entités locales et régionales. Ces régions sont attachées à une langue, à une culture
propre, un lignage etc. La diversité est interne. L’idée est de renforcer l’activité locale
contre un jacobinisme trop pesant du centre Pékinois. Pour l’Etat, l’unité du peuple
est la priorité : les Chinois doivent être unis comme un bloc homogène. La culture
chinoise et ses diverses entités provinciales sont mises en avant et prioritaires. En
1997, beaucoup de ces provinces commercent et l’activité économique se développe
un peu partout dans le pays et dans toutes les régions. En 1993, le désenclavage
des frontières entre provinces a très certainement favorisé cela et permet à la Chine
de l’époque d’en profiter et de donner au pays une tout autre orientation. La Chine
qui se voulait être un bloc unitaire éclate au profit des diversités locales et rompt ainsi
avec l’histoire de ce pays. Les politiques régionales se développent avec une plus
grande autonomie.
Si l’on compare cela avec les politiques Maoïstes, on s’aperçoit que la Chine passe
d’un régime où l’autosuffisance et l’unité du pays sont la priorité à un éclatement des
régions et de leur diversité où chacun commerce à sa guise. La Chine veut
dorénavant changer de cap et ses priorités sont les suivantes : le pays veut être
ouvert sur les marchés mondiaux avec des investissements étrangers dans tous les
secteurs, une classification des régions ainsi que des unités administratives pour
gérer au mieux les régions, une décentralisation des activités économiques et un
désengagement de l’Etat ainsi que les mutations des entreprises.
Suite à ces volontés, de nombreux conflits auront lieu entre partisans d’une Chine
ouverte et protectionnistes. Les solidarités entre régions existants peu, les politiques
ayant été mises en place sont restées très diverses d’une région à l’autre (certaines
ont toujours une économie d’autosuffisance).
- Les cultures chinoises
La diversité culturelle est un facteur important dans l’émergence de la Chine et
l’ouverture de ses marchés vers l’extérieur. En effet, sous les différentes dynasties
,
la Chine devait être perçue comme un tout homogène ou les « autres » étaient
considérés comme des barbares. Cinq grandes nations existent à cette époque soit
les « Han », les « Mongols », les « Tibétains », les « Guigours » et les « Hui ». Les
cultures sont encore plus complexes si l’on s’intéresse aux nations peu nombreuses
(on en répertorie environ 55 supplémentaires).
Les cultures diverses posaient à l’époque une question importante : Comment réunir
et unir des peuples ayant des cultures divergentes ?
On trouve des éléments de réponse dans la graphie chinoise qui, bien plus qu’ayant
le rôle d’écrire des pensées, était considérée comme porteuse d’un sens et devant
être lue comme une langue. Ainsi, l’Etat possédait une « langue graphique »
pouvant être comprise de tous et développer son idéologie d’union. Petit à petit, les
administrations locales ont repris ce principe au niveau régionale afin de développer
des « clefs » et « radicaux », soit des graphies communes, afin d’unifier la langue.
Pour en connaître plus sur l’histoire des dynasties, nous vous recommandons le site suivant :
www.toutelachine.com (rubrique histoire)