Diapositive 1

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LES NEUROARTHROPATHIES
Dr Marième soda DIOP SENE
Assistante- Chef de Clinique
Neurologie
DCEM III 09/11/2010
Introduction
Définition
• Troubles trophiques articulaires survenant au cours
d’affections neurologiques concernant le SNP plus
rarement le SNC, causés par des microtraumatismes
indolents et des modifications vasomotrices des
membres
Intérêts:
• Affections graves invalidantes
• Nécessité de recherche étiologique
I- ARTHROPATHIES
NERVEUSES
Pathogénie
• une perturbation neurovégétative liée aux lésions du système
sympathique provoquerait des troubles vasomoteurs à
l'origine d'anomalies de la trophicité articulaire et de l'hyperrésorption ostéoclastique
• La lésion nerveuse originelle entraîne une anesthésie
articulaire, elle-même responsable des arthropathies, par la
répétition de micro-traumatismes et traumatismes
articulaires qu'elle autorise
Signes cliniques
• Début:
Œdème péri articulaire
Épanchement dans la jointure
au décours d’un traumatisme minime
• Etat:
hyperlaxité ligamentaire
Dislocation articulaire
Absence de douleurs ++++
Signes cliniques
Évolution:
• Régression rare même si le traitement de la maladie causale
reste fondamental quand il existe (diabète, lèpre...),
• évolution chronique, parfois compliquée d'une poussée plus
destructrice d'aspect inflammatoire.
• Des formes aiguës d'emblée ne sont pas rares.
• L'évolution se fait donc toujours vers l'aggravation.
• Une guérison spontanée peut survenir, le plus souvent par
fusion des pièces osseuses détruites avec ankylose et
disparition de l'articulation.
Signes cliniques
A l'examen:
• l'articulation indolore, tuméfiée, instable, désaxée et siège
d'un épanchement net, d'aspect mécanique (citrin et
visqueux) souvent hémorragique faisant craindre des
fractures intra-articulaires
• La mobilisation passive peut s'accompagner de craquements
liés aux destructions ostéocartilagineuses et à d'éventuels
corps étrangers intra-articulaires
• la peau n'est pas inflammatoire
Signes cliniques
• troubles neurotrophiques, troubles vasomoteurs
(hypersudation, acrocyanose, œdème),
• troubles trophiques de la peau et des phanères
(amincissement, dépigmentation de la peau, fragilité
unguéale, perte de la pilosité)
• troubles sensitifs profonds douloureux et proprioceptifs.
Biologie
• Négatifs ++++
• aucune inflammation, ni modification des paramètres
phosphocalciques
• la ponction articulaire, d'aspect mécanique (citrin et visqueux)
paucicellulaire souvent hémorragique faisant craindre des
fractures intra-articulaires .
• La biopsie synoviale : membrane typiquement
hypertrophique, pauvre en infiltrats cellulaires, siège d'une
métaplasie ostéocartilagineuse des couches profondes et de
dépôts d'hémosidérine
Imagerie Médicale:
Radio standard
• stade hydro arthritique: signes discrets ,
raréfaction osseuse des épiphyses
• Stade atrophique: résorption progressive de
l’ extrémité osseuse (lacunes, ostéolyses)
• Stade hypertrophique: exubérance
d’ostéophytes à la périphérie de l’articulation
• Au terme de l’évolution : articulation
disloquée
Imagerie Médicale:
Tomodensitométrie
• analyse complète les lésions élémentaires,
particulièrement des parties molles (calcifications,
hématomes).
Imagerie Médicale:
IRM
• signal du disque sur les séquences T2 moins intense
que dans les infections .
• Intérêt évident dans l'étude de la moelle et de
racines (compressions, tumeurs, syringomyélie).
