Total : -3h (-4h pour les élèves n`ayant pas suivi l`option

RENOVATION DE LA SERIE TECHNOLOGIQUE SMS
Compte-rendu de la journée de réflexion organisée par le SNES
Paris - 9 juin 2006
Le bilan de cette journée est très positif.
Une trentaine de syndiqués de disciplines différentes (sciences médico-sociales, biologie, philosophie,
mathématiques, sciences physiques, histoire-géographie) a participé à la réflexion, chacun se faisant
l’écho des réactions des collègues de son établissement ou de son académie. Cette « interdisciplinarité » a
permis des échanges très riches et une approche plus globale de la rénovation. Les débats ont été
davantage centrés sur les horaires, l’esprit de la rénovation et des contenus des nouveaux programmes,
que sur le détail d’écriture de ces contenus.
De plus, le SNES avait invité Madame Guillet (Inspectrice Générale, remplaçante de Mme Ravary). Elle
a présenté les intentions et les modalités de travail des groupes d’experts qui ont préparé cette rénovation
et a répondu aux nombreuses questions des collègues présents.
Rappel des modifications horaires de la rénovation (horaires élèves)
-
En première :
o suppression des modules (-2h dont 1h en français)
o suppression de l’heure de rattrapage pour les élèves n’ayant pas suivi l’option SMS en
seconde (-1h)
o suppression de la bureautique (-1h)
o diminution en histoire-géographie (-1/2h : on passe à 1h1/2 de cours)
o augmentation en physique-chimie (+1/2h)
Total : -3h (-4h pour les élèves n’ayant pas suivi l’option SMS en seconde)
-
En terminale :
o suppression de la bureautique (-1/2h)
o suppression de l’économie (-2h)
o suppression de l’option préparation aux concours ou bureautique (-2h)
o diminution de la philosophie (-1h)
o introduction de l’histoire-géographie (+1h1/2)
o augmentation en physique-chimie (+1h)
o augmentation en mathématiques (+1h soit : +1/2h en cours et 1/2h de TD)
o augmentation en sciences et techniques sanitaires et sociales (+1h)
o répartition différente en biologie et physiopathologie : 4h cours et 2h TP (au lieu de 5h
cours et 1h TP)
o répartition différente en LV1 : 2h en cours (contre 1H cours et 1h de TD, donc
suppression des TD)
o à noter : pas d’option spécifique ; que l’option LV2
Total : -1h
Donc, sur les deux années : des apports (+2h1/2) dans les disciplines scientifiques
(mathématiques, sciences physiques-chimie), mais qui ne compensent pas les
suppressions non négligeables (-5h) dans les disciplines générales (français,
philosophie, économie) et dans les options de terminale (-2h voire -4h pour les élèves
qui ne prenaient pas de LV2). Et ce n’est pas l’augmentation d’une heure en histoiregéographie qui le fera.
Bilan journée SNES-SMS du 9 juin 2006 - page 1 / 6
Donc un risque de déséquilibre dans les matières, tout à fait préjudiciable à la volonté de mieux ouvrir le
baccalauréat à la poursuite d’études et mieux les préparer aux concours d’entrée en formations sanitaires
et sociales (épreuves qui nécessitent un bon niveau de culture générale, la maîtrise de la langue écrite et
orale, la capacité à argumenter et à structurer sa pensée). D’autant que les heures supprimées ou déplacées
sont souvent des heures de TD (donc en demi-classe), configuration plus favorable à l’expression orale, à
une aide plus individualisée.
Les élèves de première d’adaptation en pâtiront davantage encore si des horaires aménagés ne sont pas
mis en place à leur intention.
Philosophie
Le SNES demande le maintien de l’horaire actuel.
Horaires actuels : 2h + 1h de TD (soit 3H élève, 4h prof).
Rénovation (horaires décidés par le ministère) : 1h + 1h de TD (2h élève, 3h prof ; soit une
réduction horaire de 1h).
