
2 théories s’affrontent :
CLASSIQUES :
Pour eux, c’est l’épargne préalable (ex-ante) qui génère l’investissement : une offre d’épargne
importante génère ainsi des taux d’intérêt faibles, ce qui va ainsi favoriser l’investissement.
KEYNES :
Les taux d’intérêts proviennent de la confrontation entre l’offre et la demande de monnaie. Ce sont les
autorités monétaires qui vont jouer sur la quantité de monnaie en circulation pour déterminer et
contrôler le taux d’intérêt.
Si elles veulent relancer les investissements, alors elles baisseront les taux d’intérêts.
De plus chez les keynesiens, la relation épargne/ investissement est inverse à celle mentionnée par les
Classiques : c’est l’investissement qui génère l’épargne. Et on parle alors de l’effet multiplicateur :
l’investissement va générer de la richesse, des revenus, qui vont à leur tour générer plus de conso et
donc aussi d’épargne.
Selon que nous sommes dans une économie fermée ou ouverte la relation entre S et I n’est pas la
même :
Economie fermée :
I=S (injections = fuites) puisque le revenu des ménages = C+S et le revenu des entreprises = C+I
Ceci n’est vérifié qu’à postériori, une fois que l’effet multiplicateur a agit.
Economie ouverte (la réalité) :
S= I + Revenus du reste du monde
Ainsi S-I génère ou bien une capacité de financement ou bien un besoin de financement qui va se
tourner vers le reste du monde.
Au niveau de l’économie d’un pays, on peut expliquer la relation épargne / investissement par ses
différentes phases de développement :
1ère phase :Stade de subsistance : épargne négative et besoins de financement étrangers pour se
développer
2è phase : le revenu augmente plus que la conso et l’épargne devient +. Permet de rembourser les
dettes et de moins rémunérer les capitaux étranger car peut investir par lui même
3è phase : progression du revenu se ralenti mais moins que les capacités de financement : peut
continuer d’investir tout en augmentant la part consacrée à l’épargne
4è phase : vieillissement de la population : moindre production donc moindre revenu et donc
désépargne
Toutefois, on voit que les Etats-Unis, qui devraient logiquement avoir une épargne positive sont en fait
à un stade de désépargne et par contre, certains PED, sont devenus épargnants : par exemple en
Afrique grâce en autre à l’envolée des prix des matières premières. La relation épargne /
investissement est d’autant plus frappante pour l’Afrique qui aurait donc suffisamment d’épargne mais
qui a encore du mal à investir dans ses propres infrastructures.
En conclusion, consommation, épargne et investissement sont étroitement liés puisque chacun dépend
de l’autre. Ce sont les agents économiques, grâce à une multitude de paramètres, qui doivent arbitrer
entre les 3.
Aujourd’hui avec la crise, les ménages anticipent le chomâge, la perte de revenu et tendent donc à
épargner (ouverture de plus de 2 millions de livret A). les entreprises, elles aussi auraient tendance à
ne pas investir, anticipant une baisse de la conso des ménages. L’Etat essaie donc d’agir en sens
contraire avec sa politique de relance.
Devoir choisir entre consommer ou épargner, épargner ou investir semble toujours être à double
tranchant : satisfaction immédiate, envie d’un meilleur rendement à long terme ?