
Fosse
mandibulaire
Tubercule
articulaire
Tête de la
mandibule
4
Rappel sur l’embryogenèse l’ATM
La formation de l’articulation temporo-mandibulaire débute vers la 8 semaine de la vie intrautérine.
A ce stade, le cartilage de Meckel s’étend de la future région mentonnière à la région
de la future oreille moyenne, jouant alors le rôle d’un tuteur pour le premier arc branchial.
L’articulation temporo-mandibulaire résulte de la compression du mésenchyme (du
premier arc branchial) indifférencié situé entre les blastèmes glénoidiens condyliens et
temporaux.
Le disque articulaire dans sa partie externe résulte de la compression du mésenchyme
compris entre ces deux blastèmes.
A la 12e semaine, la cavitation s’établit par un processus de mort cellulaire et de
destruction enzymatique, formant dans un premier temps la cavité inférieure et dans un
deuxième temps la cavité supérieure. Cette individualisation résulte de l’activité du
ptérygoïdien latéral
La partie interne du ménisque se forme à partir du tendon du ptérygoïdien latéral, qui
chez l’adulte se maintient sous la forme du ligament de Pinto, qui s’étend du bord postérosupérieur interne du disque, au marteau, en passant par la scissure de glaser.
Masséter
Lame osseuse
mandibulaire
Cartilage de
Meckel
Os
mandibulaire
Cartilage de
Meckel
5
Croissance ;
Le développement du cartilage secondaire provoque la croissance du condyle mandibulaire
qui se déroule en 3 phases :
-phase1 : embryonnaire, le cartilage fonctionne comme un cartilage de croissance,
-phase 2 : activité fonctionnelle, diminution de l’activité de croissance,
-phase 3 : l’activité et les structures orofaciales arrivent à leur stade de stabilité.
La croissance de la cavité glénoïde se fait par apposition osseuse au niveau de l’éminence
articulaire, ce qui crée une augmentation de son relief. La croissance générale du maxillaire
résulte de l’activité des sutures temporo-zygomatiques, qui entraîne un déplacement, en bas et
en avant, de l’ensemble du maxillaire. Par contre, la croissance condylienne est une
croissance passive réactionnelle. Ceci permet aux structures articulaires de conserver leur
relation physiologique.
6
Rappels anatomiques
L’articulation temporo-mandibulaire se compose d’une capsule, de surfaces osseuses,
d’un ménisque, des cavités articulaires et des ligaments accessoires.
1) La capsule articulaire
C’est un tissu fibro-conjonctif qui entoure partiellement l’articulation temporo-mandibulaire.
a) La capsule externe ; les fibres collagènes s’étendent du bord externe de l’apophyse
zygomatique à la partie postéro inférieure du col du condyle ;
Capsule
articulaire
Ligament
latéral
b) La capsule postérieure ; ce sont les replis de la zone bilaminaire qui constituent la
limite postérieure des cavités articulaires ; les fibres supérieures disco- temporales
viennent s’attacher progressivement en avant, sur la racine longitudinale du zygoma,
jusqu’au tubercule zygomatique antérieur où elles rejoinent celles de la capsule
externe ! . Les fibres issues des deux tiers internes du bourrelet postérieur s’insèrent
sur la scissure pétro-squameuse. Les fibres inférieures disco- condyliennes, limitant
le compartiment inférieur viennent s’insérer très bas sur le col du condyle.
c) La capsule antérieure semble être constituée de deux feuillets fibreux de longueur
inégale, dans le prolongement des surfaces articulaires osseuses puis revenant s’unir
aux surfaces discales. La limite antérieure du compartiment supérieure se situe en
avant de l’éminence temporale, au niveau de la ligne de réflexion des fibres temporodiscales antérieures ou de la lame tendineuse pré discale. Le compartiment inférieur
se prolonge par un repli, sous le bourrelet antérieur du disque, pour former le recessus
antérieur.
d) La capsule interne dans la région antérieure la capsule est formée par l’aponévrose du
ptérygoïdien latéral. Plus postérieurement, lorsqu’il n’existe plus aucune insertion
musculaire, la capsule interne se résume à un mince feuillet résultant de la fusion de
fibres provenant de la zone bilaminaire. Ces fibres sont disco- temporales, attachées
sur la partie la plus interne de la scissure pétro-squameuse ou disco- mandibulaire
rejoignant la partie interne du col du condyle.
