pour les questions militaires sera le double en 2010 et atteindra les 150 milliards de dollars
tandis qu'ils estiment que, dans une période de quatre ans, depuis 2006, les dépenses
militaires chinoises ont quadruplé.
Aujourd'hui, la Chine possède 434 têtes nucléaires, 1 500 missiles balistiques, la plupart
d'une portée de 2 800 kms, tandis que 20 ont une portée de 4 750 kms et 4 une portée de 12
000 kms. Elle est le troisième pays possédant le plus de sous-marins au monde et est parmi
les cinq pays du monde à posséder des sous-marins nucléaires lanceurs de missiles
balistiques. En 2007, la Chine a détruit par un missile un de ses propres satellites,
démontrant sa capacité à agir dans l'espace et à développer son propre programme spatial.
Elle possède encore 7 580 chars et 144 navires de guerre, 1 700 avions de chasse, 500
d'entre eux de 4ème génération et elle possédera des avions de 5ème génération d'ici 2018.
Elle importe des armes mais produit aussi des dizaines de dispositifs d'armement modernes,
achetant les brevets des systèmes d'armement, mais aussi tout simplement en les copiant.
Elle va bientôt acquérir son premier porte-avions.
Selon le rapport de l'Académie chinoise des sciences sociales, la Chine est le deuxième pays
du monde pour ce qui est des dépenses militaires, la taille de ses forces armées et leur
équipement. En conclusion, même si la Chine ne peut encore se comparer pour le moment à
la puissance militaire américaine, même si elle est à la traîne pour ce qui est de la question
de la riposte théorique à une première frappe nucléaire (une capacité que la Russie possède
par exemple), dans le même temps elle a fait des progrès remarquables dans le domaine
militaire. Cela n'est pas ignoré par les États-Unis.
Le renforcement de sa présence dans les organisations internationales
La Chine est un membre de l'ONU depuis sa création, et un membre permanent du Conseil
de sécurité. Elle a augmenté sa contribution économique à l'ONU de 0,995% du budget de
l'ONU en 2000 à 2,053% en 2006, tandis qu'en 1988 elle s'est affichée disposée à contribuer
aux « forces de maintien de la paix » de l'ONU. Depuis, elle a pris part à une dizaine
d'opérations de « maintien de la paix » (Libéria, Afghanistan, Kosovo, Haiti, Soudan, Liban,
etc.) et maintient une « force de maintien de la paix » de 6 000 hommes. Le Ministère de la
Défense de Chine avait noté que la Chine avait participé à 24 missions de maintien de la paix
en 2010, impliquant 10 000 soldats, et qu'elle est le plus actif des membres permanents du
Conseil de sécurité dans les « opérations de maintien de la paix ».
La Chine, avec la Russie et d'autres pays d'Asie centrale, a formé en 2001 l' « Organisation de
la coopération de Shanghai » (OCS), qui tout en menant des exercices militaires annuels
massifs, n'est pas considérée comme un « bloc » militaire et met en avant essentiellement
des questions de coopération économique entre pays de la région et leur sécurisation
politique. Cela démontre tout l'intérêt que la Chine accorde à une région riche en ressources
naturelles, telle que l'Asie centrale qui dans les vingt dernières années est devenue un objet
de discorde dans les rivalités inter-impérialistes. Dans le même temps, la Chine est un
membre de la « Coopération économique Asie-Pacifique » (APEC) depuis 1991, une
organisation fondée en 1989 à l'initiative de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. 21 pays y
participent, des pays qui représentent 40% de la population mondiale, 54% du PIB mondial
et 44% du commerce global.
Enfin, elle a participé aux forums des pays capitalistes les plus développés (au G8 comme
observateur, et au G 20 comme membre à part entière), et dans le même temps, sans
qu'aucune organisation spécifique n'ait été formée, elle coopère avec les pays dits BRIC
(Brésil, Russie, Inde, Chine), qui cherchent à renforcer leurs positions dans le rapport de