Etiologies
Tabés:
• Syndrome radiculo cordonal postérieurs touchant les fibres
ascendantes et les terminaisons qui sont dans la corne
postérieure : perte sensibilité de position des membres,
analgésie intéressant les structures profondes
• Pied et avant pied, rachis lombaire
• L'atteinte conjointe de la tibio-tarsienne, du médiotarse et des
tarso-métatarsiennes de Lisfranc aboutit au pied cubique de
Charcot : pied massif, raccourci, dévié en dehors avec
affaissement de la voûte plantaire par dislocations articulaires
et tassements osseux.
Etiologies
• douleurs cordonales postérieures (fulgurantes, en éclair)
contrastant avec une insensibilité à la douleur, un déficit
proprioceptif (test du diapason négatif) et une ataxie
(présence des signes de Romberg, Argyll-Robertson et
Westphal).
• TPHA VDRL orientent le diagnostic
• LCR: hypercytose, hyperprotéinorachie, sérologie positive au
début.
• Tréponème exceptionnellement retrouvé dans le LCR.
• traitement : pénicilline
Etiologies
Syringomyélie:
• Le syndrome syringomyélique associe des désordres moteurs
(paralysie, amyotrophie), une anesthésie thermo-algésique
dissociée de la sensibilité tactile conservée, une aréflexie et
des troubles neurotrophiques.
• Les articulations les plus fréquemment touchées sont:
l'épaule, le coude ,le carpe et les inter-phalangiennes
• Des ostéolyses des phalangettes peuvent compliquer des
faux panaris de Morvan.
• Une atteinte du rachis cervical peut également se voir
• Le diagnostic est confirmé par la mise en évidence de la fente
médullaire en IRM.
Etiologies
Diabète:
• Le pied et l'avant pied sont le plus souvent touchés
• neuropathie sensitive et proprioceptive, ischémie par micro-angiopathie,
des surinfections fréquentes et des traumatismes répétés.
• ostéolyse du scaphoïde puis du premier cunéiforme puis dislocation
complète avec subluxation dorsale et péronière de l'avant-pied.
• affaissement de la voûte plantaire et élargissement du cou de pied.
• fusion des os du tarse, sclérose osseuse et calcifications para-articulaires:
pied cubique de Charcot.
• Les ostéolyses des métatarsiens et des phalanges sont également
fréquentes, avec un aspect effilé en sucre d'orge sucé. Le tarse postérieur
est habituellement respecté.
Etiologies
Lèpre
•
atteinte des extrémités préférentiellement métatarso-phalangiennes interphalangiennes des mains et des pieds.
radio standard: déminéralisation, amincissement cortical, puis résorption et
ostéolyse, distales et centripètes.
luxations, télescopages de pièces osseuses amputées, érodées, d'aspect en sucre
d'orge sucé
Etiologies
•
•
•
•
Acropathie ulcéro-mutilante
Corticothérapie au long cours
AINS au long cours
Insensibilité congénitale à la douleur
Traitement
• Repos au lit
• immobilisation articulaire (suppression de
l'appui, attelles, plâtre)
• Arthrodèses dans les formes anciennes
• Éviter les prothèses
• Traitement à visée trophique et vasculaires
sans effet
• Traitement de l’étiologie
II- PARA OSTÉO ARTHROPATHIES
Introduction
• Définition: ossifications juxta articulaires ou
para-osseuses secondaires à une atteinte du
SN consécutives à un traumatisme cérébral
ou médullaire
• Intérêts: prévention
Signes cliniques
Début : insidieux
Douleur, rougeur locale, œdème
Etat : puis gonflement de l’articulation, limitation des
mouvements (blocage articulaire), hydarthrose
ossifications au voisinage des articulations qui restent
indemnes
Par ordre de fréquence: hanche, genou, épaule, coude,
exceptionnellement la main
Examens complémentaires
•
•
•
•
Diagnostic biologique repose sur:
Elévation des PAL
Augmentation de l’hydroxyprolinurie
Scintigraphie au technetium 99 ou au
Strontium 87 précocément positive
Imagerie médicale
- Radio standard
ostéophytes à la périphérie de l’articulation
Traitement
- Médical : - Antalgique
- Héparinothérapie
- Chirurgical
- Radiothérapie
CONCLUSION
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