Le débat autour de l’État dans l’après-guerre a été marqué par deux grandes idées : le
solidarisme et le fonctionnalisme. Au niveau national et international.
• Le lien est étroit entre le solidarisme, qui se concrétisera dans la mise en place
d’un système d’assurance sociale, et le fonctionnalisme, qui se concrétisera
dans l’intervention régulatrice discrétionnaire de l’État.
o Le fonctionnalisme : Le fonctionnalisme repose sur l’idée que le
système capitaliste est un système perfectible.
o Le solidarisme est à la confluence de deux écoles de pensée :
§ le socialisme d’État, tel que symbolisé par le modèle
bismarckien (lois sur accidents du travail 1871 ; loi sur
l’assurance maladie : 1883 ; loi sur les accidents de travail,
1884 ; loi sur l’assurance vieillesse, 1889 ; ces lois seront
codifiées et fusionnées dans le code des assurances sociales de
1911).
§ le coopératisme tel que défendu et promu par les sociétés et
associations au XIXème-début du XXème siècle / associer les
travailleurs à la production (coopératives) et partager les
risques (sociétés d’assurance mutuelle).
o Contrat social : placer l’État au centre du contrat
social. L’état est social et solidaire : un instrument et la
concrétisation de la solidarité sociale. Elle est
développée dans les deux livres blancs de Beveridge
(Social Insurances and Allied Services : 1942 ; Full
Employment in a Free Society : 1944).
o L’État a un double mandat : voir à la réalisation du
plein emploi et voir à la mise en place d’un système
d’assurance sociale collective. L’assurance-chômage
par exemple, est un système d’assurance collective qui
vise à protéger l’individu contre les aléas de la vie
économique, qui, lui-même, découle de la
reconnaissance du droit au travail en tant que droit
social.
o Un droit social apparaît. Il ne s’agit pas
seulement de reconnaître aux individus des
droits individuels mais également des droits
sociaux (droit au travail, à l’éducation, à la
santé, à la vieillesse, au logement, etc) ; il faut
assurer l’égalité des chances, mais également de
reconnaître l’égalité face aux aléas de la vie.
• Un élément sera central dans la mise en œuvre de cette nouvelle gouvernance,
le tripartisme, associant l’État, les milieux d’affaires et les syndicats. Un
élément sera central dans la mise en œuvre de cette nouvelle gouvernance, le
tripartisme, associant l’État, les milieux d’affaires et les syndicats.