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Kazakhstan
Le guide business 2012
SOMMAIRE
LE MOCI
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Vincent Lalu
RÉDACTION
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Rédactrice en chef adjointe chargée
du site Lemoci.com
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Rédacteur en chef pôle logistique
Gilles Naudy (+33 (0)1 49 70 12 06)
Conseiller de la rédaction
Georges Rambaldi
Enquêtes et reportages
Sylvette Figari, chef de rubrique (26)
François Pargny, chef de rubrique (23)
Jean-François Tournoud, chef de rubrique (21)
Sophie Creusillet, rédactrice (30)
Réalisation
Madeleine Dorner, secrétaire de rédaction (38)
Maquette
Delphine Miot, rédactrice graphiste (37)
Ont collaboré à ce numéro
Régis Genté
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composez le (+33 (0)1 53 80 74 suivi des deux
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Impression
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Directrice de clientèle
Karine Grossman (+33 (0)1 53 80 74 07)
Antenne régionale sud
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Assistante commerciale
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GESTION, ADMINISTRATION
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Pierre Bessière (+33 (0)1 53 80 74 01)
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Directrice de la diffusion
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Comptabilité, gestion
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Benoît de Montmarin
(+33 (0)
1 49 70 12 73)
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Publication n° 0911 K 81051
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KAZAKHSTAN
3Le guide business 2012
RÉTROSPECTIVE
61991-2011 : vingt ans de
rattrapage économique
INVESTISSEMENTS DIRECTS
ÉTRANGERS
7La France passe devant
les États-Unis
ENTREPRISES
8 Ces Français qui réussissent
au Kazakhstan
«Local content » Une demande
d’assouplissement
CIS S’adapter pour gagner des
appels d’offres
Protech « Nos clients, le top
1000 des Kazakhstanais les plus
riches »
Danone et Lactalis Face à un
secteur laitier à reconstruire
RELATIONS BILATÉRALES
12 Le partenariat stratégique se
concrétise
• Trois questions à Jean-François
Dathie
SECTEURS PORTEURS
15 Innovation, diversification
• Innovation industrielle Rôle clé
des transferts de technologie
• Bâtiment Besoin de matériaux
de finition
• Transport Entre la Chine
et l’Europe, il y a le
Kazakhstan
Pétrole Le moteur de
l’économie kazakhstanaise
• Agriculture Un énorme
potentiel, mais...
• Transport aérien En attendant
une ligne directe France-
Kazakhstan
• Luxe Une forte demande
à satisfaire
• Défense La France en
embuscade
LES OPPORTUNITÉS
EN PROVINCE
20 Oust-Kamenogorsk veut sortir
de la mine
TRAVAILLER AVEC
LES KAZAKHSTANAIS
22 Décideurs
• Entretien avec Aïdan Karibjanov
RÉGLEMENTATION
24 Ce qu’il faut savoir pour
s’implanter et exporter
PRATIQUE
30 Contacts et manifestations
Se rendre au Kazakhstan
Roma - Fotolia.com
Kazakhstan
Le guide business 2012
Le Kazakhstan fête cette année le 20eanniversaire de son
indépendance. Une nouvelle occasion de se pencher sur les
opportunités daffaires et dinvestissements quoffre la
république la plus prometteuse dAsie centrale alors que
Standard & Poors vient de rehausser sa note à BBB+. Com-
ment aborder le marché ? Comment et dans quels secteurs
investir ? Quelles sont les pratiques locales ? Reportages, témoi-
gnages, informations pratiques et avis dexperts rassemblés
dans ce guide donnent les cs.
« Faire des affaires au Kazakhstan,
c’est possible ! « Ce n’est pas un
pays facile, comme tous ceux de
l’ex-URSS, mais il est ouvert et veut
se développer. Reste que, avant de
s’y lancer, il faut faire davantage
d’enquête [due diligence] qu’ail-
leurs. Mais, en quinze ans, je l’ai vu
considérablement progresser »,
explique Michael Wilson, un avocat
d’affaires installé à Almaty.
Le Kazakhstan présente les avan-
tages et les défauts dun pays émer-
gent, qui en 2011 devrait connaître
une croissance de 6,5 %. Avec
cette particularité qu'un vrai effort
de diversification est entrepris. D’un
té, un dynamisme, nourri par une
économie tirée par un sous-sol
extrêmement riche (en pétrole
notamment), quantité de chantiers
en cours et à développer, des infra-
structures soviétiques à refaire
entièrement, un État qui s’invente
tous les jours, à l’image d’Astana,
sa nouvelle capitale (depuis 1997)
quasi construite ex nihilo au milieu
de l’immense steppe kazakhe. De
l’autre, une bureaucratie encore
lourde, la corruption qui pollue tous
les secteurs, des fonctionnaires se
mettant peu à peu au diapason du
monde, un système juridique faible.
