Le secteur agricole et agroalimentaire au Kazakhstan

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Le secteur agricole et agroalimentaire au
Kazakhstan
mars 2014
© DG Trésor
Avec une superficie de 2,7 millions de km2, le Kazakhstan figure au neuvième rang des plus vastes pays
du monde ; sur une population de 17,186 millions d’habitants, une part de 47,2% vit en milieu rural. Le
secteur agricole emploie 26,5% de la population active et représente à ce jour une part de 5,5 % du
PIB.
Les terres agricoles (situées surtout en zone de steppe) couvrent une superficie de 24 millions
d’hectares, ce qui fait du Kazakhstan le 2e pays au monde pour la disponibilité en terres arables par
habitant. Le pays dispose d’un réseau hydrographique abondant les rivières Ily et Syrdaria au sud, la
Volga et l’Oural à l’ouest, l’Irtysh à l’est et au nord, le Tobol, la Nura et l’Ishym.
Depuis l’effondrement du système des kolkhozes-sovhozes dans les années quatre-vingt-dix, le
Kazakhstan a entrepris une réorganisation ambitieuse du secteur agricole qui nécessite d’importants
investissements.
Une production avant tout céréalière
Le Kazakhstan est le 6ème producteur mondial de céréales : selon les prévisions, les récoltes de blé pour l'année
agricole juillet 2013 - juin 2014 sont estimées à 13,94 millions de tonnes dont 6,5 millions seront exportées. Le blé
constitue la principale ressource agricole (88% du total des récoltes et 70% de la surface agricole) du Kazakhstan.
Le Kazakhstan est également le premier exportateur mondial de farine. Les exportations du secteur
agroalimentaire kazakhstanais ont atteint 1,9 Mds EUR en 2013 tandis que la production brute de produits
agricoles s’est élevée à 9,8 Mds USD en valeur. Le secteur bénéficie de la demande toujours croissante de
marchés majeurs géographiquement proches du Kazakhstan (Chine, Russie, autres pays d’Asie Centrale).
L’Etat cherche à stimuler la branche agro-industrielle, qui constitue un des volets de la stratégie de diversification
de l’économie, en donnant la priorité à la culture extensive de céréales, l’élevage et à la production de viande avec
pour objectif une hausse des exportations qui devront représenter 8% (hors hydrocarbures) du PIB d’ici 2015. La
mise en place d’un programme de développement du complexe agro-industriel kazakhstanais pour 2010-2014
prévoit de doubler la productivité dans ce secteur d’ici 2015, voire de la quadrupler d’ici 2020. Pour ce faire, le
ministère de l’Agriculture prévoit 1,45 Mds EUR de subventions agricoles sur la période 2014-2016. Au total d’ici à
2020, le soutien de l’Etat à l’agriculture va augmenter de 4,5 fois, selon le portail « Stratégie Kazakhstan 2050 ».
Programme Agrobusiness 2020 et subventions
Le Ministère de l’Agriculture kazakhstanais a lancé début 2013 un nouveau programme gouvernemental ambitieux
jusqu’en 2020, baptisé Agrobusiness 2020, d’un montant de plus de 20 Mds USD. Il est destiné à valoriser le
potentiel d’élevage du pays et à diversifier les exportations de viande bovine et de céréales. Dans le cadre de ce
programme, les subventions pour les cultures en 2014 vont doubler par rapport à 2013, pour atteindre 400 M EUR.
Les subventions pour l’élevage vont rester stables, à 200 M EUR. Au total, sur la période 2014-2016, 860 M EUR
seront dévolus aux cultures et 590 M EUR à l’élevage. Les aides promises par ce programme seront complétées
par celles d’Investor 2020 et de la Loi sur les investissements.
Dans ce contexte d’augmentation des subventions agricoles, la holding d’Etat KazAgro cherche à attirer les
investisseurs étrangers au Kazakhstan, notamment via sa nouvelle filiale KazAgroInvest, créée le 1er octobre
2013, avec pour objectifs attendus le développement par clusters de l’agriculture, une contribution au
développement des technologies vertes, le développement de nouvelles productions et de secteurs de niches.
Embargos en vigueur
Le développement du secteur de l’élevage souffre néanmoins d’un embargo temporaire (dit « embargo
Schmallenberg ») imposé, à la suite de la décision de la Russie, sur l’importation en provenance de l’Union
Européenne de bovins et des petits ruminants vivants, de même que sur leurs semences et embryons, en raison
de l’apparition du virus Schmallenberg. A cela s’ajoute depuis février 2014 un embargo russe sur la viande de porc
en provenance de l’Union Européenne, qui s’applique pour toute l’Union Douanière.
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Rédigée par : François SALVIAT
Revue par : Jean-François DATHIE
Version de mars 2014
Version originelle : mars 2014
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