14h Stéphanie Palesse (3eme année de thèse) Etude des activités lytiques et lysogéniques des communautés
virales: importance de l'état physiologique et métabolique des hôtes bactériens
Les virus sont des parasites obligatoires de la cellule vivante, constitués chacun d’un acide nucléique
protégé dans une capside. Les bactériophages (virus infectant les bactéries) représentent l’entité biologique
la plus abondante et la plus diversifiée dans les écosystèmes aquatiques. Ils exercent un rôle important voire
essentiel, dans de nombreux processus écologiques (mortalité microbienne, production de substrats pour les
microorganismes, transferts de gènes…) qui sont à la base des cycles biogéochimiques et de l’évolution du
monde vivant. Les données de la littérature et nos propres recherches ont mis en évidence que ce rôle était
intimement lié au type de cycle de réplication mis en place par la communauté virale: le cycle lytique ou le
cycle lysogène. En écologie virale, il est important de savoir quelles conditions influencent la dynamique de
ces 2 types de cycles qui prévalent au sein des communautés naturelles de virus. C’est dans ce cadre
scientifique que se situent les objectifs de mon travail de thèse. Nos résultats préliminaires obtenus au Lac
Pavin au cours d’un suivi saisonnier en 2011 montrent que la dynamique des cycles de réplication virale est
associée non seulement aux conditions physico-chimiques du milieu ambiant, mais aussi à la physiologie et
à l’activité des principaux hôtes bactériens. En perspective suite à ces observations, nous envisageons d’une
part, lors d’approches expérimentales en microcosmes, de plonger au cœur de la cellule bactérienne infectée
et de son métabolome, afin de déterminer quels signaux « perçus » par le phage à l’intérieur de son hôte lui
permettraient de choisir tel ou tel type de cycle de développement.
14h20 Pierre Joly (3ème année)Mélanges d’herbicides : quels effets sur les communautés microbiennes du
sol ?
Par une expérience en microcosmes se rapprochant de conditions réelles d’épandages nous nous
sommes intéressés aux effets de mélanges d’herbicides sur les communautés microbiennes du sol
(bactériennes et fongiques) en termes d’activité, d’abondance/biomasse et de structures. De plus, nous avons
focalisé notre attention sur des communautés spécifiques, ayant été touchées lors d’une étude prospective
(i.e. les phototrophes avec leur métabolisme proche des plantes, et les communautés impliquées dans le
cycle de l’azote). Des modifications du temps de dissipation des molécules d’herbicides ont été observées
dans les mélanges. De manière globale, peu d’effets significatifs ont été observés sur la communauté
bactérienne générale, ce qui n’est pas le cas des communautés plus spécifiques.Le cycle de l’azote d’une
part a été impacté, comme en témoigne une augmentation significative de l’ammonium pour le sol ayant
reçu les mélanges d’herbicides. Ces résultats seraient en lien avec un impact des mélanges d’herbicides, en
partie sur les communautés en charge de la nitrification (transformation de l’ammonium en nitrate). D’autre
part, un retard d’augmentation des pigments photosynthétiques pour ces mêmes traitements, nous renseigne
sur la difficulté des communautés phototrophes à recoloniser la surface du sol en présence des
mélanges.Nous poursuivons actuellement les recherches sur les effets des mélanges d’herbicides de cette
étude sur ces communautés ainsi que sur les communautés fongiques, afin d’élucider quels rapports existent
entre leur utilisation et de potentiels impacts écosystémiques.