Les structure articulaire osseuses
Elles comprennent un élément supérieur temporal, la cavité glénoïde et un élément
inférieur le condyle mandibulaire
7
Fosse
mandibulaire
Insertion de la
capsule
Tubercule
articulaire
Disque
articulaire
Tête de la
mandibule
a) La surface articulaire supérieure- elle se compose, d’avant en arrière, d’une structure
convexe le tubercule articulaire, et en arrière de la fosse mandibulaire ou cavité
glénoïde.
-le tubercule articulaire oblique de dehors en dedans s’étend de la racine postérieure
de l’arcade zygomatique à la potion interne de l’articulation. Elle est fortement
convexe dans le sens antéro- postérieur et légèrement concave dans le sens frontal.
Le versant postérieur est très incliné alors que le versant antérieur est beaucoup plus
horizontal.
Lors de la fonction, normalement, le condyle se place le long de la partie abrupte
postérieure, la partie antérieure ne devient fonctionnelle que si le patient ouvre la
bouche de manière importante, créant une sub-luxation antérieure.
-la cavité glénoïde ; située en arrière de l’éminence articulaire, la cavité glénoïde est
une zone concave ovalaire à grande axe oblique en arrière et en dedans. Elle est
limitée, intérieurement, par le versant postérieur de l’éminence articulaire et postéro
externement, par le tubercule postglénoidien. Le tubercule est une extension
inférieure l’écaille du temporal située immédiatement en arrière de la partie externe
de la cavité et en avant de l’ouverture du conduit auditif externe.
Au niveau postérieur, la cavité glénoïde se limite à la scissure plus interne, le tegmen
tympani, fait saillie en arrière et en dedans de cette scissure et crée secondairement la
scissure pétro-tympanique. La partie externe de cette fissure pétro-tympanique est
légèrement élargie pour permettre le passage de la corde du tympan et des vaisseaux
tympanique antérieurs.
b) La surface articulaire inférieure- le condyle mandibulaire est une saillie oblongue qui
coiffe la partie postéro-supérieure de la branche montante. Oblique en arrière et en
dedans, suivant des angulations variables, son pole externe se situerait à 13 mm des
plans cutanés. Si ses formes et ses angulations ne sont pas symétrique d’un coté à
l’autre, le grande axe des condyle demeure perpendiculaire au plan de la branche
montante. Ils forment un angle obtus vers l’avant d’environ 145° à 160°.
8
Le disque- interposé entre les surfaces articulaires temporale et condylienne, divise la
cavité articulaire en deux compartiments ; l’un supérieur, le plus grand, où se situe le
mouvement de translation, l’autre inférieur, où se situe le mouvement de rotation et un
léger mouvement de translation.
C’est une structure fibro-cartilagineuse, biconcave qui dans le sens antéro-postérieur
présent 5 bandes :
1er bande : la lame pré discale n’existe que sur la partie interne. Elle recouvre les fibres
supérieures et internes du chef supérieur du ptérygoïdien latéral. Ce prolongement
constitue le plan de glissement de ce muscle.
2e bande : le bourrelet antérieur ou pied du disque est relativement peu épais. Il est
constitué de fibres collagénes et élastiques orientées de manière spécifique dans le sens
antéro-postérieur.
Dans le tiers interne, le pied du disque entre en relation étroite avec les fibres discales
du ptérygoïdien latéral. Le tiers médian laisse glisser à sa face inférieure les fibres
condyliennes du ptérygoïdien latéral ; les fibres du tiers externes se joinent au tissu
conjonctif lâche.