En cet automne 2011, les milieux
économiques du Kazakhstan ne
parlaient que du pays qui vient de
faire son entrée parmi les 50 meil-
leurs pays du monde pour faire des
affaires, le classement « Doing Busi-
ness » de la Banque mondiale,
publié le 20 octobre 2011. Le
Kazakhstan a gagné 11 places par
rapport à 2010, pour se hisser au
47erang. Il est loin devant la Rus-
Le pays a gagné 11 places
au classement Doing Business
de la Banque mondiale
Astana, la
capitale depuis
1997, a été
quasi construite
ex nihilo
au
milieu de
l’immense
steppe kazakhe.
Roma - Fotolia.com
LE MOCI -Dossier spécial Kazakhstan 2011 3
adoptées par les pays concernés,
pas à partir de l’évaluation de leur
application concrète.
À cet égard, Timour Nazhanov, de
l’Association indépendante des
entrepreneurs du Kazakhstan,
expliquait fin octobre au magazine
économique Kursiv que les PME
doivent toujours payer des dessous-
de-table aux bureaucrates. L’impôt
sur les sociétés a bien baissé de 30
à 20 % en 2009… mais le béné-
fice serait ainsi rogné par la corrup-
tion, Les autorités disent vouloir
l’éradiquer, mais les résultats
demeurent faibles. C’est là qu’il faut
chercher une des raisons au côté si
tatillon de l’administration locale.
Cela dit, remettons les choses à leur
place : très rares sont, dans ce
pays, les cas de prédation sauvage
visant des entreprises étrangères,
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(Oust-Kamenogorsk)
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Capitalede région
Route principale
Voie ferrée
Aéroport, aérodrome
Oléoduc
Gazoduc
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CHIFFRES-CLÉS
Population : 16,31 millions d’habitants
Superficie : 2 724 900 km2(9epays au monde)
Frontières : 12 185 km dont Russie 6 846 km ; Ouzbékistan 2 203 km ; Chine
1 533 km ; Kirghizistan 1 224 km ; Turkménistan 379 km
Distances : Paris-Astana 4 753 km ; Aqtau-Astana 1 727 km ;
Astana-Almaty 974 km
Taux de croissance du PIB réel
2009 : 4 % ; 2010 : 7 % ; 2011 (p) : 6,5 % ; 2012 (p) : 5,5 % ; 2013 (p) : 5,8 %
PIB par habitant : 8 764 dollars US en 2010
Taux de chômage : 5,7 %
Infrastructures : réseau ferroviaire 15 082 km ; réseau routier 93 612 km
Principales zones économiques spéciales
Atyrau : Petrochemical Park
Aktau : Marine Port Aktau
Astana : Astana New City (construction)
Burabay : (forêt, bois)
Almaty : IT Park
Shymkent : Ontustyk (textile)
Sources : FMI, Banque mondiale
Chantrieux
4LE MOCI -Dossier spécial Kazakhstan 2011
sie (120e). Il est même devant cer-
tains pays européens dans ce clas-
sement effectué à partir de critères
comme la protection des investis-
seurs, le niveau des impôts, la rapi-
dité pour enregistrer une société.
Le président Noursoultan
Nazarbaïev peut s’en féliciter :
début 2010, il avait demandé au
gouvernement de tout faire pour
que le pays entre dans le top 50
dudit classement. Toutefois, la por-
tée de ce dernier doit être nuan-
cée car ce classement n’est éta-
bli quà partir des lois et règles
LE MOCI -Dossier spécial Kazakhstan 2011 5
loin d’être parfait. Mais il semble
petit à petit régler certains de ses
problèmes. Toutefois, des difficuls
resteront. Comme l’immensité de ce
territoire, cinq fois la France, ce qui
occasionne des surcts et
demande souvent une organisation
plus lourde.
Le Kazakhstan est ts loin, non
seulement de la France, mais aussi
de l’ensemble du monde, encla
quil est au cœur du continent eura-
siatique. Mais ces difficultés sont
aussi des avantages en ce quil
demande des technologies et
savoir-faire spécifiques. Pour
preuve, Alstom vient de s’installer
dans le pays, le domaine des trans-
ports étant des plus prometteurs
dans un pays à mi-chemin entre la
Chine et l’Europe.
