Ces deux zones sont en change flottant. En Europe, la réduction rapide des déficits va
pénaliser la croissance (multiplicateur keynésien) et faire baisser le taux d’intérêt. Cette baisse
provoque des sorties de capitaux, ce qui fait déprécier la monnaie, relance les exportations, et
réduit un peu l’effet récessif.
Aux Etats-Unis, la baisse du taux d’intérêt du à la politique monétaire expansive relance
d’une part l’activité économique via la hausse de l’investissement. Elle la relance d’autre part
par les exportations car la baisse des taux fait déprécier le taux de change.
Si l’on suppose que ces deux zones (Europe et Etats-Unis) constituent le monde, les deux taux
de change ne peuvent se déprécier simultanément. Il est probable ici que la baisse du taux US
soit plus forte que celle du taux européen. Le dollar se déprécie dans ce cas par rapport à
l’euro : la relance est renforcée aux Etats-Unis et la récession renforcée en Europe.
b. Après avoir présenté et justifié les déterminants de la dynamique des dettes
publiques, montrez quel peut-être l’impact de ces politiques sur cette dynamique des
dettes publiques (analyse comparée Etats-Unis / zone euro). (4 points)
Soit D, l’accroissement de la dette entre deux périodes 0 et 1, avec D = D1 – D0. Entre
ces deux périodes, la dette augmente du montant du déficit budgétaire, lui-même composé du
solde public primaire (Sp) et de la charge d’intérêts sur la dette D0, avec i le taux d’intérêt sur
la dette publique. On obtient :
D = iD0 – Sp (1)
L’équation (1) montre que si les pouvoirs publics n’arrivent pas à dégager, chaque année,
un excédent budgétaire primaire permettant de couvrir le service de la dette passée, la dette
croîtra, créant ce que l’on appelle un « effet boule de neige ». En réalité, l’endettement d’un
pays doit s’évaluer en relatif, par rapport à son PIB, et en dynamique.
Si on exprime les variables de l’équation (1) en pourcentage du PIB (Y) et qu’on pose :
, le taux d’endettement à la période 0,
le taux d’endettement à la
période 1,
le solde public primaire en pourcentage du PIB et g =
le taux de
croissance de l’économie. On obtient, après plusieurs transformations, les déterminants du
taux d’endettement à la période 1 :
(2)