3e bande : la partie centrale s’interpose entre le versant postérieur du tubercule
articulaire et le versant condylien antérieur. Composée de fibres collagènes orientées
dans le sens antéro-posterieur, cette zone est dépourvue d’innervation et de
vascularisation.
4e bande : la bande postérieur est deux fois plus épaisse que le bourrelet antérieur. Elle
s’interpose entre la crête sagittale et le versant articulaire du condyle et le toit de la cavité
glénoïde.
Elle se compose de fibres collagénes sans orientation spécifique. La vascularisation et
l’innervation y sont absentes.
5e bande : la zone bilaminaire ; postérieurement à la bande postérieure, se situe la zone
bilaminaire. Elle se compose de deux lames ; une postéro-inférieure et une postérosupérieure.
Entre ces deux lames, un tissu conjonctif lâche comble les espaces restants.
- La lame postéro-supérieure se compose de fibres collagénes et de fibres élastique qui
unissent la partie postérieure du disque au tegmen tympani. Ces fibres élastique
permettent au disque de se déplacer antérieurement sous l’action des muscles
abaisseurs et propulseurs, et elles contribueraient, par traction, à la remise en place du
disque au sein de la cavité glénoïde, lors des mouvement de fermeture.
- La lame postéro-inférieure se compose essentiellement de fibres collagénes qui
s’étendent entre la partie postéro-inférieure du disque et la partie postérieure du col du
condyle. Il s’établit donc une jonction rigide ; facteur indispensable, à l’établissement
de i’unité disco-condylienne
La zone bilaminaire est très richement vascularisée, en particulier par un glomus myoartériel. Celui-ci répond aux demandes métaboliques du tissu synovial et assure une
harmonisation des pressions intra-capsulaires lors des déplacement condyliens.
9
Les cavité articulaire
Elles sont deux ; l’une supérieure, l’autre inférieure, tapissées de tissus, soit
fibro-cartilagineux, soit synovial ; à l’intérieur de ces compartiments se trouve du
liquide synovial.
Les compartiments articulaires
-
-
a) le compartiment supérieur, le plus grand, est limité :
en bas, par la face supérieure du disque
en haut, par le tubercule articulaire et la partie pré-glisérienne de la cavité
glénoïde
en arrière, par les insertions des fibres temporo discales de la zone bilaminaire
en avant, par la ligne de réflexion des fibres temporo discales antérieures
latéralement, par les attaches de la capsule sur les pôles condyliens externe et
interne.
b) le compartiment inférieur est limité :
en bas, le tissu fibreux de recouvrement des versants du condyle mandibulaire
en haut, par la face inférieure du disque
en arrière, par les insertions des fibres condylo-discales de la zone bilaminaire
en avant par le repli de la capsule antér-inférieure, qui forme le recessus
antérieur.
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Les surfaces articulaires
Les surfaces des cavités supérieures et inférieures sont recouvertes ou d’un tissu
fibro-cartilagineux ou d’un tissu synovial.
* Le tissu fibro-cartilagineux recouvre les surfaces osseuse purement articulaires. Il
comprend quatre couches successives :
1) Couche de tissu conjonctif articulaire ; Il se compose de fibres collagénes
qui s’organisent en bandes, qui elles-mêmes s’interpénètrent. leur
direction est sensiblement parallèle à la surface, sans qu’une
organisation préférentielle s’établisse.
Par contre, dans la partie profonde, les bandes de fibres collagènes
s’orientent de manière oblique.
2) Couche proliférative ; Cette couche dite de mésenchyme indifférencié,
est plus ou moins développée selon l’intensité de son activité.
3) Couche de transition ; elle correspond à la maturation des cellules
préalablement décrites.
4) Cartilage ; les fibres s’organisent en paquet sans orientation
préférentielle.
L’épaisseur des tissus de recouvrement varie en fonction des zones
observées :
- au niveau temporal, l’épaisseur maximale (0.35mm) se situe au milieu du versant
postérieur du tubercule articulaire alors que, dans la patrie anatomique du toit
de la cavité glénoïde, l’épaisseur ne dépasse pas 0.05mm
- au niveau condylien, le tissu de recouvrement est épais au niveau de la surface
antéro-supérieure de la tête condylienne et relativement mince aux extrémités.
