Employabilité des jeunes au Maroc

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EMPLOYABILITE DES JEUNES AU
MAROC
L’emploi
 L’emploi est une forme d’insertion sociale, un levier qui permet
l’amélioration des conditions de vie.
 L’emploi est un paramètre révélateur dans l’évaluation du niveau de
cohésion sociale.
 L’emploi joue un rôle important dans la création des richesses et la
répartition des revenus.
 L’accès à l’emploi est l’un des principaux besoins exprimées par la
population marocaine.
Spécificités marocaines
 Une faible création d’emploi, quel que soit le niveau de qualification, et une faible
adéquation entre la demande et l’offre de compétences, caractérisent le marché
de l’emploi au Maroc.
 La prédominance de l’agriculture et du secteur informel dans l’emploi se traduit
par une grande précarité qui tend à dégrader le capital humain des travailleurs
 Les jeunes (15-29 ans) représentent environ 30% de la population totale et 44% de
la population en âge de travailler (15-64 ans). Cependant, largement exclus de la
croissance économique de la dernière décennie, ils sont très nombreux à être
inactifs ou au chômage (Banque Mondiale, 2012)
 L’accès à l’emploi reste une vraie barrière pour les plus diplômés
 le taux d’activité reste l’un des plus bas du monde(49,2%) à cause, surtout, du
fort déséquilibre entre la participation des femmes et des hommes à la vie
active
 Le lourd contingent de chômeurs de longue durée, y compris parmi les diplômés
du supérieur, témoigne de l’inadéquation entre certains diplômes et le marché de
l’emploi.
 Le modèle de croissance choisi, basé sur la consommation et l’importation plutôt
que sur la production locale, débouche sur une faible employabilité. En décalage
par rapport aux attentes des jeunes, ce modèle favorise la création d’emplois peu
qualifiés et relativement précaires, d’où le chômage des cadres sortis des grandes
écoles et de l’université.
 le rôle des régions dans la promotion de l’emploi, en fonction des potentialités et
des spécificités locales, est encore très limité
« La notion de l’emploi décent »
• Votée le 1er juillet 2011, la nouvelle constitution place pour la
première fois au cœur des « libertés et droits fondamentaux » (article
31), le principe d’emploi décent et l’engagement des pouvoirs publics
d’assurer les conditions d’une « vie décente » à tous les citoyens.
• Cette prise de position gouvernementale peut constituer l’apport
politique nécessaire pour mener à bien une profonde réforme du
marché de l’emploi, qui stimulerait le développement socioéconomique.
Actions gouvernementales
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la mise en œuvre du Pacte national pour l’émergence industrielle doit permettre la
création de 220.000 emplois entre 2009-2015 dans les six métiers mondiaux du
Maroc(automobile, aéronautique, électronique, textile-cuir, agroalimentaire et
offshoring
Avec la Prise en Charge Sociale, ou PCS, qui vise surtout à réduire les charges
salariales, le gouvernement veut encourager les employeurs à recruter les jeunes
diplômés à la suite de leur première expérience de stage (jusqu’à 12 mois,
renouvelable une fois) en augmentant l’indemnité de stage (de 2.000 à 7.000
dirhams au lieu de 1.600 à 6.000 dirhams) et en assumant la couverture sociale
des stagiaires après leur recrutement par contrat de droit commun.
Avec le Contrat d’Intégration Professionnelle, ou CIP, le gouvernement se penche
sur le cas des diplômés les plus difficiles à insérer, en particulier les chercheurs
d’emploi inscrits à l’Anapec depuis plus d’un an et titulaires d’une licence
universitaire. Dans le cadre d’un contrat de formation-insertion, les entreprises
assument le coût du stage et la formation de 6 à 9 mois, l’Etat offrant une
indemnité de 25.000 dirhams en cas de signature d’un CDI (contrat à durée
indéterminée) à l’issue du stage.
•
le gouvernement a mis en place les Groupements Interprofessionnels d’Aide au
Conseil (GIAC), qui aident les entreprises à structurer leurs besoins en matière de
compétences et à établir des plans de formation, en remboursant tout ou partie
de ces activités
Les programmes actifs de promotion de l’emploi
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Programme Idmaj(insertion) : favorise l’insertion des diplômés en recherche
d’un premier emploi au travers de contrats de stage de deux ans. Les
entreprises bénéficient d’une exemption de charges sociales qui, selon des
modifications récentes, seront prochainement prises en charges par l’Etat.
•
Programme Taehil(formation) : cible les diplômés en situation de reconversion
ou de mobilité professionnelle pour améliorer l’employabilité grâce à des
formations spécifiques fournies dans des secteurs jugés prioritaires, offshoring
et tourisme par exemple.
•
Programme Moukawalati(entreprise) : s’intéresse aux diplômés ayant des
projets de création d’entreprise ou d’auto-emploi. Offre un soutien financier
(grâce à des prêts facilités garantis par l’Etat) et un système de conseil et de
suivi des projets sélectionnés.
Recommandations
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La question de l’emploi devrait être une priorité absolue, passant par la mise
en place d’une stratégie nationale pour cibler les groupes les plus sujets au
chômage et à l’exclusion, en particulier les jeunes, les femmes, les ruraux, les
diplômés et les populations analphabètes ou à faible niveau d’éducation. Une
stratégie nationale pour l’emploi réaliste, concertée avec les principaux
acteurs, et aux priorités claires, est impérative pour lancer un véritable
processus de changement dans le pays.
Une réforme structurelle de l’économie au travers de la consolidation du
secteur privé, de la lutte contre l’économie informelle et du soutien à l’autoemploi et à l’entrepreneuriat est une condition sine qua non de
développement et de création d’un marché du travail plus compétitif et
inclusif.
Représentant une initiative très importante, les efforts mis en place par le
gouvernement pour accroître le niveau d’instruction de la population doivent être
poursuivis avec une approche encore plus qualitative
•
L’employabilité des populations, notamment les plus exposées à l’exclusion,
exige des efforts supplémentaires, quitte à accroître le rôle de l’Agence
Nationale pour la Promotion de l’Emploi et des Compétences (Anapec). Cette
dernière devrait garantir une meilleure intermédiation entre chercheurs
d’emploi et entreprises et un meilleur ciblage des programmes, de sorte à ne
négliger aucune catégorie touchée par le chômage ou par l’inactivité.
• Avec 300.000 inscrits en 2008 et seulement 150.000 bénéficiaires d’un
programme, l’Anapec n’a touché que 10% des chômeurs
• Dans un pays comme le Maroc, ou l’informalité est à la fois la cause et
l’effet du retard dans le développement, la création d’entreprises et l’autoemploi devraient être stimulés de façon beaucoup plus incisive
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