Au moment de la rénovation des programmes STI de philo, la DESCO (ministère) avait assuré le
maintien des horaires. Le groupe d’experts avait même demandé que les horaires de la série SMS
soient généralisés à toutes les séries STI (3h élève). Donc on est loin des engagements. De plus, si
l’on fait appel à un groupe d’experts pour la rédaction des programmes, il paraît normal que l’on
fasse également appel à lui pour les modalités d’évaluation et les horaires. En fait, il n’en est rien
et visiblement le ministère veut rester seul maître d’œuvre pour ces deux derniers critères.
Le SNES a rencontré le doyen de philosophie pour l’alerter de cette diminution d’horaire et
obtenir son soutien. Mais il n’a pas fait preuve d’une telle volonté, arguant qu’il s’agissait de
rapports de force entre inspections générales (notamment celle d’histoire-géographie qui, elle, a
obtenu l’introduction de la discipline en terminale) et que celle de philosophie ne « faisait pas le
poids ».
Cette diminution horaire va à l’encontre de la volonté exprimée dans le préambule de la
rénovation de :
- supprimer la finalité professionnelle du bac SMS,
- de rendre la formation plus cohérente (notamment par fusion de certains
enseignements),
- de procéder à un meilleur équilibrage entre enseignement général et enseignement
scientifique,
- de développer le travail interdisciplinaire,
- de l’ouvrir sur une poursuite d’études plus large, avec, par conséquent, des exigences
importantes et nécessaires en droit et en culture générale.
De plus, alors qu’un module « sciences humaines » a été ouvert dans les facultés de médecine en
1995, redonnant ainsi sa place à la philosophie, voilà en 2006 une réforme qui en diminue
l’horaire d’enseignement en lycée !
Histoire-géographie
Le SNES s’oppose à l’introduction de la discipline en terminale, demande plutôt
l’augmentation en 1ère des 2h de cours actuelles de 1/2h de TD (ou 1h quinzaine)
et le maintien de l’épreuve de baccalauréat en fin de classe de première.
Visiblement, l’introduction de cette discipline en terminale relève de la volonté de l’IG de la
discipline (et ceci pour toutes les séries STI), sans concertation des groupes d’experts, donc sans
réflexion ni discussion sur la pertinence de cette décision.
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Les enseignants de la discipline ne souhaitent pas que cela soit appliqué aux élèves de SMS. Ils
pensent plus pertinents, compte tenu de la spécialité :
- de renforcer l’horaire actuel d’histoire-géographie de 1ère en TD de 1/2h,
- de rétablir en terminale l’enseignement de l’économie aux contenus plus adaptés à la
série car directement en lien avec l’enseignement des sciences et techniques sanitaires
et sociales (voir partie « économie » ci-dessous).
Par contre une rénovation du programme est nécessaire pour donner du sens à l’ensemble de la
formation, en tenant compte de la spécificité de la série, en abandonnant l’étude chronologique
actuelle et sans distinguer l’histoire de la géographie (plutôt « connaissance du monde
contemporain »).
Les enseignants ont exprimé leur regret de ne pas avoir bénéficié de réunion académique avec
leurs IPR qui aurait permis une réflexion collective sur les horaires, les programmes, l’épreuve de
bac et les travaux interdisciplinaires.
Economie
Le SNES demande le maintien de l’enseignement de l’économie dans la série en
terminale (2h quinzaine en TD ? ou 1h de cours+TD ?)
La rénovation proposée comporte un axe scientifique très fort (et c’est bien). Cependant un
rééquilibrage est nécessaire entre le « paramédical » et le « social ».
Paradoxe mis en évidence : alors que dans le préambule de la rénovation il est fait souvent
allusion « au contexte économique » au « lien avec le milieu économique », on supprime
l’enseignement de l’économie dans la série.
En lien direct avec les sciences et techniques sanitaires et sociales, l’enseignement de l’économie
en terminale permettrait aux élèves de mieux percevoir la cohérence de l’ensemble de la formation
(exemples de thèmes économiques utiles : notion de besoin, de bien être, circuit économique
(notamment le tiers-secteur : associations, coopératives, mutuelles), production marchande/non
marchande, population active, emploi, chômage, distribution et redistribution des revenus,
consommation des biens et services, rôle des institutions, union européenne…).
D’autre part, étant porteur de culture générale, il répondrait tout à fait aux besoins nécessaires à la
poursuite d’études dans les domaines sanitaires et sociaux.
