2009 session 1

Session de : JANVIER 2009
Examen de : Magistère d’économie et finance internationales
Epreuve de : Macroéconomie
Durée : 2 heures
Partie 1 (10 points)
J. Boissinot, C. L’Angevin et B. Montfort étudient, dans un document de travail de
l’INSEE d’octobre 2004, la question de la soutenabilité de la dette publique dans le cas
français. Ils partent de l’équation suivante :
(1) Bt = Bt-1 + Gt + itBt-1 – Rt
1. Expliquez cette équation, sachant que Bt indique le montant de la dette publique à la
date t.
2. Montrez que l’équation (1) peut être réécrite, en % du PIB sous la forme :
(2) bt = (gt – rt) + tbt-1
Que représente t?
3. Montrez les différents mécanismes par lesquels une forte croissance réduit le taux
d’endettement d’un pays.
4. Définissez le concept de soutenabilité de la dette publique.
5. Les auteurs, à partir d’une étude économétrique aboutissent à trois résultats
concernant l’évolution de la dette publique entre 1978 et 2002 en France :
- le modèle présente un biais vers le déficit budgétaire, un choc sur les dépenses publiques
n’entraînant pas une hausse des recettes publiques de même ampleur. Cependant, un choc de
1 point du Pib des dépenses publiques entraîne après 5 ans une hausse du Pib de 3 points.
- un choc sur les taux d’intérêt tend à être persistant et auto-entretenu : une augmentation de
100 points de base du taux d’intérêt entraîne une augmentation de 7 points du taux
d’endettement.
- le décalage entre le déficit budgétaire et l’évolution de la dette tend à être important et
persistant.
a) Expliquez ces trois résultats, en précisant clairement les mécanismes économiques sous-
jacents.
b) Que peut-on conclure au vu de ces trois résultats quant à la soutenabilité de la dette
publique sur la période étudiée ?

Partie II (5 points)
6. La Commission européenne a présenté le 26 novembre 2008 un plan de relance
économique pour l’ensemble de l’Union européenne d’un montant total de 200 milliards
d’euros, soit 1,5% du PIB européen.
Montrez, en utilisant le modèle IS-LM-BP, qu’elle devrait être l’efficacité d’une telle
politique.
Partie III (5 points)
7. L’OCDE dans un communiqué préconise « des baisses d’impôts ou des transferts
aux ménages les plus défavorisés plutôt qu’une relance keynésienne par les infrastructures »
jugée « trop longue à mettre en œuvre et peu efficace pour stimuler la demande à court
terme ».
a) Montrez pourquoi les keynésiens peuvent ne pas être d’accord avec cette proposition.
b) Pourquoi les classiques peuvent-ils penser que ces deux mesures seront tout aussi
inefficaces ?