Ces variations d’épaisseur sont dues principalement aux modifications de
l’épaisseur de la couche cartilagineuse et correspondent aux zones de pression
fonctionnelle minimale et maximale.
* le tissu ou membrane synoviale tapisse toute la surface interne des cavités
articulaire, à l’exception des surface réellement articulaire. Le tissu synovial, qui
recouvre les zone soumises aux pressions fonctionnelles, est du type fibreux alors
que dans les parties non soumises aux pressions (recessus antérieur) le tissu est
du type aréolaire lâche.
Le liquide synovial
Ce liquide remplit cinq fonctions :
1) Rendre les surfaces articulaires non adhérentes ; les surfaces synoviales sont non
adhérentes alors que les cellules synoviaux adhérent entre elles mais non à la
surface antagoniste. Ceci implique que les cellules de surface agissent
différemment, avec la matrice antagoniste.
2) Bas pouvoir de friction ; la facilité des déplacements relatifs des surfaces
articulaires découle de l’action combinée de la structure des surfaces articulaires,
des macromolécules adsorbées mécaniques sont spécifiques. En effet, il résiste à
la fois aux frottements et aux frictions, qualités dues à l’acide hyaluronique
présent dans le liquide synovial.
3) Structure déformable ; la résistance de la capsule résulte à nouveau de l’action
combinée du liquide synovial et des ligaments périphériques. Mais surtout ces
tissus peuvent se déformer sous des pressions extrêmement faibles.
11
4) Apport vasculaire ; il est probable qu’une grande proportion de la
vascularisation proposée aux cellules est issue directement de la vascularisation
des tissus mous. Le reste des surfaces de frottement rigides est nourri via le
liquide synovial, et indirectement, à travers les matrices cartilagineuses.
5) Contrôle du tissu et du volume synovial ; le tissu ne produit pas le liquide à la
manière d’une glande qui sécrète un liquide. Le volume et la composition
dépendent en fait de la structure des tissus synoviaux et des déplacements des
articulations.
Les ligaments accessoires
-
-
Deux ligament extr-articulaire sont considérés comme des ligament accessoires.
Le ligament stylo-mandibulaire ; Il s’étend de la base de l’apophyse styloïde à la
partie postéro-inférieure de la branche montante ; le ligament est détendu lors de
l’ouverture buccale mais il se tend lors d’une propulsion maximale
Le ligament sphéno-mandibulaire ; C’est une partie épaissie du fascia
ptérygoïdien. Il se détend à l’ouverture et se tend à la fermeture.
Innervation et vascularisation
*les terminaisons nerveuses ; sont de quatre types :
Les terminaisons libres ; Les plus nombreuses, elles transmettent les stimuli par
des fibres myélinisées de petit diamétre. Ce sont des récepteurs de la sensibilité
douloureuse et à ce titre participent à la protection de l’articulation.
- Les récepteurs de ruffini ; ils sont innervés par des fibres de fort diamètre. Ce
sont des récepteurs à adaptation lente transmettant des informations sur la
position angulaire.
- Les récepteurs de Golgi ; Innervés par des fibres de fort diamètre, ce sont des
mécanorécepteur dont le roll est la protection des structure ligamentaires de
l’ATM.
- Les récepteur de pacini ; ces récepteurs sont innervés par des fibres myélinisées
de taille moyenne. Ce sont des mécanorécepteur dynamiques. Ils transmettent des
informations sur l’accélération et la vitesse des déplacements articulaires.
Ces récepteurs sont particulièrement présents dans la partie postérieure de
l’articulation temporo-mandibulaire. Par contre, ils sont totalement absents au
niveau des tissus synoviaux et du disque, excepté au niveau périphérique, où celui-ci
s’insère sur les pôles externes et internes, au niveau de l’insertion du chef supérieur
de ptérygoïdien latéral. Les récepteurs, situés dans la partie postérieure de la
capsule, sont à l’origine du réflexe d’ouverture, alors que les récepteurs de la partie
antérieure régulent l’intensité des forces de fermeture.