Mathématiques
Augmentation de l’horaire en terminale (2h30 de cours contre 2H) et introduction de TD en classe
dédoublée (1/2h).
Les enseignants de la discipline sont satisfaits et estiment que la rénovation va dans le bon sens
(définition plus scientifique).
La construction du programme est intéressante notamment sur l’utilisation des mathématiques
dans les autres disciplines. Le rééquilibrage est très satisfaisant par sa spécification en fonction de
la série (et non par rapport à la série générale scientifique). Les demandes du SNES ont été prises
en compte.
Cependant quelques interrogations :
- problème de l’accueil des élèves de première d’adaptation si des horaires aménagés ne sont
pas prévus,
- ce nouveau programme préparera-t-il mieux les élèves aux concours paramédicaux et
sociaux ?
- interrogation sur l’utilisation de l’outil informatique : les enseignants seront obligés de le
faire et ils le feront. Mais une réflexion critique sera nécessaire sur ce sujet,
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-
interdisciplinarité : aucune précision n’est donnée sur les exemples de biologie à utiliser
pour appliquer les mathématiques. Il faut donc retravailler sur ces liens interdisciplinaires,
documents d’accompagnement : le lien entre les programmes et les recommandations n’est
pas assez codifié (risque d’interprétations différentes selon les collègues).
Sciences physiques et chimiques
Rénovation assez satisfaisante.
Horaires tout à fait satisfaisants : +1/2h de cours en 1ère (soit 1h1/2 et maintien de 1h1/2 de TP) et
surtout introduction de 1h de TP en terminale en plus des 2h de cours maintenues.
Bonnes initiatives pour le travail interdisciplinaire (exemple : principes des techniques
d’exploration traitées en physique et applications traitées en biologie).
Par contre : ajout en terminale de parties peu intéressantes (énergie et travail) ou de notions
obsolètes (acides et bases) qui ne sont même plus enseignées en S depuis longtemps.
Propositions :
- aborder les notions de base en première et faire les approfondissements en terminale
plutôt que de segmenter en 12 parties,
- notions qui pourraient être intéressantes à traiter : sons, acoustique, problèmes de
surdité, notions sur les télécommunications, vision des couleurs et du relief,
cosmétiques…
Biologie-physiopathologie
Rénovation globalement satisfaisante. La fusion des deux enseignements est unanimement saluée
car les élèves ont toujours eu du mal à intégrer leurs connaissances dans ces deux matières, en vue
de l’examen qui portait sur une épreuve commune. De plus, elle s’inscrit parfaitement dans la
volonté de positionner clairement cette discipline comme une matière technologique. Certains
auraient souhaité 1h de TP en plus en 1ère car le programme de cette année-là leur paraît assez
dense.
Réponses de Mme Guillet, IG aux questions posées
Sur le calendrier de la rénovation :
Fin des consultations académiques avec les IPR vers le 15 juin
Réunion des groupes d’experts en maths, physique, STSS pour prendre en compte les
consultations et apporter les corrections nécessaires.
Restitution des textes à la DESCO le 21 juin.
Passage devant la 20ième CPC (Commission Professionnelle Consultative) puis devant le CSE
(Conseil Supérieur de l’Education) le 10 juillet.
Mme Guillet a demandé de ne soumettre que les programmes de 1ère car les délais rendent
difficiles la réalisation d’une synthèse sur les deux années. Elle souhaite plutôt prendre du temps.
Fin décembre 2006 présentation des programmes de terminale et fin de la rédaction des documents
d’accompagnement.
Sur l’introduction de l’histoire-géographie en terminale :
Elle répond à un besoin de mettre le bac SMS au même plan que les autres bacs STI, en
introduisant une culture « générale » historienne et géographe comme pour tout autre bachelier.
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Un groupe d’experts a été constitué réfléchit actuellement sur le programme, avec le souci de lui
donner une dimension géo-économique.
Sur la suppression d’une heure de philosophie et de l’économie en terminale et des modules de
français en 1ère :
Mme Guillet le déplore. C’est une contrainte qu’elle ne maîtrise pas.
