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CONTROLE DES HUILES DE FRITURES DANS LA RESTAURATION
Introduction
La dégradation d'une huile de friture se traduit par une élévation de sa fraction polaire elle-
même corrélée à l’accroissement du taux de matières grasses oxydées. Ainsi, le SCAV
réalise tout au long de l'année des contrôles de la qualité des huiles de friture dans les
restaurants afin de limiter au maximum au consommateur l'ingestion de substances altérées.
Le contrôle des huiles de friture est d'abord réalisé directement sur le lieu de l'inspection à
l'aide d'une sonde Testo qui permet, via la mesure de la constante diélectrique, de tester
rapidement la qualité de l'huile et la fraction polaire. Une fois ce premier test de criblage établi,
une confirmation des échantillons positifs est réalisée au laboratoire. L’ensemble de ces
mesures et résultats sont détaillés au chapitre III "Inspections".
RECHERCHE D'HISTAMINE DANS LES SAUCES DE
POISSONS ET LES SAUCES SOJA
Introduction
Lors de la présence concomitante de chaleur et de bactéries
spécifiques, l'histidine, un acide aminé naturellement présent dans les denrées alimentaires
en proportion variable, peut se dégrader en histamine, donnant lieu à une réaction humaine
individuelle plus ou moins sensible. En effet, l'histamine est un pseudo-allergène dont le
contact provoque les symptômes d'une allergie (rougeur, démangeaisons, détresse
respiratoire, voire dans un cas extrême, un choc anaphylactique). Ce phénomène de
dégradation est surtout connu chez les poissons du genre scombridé riche en histidine (thon,
anchois) mais peut également se produire dans d'autres matrices alimentaires telles que les
sauces fermentées à base de poisson ou de soja.
Une dizaine d'échantillons de sauces de poisson et de sauces soja ont été analysés au
laboratoire. Aucune valeur réglementaire dans la sauce soja n'existe pour le moment. A titre
comparatif, la législation indique pour les sauces à base de poisson (type nuoc mam) une
valeur limite de 500 mg/L exprimée pour une teneur en azote total de 20 g/L alors que la limite
de l'OSEC pour le poisson (thon, anchois essentiellement) est de 100 mg/L.
Par comparaison
la limite donnée pour les sauces de poissons (500 mg/L) a été "normalisé" à 375 mg/L pour
tenir compte de la teneur moyenne en azote de 15 g/L dans les sauces soja.
Produits analysés
10 échantillons de sauce soja ont été analysés et 12 échantillons de sauce de poisson ont été
analysés.
Résultats
20 % des échantillons de sauces soja étaient positifs à l'histamine (teneur entre 25 et
95 mg/L) alors que 83 % des échantillons de sauces de poisson étaient positifs (teneur en
histamine entre 77 et 145 mg/L). Aucun de ces échantillons ne dépassait sa limite respective
(limite OSEC donnée pour les sauces de poisson 500 mg/L ou tolérance "normalisée" à
375 mg/L pour les sauces soja). En revanche, il est étonnant de constater que presque tous
les échantillons de sauces de poisson contiennent de l'histamine.