Au plan sociopolitique, la question
de la succession de M. Nazarbaïev
est un sujet de conversation récur-
rent des hommes d’affaires, locaux
comme étrangers, tant son régime a
imprimé sa marque aux vingt pre-
mières années de cette république.
« L’autoritarisme au Kazakhstan est
consultatif, au sens où il nexiste pas
de concurrence politique réelle mais
ou les autorités souhaitent obtenir
le soutien de la population, estime la
politologue Marlène Laruelle. Mais
cela ne suffit pas à garantir la sta-
bili. La mauvaise distribution de la
rente pétrolière peut avoir un impact
faste sur celle-ci. »
Ce risque, sil doit être pris en
compte, ne doit pas être surestimé.
Pour lheure, les sociés qui misent
sur le Kazakhstan n’ont pas à s’en
plaindre. Ubifrance ouvre le 1er jan-
vier 2012 un bureau à Almaty, le
principal centre économique du
pays : les entreprises françaises,
notamment les PME, devraient voir
leurs démarches facilitées.
gis Genté,
envoyé spécial
contrairement à ce qui se passe
dans des pays voisins comme
l’Ouzbékistan. Les manifestations
de nationalisme économique de
ces dernières années, qui ne
concernent que de très gros chan-
tiers, comme les gisements hydro-
carbures de Kashagan ou Kara-
chanak, sont en substance
présentées par les autorités du
pays comme une re-négociation de
contrats signés dans un contexte
où le Kazakhstan était encore fai-
ble politiquement et pas assez
expérimenté pour défendre correc-
tement ses intérêts.
À cela, il faut ajouter une tradition
bureaucratique lourde. L’économie
a eu beau s’ouvrir, devenir libérale
à bien des égards, elle n’en
demeure pas moins dominée par
l’État. Le holding d’État Samruk-
Kazyna produit plus de la moitié du
PNB du Kazakhstan. La route vers
une organisation plus libérale est
longue et on ne se refait pas en un
clin d’œil. Le ts dirigiste psident
Nazarbaïev, 71 ans, prototype de
l’homme qui s’est fait en gravissant
tous les échelons de l’ancien appa-
reil soviétique, aime à fixer des
objectifs de développement ambi-
tieux au pays en sappuyant sur
d’importants programmes d’État.
Mais, comme à l’époque soviétique,
la mise en œuvre n’est pas toujours
à la hauteur des objectifs, que par
ailleurs ces programmes répondent
ou non aux vrais besoins du pays et
qu’ils soient réalistes ou non.
Souvent, l’intention est bonne.
Voire excellente, notamment
lorsqu’il s’agit de diversifier l’éco-
nomie. La richesse du Kazakhstan,
c’est son sous-sol. Notamment le
pétrole dont il est le 18eexporta-
teur mondial. Il pourrait entrer dans
le top 10 mondial d’ici une décen-
nie. Mais, visionnaire, le chef de
l’État, à la tête de son immense
pays depuis 1989, a très tôt com-
pris qu’il fallait diversifier cette éco-
nomie qui, par ailleurs, souffrait
d’avoir été cantonnée par Moscou
au rôle peu glorieux et peu rému-
rateur de fournisseur de matières
premières, le Kazakhstan pos-
dant toute la table de Mendeleïev
dans ses entrailles.
Là, par exemple, l’application des
directives n’est pas toujours satis-
faisante. Les grands organismes
chargés de diversifier l’économie
souffrent de l'affairisme de certains
de leurs agents, comme nous l’a
expliqué un homme d’affaires occi-
dental familier des hautes sphères
du business kazakhstanais. Il confir-
mait là des informations que plu-
sieurs nous ont rapportées.
Malgré tout, ce sont autant de sec-
teurs et de niches à investir pour les
entreprises étrangères. Une cin-
quantaine de sociétés françaises
sont présentes au Kazakhstan. Et
pas seulement celles issues du
CAC 40. Même si le pays est
encore pour la France davantage
synonyme de grands contrats que
de « success stories » pour nos
PME. Astana est très gourmande
en transferts de technologie fran-
çaise. « Ce qui compte, c’est le fait
que la France apporte une techno-
logie qui contribue à la diversifica-
tion de notre économie, ce qui est
notre priorité », explique Aïdan
Karibjanov, le vice-président de
Samruk-Kazyna.
Le partenariat stratégique entre la
France et le Kazakhstan, initié par
le président Sarkozy lors de sa visite
à Astana d’octobre 2009, porte ses
fruits. La France a le vent en poupe
au Kazakhstan. Certes, le pays est
Le partenariat stratégique
France-Kazakhstan porte ses fruits
Ubifrance ouvre le 1er janvier 2012
un bureau à Almaty
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