à baisser les impôts et/ou accroitre les dépenses publiques afin de distribuer,
momentanément, du pouvoir d’achat aux ménages et aux entreprises, afin que ces
derniers consomment et investissent davantage pour relancer la production. Le
mécanisme du multiplicateur des dépenses montre que le bénéfice en termes de
relance est supérieur au coût en termes de déficit si le multiplicateur est supérieur à
1]. En France, en 2008, lors de la crise, après une conjoncture économique plutôt
bonne, aux alentours de 2% de croissance annuelle du PIB, la France voit sont PIB
reculer de plus de 3% en 2009. Suite à un essor de l’endettement public résultant de
la crise mais aussi d’une politique budgétaire de relance jusqu’en 2010, la croissance
du PIB français remonte à 1,8% dès 2010. On voit bien que l’endettement est
bénéfique à l’économie en cas de récession ».
II) … mais il peut s’avérer pénalisant
§3 « L’effet boule de neige peut survenir lorsque le taux d’intérêt dépasse le taux
de croissance du PIB. Dans ce cas la dette augmente mécaniquement malgré les
remboursements du fait que le taux d’intérêt payé sur la dette est plus élevé que le
taux de croissance des ressources qui servent à rembourser. Cela peut se produire
lorsque les pays arrêtent trop tôt les politiques de relance et mettent en place des
politiques de rigueur, ce qui implique un ralentissement de l’économie, de la
conjoncture. Ainsi, lorsque l’Etat met en place cette politique de rigueur il n’arrive pas
à réduire le déficit public voire même il l’aggrave. Ainsi, le ratio dette/PIB se dégrade
comme on peut le constater avec [le Portugal (ou l’Espagne ou la Grèce) (doc1). Alors
que les politiques de consolidation budgétaire ont remplacé les politiques de relance,
la dette du Portugal croit encore plus vite entre 2010 et 2012 (+49,5%) que pendant la
crise entre 2007 et 2010 (+31,9%) du fait de taux d’intérêt bien supérieurs au taux de
croissance du PIB.]
§4 « Les intérêts de la dette peuvent s’avérer pénalisant pour les Etats. En effet, la
fonction première du budget de l’Etat est d’assurer le fonctionnement des services
publics. Cependant, lorsqu’il y a des intérêts à verser aux créanciers, l’Etat devra
créer un nouveau poste de dépenses destiné au remboursement des intérêts de la
dette… Plus le taux d’intérêt est élevé, plus la part du budget destinée au
remboursement des intérêts sera grande comme le montre l’exemple de la Grèce (ou
de l’Espagne ou du Portugal), ayant une très grande partie de son budget destinée au
remboursement de ses intérêts exorbitants, elle a dû licencier nombre de
fonctionnaires pour pouvoir équilibrer son budget » Par exemple en 2012, la dette de
la Grèce représente 157% de son PIB (doc 1) ce qui permet de faire l’hypothèse que
l’Etat grec doit verser des sommes très importantes au titre des intérêts de sa dette,
d’autant plus qu’on sait que l’Etat grec emprunte à des taux d’intérêt usuriers sur les
marchés financiers.
Conclusion
« En somme l’endettement public peut s’avérer souhaitable car la dette sert à financer
des infrastructures comme les écoles ou les hôpitaux. L’endettement public permet
aussi de relancer la conjoncture lors des récessions. Mais il peut aussi être pénalisant
lorsque les intérêts de la dette augmentent à cause de l’effet boule de neige ce qui
ampute le budget de l’Etat, ce dernier pouvant être contraint de réduire ses dépenses
publiques courantes pour payer les intérêts. »