Comparaison du poids sec moyen (g) des plantes des deux espèces de saules mesurées en fin de saison 2012 sur
chacun des trois sites expérimentaux.
Non Fertilisées Fertilisées
Site témoin Non inoc. Inoc. Non inoc. Inoc.
S. miyabeana 722 546 748 773
S. sacchalinensis 702 973 916 868
Site pierreux
S. miyabeana 534 492 566 555
S. sacchalinensis 373 345 419 424
Site sablonneux
S. miyabeana 984 786 987 866
S. sacchalinensis 784 814 819 838
Tant le tableau ci-dessus que les analyses statistiques ont montré que les saules ont bien performé sur
le site sablonneux en dépit du fait que ces conditions ne leur conviennent normalement pas. On a
expliqué ce résultat par le fait que, sur le site sablonneux, l’eau était très disponible vu la hauteur de la
nappe phréatique et que le site était particulièrement riche en phosphore. Sur ce site sablonneux, des
rendements équivalents à 15,6 t.ha-1 ont pu être obtenus, ce qui est appréciable et correspond
grossièrement aux rendements normalement obtenus dans des conditions normales de culture dans le
sud du Québec (Guidi et al. 2012).
Les études de la diversité fongique ont montré que la structure des communautés des champignons
mycorhiziens à arbuscules différait considérablement selon le type de sol. En sol témoin, on détecte une
majorité de taxons homologues au genre Diversispora ainsi qu’au genre Glomus, alors que le sol
pierreux ne montre que des taxons homologues aux Glomus spp. D’autre part, le sol sablonneux montre
exclusivement des taxons homologues au genre Ambispora. Le traitement d’inoculation semble avoir eu
un effet appréciable sur la structure de la communauté de CMA dans la rhizosphère des saules en sols
normal et sablonneux, mais moins en le sol pierreux. D’autre part, aucun taxon mycorhizien arbusculaire
n’a été détecté dans la rhizosphère des plantes non inoculées en sol sablonneux alors que des taxons
homologues aux Ambispora ont été détectés en abondance dans la rhizosphère des plantes inoculées.
Le traitement d’inoculation a aussi fortement diminué la diversité, ce qui suggère un déplacement de la
microflore indigène par les champignons mycorhiziens inoculés.
RÉSULTATS ET APPLICATIONS POSSIBLES POUR L’INDUSTRIE
Ce travail nous permet de voir que la production de saules pourrait bien se faire sur des sols marginaux
et que même les sols sablonneux pouvaient entraîner de bons rendements. Dans les conditions de cette
expérience, l’inoculum utilisé n’a pas entraîné d’effet significatif sur les rendements des saules.
Cependant, l’inoculation a affecté la structure de la communauté de CMA dans la rhizosphère des
saules, mais moins les communautés des champignons totaux.
POINT DE CONTACT
Michel Labrecque http://www.irbv.umontreal.ca/chercheurs/michel-labrecque
Marc St-Arnaud http://www.irbv.umontreal.ca/chercheurs/marc-st-arnaud
PARTENAIRES FINANCIERS
Cette étude a été rendue possible grâce au Programme de soutien à l'innovation en agroalimentaire du
ministère de l’Agriculture, Pêcheries et Alimentation. Nous remercions également AgroÉnergie pour leur
précieuse collaboration.