11%
12%
13%
14%
15%
16%
17%
18%
19%
20%
21%
22%
23%
Part de l'industrie dans le PIB
-7500
-7000
-6500
-6000
-5500
-5000
-4500
-4000
-3500
-3000
-2500
-2000
-1500
-1000
-500
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
4500
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
en millions d'euros courants
Les échanges extérieurs de la France
Biens Services Transactions courantes
Si l’on tient compte de l’ensemble des formes de dété-
rioration des conditions d’emploi, c’est plus d’un actif
sur quatre qui est aujourd’hui confronté au chômage,
au temps partiel subi ou à la précarité. Plus même
puisque cette statistique ne tient pas compte des « in-
visibles » non-inscrits au Pôle Emploi. Comme l’emploi
ne réagit qu’avec retard aux fluctuations économiques,
la détérioration commencée de 2008 n’est pas encore
complètement inscrite dans les chiffres, et les consé-
quences de 2011-2012 risquent d’élargir le « préca-
riat » à un tiers du salariat.
La désindustrialisation est la marque la
plus spectaculaire des politiques de suré-
valuation monétaire qui ont débouché
sur l’euro. Dès le début des années 80, le
gouvernement Mauroy a sacrifié
l’industrie et l’emploi sur l’autel de
l’ancrage du franc à la « vertu » moné-
taire allemande. Des taux d’intérêt réels
sans précédent, destinés à retenir les
capitaux dont dépendait le cours du
Franc, ont asphyxié l’investissement, tan-
dis que ce même taux de change dégra-
dait la compétitivité des produits français.
Le prétexte de cette politique était de
contraindre les entreprises françaises à se
concentrer sur les activités à haute valeur
ajoutée, seules à même de demeurer
compétitives dans ces conditions. Comme
tous les précédents historiques le lais-
saient attendre, ce n’est pas ce qui se
produisit ; et la France ne put, pour un
temps, réduire ses déficits commerciaux
qu’en ralentissant sa croissance et en
conservant des taux d’intérêt ravageurs.
À partir des années 2000, la contrainte de
défense du franc disparaît et des entrées
de capitaux (endettement extérieur)
compensent le déficit croissant de la ba-
lance des biens. En d’autres termes l’euro
permettait un endettement insensible,
cachant les conséquences de la perte de
compétitivité industrielle.
Outre l’appauvrissement progressif que
produit ce déficit, la désindustrialisation
déprime particulièrement l’emploi dans la
mesure où elle frappe en premier lieu les
industries de main d’œuvre progressive-
ment délocalisées. La perte de savoir-
faire et l’effacement des synergies re-
cherche-industrie dégradent les forces
productives et rendent improbable
l’innovation dans les nouvelles technolo-
gies (peut-on mener dans de bonnes con-
ditions la recherche sur les panneaux
solaires si ceux-ci sont fabriqués en