
I- Les Droits
1) Pourquoi ont-ils des droits ?
Pour répondre à cette question, il faudrait comprendre l’évolution de la place du
patient.
A l’origine des droits actuels des patients, on trouve la conception judéo-
chrétienne qui imprégna le système de santé dès ses débuts et pendant
plusieurs siècles.
A travers cette conception, le malade était vu comme une personne
égarée, comme un pêcheur.
Dès le XIXe siècle et ce jusqu’au XXe siècle, le concept prépondérant fut
le paternalisme médical. Le soignant devait faire au mieux dans l’intérêt
du patient. Ce dernier a désormais le droit de choisir son médecin.
Enfin, la notion de santé publique a vu le jour au début du XXe siècle.
Cette notion permis au soigné de comprendre qu’il était inséré dans un
système de santé ouvert à tous peu importe les origines, la culture ou la
religion.
Tous ces concepts sont des strates du système de santé d’aujourd’hui.
On peut donc dire que la place du patient a été modelée par “l’alchimie
complexe” entre l’histoire, la sociologie et la culture d’un pays à un moment
donné. Le patient a un statut qui n’a cessé d’évoluer d’où l’apparition de texte
de lois (droits et devoirs).
2) Les droits fondamentaux
Le Code de la Santé publique indique que « en toutes circonstances, la dignité
de la personne hospitalisée doit être respectée et sa réinsertion recherchée. »
La personne hospitalisée doit être informée dès son admission et par la suite, à
sa demande, de sa situation juridique et de ses droits.
Elle a le droit :
- De communiquer avec les autorités (préfet, président du TGI, maire,
procureur de la République) ;
- De saisir la commission départementale des hospitalisations
psychiatriques (CDHP) ;
- De prendre conseil d’un médecin ou d’un avocat de son choix ;