Québec, ce 26 avril 2015
Membres du comité électoral,
Barreau du Québec.
En matinée vendredi le 24 avril 2015, vers 11h00, je reçois comme les 25 000 autres membres
du Barreau une infolettre de Me Luc Deshaies. Celui-ci avance des noms d’avocats qui
appuieraient sa candidature au bâtonnat. Plusieurs personnes ont eu la surprise de retrouver
leur nom sur cette liste sans qu’elles n’aient donné leur consentement.
Premièrement, je citerai en exemple Me Mathieu Trépanier, Me Stéphanie Thibault, Me Bruno
Lévesque, Me Mathieu Piché-Messier, Me Alexander De Zordo et Me Allysson Guérin. Ceux-ci
m’ont confirmé qu’ils n’ont jamais consenti à cet appui officiel. Le candidat Deshaies ne pouvait
l’ignorer. Il s’agit là d’une démarche mensongère, d’un stratagème inacceptable de la part d’un
candidat qui aspire aux plus hautes fonctions de l’Ordre. Il y en a sûrement d’autres. Il
appartient à celui par qui vient l’imposture de justifier chacun de ses supporters, écrits à l’appui.
Deuxièmement, l’indication seule du nom confond le lecteur. Par exemple, six avocats portent
le nom de Sébastien Caron. Lequel au juste, s’il en est, appuie mon adversaire ? Celui que je
connais, bien en vue dans une grande corporation, me certifie ne pas être celui-là. La situation
se répète pour Me Suzanne Gagné. Cette liste ne peut être le fruit du hasard ou d’une simple
erreur cléricale. Elle a été dressée dans le but évident de tromper les électeurs.
Malgré leur retrait, ceux-ci demeureront influencés par ces faussetés à moins que la faute ne
soit confessée de façon claire et explicite par celui à qui elle a profité. Le seul effacement des
noms ne suffit pas. Un erratum doit être publié avec la même emphase, dans un médium aussi
percutant que celui par lequel la fausseté est venue. J’exige qu’il se rétracte sans réserve auprès
des 25 000 membres appelés à voter et ce, dans les 5 jours de la présente.
Tous les candidats aux élections 2015, ont signé le code de bonne conduite dont l’article 1.3 se
lit comme suit :
« Le candidat ne peut donner un renseignement faux ou inexact, ni faire de fausses
représentations ou de publicité trompeuse ».