*Voies afférentes ; Les stimuli sont transmis via le nerf auriculo-temporal pour la
partie postérieure de la capsule, par des branches du nerf massétérin pour la partie
antéro-externe. L’ensemble de ces fibres convergent vers le ganglion trigéminal où se
situent les corps cellulaires de ces fibres.
*Vascularisation ; la vascularisation de l’articulation temporo-mandibulaire
dépend de branches collatérales de l’artère temporale superficielle.
-
12
Dissections
Ces dissections ont été menées dans la but de définir les structures différents
composant de l’articulation. J’ai essayé d’intégrer ces informations dans un
cadre pratique en s’intéressant aux implications qu’elles pourraient avoir dans la
chirurgie comme dans le replacement de la ménisque.
I- matériel et méthodes
1) sujets anatomiques
-
les dissections ont été réalisées sur deux sujets anatomiques :
premier sujet : masculin,formulé
deuxième sujet : féminin,frais avec injection de latex
2) techniques de dissection
Sur ces pièces anatomiques, j’ai procédé à des incisions verticales 1cm en avant du
méat acoustique externe et j’ai continué suivant la ligne de cheveux supérieurement
et l’angle mandibulaire en bas.
Pour accéder à cette région, j’ai retiré :
- la glande parotide
- le muscle masséter
- l’arc zygomatique
- le muscle temporale
Et pour voir la relation méniscale avec le muscle ptérygoïdien latérale j’ai coupé la
processus coronoïde
En ce que concerne le deuxième sujet qui était frais, j’ai procédé de la même façon
avec en plus une injection au latex pour essayer de mettre en évidence la
vascularisation de la capsule articulaire. Pour cela, les artères carotides( gauche et
droite) ont été exposés à 3cm de l’articulation sterno-claviculaire au dessous du
muscle sterno-cléido- mastoïdien.
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II- Résultats des dissections
L’articulation est située entre l’os temporale et la tête de la mandibule, médialement
de l’arc zygomatique et au niveau du méat acoustique externe.
Les structures articulaires :
- la capsule est une moyen fibreuse pour unir tous les structures articulaires
Arc
zygomatique
Capsule
articulaire
Ligament
latéral
Processus
coronoïde
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* la capsule est vascularisée par des artères collatérale de l’artère temporale
superficielle.
Branches terminales
artérielles sur la
capsule
A. temporale
superficielle
A. collatérale de
temporale superficielle
15
Le disque est inséré dans la partie supérieure du muscle ptérygoïdien latéral
antérieurement, et contacté avec la capsule postérieurement.
Disque
articulaire
M. ptérygoïdien
latéral
Insertions
postérieures de
la capsule
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*A sa partie postérieure la capsule est insérée sur l’os tympanique
supérieurement et sur la cou mandibulaire inférieurement.
Insertion
supérieure de la
capsule
*L’articulation s’agit de deux compartiments ;supérieur et inférieur séparés par
le disque articulaire
Compartiment
inférieur
Compartiment
supérieur
17
*Le disque a une partie musculaire antérieurement, et une partie capsulaire
postérieurement
Le disque
La partie
capsulaire de la
capsule
La partie
musculaire de
la capsule
*Le nerve auriculo- temporal passe par le bord postéro- médial du cou
mandibulaire
Nerve auriculotemporale
Medial
Meningeal
Artery
18
L’os articulaire temporale est formée par une fosse mandibulaire( cavité glénoïde)
postérieurement, et la tubercule articulaire( condyle temporale ) antérieurement
Fosse
mandibulaire
Tubercule
articulaire
vue latérale de la tête mandibulaire
vue antérieure de la tête mandibulaire
vue supérieure de la tête mandibulaire
19
Application clinique : l’hypomobilité chronique ( ankylose)
L’ankylose est due à une impossibilité persistante d’ouvrir les mâchoires.
