international (M. Posner, R. Vernon). L'investissement en RetD, source de progrès technique permet de compenser
l'imitation lag et de maintenir un demand lag.
B. Un développement de recherches empiriques qui tendent à montrer que la croissance ne peut s'expliquer par le
jeu des seuls facteurs primaires.
En premier lieu, il faut évoquer les travaux pionniers de J. Schumpeter (citer œuvres) sur le rôle des grappes
d'innovation, des secteurs moteurs et du processus de destruction créatrice.
Travaux de Carré, Dubois et Malinvaud: expliquer ici les idées essentielles et quelques notions sur la méthode
employée.
Travaux de Denison – idem –
Point commun de ces travaux: l'importance du résidu. Toute explication de la croissance doit donc désormais passer
par l'explicitation de ce résidu: les seuls facteurs primaires sont donc insuffisants pour expliquer la croissance
orientation vers des explications plus globales.
III. En fait, la complexité du phénomène de croissance invite à se tourner vers des
approches plus globales.
A. Une approche très prometteuse: la théorie de la croissance endogène.
Cette approche de la croissance naît aux E.U au milieu des années 80, à la suite des travaux de Romer, de Lucas et de
Barro et prend son point de départ dans une critique du modèle de Solow:
- Pour les tenants de cette théorie, le progrès technique ne "tombe pas du ciel", il est le fruit d'investissements effectués
par les agents.
- Alors que le modèle de Solow accrédite la thèse de la convergence entre pays (non vérifiée par l'observation), ces
auteurs mettent l'accent sur l'hétérogénéité des taux de croissance entre pays.
- Surtout, ces auteurs considèrent que le rôle de l'Etat est décisif dans la mise en place des conditions d'émergence et de
développement du progrès technique, tout en restant dans le cadre théorique libéral d'un Etat gendarme non
interventionniste dans le domaine conjoncturel.
- Ces auteurs insistent sur la notion d'externalités positives.
Les trois voies de recherche (à développer):
- Le rôle de la recherche-développement (P. Romer)
- L'accumulation de capital humain (R. Lucas)
- L'effet bénéfique des infrastructures publiques (R. Barro)
B. L'importance des facteurs socio-politiques dans l'explication de la croissance.
De nombreux travaux, à la frontière de l'économie, de l'histoire et de la sociologie, montrent la complexité de la croissance et
réfutent une analyse strictement économique fondée sur les seuls facteurs primaires.
Dans ses travaux sur les étapes de la croissance économique (1960), Rostow montre le rôle joué par les facteurs politiques
et sociaux dans le décollage d'un pays, en particulier, la phase des "conditions préalables au décollage". Les analyses de
Gerschenkron (Economic Backwardness in historical perspective) insistent particulièrement sur le rôle de l'Etat dans le
phénomène de rattrapage. Dans un registre plus sociologique, Max Weber a montré le rôle des mentalités dans le
processus de croissance: notamment dans "L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme". Il est possible d'illustrer ce
point par un exemple intéressant: le rôle du confucianisme dans le processus de croissance des pays d'Asie du sud-est.
Second éléments fondamental: la croissance trouve son origine dans une répartition juste et équitable entre salaires et
profits. C'est le sens du modèle de Kaldor ou modèle néo-cambridgien. On peut illustrer ce point par la croissance des
Trente glorieuses qui s'est déroulée dans le cadre d'un partage équitable des fruits de la croissance et par une nette
réduction des inégalités sociales, ce qui a permis d'alimenter une forte demande à l'origine de la consommation de masse
(compromis keynéso-fordiste, à illustrer par quelques mesures sociales comme le SMIG ou les conventions collectives). A
contrario, la faible croissance actuelle doit être mise en parallèle avec le creusement des inégalités sociales.
Les avancées de la nouvelle histoire économique, appelée aussi "cliométrie" ont permis de mettre en lumière plusieurs
éléments intéressants concernant le processus de croissance; selon D. North, prix Nobel 1993, la croissance économique
est liée à l'existence et au renforcement du droit, et notamment du droit de propriété. Une étude récente a montré, par
exemple, que le Botswana réussit mieux que ses voisins africains en raison de la qualité de ses institutions. Dans ce
registre, on peut signaler aussi les travaux d'A. Peyrefitte sur le "Société de confiance".
Enfin, il ne faut pas ignorer les interrogations récentes sur les limites naturelles de la croissance qui montrent bien les
limites d'une approche strictement quantitative de la croissance, incapable d'intégrer des variables nouvelles comme le
risque d'épuisement des ressources fossiles ou la pollution, et préconisent une croissance zéro, voire un processus de
décroissance organisée (citer ici le rapport Meadows et les analyses de N. Georgescu-Roegen)..