Module Sciences humaines : L’organisation de la personnalité
Année 2005
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Le complexe d’Œdipe (entre 4 et 7-8 ans) : c’est le moment fondateur de la vie
psychique, il correspond à l’attirance pour le parent de l’autre sexe et à des
sentiments de haine ou de rivalité pour le parent de même sexe. L’angoisse typique
de cet âge est l’angoisse de castration.
Chez le garçon, ce complexe se manifeste par des tendances libidinales plus ou moins
génitalisées de posséder la mère pour lui tout seul, ainsi que la culpabilité éprouvée à
vouloir se débarrasser de son rival, le père. Ces sentiments entraînent une menace
fantasmatique d’être castré par le père. Cette menace provoque de l’angoisse, celle-ci
est surmontée par l’identification au père qui est à la fois objet d’amour et de haine.
Le complexe d’Œdipe est résolu quand le garçon renonce à sa mère qui est un objet
incestueux et que l’enfant accepte l’interdit de l’inceste.
Chez la fille, l’absence de pénis est ressentie comme un préjudice qu’elle cherche à
nier, à compenser ou à réparer. C’est cela qui la conduit au désir Oedipien. L’attirance
pour le père est reliée aux déceptions éprouvées dans sa relation avec la mère. Elle est
persuadée que si on lui a coupé le pénis, c’est à cause d’une faute de la mère et elle
cherche à se rapprocher du père dans l’espoir d’en avoir un.
L’idée du pénis est progressivement remplacée par le désir d’enfant.
Le désir d’enfant du père remplace le désir d’avoir un pénis qui est refusé par la mère,
le complexe d’oedipe est résolu quand la petite fille commence à s’identifier à la mère,
qu’elle renonce au père et qu’elle accepte l’interdit de l’inceste.
La phase de latence (entre 5 et 8 ans) : l’enfant sort de la crise Oedipienne, elle est
constituée par le déclin du conflit Oedipien jusqu’à la puberté. Elle est caractérisée par
la diminution des activités sexuelles. La tendresse prévaut sur les désirs sexuels, la
pudeur, le dégoût et les inspirations morales font leurs apparitions. L’enfant utilise ses
pulsions sexuelles vers de nouveaux buts plus valorisés. La curiosité sexuelle devient
alors une pulsion de savoir et de recherche. La sexualité est sublimée, c'est-à-dire
qu’elle est orientée vers des activités intellectuelles et artistiques. Il n’apparaît pas de
nouvelles zones érogènes, mais les anciennes gardent leurs attraits.
Les relations d’objet vont se diversifier et aller au delà du couple parental. L’amnésie
infantile caractérise aussi cette période, l’enfant oubli ses pulsions sexuelles et ses
expériences passées. Même si l’enfant est plus discret envers l’adulte, ses activités de
masturbation, de voyeurisme et d’exhibitionnisme ne cessent pas.
Le stade génital (en tant que tel) : la source est la zone génitale, elle prime sur toute
les autres. L’objet est que la pulsion sexuelle n’est plus auto-érotique mais elle
s’attache à un objet sexuel.
Le but est l’émission de secrétions et de produits génitaux car un nouveau but sexuel
apparaît, la procréation.
La puberté concerne les manifestations physiques de la maturation sexuelle.
L’adolescence concerne le processus psychologique d’adaptation à l’état de puberté.
La puberté modifie le schéma corporel et l’adolescent se cherche alors une nouvelle
identité d’où l’opposition et les conflits avec les parents.
L’adolescent pubère est capable de rapport sexuel et cette période s’accompagne de
masturbation avec des fantasmes érotiques.
La culpabilité et l’angoisse associée sont liées à la pression du monde extérieur. Il
renonce à ses premiers objets d’amour, les parents et il établit de nouvelles relations
objectales.