1) Signes cliniques
L’ankylose de l’ATM est relativement rare, et elle se manifeste par une forte
limitation de l’ouverture, avec parfois un rétrognathisme mandibulaire si la
croissance mandibulaire a été limitée.
Il peut être produite par une lésion des structures articulaires( ankylose vraie) ou
une limitation produite par des cause extra –articulaires( fausse ankylose)
2) Moyens diagnostiques
L’ankylose est décrit à tous ages (touchant des patients de 7 à 80 ans)
Les radiographies peut montrer la destruction des surface articulaires, la perte
de l’espace articulaire et dans des cas extrêmes l’ossification de l’articulation.
Et maintenant, des méthodes plus sophistiquées sont utilisées ; par exemple le
IRM, et contraste IRM.
Et aussi, l’arthroscopie qu’est utilisée comme une méthode diagnostique et au
même temps thérapeutique.
20
3) Les cause de l’ankylose vraie
- L’infection et le traumatisme sont les premières cause de l’ankylose vraies.
- Maladie articulaire dégénérative ; ostéoarthrite, ostéoarthrose.
- L’arthrite rhumatoïde.
4) les aspects de l’articulation dans le cas d’ankylose
les photos suivantes sont issues des dissections effectuées.
Sur ces photos on peut remarquer une perforation discale et la calcification
osseuse sur la partie postérieure de la tête mandibulaire.
Arrière
Tête
mandibulaire
latéral
Disque
articulaire
Capsule
articulaire
Avant
Le disque
médiale
La capsule
21
*Sur ces vues, on peut noter un écrasement sensible sur la partie latérale de l’articulation
de l’origine de friction entre la tête et la fosse mandibulaires.
Et également, on peut marquer la calcification osseuse sur la partie médiale.
Haut
Derrière
Parties médiales
des surfaces
articulaires
Parties latérales
des surfaces
articulaires
5) Le traitement
Cependant, l’ankylose vraie avec fibrose et calcification peut être rebelle à tout
traitement.
Il est essentiellement chirurgical ; avec les nouvelles prothèse remplacement du
isque d’une côté et le dépriment et reconstruction des surfaces articulaires.
22
Conclusion
L’articulation temporo-mandibulaire, formée par des structures osseuses( os
temporale, tête mandibulaire), un disque fibro-cartilagineux ovale complet, et un
manchon tronconique( la capsule articulaire) à grande base temporale et à sommet
tronqué mandibulaire.
23
Les cause de l’ankylose vraie Bibliographie
1- G.J.ROMANES . Manual of practical Anatomy :volume 3 ;head
and neck and brain. Ed ELBS Fifteenth Edition ;p.118 à 124
2- R. Bruce DONDOFF. Manuel de chirurgie orale et maxillofaciale. Ed masson 1990 ; p 151 à 157
3- O. HÜE. Manuel d’occlusodontie. Ed masson 1992; p 25 à 31
4- MAJOR M. ASH. Dental anatomie physiologie and occlusion. 17e
édition p 390 à 396
5- JP CHEVREL, C FONTAINE. Anatomie Clinique ;tête et cou.
Ed Springer 1996 ; p 117 à 124
6- Piero C, Alessandro A, Giorgio S, Paolo A, Giorgio I. Combined
surgical therapy of temporomandibular joint ankylosis
and secondary deformity using intraoral distraction. J
Craniofac Surg 2002 May;13(3):401-9; discussion 410
7- L. Patomay. K. Nagy. W. Engelke: Real time endoarticular
ultrasound imaging of the TMJ –a new diagnostic possibility? A
Cadaver study. Int. J. Oral maxillofac. Surg. 2002; 31:553-557
published by Elsevier Science Ltd
8- Striker Michel, Raphael Bernard, Gérard Hubert. Croissance
crânio faciale; normale et pathologie. Ed MORFOS 1993
24
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