Sur l’ambition de la rénovation et le « niveau actuel des élèves » :
Le bac sortira de cette rénovation plus renforcé, plus ciblé et plus marqué vers une poursuite
d’études la plus large possible (le fait de centrer les programmes de maths/physique sur des
apprentissages ancrés dans le concret permet un centrage sur les formations post-bac).
Un gros d’information sera nécessaire et est actuellement en préparation auprès de l’ONISEP.
Mais un travail académique de tous devra être engagé auprès des SAIO, des collèges, des sections
de BEP CSS, des proviseurs de lycées pour bien .expliquer les finalités de la rénovation.
Sur l’utilisation de l’outil informatique et la préparation des élèves au futur BTS :
Cette utilisation figure dans toutes les disciplines. On rentre dans la génération B2i (attestation de
l’utilisation de l’outil pour les élèves sortant du collège) et donc on s’inscrit dans cette poursuite
dans toutes les disciplines. On ne demandera aux élèves qu’à utiliser l’outil, pour des applications
au service des disciplines.
Il faudra cependant prévoir un accompagnement des enseignants au niveau formation. On pourrait
également imaginer un suivi et un accompagnement sur le B2i en seconde.
Par contre, Mme Guillet pense effectivement qu’il faudra une réflexion interdisciplinaire sur
l’intérêt de cet outil et sur la façon d’amener l’élève à percevoir justement cet intérêt.
Pas de crainte à avoir par rapport au futur BTS. Il sera très ancré sur domaines administratif et
technique (cadre entre direction et professionnels du terrain). La culture admistrativo-technique
n’a pas à être présente dans le bac puisque ce dernier doit ouvrir sur différentes poursuites
d’études, les plus larges possibles. Ce n’est pas un bac professionnalisant.
N’oublions pas que le bac SMS est le seul bac qui propose un enseignement de biologiephysiopathologie aussi poussé et c’est le seul où l’on parle des institutions médico-sociales, des
usagers… Il est donc très défini.
Sur les classes de première d’adaptation :
Cette passerelle doit exister, mais pas dans sa façon actuelle (trop souvent orientation par défaut).
Il faut recruter et bien faire prendre conscience que si les titulaires de BEP s’engagent dans une
1ère d’adaptation, c’est pour une poursuite d’études. Il faudra donc organiser une information
importante dans les classes de BEP. L’IG a espoir que des commissions soient à nouveau mises en
place pour le recrutement des classes de 1ère d’adaptation.
Pour Mme Guillet, il faut un cadrage national souple des 1ère d’adaptation avec modulation des
enseignements sur les trois premiers mois d’adaptation pour aider les élèves. Jusqu’à Noël :
observation, souplesse, adaptation chaque semaine pour renforcer les savoirs et les savoir faire
mal maîtrisés.
Sur les activités interdisciplinaires :
L’IG est convaincue de l’importance de la relation avec le milieu professionnel sanitaire et social.
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En 1ère : les élèves feront une approche presque « citoyenne » des structures : observation,
description. Puis en terminale : plutôt un travail d’analyse sur un point plus précis.
Il faudra voir la faisabilité auprès des professionnels, car l’objectif n’est plus le même que le stage
d’avant. Il faudra rester modeste.
L’IG souhaite que l’an prochain des moyens soient mis en place pour impulser le travail d’équipe,
pour avoir le temps de se concerter, de proposer. Un courrier sera fait auprès des proviseurs.
Elle est aussi d’accord avec le SNES sur l’intérêt de s’appuyer sur les professionnels présents au
sein de la CPC pour finaliser les activités interdisciplinaires sur le terrain.
Sur la formation des enseignants :
L’IG est prête à se battre pour que les formations académiques sur la rénovation soient faites pour
« public désigné ».
Sur la présentation au CSE du 10 juillet :
Le SNES déplore que ne soient présentés que les programmes de 1 ère sans présentation de ceux de
terminale, sans les commentaires et sans connaissances des formes d’évaluation au bac.
Réponse : le programme de terminale sera présenté oralement (il était matériellement impossible
de faire les modifications sur les deux années, vu les délais très courts imposés). Pour les
documents d’accompagnement : ils étaient prêts pour la biologie mais pour les STSS, le ministère
n’a pas organisé de réunion du groupe d’experts depuis mai 2005.
SNES - Juin 2006
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