« Pourquoi les keynésiens préconisent-ils une politique budgétaire de relance ? Quelles sont ses
conséquences ? »
Introduction
Avec son livre « théorie générale de l’emploi, l’intérêt et la monnaie » publié en 1936, John Maynard Keynes, économiste
et mathématicien britannique (1883 –1946) a révolutionné la pensée économique mondiale jusque dominé par l’école
néoclassique issu des concepts élaborés par Adam Smith. Il a notamment soutenu que l’Etat avait un rôle essentiel à
jouer dans l’économie au travers notamment de sa politique budgétaire. Dans une 1ère partie, je définirai ce que sont le
budget et le politique budgétaire et dans une seconde partie j’exposerai la théorie de Keynes et ses conséquences sur
l’économie.
I le budget et la politique budgétaire
A) le budget
Ensemble des dépenses et des recettes annuelles de l’état
* Recettes = impôts (90 % des recettes en France), recettes non fiscales (produits du domaines, bénéf des entreprises
publiques) et emprunts (que l’Etat devra rembourser à l’échéance)
objet des recettes :
- instruments de politique conjoncturelle : émission d’emprunts constitue le seul moyen de financement régulier sans
danger inflationniste impôts jouent un rôle dans la régulation éco.
- instruments de redistribution des revenus : but social d’équilibre des revenus
* dépenses = frais de fonctionnement de l’Etat (éductaion nat, défense et service de la dette en France), aides publiques
à la croissance éco ou but social (aides aux familles modestes, aux handicapés…)
la différence positive entre recettes et dépenses est un excédent budgétaire, la différence négative un déficit.
B) la politique budgétaire
Pourquoi une politique budgétaire : carré magique : prix, croissance, solde des échanges extérieurs, emploi
Mesures prises pour agir sur l’éco à la fois sur le plan conjoncturel (aide ponctuelle, soutien d’une activité) ou sur le plan
structurel (infrastructures, éducation..) se traduit par :
- des mesures relatives aux recettes : modification des taux d’imposition, création ou suppression d’impôts..
- des mesures relatives aux dépenses : augmentation ou diminution, modification de la structure des dépenses
- détermination du solde budgétaire : déficit, équilibre ou excédent
II Le rôle de la politique budgétaire chez Keynes et ses conséquences
A) approche Keynésienne
l’économie capitaliste ne peut pas toujours réguler les déséquilibres économiques qui peuvent apparaître. L’État doit donc
intervenir notamment parce qu’il a une action sur la demande globale au travers du solde de son budget. En ce sens, la
politique budgétaire doit jouer un le économique contra cyclique, c’est à dire ralentir l’activité quand celle-ci est trop
forte (budget excédentaire) ou la relancer en cas de ralentissement (budget déficitaire). La politique budgetaire de
relance se traduit par :
- substitution par l’Etat des entreprises défaillantes en investissant plus, en consommant plus, en embauchant plus
- politique de transfert de revenus par la fiscalité (justice sociale)
Pour Keynes : il faut soutenir la demande globale, seule capable de redémarrer l’éco en période de récession pour lequel
une dépense supplémentaire d’invest. Cette nouvelle fonction de l'Etat s'est traduite par l'apparition du concept d'Etat-
providence.
L'action de l'État est d'autant plus justifiée par Keynes qu'il avance que l’action de l’État même limitée, a des effets
beaucoup plus important dans le temps par l’intermédiaire du multiplicateur keynésien (un surplus de dépense se traduit
par un surplus de revenu, ce qui se traduit par de nouvelles dépenses…). l’État finance ses propres besoins, c’est à dire
qu’un déficit budgétaire, en relançant la croissance, va générer des recettes supplémentaires qui vont rétablir le solde
budgétaire (cf. le multiplicateur keynésien).
De fait, l'approche keynésienne consiste, en constatant les limites de l'initiative individuelle, à utiliser l'État pour
contrebalancer les défaillances du marché.
B) conséquences sur l’éco
impacts sur l’offre et la demande
l’exécution du budget par le jeu des recettes ou des dépenses impacte directement la demande finale mais résultat
différents selon que l’Etat choisit l’une ou l’autre. :
- Existence de multiplicateur (effet multiplicateur du budget) différents entre les recettes et les dépenses
(multiplicateur des dépenses plus importants)
- existence de stabilisateurs automatiques qui atténuent les effets multiplicateur : les recettes et les dépenses
publiques fonctionnent comme des "stabilisateurs automatiques" puisqu’elles contribuent à amortir les variations
conjoncturelles de l’activité économique (en période de ralentissement éco : recettes fiscales en baisse et
dépenses publiques en hausse avec transfert de revenus vers les ménages et les entreprises ce qui atténue
l’effet du ralentissement éco ; à l’inverse en période de croissance) stabilisateur des recettes + important que
l’effet stabilisateur des dépenses.
impact sur les prix
baisse des impôts influence le niveau des prix (IS ou TVA essentiellement) et inversement
Conclusion
La plupart des pays développés ont mené depuis les années 1930 des politiques de relance budgétaire lors des périodes
de récession ou de moindre croissance. À compter de la crise consécutive au choc pétrolier de 1973, les théoriciens
néoclassiques ont cependant souligné les limites de la politique budgétaire et, notamment, les effets néfastes des déficits
et de la dette publique structurelle dont la question est très aiguë depuis le début du 3ème millénaire et notamment pour la
zone € pour laquelle le Traité de Maastricht impose des limites : déficit budgétaire = 3 % du PIB max et dette publique =
60 % du PIB max En France en 2006 : déficit pub = 2,5 % PIB et dette publique = 63,7 % PIB
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