Staphylocoque doré et virulence: le rôle des petits ARNs Staphylocoque doré: - 30 % de la population est porteuse de cette bactérie sans être malade (généralement dans notre nez) - c’est la bactérie la plus fréquemment rencontrée à l’hôpital - les infections à « Staph » peuvent être aigües ou chroniques, tout comme bénignes ou mortelles - certains « Staph » accumulent des résistances aux antibiotiques et deviennent presque invulnérables ! - depuis une dizaine d’années, cette bactérie se dissémine hors de l’hôpital … Mais pourquoi le «Staph» est-il aussi MECHANT ??!!??? 1 bactérie = 1 seule cellule Le chromosome bactérien hélice d’ADN protéines paroi Le Staphylocoque doré = la Star des bactéries à l’hôpital 1 seul chromosome (ADN) Le chromosome bactérien Région intergénique ADN Gène 1 Gène 2 Gène 3 Gène 3 VIRULENCE ARN Petits ARNs protéines Autre type de protéines FACTEURS DE VIRULENCE : - Résistance aux antibiotiques - Production de toxines - Echappement à la réponse immunitaire - Résistance aux stress (température, acidité, ) -… Gène 3 ABSENCE DE VIRULENCE PARCE QUE: 1. Présence de gènes de virulence. 2. Régulation de ces gènes par les PETITS ARNs. PETITS ARNs = une classe de molécules provenant des régions situées entre les gènes. Ils permettent, par l’intermédiaire de structures spécifiques, de se fixer au niveau des gènes de virulence pour activer ou désactiver leur expression. Ils fonctionnent comme des mini-interrupteurs de gènes et sont les « chefs d’orchestre » de leur expression. 3. Environnement et pression de sélection Les petits ARNs régulent de manière fine les gènes de virulence en fonction du temps et des différents environnements rencontrés par le Staphylocoque doré. Ce mécanisme favorise la capacité d’adaptation de la bactérie. L’étude de ces molécules, connues seulement depuis une dizaine d’années, permettra de décortiquer la stratégie utilisée par le Staphylocoque doré pour infecter son hôte. Et ainsi de comprendre comment il active ou met en silence ses gènes en fonction de l’environnement dans lequel il se trouve. De plus, les petits ARNs, indispensables à la vie de la bactérie ou à l’expression de sa virulence, pourront servir de cibles et/ou de nouveaux moyens thérapeutiques, comme alternative aux antibiotiques. Groupe de Patrice François Contact: Patrice.Franç[email protected] [email protected]