Merci à tous ceux qui ont bien voulu prendre le temps de répondre au questionnaire que
nous vous avions proposé sur l'avenir de la série littéraire. Nous regrettons cependant que
plus d'entre nous n'aient pas participé à cette consultation.
Dans l'état présent des réponses disponibles 87% se prononcent pour le maintien du
mandat actuel du SNES, autrement dit pour l'introduction de la philosophie en 1° L à la
condition que l'horaire de terminale soit maintenu.
Même si cette position semble peu réaliste c'est sans doute une position stratégique que
l'on peut adopter. Toutefois on ne saurait s'en tenir là.
Il est de notre responsabilité d'aller plus loin, d'anticiper des réformes que nous ne
pouvons pas nous contenter de déplorer sans avoir cherché auparavant à les orienter dans
un sens qui ne continue pas à détériorer la place et la valeur de notre discipline dans
l'enseignement secondaire.
Beaucoup d'entre vous ont fait remarquer que la question de l'enseignement de la
philosophie n'était pas limitée au problème de la série L. Nous en sommes bien d'accord et
nous réitérons évidemment notre demande du retour de la quatrième heure en terminale S.
Il faut signaler en outre que quelques collègues demandent pourquoi nous n'envisageons
l'extension d'un enseignement de philosophie en première que dans la série littéraire. Nous
enregistrons cette remarque et dirons qu'il faut bien commencer “ par un bout ”, réponse
pas si frileuse qu'il y parait si on prend en compte les inquiétudes légitimes du plus grand
nombre de ceux qui s'expriment quant aux modalités concrètes (horaire et contenu) de la
mise en place de cet enseignement. Depuis plusieurs années le SNES réfléchit à la question
du rééquilibrage des séries. On ne peut pas plus repenser une filière indépendamment des
autres qu'on peut se soucier de la terminale indépendamment de la classe de seconde en
amont. Il convient de ne pas mettre les séries en concurrence et d'offrir une réelle
diversité de parcours. Le SNES a depuis longtemps fait le choix de la diversité des
parcours tout en appelant au maintien et à la création d'un nombre de passerelles entre les
parcours.
Le devenir de la série L est une question urgente qui nous appelle à clarifier nos positions
sur trois points au moins :
- La série L souffre de ne pas être assez généraliste : comment y remédier ? il y a un
consensus assez large sur l'idée qu'un enseignement scientifique y est nécessaire mais
l'idée qu'un enseignement de droit (histoire et /ou philosophie du droit) fait défaut
revient aussi souvent : à qui pourrait revenir la charge de cet enseignement ?
- Si un enseignement de philosophie est introduit en classe de première L, quelle sera la
teneur de cet enseignement étant entendu qu'il ne va pas de soi de définir ce qui pourrait
être l'élémentaire d'un enseignement qui est déjà un enseignement élémentaire ? Nos
réponses divergent grandement sur cette question, synthèse impossible : les propositions
vont de l'idée d'un entraînement méthodologique à l'étude d'œuvres en passant par l'étude
de notions du programme de terminale ou encore la proposition d'un travail plus articulé